La Fête des écoles

Avant les grandes vacances :

La fête de l’école !

Un jour très attendu

Si de nos jours les grands rassemblements regroupant toutes les écoles d’un quartier ou d’une ville n'ont plus lieu, de nombreuses écoles continuent à assurer une fête, soit pour les festivités de Noël, soit en fin d'année scolaire. Les cours de récréation ou les salles de sports sont alors le théâtre de spectacles en direction des parents.

Un peu d’histoire

En 1904, Paris donne le ton. Le gouvernement organise, avec la Ligue Française de l’Enseignement, une fête des écoles au Trocadéro pour le vingtième anniversaire de l'Ecole Publique. En date du 28 janvier 1905, une délibération de la "Ligue Française de l'Enseignement" décida qu'une Fête des Ecoles aurait lieu annuellement.

Les fêtes scolaires de la Troisième République se déroulent souvent dans des cadres grandioses pour marquer la place importante de l'école publique dans la vie de la Nation. La fête de 1904 a été une importante manifestation sur tout le territoire français. Elle a pris un caractère populaire et national et a accompagné le dépôt aux Archives de l’Assemblée Nationale par la commission ayant à sa tête Emmanuel Vauchez et Jean Macé, des pétitions contenant 1 267 267 signatures demandant que tous les enfants de France profitent des bienfaits de l’Instruction.

On voit bien qu’à la source, les Fêtes de l’Ecole Publique participent à la laïcisation de la société et la même année 1904, Emile Combes fera voter la loi du 7 juillet qui interdira l’enseignement à toute congrégation et en 1905, la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat sera votée à son tour. Le 3 juillet 1904, le Petit Journal Illustré proclame : « Ce n'est pas seulement à Paris que fut célébrée cette belle fête populaire à l'occasion de l'anniversaire de l'enseignement obligatoire, c'est encore dans la France entière. Partout, dans nos villes et dans nos moindres villages, ce fut jour de joie pour les écoliers, jour de légitime orgueil pour les maîtres. Mais à Paris, la cérémonie commémorative se déroula avec une imposante solennité, en présence du président de la République, « assis comme un père au milieu de ses enfants ». Le ministre de l’instruction publique vanta justement le dévouement modeste des instituteurs, rappela l’amélioration progressive des lois scolaires et lut les noms des institutrices et des instituteurs décorés de la Légion d’honneur. Et c’est au milieu du plus vif enthousiasme que prit fin cette cérémonie en l’honneur de cette instruction pour tous qui est assurément la plus belle conquête de l’Égalité. »

En 1914, la onzième fête des écoles est la fête des "vingt ans après" et a pour objet d'inciter tous les amis de l'école laïque à redoubler d'ardeur et à continuer leur propagande, leurs encouragements et leur sympathie en faveur de l'œuvre de l'Instruction Publique, plus nécessaire que jamais dans une démocratie.

La Fête des écoles publiques, appelée parfois aussi Fête de la Jeunesse, a connu son âge d'or au 20^ème siècle dans les décennies 1920 à 1960. Cette journée d'exaltation des valeurs républicaines, de socialisation des enfants et de mise en valeur de l'enseignement public avait lieu, à l'initiative des communes et des directions d'établissement d'enseignement public, vers la fin de l'année scolaire.

Présidées par les autorités civiles et militaires (préfet, maires, élus locaux) ainsi que de l'enseignement public (inspecteurs), les festivités comprenaient le défilé dans les rues de la ville des enfants en uniforme blanc, avec fanfare, des rassemblements gymniques et sportifs dans les stades ou vastes places publiques, des chorales. Dans les années 1950 à 1970, la fête des écoles donnait lieu à des danses héritées des fameux « lendits » d’autrefois qui rassemblaient tous les écoliers de chaque école.

« Durant la Quinzaine des écoles laïques, une fête sportive et gymnique est organisée au stade Vélodrome. Les élèves des écoles maternelles, primaires et des établissements secondaires, éxecutent des défilés et des chorégraphies préparées durant l’année, devant 20000 personnes, parents et amis, installées dans les tribunes. » 

(Source : ORTF - Actualités Méditerranée - Journal télévisé), vidéo INA :

https://sites.ina.fr/plusforts/focus/chapitre/6

La fête des écoles à Montceau

Plus modestement certes, mais non sans une réelle volonté de démonstration, des fêtes des écoles se sont déroulées à Montceau-les-Mines aussi. Au tout début, il s'agissait d'un défilé au centre-ville, plus tard, la fête se déplaça au Vélodrome pour finir enfin au stade Jean Bouveri dans des années plus récentes. Elles réunissaient toutes les écoles primaires qui répétaient longuement dans la cour de leur école avant le grand jour. Absentes au départ, les écoles maternelles ont peu à peu participé à ces fêtes.

Des fêtes aussi dans les écoles de quartier

Parallèlement à ces grandes fêtes collectives avaient lieu d’autres fêtes internes à chaque école. Elles mobilisaient parents et enseignants pour la confection des costumes et des décors souvent très élaborés. Ces grands rendez-vous scolaires de Montceau n’ont plus lieu. L’association APPRENDRE tenta de renouer avec cette tradition en 1992 en organisant « L’école en fête » au CAR (Centre d’Animation et de rencontre) de la ville, l’expérience ne fut pas renouvelée.

Reste cependant les nombreuses kermesses et autres rencontres qui perdurent dans la plupart des écoles chaque année.

Un peu d’humour pour finir l’année

Vive les vacances
Entrez dans la danse
Les cahiers au feu
Les maîtres au milieu !

*

 En colonie d'vacances, la-si, la-sol
On saute sur les lits, la-si,  la-sol, fa-mi
 Vous s'rez privés d'piscine,  la-si, la-sol
 La piscine ça enrhume ! la-si,  la-sol, fa-mi
 Vous serez renvoyés, la-si, la-sol

 J'irai chez ma grand-mère, la-si, la-sol, fa-mi
Manger des pommes de terre, la-si, la-sol
Des pommes de terre pourrie ! la-si, la-sol, fa-mi

P.P