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dimanche 15 juin 2025

Les panneaux pédagogiques, analyse et critique

 

Les panneaux pédagogiques

Gloire et déchéance

Le travail de la maman le matin, panneau Rossignol, série 2, tableau n°24, 1953 (collection musée)

Réduire le handicap linguistique

La production des panneaux pédagogiques correspond à la scolarisation de masse, de la fin des années 40 à la fin des années 60. Leur objectif, approuvé dans les programmes, était de réduire le handicap linguistique auquel on imputait les inégalités sociales. Objectif louable qui devait permettre à l’enfant d’apprendre à parler et à communiquer. Ces panneaux paraissent désuets à travers leur illustration d’une France traditionnelle, souvent rurale, désormais disparue. Ils offraient une image de la vie quotidienne, à la ferme ou à la ville, à travers un inventaire « hexagonal » des activités et des terroirs, agrémentés de quelques tableaux des conquêtes coloniales que les cartes Vidal-Lablache avaient coloriées en rose… Mais pas que. Ils véhiculaient aussi l’image d’une organisation sociale qui implosera en 1968. Florilège et analyse… (La quarantaine d’illustrations de cet article est issue de la collection de plus de 1500 cartes et panneaux du musée, bientôt visibles, 4 rue de Bourbon-Lancy à Montceau, dans notre Centre de ressources du patrimoine scolaire, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2025).

vendredi 23 mai 2025

Les Editions Rossignol

 

Tableaux Rossignol

Une collection de 30 tableaux peu connue

Planche n°1 de la collection Élocution-Vocabulaire CE2  illustrée par Yves Thos (collection musée) 

Le chant des « Rossignol »

Au lendemain de la seconde Guerre Mondiale, Madeleine et André Rossignol font le constat que les méthodes éducatives n’ont que peu évolué malgré les progrès timides des Instructions de 1923, d’une part, et, d'autre part, l’arrivée de la pédagogie Freinet, suivie des propositions du ministre Jean Zay en 1938. Ce couple d’instituteurs invente le concept des « tableaux pédagogiques » qui va bousculer les traditions austères qui maintenaient jusqu’alors les enfants dans un rôle de récepteur de la parole du maître. Bien sûr, l’« enseignement par l’image » existait depuis bien longtemps, promu par Carpantier et Kergomard (1) dans les salles d’asile qui allaient devenir écoles maternelles, mais il n’avait que peu d’impact sur l’école élémentaire. Les séries produites par les Éditions Rossignol sont bien connues du public, mais pas toutes. Zoomons sur la peu connue série Vocabulaire-Élocution de 1966 pour le Cours élémentaire, illustrée par Thos, commentée par Jean Garagnon, instituteur, et éditée par Rossignol.

samedi 12 avril 2025

Le traumatisme de la guerre de 1870. L'école instrumentalisée (Deuxième partie)

 

Le traumatisme de 1870

L’instrumentalisation de l’école (deuxième partie)

L’Oublié ! Émile Betsellère, 1872 (musée Bonnat-Helleu)

La tentative de « militarisation » de l’école portée par Ernest Lavisse et Jules Ferry échouera. Comme l’a dit Olivier Loubes, « La Troisième République n’est pas Sparte (..) oui à la fabrique de citoyens, non à la fabrique de soldats » (in Le patriotisme dans l’école en France). Après 1870, le souvenir de la dernière guerre « napoléonienne » est encore vif, mais, peu à peu, les parents d’écoliers veulent plus protéger les enfants de la guerre, que faire de l’école une fabrique à soldats, ce qui, pour eux, est un nouveau critère de dictature. À partir de 1890, l’opinion publique se prononce contre les bataillons scolaires qui vont disparaître du temps scolaire au bénéfice d’une instruction militaire  prise en charge par des sociétés de tir extérieures à l’école primaire (1). Elle ne concernera plus tard, que des garçons en âge d’avoir une préparation militaire. Parallèlement, le mot revanche disparaît du Petit Lavisse, manuel d’histoire le plus répandu, sa célèbre maxime « comme les soldats battus de Crécy ont été vengés par leurs fils, vous vengerez vos pères vaincus » n’est plus. L’auteur supprime ce thème mis en exergue dans ses ouvrages de 1875-1876, en martelant, malgré tout, la responsabilité prussienne… 

jeudi 13 mars 2025

Le traumatisme de la guerre de 1870. L'école instrumentalisée (Première partie)

 

Le traumatisme de 1870

L’instrumentalisation de l’école (première partie)

« Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine », chanson de Villemer et Nazet, 1871 (wikipedia)

« Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine »

Il convient d’être prudent avec le regard que nous avons l’habitude de porter sur cette période d’après la guerre de 1870 qui aurait induit tous les cataclysmes provoqués par la perte de l’Alsace et d'une partie de la Lorraine. Même lorsque Charles Péguy, en 1913, nous parle de ses maîtres, ces « hussards noirs de la République », normaliens des années 1880 chers à son cœur, c’est avec nostalgie qu’il nous parle de ce temps où il était écolier. Lorsqu’il décrit l’engagement des maîtres dans un enseignement national patriotique, c’est déjà un passé qu’il regrette. Dans les faits, les images véhiculées dans les écoles de la toute jeune Troisième république, juste après le conflit de 70, sont des images guerrières et revanchardes s’il en est. Mais, ont-elles perduré ? Introduisons quelques nuances et penchons-nous un instant sur les représentations proposées aux écoliers durant la période 1870-1890.

vendredi 20 décembre 2024

Cadeaux et récompenses

 

As-tu bien travaillé ?

Récompenses scolaires et cadeaux de Noël


Panneau d’élocution Rossignol, Le Sapin de Noël, détail, « La bonne écolière reçoit un prix en présence du maire » (collection musée)

La tradition de Noël

Une des traditions de Noël est d'insister parfois sur la notion de récompense : « Si tu n’as pas bien travaillé à l’école, le Père Noël ne passera pas ! ». Le don de cadeau a pu être soumis à cette condition, toutefois doublée de : « Tu as été sage cette année ? »Je me souviens d’une vieille voisine revêche qui déclarait, lors de la tournée du Jour de l’An de notre joyeuse bande d’enfants : « Vous n’avez pas été bien sages, mais je vous donne quand même une étrenne ! ». Le goût amer de la mandarine et de la papillote…

mardi 29 octobre 2024

La méthode directe par les tableaux auxiliaires Delmas

 

Les tableaux auxiliaires Delmas

Naissance de l’enseignement des Langues Vivantes Étrangères

Extrait du livret pédagogique du musée de la Maison d’École Cycle III (collection musée)

L’imagerie au secours de la méthode directe

Les agrégations d’anglais et d’allemand sont créées en 1848, celles d’espagnol et d’italien le seront en 1900. Naturellement, l’enseignement de l’anglais et de l’allemand dominera durablement. Quoi qu’il en soit, c’est dans les années 1870-1880 que de nombreux manuels scolaires destinés à l’apprentissage des langues seront édités. Ainsi va naître, en cette fin de siècle, la didactique des langues vivantes étrangères et la méthode directe que définira M. l’inspecteur général des langues vivantes Firmery, le 10 octobre 1902 : « C’est, par définition, celle d’après laquelle on enseigne une langue directement, c’est-à-dire sans l’intermédiaire de la langue maternelle » (in Revue politique et parlementaire). Les tableaux auxiliaires Delmas en seront l’outil d’élocution précieux.  

mardi 27 août 2024

1940 : les enfants dans l'exode

 

Les enfants de 40

Panneau scolaire Rossignol, l’exode en 1940, détail (collection musée)

Avant l’occupation, l’exode

Après l’invasion de la Pologne par l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à cette dernière, le 3 septembre 1939. Après une courte « drôle de guerre », round d’observation, les Allemands envahissent la France par la Belgique, le Luxembourg neutre et les Pays-Bas. 520 000 civils sont immédiatement évacués des zones frontalières, puis la panique jette entre 6 et 8 millions de français sur les routes en direction du sud. Dans cette cohue indescriptible, un tiers sont des enfants et 90 000 d’entre eux se perdront et seront ainsi séparés de leurs parents, à l’image de la petite Paulette (Brigitte Fossey), errant dans la France sordide du film Jeux interdits de René Clément (à revoir).

vendredi 2 août 2024

Les buvards publicitaires

 

Buvard, raconte nous ton histoire

La naissance de la réclame

La révolution industrielle de la deuxième moitié du 19e siècle va entraîner peu à peu une augmentation de la consommation. On produit de plus en plus, mais encore faut-il faire connaître ses produits pour les écouler. Ainsi, en cette fin de siècle, va naître la « réclame ». Bien que rudimentaire à ses débuts, elle sera partout : dans la presse, sur les affiches et les placards publicitaires. A la Belle Epoque, on inventera l’« objet publicitaire » qui sera distribué, souvent sous forme de cadeau, par les magasins, les entreprises, les grandes enseignes et les grandes marques. L’école n’y échappera pas, à travers les buvards… entre autres.

dimanche 21 juillet 2024

Comptines et chansons d'autrefois

 

Innocentes comptines et chansons d’autrefois

Pour écoliers en vacances

Quelques fois pas si innocentes que cela…

Il est important de remarquer que, souvent, le diable se cache dans les détails ! Les comptines et chansons d’autrefois, bien que destinées aux enfants (et notamment aux écoliers), ne sont pas toutes « politiquement correctes ». Les auteurs malicieux aiment à cacher des messages derrière les mots… Les chansons d’origines lointaines furent toutefois conçues à une époque où l’écolier était plus considéré comme un adulte en devenir que comme un enfant en construction. Elles pouvaient ainsi faire allusion de façon détournée, à des événements historiques ou à des satires politiques ou sociales. La grivoiserie n’était pas non plus absente : le titre de « Il court, il court, le furet » n’était-il pas une contrepèterie (1) ?

samedi 6 juillet 2024

Les illustrations de Dascher-chapitre 13

 

Les villes décorées

(collection musée)

Protège-cahiers et idées patriotiques

Tous les éditeurs du dernier quart du 19e siècle produisirent des séries de protège-cahiers sur les combats héroïques. Agrémentées d’illustrations colorées et suggestives, elles retiennent l’attention des écoliers, à l’instar des illustrations de Georges Dascher. La série « Les villes décorées » fut distribuée dans toutes les écoles, car elle reprenait la liste des villes ayant obtenu la médaille de la Légion d’Honneur pour leur résistance ou leur martyre, durant les guerres. 

vendredi 21 juin 2024

Apprendre à lire (1) : la méthode syllabique

 

Apprendre à lire : la méthode syllabique

Le plaisir de lire

(collection musée)

Méthodes et techniques d’inculcation

Lire individuellement dans un syllabaire, lire collectivement sur des planches murales, épeler d’une voix chantonnante, furent longtemps les règles contraintes qui devaient habituer l’oreille et l’œil de l’élève au décryptage des phonèmes. Mais durant des siècles, en même temps qu’il décryptait, l’enfant  s’imprégna d’une religion au début, puis d’une idéologie par la suite. Avec ou sans Dieu, l’école fonctionna comme un système de normalisation socio-culturelle : je dois travailler, je dois aimer mes parents, je dois défendre ma patrie, principes qui trouveront un dernier écho à Vichy… Il faudra attendre l’après-Grande Guerre et la réforme de 1923, pour voir apparaître une méthode de lecture « En riant », suivie d’autres, plus adaptées à l’imaginaire enfantin. Apprendre à lire pouvait-il, dès lors, être un plaisir ?

vendredi 7 juin 2024

Rémi et Colette

 

Si Rémi et Colette nous étaient contés

Joseph Juredieu, un montcellien remarquable


(collection musée)

Une méthode de lecture qui bat des records de popularité

Je vous parle d’un temps que les moins de cinquante ans ignorent, mais qui aura marqué la génération de leurs parents ou grands-parents. C’est en 1947 que Joseph Juredieu, né le 2 juin 1900 à Montceau-les-Mines, et Eugénie Mourlevat, créèrent le fameux livre de lecture « Rémi et Colette ». Ce manuel de lecture, complété au fil du temps, par des fiches pédagogiques, des cahiers d’écriture, des planches didactiques, des étiquettes, des tableaux muraux, des jeux de lecture et divers accessoires, verra une dernière édition paraître en 2015. Retour sur cet ouvrage et son créateur.  

vendredi 17 mai 2024

Sarrau, tablier et uniforme

 

Sarrau, blouse et tablier

Elèves d’une école de Blanzy (71), vers 1900 (collection musée)

La République et son école publique n’a jamais imposé d’uniforme aux écoliers. Pas plus que ce ne fut la tradition dans les « petites écoles » paroissiales ou communales d’avant les lois Ferry. On n’entendait pas imposer aux familles modestes le coût d’un uniforme scolaire qui aurait été préjudiciable à l’obligation scolaire que certains tentaient toujours de contourner pour soumettre leurs enfants à un travail précoce, les mêmes qui auraient pu ainsi, de bonne ou de mauvaise foi, mettre en avant leur extrême pauvreté pour justifier l’absentéisme scolaire. Ne trouve-t-on d’ailleurs pas, dans les mots d’excuses des registres d’appel, et ce jusqu’après la Grande Guerre : « n’a pas de sabots » !

vendredi 26 avril 2024

Le Code Soleil

 

Le Code Soleil

La bible des instituteurs (et des institutrices)

Joseph Soleil, Le livre des instituteurs, traité complet des devoirs et des droits des membres de l’enseignement, Paris, librairie le Soudier, 1933, 346 pages, 8e édition (collection privée)

Connaissez-vous Joseph Soleil ?

Cet obscur chef de bureau honoraire au ministère de l’Instruction publique, au début du 20e siècle, Officier d’Académie, aurait pu rester dans l’ombre, malgré son remarquable ouvrage édité en 1910, Le Livre des Paysans, honoré de Souscriptions des Ministères de l’Instruction publique et de l’Agriculture, ouvrage qui avait obtenu le prix Fabien de l’Académie. Toutefois, sa tâche était l’organisation des conférences de législation scolaire aux Ecoles Normales Supérieures de Saint-Cloud (réservée aux garçons, 1882) et Fontenay-aux-Roses (réservée aux filles, 1880), thématique pour laquelle il développa une réelle passion. De cette passion jaillit la lumière en 1923, avec la publication de son ouvrage, Le livre des instituteurs traité complet des devoirs et des droits des membres de l’enseignement, qui deviendra le Code Soleil !

dimanche 17 mars 2024

Les trésors du musée

 

Les trésors du musée de la Maison d’Ecole

à Montceau-les-Mines


Inventaire particulier

Cet inventaire partiel concerne les tableaux, panneaux, illustrations et pièces diverses qui feront l’objet d’une protection particulière à la suite du déménagement de notre collection complète de milliers de pièces conservées, vers notre nouveau lieu d’archivage : l’école maternelle Clara Schumann, quartier de La Lande à Montceau, fermée depuis peu :

-       350 tableaux Rossignol (Montmorillon-Editions Rossignol), séries Histoire, Géographie, Elocution. Période 1953-1963.

-       89 panneaux de Sciences Rossignol (Nalliers-Coopération Pédagogique), format moyen. Années 1946-1953.

-       183 cartes d’Histoire-Géographie Rossignol (Nalliers et Montmorillon), format moyen. Années 1946-1963.

-       350 cartes Rossignol + différents éditeurs, grand format. Années 1950 à 1960.

-       67 tableaux d’élocution Nathan et MDI (Maison des Instituteurs). Même période.

-       424 cartes d’Histoire-Géographie de différents éditeurs (en majorité Vidal-Lablache). Période 1880-2000.

-       Plusieurs centaines de documents pédagogiques : diplômes, dessins, photographies, travaux d’élèves (travaux manuels, exposés, expositions, etc), hormis les centaines de cahiers déjà mis en boîtes spéciales. 1878 à nos jours.

-       50 planches de sciences Gervais-Perrier. Période 1883-1887.

Je vous propose de découvrir en détail 3 pièces remarquables de cette collection de près de 2 000  panneaux, cartes et tableaux scolaires…

jeudi 7 mars 2024

Les sciences au certificat d'études primaires

 

Révisons le Certificat ensemble

Les épreuves de sciences

Une période magnifiée

Ah, le temps béni du certif ! Certif dont les anciens se réclament dans un unanime « moi, de mon temps, on savait lire, écrire, compter… ». Sans vouloir briser leurs rêves, on peut avancer que leurs souvenirs, sur un fond de vérité, peuvent être involontairement transformés, erronés, ou volontairement aussi, afin de coller avec ce qui est pensé de nombreuses années plus tard, et ainsi servir de justification à des prises de positions hasardeuses. Quoi qu’il en soit, de la naissance de l’école, gratuite, laïque et obligatoire de Jules Ferry, jusqu’en 1900, la proportion des élèves sortant de l’école primaire avec le Certificat d’études n’avoisinait péniblement que les 25 % de la classe d’âge. Quid des autres ?

vendredi 26 janvier 2024

De l'école à la Mine, naître en Bassin minier en 1867

 

De l’école à la Mine


Un avenir tout tracé

Le 13 octobre 1867, à Sanvignes, naquit le petit Jean. Quelle serait la destinée de ce garçon issu d’une famille modeste habitant le Bassin minier ? Chacun savait ici que la carrière de mineur était inéluctable et commençait tôt. Bien sûr, les enfants ne travaillaient plus « au fond » depuis la loi de janvier 1813 qui avait interdit leur descente aux moins de 10 ans et la loi de 1841 qui fixait la journée de travail à 8 heures par jour pour les 8 à 10 ans. Mieux, une nouvelle loi de 1848 avait interdit l’embauche avant 12 ans et limité le temps de travail à 12 heures par jour pour les 12 à 16 ans, un progrès… Notre Jean échapperait-il à un avenir tout tracé ?

jeudi 10 août 2023

Les illustrations de Dascher-chapitre 12

 

Le « jeu éducatif » et l’ « imaginaire »

Illustrations de Georges Dascher

Jeanne Girard, une Inspectrice des maternelles oubliée

A la suite des lois Ferry et de la reconnaissance d’une véritable école maternelle, un innovant essai de pédagogie est proposé par Mme Jeanne Girard, longtemps directrice d’Ecole maternelle, et devenue inspectrice des Ecoles maternelles. Au début du 20e siècle, dans l’Education de la première enfance, elle crée et explique la notion de « jeux éducatifs », des exercices, certes, mais sous forme de jeux. On y voit l’influence de l’Ecole nouvelle et sa pédagogie n’est pas très éloignée de celle mise en œuvre par Maria Montessori, dans le même temps, en Italie. Publiés dans différents ouvrages, les travaux de Jeanne Girard seront repris jusqu’entre les deux guerres et ses rapports, mémoires, articles de revue et de journal servent aussi la cause d’une autre pédagogue de renom : Pauline Kergomard (1). Point de bavardage, elle appuie sa doctrine sur l’expérience de terrain et sur les faits. 

samedi 15 juillet 2023

Les illustrations de Dascher-chapitre 11

 

Les Droits de l’Homme

Les Droits des enfants

Quid des femmes ?

En ce jour de fête nationale

Dès 1789, la question des droits de l’homme et du citoyen est posée et supposée résolue par la Déclaration du 26 août 1789. Reste la question des droits politiques des femmes abordée par Talleyrand, à l’Assemblée nationale, en septembre 1791 : « Nous avons annoncé au commencement de notre travail des principes d’instruction pour les femmes : ces principes nous paraissent très simples. (..) Si nous pensons que leur part doit être uniquement le bonheur domestique et les devoirs de la vie intérieure, il faut les former de bonne heure pour remplir cette destination. (..) Si l’exclusion des emplois publics prononcés contre les femmes est pour les deux sexes un moyen d’augmenter la somme de leur bonheur mutuel, c’est dès lors une loi que toutes les sociétés ont dû reconnaître et consacrer. » Tout changera-t-il en 1881 quand sera évoqué officiellement le droit à une éducation égale pour les filles et les garçons, à travers les lois Ferry qui annoncent clairement les objectifs en créant une école publique, laïque, gratuite et surtout obligatoire ? 


jeudi 15 juin 2023

Le Tour de la France par deux enfants

 

Le Tour de la France

Par deux enfants

Complément d’enquête…

Le tour de la France par deux enfants, 1881 (collection musée)

Le bréviaire républicain de Marguerite Boucanssaud

Edité pour la première fois en 1877, Le Tour de la France par deux enfants d’Augustine Fouillé (alias G. Bruno) fut adopté par toutes les écoles, toutes les familles, et il fut, pendant longtemps, l’élément de base, voire l’unique élément de la bibliothèque familiale avec le Petit Larousse. En dix ans, trois millions d’exemplaires furent vendus. Un quart de siècle plus tard, les six millions d’exemplaires sont dépassés et, après la réédition du centenaire (1977), on atteint les huit millions et demi de volumes. Ce petit livre de lecture courante pour les cours moyens, plus bréviaire que roman, aussi bien utilisé dans les écoles religieuses que dans les écoles laïques, aussitôt marqué du nom de son propriétaire, est devenu un document d’histoire « collector » !