mardi 17 avril 2018

Pièces et billets à usage scolaire



Les monnaies factices à caractère éducatif

La caisse écolière, 1935 (collection musée)


L’apprentissage de la monnaie à l’école


Par les décrets des 1er août 1793 et du 18 germinal An III, les nouvelles mesures du système métrique furent adoptées :

« Art. 5. Les nouvelles mesures seront distinguées dorénavant par le surnom de républicaines ; leur nomenclature est définitivement adoptée comme il suit : (..) I'unité des monnaies prendra le nom de franc, pour remplacer celui de livre usité jusqu'aujourd'hui »

Il fallut malheureusement attendre la rationalisation engagée par la Troisième République pour que soit  définitive la mise au pas des unités de mesure avec la loi du 20 juillet 1919.


samedi 7 avril 2018

La Petite Maîtresse d'école



L’école au centre du jeu
Le jeu de la petite maîtresse d’école



Malette jeu « La Petite Maîtresse d’Ecole, édition 1900 (collection « jeuxanciensdecollection »)


De tout temps l’enfant a, dans ses jeux, imité les préoccupations des adultes. Avant la guerre de 14-18, ce coffret, très complet, permet à l’enfant une identification avec le « maître d’école ». Que contenait ce coffret ? Quels clichés véhiculait-il ? Une brève analyse de ce jeu n’est pas dénuée d’intérêt.

vendredi 30 mars 2018

Echanges culturels


Echanges culturels
Des lycéens Slovènes au Musée


Des « grands enfants » un peu à l’étroit dans la salle 1917 du musée ! Mais qu’importe, l’ambiance était au rendez-vous pour la visite des 28 étudiants du lycée Poljane et de leurs deux professeurs venus de Ljubljana, capitale de la Slovénie.


Comme chaque année, et à la demande de Philippe Bédert, professeur au lycée H. Parriat de Montceau, nous avons reçu des lycéens dans le cadre d’un échange franco-Slovène. Ces jeunes, lors de leur séjour, sont logés dans les familles de leurs correspondants. Ils s’initient à la culture française et visitent de nombreux musées du département.

Nul doute que cet article ne manquera pas d’être lu en Slovénie grâce à notre blog dont ces écoliers d’un jour ont scrupuleusement noté l’adresse (à la plume sergent-major) au dos du bon-point qui leur fut distribué en récompense de leur application ! 


samedi 24 mars 2018

La Rédaction à l'école primaire de 1878 à 1988

Les conférences du Musée de la Maison d’Ecole

Dix ans déjà



« LA REDACTION »

Conférence de présentation à l’Auditorium de Montceau-les-Mines (2008)

Patrick PLUCHOT
Président du Musée de la Maison d’Ecole-écomusée Le Creusot/Montceau Musée de France


Le propos : (texte intégral de la conférence)

« Introduction : 

Nous arrivons aujourd’hui au terme d’un long travail de recherches, mené par les membres du musée de la Maison d’Ecole.
Un des sujets d’étude privilégié par le groupe de travail pédagogique du Musée est celui de l’histoire sociale et de la sociologie historique de l’éducation. Il tend à expliquer les fonctionnements qui lient l’histoire de l’école aux mécanismes de la reproduction sociale et à la formation des mentalités collectives. L’accent est mis sur la sociologie des élèves et des enseignants, ainsi que sur le discours éducatif analysé à partir des textes et directives officielles, des manuels et de la presse pédagogique. 

vendredi 16 mars 2018

La mobilisation à Montceau-les-Mines en 1914



La mobilisation à Montceau-les-Mines
La mort de Jaurès
Vue par un collégien montcellien
(26 juillet-4 août 1914)



Ecole Primaire Supérieure de Montceau en 1907 (source Canopé)


Ce témoignage, écrit au jour le jour, l’a été par un élève de l’Ecole Professionnelle Supérieure de Montceau-les-Mines. L’auteur, âgé de 15 ans à l’époque, a consigné dans un journal personnel, ses ressentis, les échos de la presse locale et les réactions de son entourage sur les événements tragiques de juillet/août 1914 :
« Scrupuleusement tenu à jour au moment de la mobilisation, il est un peu délaissé à la fin du mois d’août. Deux hypothèses peuvent être formulées : l’écolier a cessé son œuvre de chroniqueur au moment de la rentrée des classes ou, les contemporains s’installant dans la guerre, l’auteur n’a plus éprouvé le même zèle pour se faire l’écho d’événements envers lesquels l’intérêt de son entourage s’émoussait », (Léon Griveau, la Physiophile, n° 89)



vendredi 9 mars 2018

Les Hussards Noirs de la République



L'idée républicaine à l’école
Avant 1914

livre d’histoire, 1896 (collection musée)


La religion de la Patrie


« La religion de la Patrie n’a pas de dissidents ! »
Jules Ferry, discours de Nancy le 10 août 1881.

Et Paul Bert, Ministre de l’Instruction Publique de surenchérir : « Il faut une religion pour le peuple ! Il faut une foi commune pour le peuple sans quoi il ne serait qu’une agrégation d’hommes juxtaposés par des intérêts communs… C’est cette religion de la Patrie, c’est ce culte et cet amour à la fois ardent et raisonné dont nous voulons pénétrer le cœur et l’esprit de l’enfant, dont nous voulons l’imprégner jusqu’aux moelles ; c’est ce que fera l’enseignement civique. » L’école sera donc le vecteur du républicanisme et du nationalisme. L’instruction civique en sera l’axe principal et dès lors, les symboles de la République seront de retour et investiront l’école (1).



vendredi 2 mars 2018

Les bibliothèques scolaires



La naissance des bibliothèques scolaires




Bibliothèque du préau couvert (collection musée)

Une affaire d’Etat

Pendant le règne de Napoléon III, un arrêté ministériel du 1er juin 1862 organisa pour chaque école primaire publique une bibliothèque scolaire dont elle avait la propriété et qui était placée sous la surveillance de l’instituteur.


jeudi 22 février 2018

Le système métrique



Le système métrique :
L’uniformisation des unités de mesure



« Usage de six nouvelles unités de mesure et leur équivalence avec les mesures anciennes », estampe, vers 1800 (Bibliothèque Nationale)


Le système métrique

La constance du compendium métrique marque la volonté d’en finir avec les anciennes mesures qui, en fait, n’ont pas complètement disparu malgré les lois scolaires de Jules Ferry. Du décret du 2 août 1793 aux dernières lois de 1887, il y eut au moins 6 rappels des définitions des mesures légales par les gouvernements successifs. La loi du 11 juillet 1903 et le décret du 28 juillet 1903 ont défini légalement les unités du système métrique et les abréviations « obligatoires » dans l'enseignement public. Finalement, la loi du 2 avril 1919 fixe définitivement les unités de mesure de longueur, de masse et de temps, complétées le 20 juillet 1919 par les mesures secondaires.


lundi 12 février 2018

Visite à la Résidence des Tilleuls de saint-Vallier



 «  Il n’y a pas si longtemps… »

L’équipe du musée (le président, Jean Gaumet, Rémy Derain à la photographie), Christine Duverne et les résidents


Visite à la Résidence des Tilleuls 


«  J’étais un enfant de la campagne, je faisais 5 kilomètres à pied pour aller à l’école le matin et autant le soir pour revenir ! », « J’allais à l’école du Magny [près de Montceau], je descendais la Grande Rue et, comme j’étais la plus grande (j’avais 7 ans !), je récupérais tous les « petits » dans les maisons pour les emmener avec moi… ». Autant de témoignages et de souvenirs collectés vendredi 9 février lors de notre animation à la Résidence des Tilleuls à Saint-Vallier.



vendredi 2 février 2018

Historique de l'école publique à Montceau


Naissance et développement
de  l’école publique à Montceau
Période 1850-1902

Deuxième partie : l’école publique à Montceau

L’école publique de filles de la rue Carnot, Montceau-les-Mines, vers 1900 (Ecomusée)

Un contexte peu favorable

Montceau vivait de l’exploitation minière surtout. Et tandis que la population quintuplait de 1856 à 1877, le nombre des élèves aux écoles des houillères augmentait de 8 à 9 fois. C’est ainsi que les effectifs des 12 établissements scolaires de la mine étaient de 2 600 enfants. Il n’en va cependant pas de même pour l’école publique :

« A Montceau même, malgré l’accroissement extraordinairement rapide de la population, qui, de 1300 habitants en 1856 est passée à 11011 habitants en 1878, l’école communale, créée en 1864 seulement, garde des proportions très modestes. En 1874, pour une population de 8287 habitants, les écoles publiques scolarisent 157 enfants seulement. La même année, le Conseil Municipal, que préside Léonce Chagot, approuve enfin le projet de construction d’une Mairie-école dans laquelle pourront être aménagées trois classes, pour « les enfants de parents qui ne travaillent pas à la mine ». Ces trois classes dont la construction est envisagée doivent être rapportées aux six écoles que les mines ont fait construire sur le territoire de la commune. Cette restriction des effectifs de l’école publique par la limitation de la capacité des locaux est une politique constante de la municipalité à la tête de laquelle se trouve le cogérant de la Compagnie des Mines. » La politique scolaire d’une entreprise industrielle au XIXème siècle : Les écoles des mines de Blanzy de 1833 à 1904, Jacques VACHER