samedi 17 août 2019

Jacques Ozouf dans "Cent ans d'école"



Retour sur une enquête
Suite de l’article  « L’idée républicaine à l’école avant 1914 »


Elève de l’Ecole Normale de Mâcon, promotion 1909-1912 (collection musée)



Image des Maîtres d’avant 1914

La publication du livre Cent Ans d’Ecole par notre musée en 1981 fut l’occasion de réunir un groupe de travail local et d’illustres chercheurs en éducation parmi lesquels participèrent Antoine Prost, Georges Duby, Jacques Ozouf, Pierre Caspard, Serge Chassagne, Yves Lequin ou encore Guy Vincent. Cent ans après les lois Ferry, il s’agissait de conter fidèlement la naissance de l’école de la République et de fixer un instantané des maîtresses et des maîtres de cette époque. Retour sur une enquête…


samedi 10 août 2019

Repassons le certif



Devoirs de vacances



Annales du certificat d’études (collection musée)



Révisons ensemble

L’arrêté du 16 juin 1880 propose « sinon de soumettre le certificat d’études à une réglementation uniforme, du moins de poser certains principes communs qui déterminent la valeur du certificat et préviennent des divergences d’appréciation par trop considérables ». Dans sa lettre aux recteurs du 27 septembre 1880, Jules Ferry souligne que « ce modeste diplôme qui tend à devenir la consécration ordinaire des études (..) est destiné à devenir très général, à être recherché et obtenu par tout élève qui aurait fait, de 7 à 14 ans, des études primaires régulières et complètes (..) Dans un temps qui n’est pas éloigné, je l’espère, à chaque enfant qui se présentera pour entrer en apprentissage, le patron demandera son certificat d’études comme la garantie ordinaire d’une intelligence et d’une instruction moyennes. »

Que diriez-vous d’une petite épreuve estivale ?



dimanche 4 août 2019

C'était mieux avant...



C’était mieux avant…
Mythe ou réalité ?




Tableau 1960 (collection musée)



Là est la constante de l’avant, du présent et du futur

Nous avons tous une kyrielle d'instituteurs et d'institutrices dans le cœur. Tous ceux qui ont impressionné (au sens quasi photographique) notre jeune cervelle de moineau. Ce souvenir-là réunit le meilleur et le pire : on a adoré Mme. X ou M. Y, on a détesté M. V ou Mlle P. Comme Claudine à l'école a aimé et détesté tout à la fois la fameuse Mlle Sergent. Que sait-on d'eux et d'elles ? Rien. Ils et elles sont passés dans nos existences comme des images d'autorité, de devoirs, de leçons, de récréations, de réussites ou d'échecs. Et pour les plus de 50 ans, ils et elles s'associent à des encriers, des tableaux noirs, des craies ou des cartes murales. À nos enfants et petits-enfants, d'autres images resteront, depuis le poisson rouge de la classe jusqu'au premier stylo, la première tablette ou le tableau numérique et sa floraison d'images. Mais le maître et la maîtresse de la maternelle, promus profs au CE1 ou au CM2, seront toujours ces premiers repères adultes hors parents dont on ignore tout, au fond. Qui les a inventés, puisque ce n'est pas Charlemagne ? Comment apprenait-on avant Jules Ferry et sa grande réforme ? Et ces instituteurs de la « communale », comment étaient-ils formés ? Pourquoi les a-t-on appelés des « hussards noirs » ? Aujourd'hui, ces « professeurs des écoles » choisissent-ils toujours ce métier par vocation, passion, ont-ils toujours l'envie d'être le maître ou la maîtresse ? Nous avons tout appris à l'école, le monde, les autres, la vie. Auprès de ces passeurs dont nous fûmes un jour la joie, l'espoir ou l'inquiétude. Et qui, tous, nous ont aimés, malgré tout. Parce que leur métier l'exige (1).



mercredi 17 juillet 2019

être enseignant



De l'autorisation d’enseigner
Au diplôme d’état

Autorisation d’institutrice (image empruntée à « L’Ecole Publique » Tome Premier-collection musée)

L’autorisation d’instruire et la lettre d’obédience



Au début du XIXème siècle, pour les écoles primaires, la lettre d’obédience des Sœurs et des Frères des écoles chrétiennes tenait lieu de diplôme et d’autorisation d’enseigner. C’est à eux que l’Empereur avait abandonné pratiquement l’éducation du peuple, en les intégrant en fait dans son Université. Déjà l’idée de ne pas développer l’instruction dans les masses ouvrières et paysannes était ancrée.


vendredi 5 juillet 2019

La Fête des écoles


Avant les grandes vacances :
La fête de l’école !



Ecole Anatole France-Bois-du-Verne, années 50 (collection musée)



Un jour très attendu

Si de nos jours les grands rassemblements regroupant toutes les écoles d’un quartier ou d’une ville n'ont plus lieu, de nombreuses écoles continuent à assurer une fête, soit pour les festivités de Noël, soit en fin d'année scolaire. Les cours de récréation ou les salles de sports sont alors le théâtre de spectacles en direction des parents.

mardi 2 juillet 2019

Les Humbles




Les humbles :
La revue littéraire des instituteurs


Les Humbles, cahier n°1 de 1913 (collection privée)


Un foyer important du pacifisme intellectuel

Le premier cahier de la revue Les Humbles paraît en octobre 1913, il est l’œuvre de six élèves de l’Ecole Normale de Douai : Maurice Bataille, Marius Daille, Alexandre Desvachez, Henri Namur, Florimond Wagon et Maurice Wullens. Interdite en 1914, la revue reparaîtra le 1er mai 1916 à Paris, sous la direction de Wullens.

samedi 22 juin 2019

Le taille-plume


L’encre et la plume
(Première partie)
Une histoire de taille



Petit problème

Sachant qu’une oie pouvait fournir entre 10 et 12 plumes de qualité et qu’un « écrivain » utilisait en moyenne 5 plumes par jour, combien de personnes étaient-elles employées par la banque d’Angleterre qui consommait en moyenne (dans la première moitié du XIXe siècle) environ 27 millions de plumes de Saint-Pétersbourg par an ?

dimanche 16 juin 2019

Le tellurium scolaire



Le tellurium
Hommage à Tellus déesse de la Terre


Tellurium vers 1880


Une représentation pédagogique


L’homme a longtemps cherché à comprendre le mouvement des planètes. Il a même cru que nous étions au centre de l’Univers et que tous les objets tournaient autour de la Terre. Aujourd’hui, nous connaissons notre système solaire comme un ensemble de planètes tournant autour d’une étoile, le Soleil. Pour représenter ces connaissances, certains ont construit des planétaires et d’autres des telluriums, sorte de mécanismes maquettant dans un cas le mouvement des planètes et dans l’autre ceux du système Terre-Lune-Soleil. Ce dernier tire son nom de Tellus, déesse romaine de la Terre. 

vendredi 31 mai 2019

L'école et ses registres



Les registres obligatoires autrefois

Conseil des maîtresses, école de filles de Chagny, vers 1890. On notera la présence du registre du Conseil posé sur la table (collection musée)



Le registre matricule

Ce registre matricule, obligatoire, est destiné à l'inscription dans l'ordre chronologique des enseignants et des enfants ayant fréquenté l'école concernée, si peu que ce soit. Dans certains cas, on note la présence de 3 enfants inscrits pour la journée, enfants de forains dont il fallait bien faire viser le carnet de scolarité. Pour les élèves, outre l'état civil des parents, on y trouve les dates d'entrée à l'école et de sortie, et une appréciation de l'instituteur plus ou moins détaillée, ainsi que la destination de l'élève qui quitte l'école en cours de scolarité.



dimanche 19 mai 2019

La classe promenade


Les promenades d’Edmond

Cahier de classe promenade, dessin de Jeanne Meunier, année scolaire 1940-1941 (collection musée)

De l’origine des classes promenades

C’est en 1909 qu’Edmond Blanguernon, Inspecteur d’académie de la Haute-Marne, instaure les « classes promenade » dans le but de répondre aux besoins d’activité des élèves et de mettre en contact l’école et la vie. Fier de ses origines populaires, il restera partisan sa vie durant d’une école pour les enfants du peuple.