dimanche 21 juillet 2024

Comptines et chansons d'autrefois

 

Innocentes comptines et chansons d’autrefois

Pour écoliers en vacances

Quelques fois pas si innocentes que cela…

Il est important de remarquer que, souvent, le diable se cache dans les détails ! Les comptines et chansons d’autrefois, bien que destinées aux enfants (et notamment aux écoliers), ne sont pas toutes « politiquement correctes ». Les auteurs malicieux aiment à cacher des messages derrière les mots… Les chansons d’origines lointaines furent toutefois conçues à une époque où l’écolier était plus considéré comme un adulte en devenir que comme un enfant en construction. Elles pouvaient ainsi faire allusion de façon détournée, à des événements historiques ou à des satires politiques ou sociales. La grivoiserie n’était pas non plus absente : le titre de « Il court, il court, le furet » n’était-il pas une contrepèterie (1) ?

samedi 6 juillet 2024

Les illustrations de Dascher-chapitre 13

 

Les villes décorées

(collection musée)

Protège-cahiers et idées patriotiques

Tous les éditeurs du dernier quart du 19e siècle produisirent des séries de protège-cahiers sur les combats héroïques. Agrémentées d’illustrations colorées et suggestives, elles retiennent l’attention des écoliers, à l’instar des illustrations de Georges Dascher. La série « Les villes décorées » fut distribuée dans toutes les écoles, car elle reprenait la liste des villes ayant obtenu la médaille de la Légion d’Honneur pour leur résistance ou leur martyre, durant les guerres. 

vendredi 21 juin 2024

 

Apprendre à lire : la méthode syllabique

Le plaisir de lire

(collection musée)

Méthodes et techniques d’inculcation

Lire individuellement dans un syllabaire, lire collectivement sur des planches murales, épeler d’une voix chantonnante, furent longtemps les règles contraintes qui devaient habituer l’oreille et l’œil de l’élève au décryptage des phonèmes. Mais durant des siècles, en même temps qu’il décryptait, l’enfant  s’imprégna d’une religion au début, puis d’une idéologie par la suite. Avec ou sans Dieu, l’école fonctionna comme un système de normalisation socio-culturelle : je dois travailler, je dois aimer mes parents, je dois défendre ma patrie, principes qui trouveront un dernier écho à Vichy… Il faudra attendre l’après-Grande Guerre et la réforme de 1923, pour voir apparaître une méthode de lecture « En riant », suivie d’autres, plus adaptées à l’imaginaire enfantin. Apprendre à lire pouvait-il, dès lors, être un plaisir ?

vendredi 7 juin 2024

Rémi et Colette

 

Si Rémi et Colette nous étaient contés

Joseph Juredieu, un montcellien remarquable


(collection musée)

Une méthode de lecture qui bat des records de popularité

Je vous parle d’un temps que les moins de cinquante ans ignorent, mais qui aura marqué la génération de leurs parents ou grands-parents. C’est en 1947 que Joseph Juredieu, né le 2 juin 1900 à Montceau-les-Mines, et Eugénie Mourlevat, créèrent le fameux livre de lecture « Rémi et Colette ». Ce manuel de lecture, complété au fil du temps, par des fiches pédagogiques, des cahiers d’écriture, des planches didactiques, des étiquettes, des tableaux muraux, des jeux de lecture et divers accessoires, verra une dernière édition paraître en 2015. Retour sur cet ouvrage et son créateur.  

vendredi 17 mai 2024

Sarrau, tablier et uniforme

 

Sarrau, blouse et tablier

Elèves d’une école de Blanzy (71), vers 1900 (collection musée)

La République et son école publique n’a jamais imposé d’uniforme aux écoliers. Pas plus que ce ne fut la tradition dans les « petites écoles » paroissiales ou communales d’avant les lois Ferry. On n’entendait pas imposer aux familles modestes le coût d’un uniforme scolaire qui aurait été préjudiciable à l’obligation scolaire que certains tentaient toujours de contourner pour soumettre leurs enfants à un travail précoce, les mêmes qui auraient pu ainsi, de bonne ou de mauvaise foi, mettre en avant leur extrême pauvreté pour justifier l’absentéisme scolaire. Ne trouve-t-on d’ailleurs pas, dans les mots d’excuses des registres d’appel, et ce jusqu’après la Grande Guerre : « n’a pas de sabots » !

vendredi 26 avril 2024

Le Code Soleil

 

Le Code Soleil

La bible des instituteurs (et des institutrices)

Joseph Soleil, Le livre des instituteurs, traité complet des devoirs et des droits des membres de l’enseignement, Paris, librairie le Soudier, 1933, 346 pages, 8e édition (collection privée)

Connaissez-vous Joseph Soleil ?

Cet obscur chef de bureau honoraire au ministère de l’Instruction publique, au début du 20e siècle, Officier d’Académie, aurait pu rester dans l’ombre, malgré son remarquable ouvrage édité en 1910, Le Livre des Paysans, honoré de Souscriptions des Ministères de l’Instruction publique et de l’Agriculture, ouvrage qui avait obtenu le prix Fabien de l’Académie. Toutefois, sa tâche était l’organisation des conférences de législation scolaire aux Ecoles Normales Supérieures de Saint-Cloud (réservée aux garçons, 1882) et Fontenay-aux-Roses (réservée aux filles, 1880), thématique pour laquelle il développa une réelle passion. De cette passion jaillit la lumière en 1923, avec la publication de son ouvrage, Le livre des instituteurs traité complet des devoirs et des droits des membres de l’enseignement, qui deviendra le Code Soleil !

lundi 8 avril 2024

Roger Denux, instituteur-écrivain

 

Roger Denux

Né à Montceau-les Mines et mort à Saint-Vallier

(6 février 1899-16 août 1992)

Bulletin n°86 de l’amicale, cinquantenaire de la promotion 15-18, 1965 (collection musée)

Connaissez-vous Roger Denux instituteur-écrivain ?

La bibliothèque municipale d’Ecuisses porte son nom depuis 2004, il reçut le prix Furtado de l’Académie française en 1961 pour son livre Il pleut sur mon jardin. Régis Messac (1) dira  de ce montcellien dont le vrai nom est Adrien François Roger Boeufgras (9e au 3e rang sur la photo) : « Un de ces instituteurs, plus nombreux qu’on ne pense, qui entretiennent, dans ce qu’on appelle d’ordinaire « un trou perdu », une activité intellectuelle que bien des soi-disant « maître de la culture » pourraient leur envier. » Il fit son Ecole Normale à Mâcon avec son camarade Claudius Pariat (4e au 2e rang) autre figure montcellienne (2).

samedi 30 mars 2024

Assemblée Générale 2024

 

Assemblée générale

29 mars 2024

Nouveau centre d’archivage Clara Schumann

Une réflexion sur l’avenir

2024 : année de mise en route du centre d’archivage

dimanche 17 mars 2024

Les trésors du musée

 

Les trésors du musée de la Maison d’Ecole

à Montceau-les-Mines


Inventaire particulier

Cet inventaire partiel concerne les tableaux, panneaux, illustrations et pièces diverses qui feront l’objet d’une protection particulière à la suite du déménagement de notre collection complète de milliers de pièces conservées, vers notre nouveau lieu d’archivage : l’école maternelle Clara Schumann, quartier de La Lande à Montceau, fermée depuis peu :

-       350 tableaux Rossignol (Montmorillon-Editions Rossignol), séries Histoire, Géographie, Elocution. Période 1953-1963.

-       89 panneaux de Sciences Rossignol (Nalliers-Coopération Pédagogique), format moyen. Années 1946-1953.

-       183 cartes d’Histoire-Géographie Rossignol (Nalliers et Montmorillon), format moyen. Années 1946-1963.

-       350 cartes Rossignol + différents éditeurs, grand format. Années 1950 à 1960.

-       67 tableaux d’élocution Nathan et MDI (Maison des Instituteurs). Même période.

-       424 cartes d’Histoire-Géographie de différents éditeurs (en majorité Vidal-Lablache). Période 1880-2000.

-       Plusieurs centaines de documents pédagogiques : diplômes, dessins, photographies, travaux d’élèves (travaux manuels, exposés, expositions, etc), hormis les centaines de cahiers déjà mis en boîtes spéciales. 1878 à nos jours.

-       50 planches de sciences Gervais-Perrier. Période 1883-1887.

Je vous propose de découvrir en détail 3 pièces remarquables de cette collection de près de 2 000  panneaux, cartes et tableaux scolaires…

jeudi 7 mars 2024

Les sciences au certificat d'études primaires

 

Révisons le Certificat ensemble

Les épreuves de sciences

Une période magnifiée

Ah, le temps béni du certif ! Certif dont les anciens se réclament dans un unanime « moi, de mon temps, on savait lire, écrire, compter… ». Sans vouloir briser leurs rêves, on peut avancer que leurs souvenirs, sur un fond de vérité, peuvent être involontairement transformés, erronés, ou volontairement aussi, afin de coller avec ce qui est pensé de nombreuses années plus tard, et ainsi servir de justification à des prises de positions hasardeuses. Quoi qu’il en soit, de la naissance de l’école, gratuite, laïque et obligatoire de Jules Ferry, jusqu’en 1900, la proportion des élèves sortant de l’école primaire avec le Certificat d’études n’avoisinait péniblement que les 25 % de la classe d’âge. Quid des autres ?