vendredi 29 avril 2022

Les illustrations de Dascher-chapitre 7

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 7

Nos filles, l’honneur de la France

Où sont les femmes ?

(Patrick Juvet, 1950-2021)

Ce titre, clin d’œil, pose malgré tout une question à laquelle il faut répondre en matière d’histoire. Si Charlemagne avait eu les honneurs de la première couverture de la série Les noms de nos fils (1), produite en 1895, il semble qu’aucune de nos filles n’ait eu un talent suffisant pour en faire autant. Curieuse conception du rôle qu’occupera la femme au sein des personnages historiques. Toutefois, sur cette couverture-annonce ou « couverture-pilote », comme le diraient nos publicitaires d’aujourd’hui, l’une d’entre elles vient de naître et les bonnes fées se penchent sur son berceau, délicatesse toute féminine. Mais quel prénom donner à cette blanche colombe ? Un large choix sera proposé dans la série Les noms de nos filles, forte de plus de 40 protège-cahiers illustrés par Georges Dascher bien sûr.  


vendredi 15 avril 2022

De Jean Zay au régime de Vichy



 

De Jean Zay au régime de Vichy

Deux visions de l’enseignement


La rupture

Depuis la Révolution française et au cours des différentes républiques, l’école n’avait plus pour but de former des sujets, mais de former des citoyens, dimension toujours éminemment politique. De fait, l’école a toujours été le vecteur idéologique principal des institutions en place. L’école de Vichy, pour la plupart des historiens, constitue une école rétrograde, véritable instrument de propagande de la Révolution nationale, dont les pratiques paramilitaires sont à rapprocher des mouvements de jeunesse mis en place par l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie. Une école aux antipodes de l’école républicaine de la fin de la Troisième République incarnée par le Cartel des gauches et le Front populaire d’avant-guerre 39/45.

 

vendredi 1 avril 2022

Les illustrations de Dascher-chapitre 6

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 6

Nos garçons, l’honneur de la France

De l’école romantique à l’école méthodique

Dès 1830, rendre l’histoire de France et sa géographie obligatoires fut un vœu de la Monarchie de Juillet, mais ce souhait ne sera mis en œuvre que beaucoup plus tard, en 1860, par Victor Duruy, ministre du Second Empire. Dans l’enseignement de l’histoire, l’école romantique, dans toute la première partie du 19e siècle, sera la première à donner une fonction aux personnages historiques. Cette période « romantique » chère à Michelet, va faire des « héros de la France »,  des personnages de roman. Ce fut, en effet, l’âge d’or de la biographie romancée, magnifiée et instrumentalisée. Le portrait de Jeanne d’Arc fait par Michelet en est un brillant exemple : « Le sauveur de la France devait être une femme. La France était femme elle-même. Elle en avait la mobilité, mais aussi l’aimable douceur, la pitié facile et charmante, l’excellence au moins du premier mouvement. Lors même qu’elle se complaisait aux vaines élégances et aux raffinements extérieurs, elle restait au fond de la nature »… Difficile de faire mieux. Georges Dascher s’y risqua tout de même, en 1895, en illustrant une série de plus de 40 couvertures de cahiers sous le titre Le nom de nos fils, mais les motivations politiques avaient quelque peu changé….