vendredi 24 août 2018

2018 : dernière année de Commémoration du Centenaire de la Grande Guerre. Chronique N°5



2018 : dernière année de Commémoration
Du Centenaire de la Grande Guerre


« Défendre la Patrie : période 1914 - 1918»
(Première partie : L’école mobilisée)



Introduction


La Grande Guerre est une guerre de position, une infime partie du territoire est touchée par les combats. Ce n’est donc qu’à travers la propagande que les informations circulent, y compris dans l’école. L’image de l’Allemand est marquée par la sournoiserie, la cruauté, la brutalité (ne coupe-t-il pas les mains des petits enfants ?) et donc, par lien de cause à effet, les écoliers sont prêts à idolâtrer les « poilus ». Ils vivent au rythme des campagnes et des batailles. Les communiqués officiels sont commentés en classe, ils dessinent des cartes du front, les maximes de morales et les pages d’écriture sont empruntent du patriotisme qui doit mobiliser leurs jeunes esprits. L’école ne fait que relayer le discours officiel : sur le front, les poilus accomplissent le devoir de citoyens-soldats tant préparé dans leur jeunesse, mais ils protègent aussi leurs enfants de la barbarie allemande en se sacrifiant pour empêcher la réédition du désastre de 1871.

lundi 6 août 2018

2018 : dernière année de Commémoration du Centenaire de la Grande Guerre. Chronique N°4


2018 : dernière année de Commémoration
Du Centenaire de la Grande Guerre

Au cours de cette dernière année et après trois expositions labellisées, le musée de la Maison d’Ecole à Montceau se propose de revenir sur la chronologie des évènements qui ont amené le premier conflit mondial, à travers une série d’article qui paraîtront périodiquement jusqu’à décembre 2018. En voici le quatrième : « Le tir scolaire ».

« Quand tu seras soldat ! Période 1870-1914 »
(Quatrième partie)


Catalogue Manufrance 1905 (numérisation ville de Saint-Etienne)



Le tir scolaire 

L’Arrêté du 6 juillet 1882 organisait l’exécution des exercices de tir réservés aux élèves de plus de 14 ans bien que les Ecoles Primaires Supérieures, les collèges et les lycées aient déjà été doté de trois carabines avec leurs munitions depuis fin 1881-début 1882 (lesquelles devaient être stockées dans la gendarmerie ou dans la caserne de la localité la plus proche). Il s’agissait d’exercer les jeunes gens au maniement de l’arme devant la cible, de surveiller le pointage et d’enseigner les positions réglementaires. Au  cours de l’année, les élèves pouvaient tirer 30 balles : 5 exercices de 6 balles. Toutes les précautions étaient prises et il était recommandé aux généraux, commandant les subdivisions, de mettre, si possible, les champs de tir à disposition. Pour l’anecdote, lors de leur retrait définitif des écoles (après la Grande Guerre),  ces armes furent cédées en grande partie aux forains qui, jusque dans les années 1980, les utilisèrent dans leurs stands.



lundi 16 juillet 2018

2018 : dernière année de Commémoration du Centenaire de la Grande Guerre. Chronique N°3


2018 : dernière année de Commémoration
Du Centenaire de la Grande Guerre

Au cours de cette dernière année et après trois expositions labellisées, le musée de la Maison d’Ecole à Montceau se propose de revenir sur la chronologie des évènements qui ont amené le premier conflit mondial, à travers une série d’article qui paraîtront périodiquement jusqu’à décembre 2018. En voici le troisième : « La préparation des corps ».



« Quand tu seras soldat ! Période 1870-1914 »
(Troisième partie)

Publicité dans le Journal des Instituteurs et des Institutrices, décembre 1883 (collection bibliothèque de l’Hôtel de ville Paris, le musée de la Maison d'Ecole possède un exemplaire de ce fusil "Gras")


Création, organisation et fonctionnement des bataillons :

la préparation des corps

La loi du 28 mars 1882 met la gymnastique et les exercices militaires au nombre des matières d’enseignement des écoles primaires publiques de garçons :


« Art. 1  L’enseignement primaire comprend :

             1°) l’instruction morale et civique
             2°) la lecture et l’écriture
             ………
             9°) la gymnastique
            10°) pour les garçons : les exercices militaires
                   pour les filles, les travaux d’aiguilles ».  

lundi 2 juillet 2018

La musique à l'école



Une fin d’année scolaire en musique
Et rendez-vous en septembre pour la rentrée des classes !



"Cent ans d'école" (publication musée)

Matière scolaire devenue outil culturel

Dans le premier quart du siècle, les élèves-maîtres étaient peu nombreux qui, au sortir de l’Ecole Normale, pouvaient jouer d’un instrument capable d’entraîner leurs élèves au chant. Leur épais cahier, réglé musique, consignant tous les chants scolaires qu’ils avaient étudiés au cours de leur séjour à l’E.N., était souvent leur seul bagage dans le domaine musical, et leur propre voix restait leur seul instrument…

(Les chroniques du Centenaire seulement seront poursuivies en juillet et août)

vendredi 22 juin 2018

L'école sous Vichy



Regard sur l’école sous Vichy
juin1940-septembre1945


Témoignage de satisfaction, 1941 (collection musée)



Le maréchal PETAIN et l’école

Revenons sur cette période sombre, 78 ans après l’appel du Général de Gaulle :

"Il faut que l'école s'emploie à former une jeunesse résolue, virile et bien préparée à l'accomplissement de son devoir militaire (..) Cadres scolaires et cadres militaires ont une mission commune : développer la valeur physique, tremper les cœurs, forger les volontés."
A lire ces pensées du Maréchal Pétain, on comprend mieux "l'œuvre scolaire" du Régime de Vichy. Il s'agit de vérifier l'âme de la jeunesse, de cette jeunesse qui porte en elle  toutes les promesses de l'avenir, de l'éclairer sur ses devoirs nouveaux et de lui donner la force de les bien remplir. Voici des titres officiels  de leçons auxquelles les programmes de 1941 font une place de choix : « La volonté de servir »,  « La communauté nationale », « Le loyalisme envers le Chef de l'Etat », « La famille, assise de l'édifice social », « L'appel du héros et du saint », « La civilisation chrétienne »...  

vendredi 15 juin 2018

2018 : dernière année de Commémoration du Centenaire de la Grande Guerre. Chronique N°2



2018 : dernière année de Commémoration
Du Centenaire de la Grande Guerre

« Quand tu seras soldat ! Période 1870-1914 »
(Deuxième partie)



Manuel de lecture, 1891 (collection musée)

Au cours de cette dernière année et après trois expositions labellisées, le musée de la Maison d’Ecole à Montceau se propose de revenir sur la chronologie des évènements qui ont amené le premier conflit mondial, à travers une série d’article qui paraîtront périodiquement jusqu’à décembre 2018. En voici le second : « La préparation des esprits ».


Une nouvelle tâche pour l’école : la préparation des esprits

Dès l’instauration de l’école de la Troisième République, cette dernière participe à la diffusion du message patriotique, on peut même dire, sans se tromper, qu’elle en est un des vecteurs principaux. On est entré dans une période de certitude absolue, les trois axes autour desquels l’école républicaine s’implante jusque dans les campagnes sont : la centralisation, le rationalisme et le patriotisme.


mercredi 6 juin 2018

Les méthodes de lecture



En marge des tableaux de lecture


Mes Premiers Coloriages, ouvrage de Mademoiselle Brès, Inspectrice des écoles maternelles, vers 1890 (gallica-BnF)

L’apprentissage précoce de la lecture : « Crime de lèse-enfance »

Après la fondation de l’école maternelle en France (1881), une Inspectrice générale, Pauline Kergomard, s’élevait contre le « dressage » des jeunes enfants : « Si tous les hommes possèdent cet appétit de connaître que satisfait pour une grande part la lecture et qui est si vif chez les enfants, encore faut-il devenir lecteur. » Elle met en garde sur le fait de décevoir les apprentis lecteurs. Jusqu’alors, en ignorant les possibilités intellectuelles et même physiques des enfants, on prétendait les mettre à l’étude dès l’âge de trois ans…  

mercredi 30 mai 2018

Leve België-Vive la Belgique



Des camping-caristes belges au musée





Belges en goguette

Une quarantaine de camping-caristes ont fait une halte de quelques jours dans le Bassin minier, le temps pour eux de visiter nos lieux emblématiques, notamment le musée de la Maison d’Ecole. Ils sont passés ensuite par le musée du Camion, le musée de la Mine et le Château de la Verrerie.


vendredi 25 mai 2018

2018 : dernière année de Commémoration du Centenaire de la Grande Guerre. Chronique N°1



« Quand tu seras soldat ! Période 1870-1914 »
(Première partie)


Enfant des bataillons scolaires et ancien combattant de la guerre de 1870, carte postale (collection musée)


Au cours de cette année 2018 et après trois expositions labellisées, le musée de la Maison d’Ecole à Montceau se propose de revenir sur le rôle de l’école durant la période 1870-1939, à travers une chronologie d’événements qui ont amené le premier conflit mondial, ainsi que le second. Cette série d’articles paraîtra périodiquement jusqu’en décembre 2018. Voici la première chronique : « Les plaies de la Guerre de 1870 ».

lundi 14 mai 2018

Les écoles polonaises



Histoire des écoles polonaises
Dans le Bassin minier
L’exemple des écoles spéciales de Saint-Vallier


Ecole de garçons des Gautherets, cours de polonais, 1953/1954 (collection musée)


Les écoles spéciales des Houillères à Montceau-les-Mines


Le protocole du 17 avril 1924 est clair et la question de l’enseignement du polonais aux enfants de migrant est scellée : le Ministère l’Instruction publique ayant un droit de regard sur l’enseignement libre, il pourra exercer une surveillance discrète sur cet enseignement dépendant officiellement des autorités polonaises en France. Bien qu’entrant ainsi dans la légalité, les écoles spéciales de la Société des Mines du bassin de Blanzy existaient cependant à Montceau-les Mines et dans sa périphérie depuis 1921.
La première compagnie minière de la région, créée par Jules Chagot en 1833, était florissante, les demandes importantes consécutives à la guerre de 1914-1918 avaient poussé les exploitants à augmenter leurs activités et la nouvelle Société des Mines eut un développement industriel, social et scolaire accru.