jeudi 21 décembre 2023

Le Père Noël à l'Elysée

 



L’écolier, le Père Noël …

… et le Président

L’arbre de Noël de l’Elysée

Politique et tradition

« Le Père Noël est très populaire et en plus il revient chaque année. Il est le seul candidat qui peut faire ça chaque année et qui est sûr d’être choisi pour Noël ! ». Parole d’un président à l’humour et à l’autodérision aiguisés, au Noël de l’Elysée 2016, désappointé ou jaloux ? Il renoncera à un second mandat. Son successeur déclarera à maintes reprises, dans ses discours « Je ne suis pas le Père Noël ! ». Dont acte, le Père Noël, ce n’est pas lui, il n’est donc pas là pour faire des cadeaux. La tradition plus que centenaire touchait-elle à sa fin ? Que nenni. La politique reste la politique, Noël reste l’occasion de montrer le Président de la République qui récompense les méritants, en homme généreux, protecteur et accessible.  

lundi 11 décembre 2023

Hommage à Jean Gaumet

 

Hommage à Jean Gaumet

Un modèle de dévouement

Un grand cœur a cessé de battre au musée de la Maison d’Ecole. Notre ami Jean nous a quittés. Au de-là de la peine qui nous habite, son souvenir restera longtemps vivace au sein de notre groupe, ainsi que dans la mémoire des visiteurs de notre musée, jeunes ou vieux, qui furent guidés par cet humaniste passionné, grand défenseur de notre école laïque.

vendredi 1 décembre 2023

Contexte social et origine des écoles du Bassin minier (deuxième partie)

 

Contexte social et origine des écoles

En Bassin minier

Deuxième  partie : la Mine et ses écoles, de l’apogée au déclin

Ecole publique de filles de la rue Centrale, actuelle rue Carnot (collection musée)

La Mine toute puissante

A douze ou treize ans, les élèves de la Mine pouvaient se faire embaucher[1], non sans se prévaloir d’une attestation d’étude obtenue à l’école de la Mine, qui avait pu leur être délivrée, avec une note, ou plutôt une appréciation, sur l’acquisition des matières enseignées. On mentionnait d’abord la religion[2], puis dans un but étroitement utilitaire, semble-t-il, l’orthographe, les « trois genres d’écriture », les fractions, les règles d’intérêts, les opérations commerciales… entre autres. Ces attestations étaient obtenues à la suite de 2 examens, organisés pour les écoles privées du Bassin Minier, dont les lauréats jugeaient les épreuves difficiles. Peu souvent, les élèves des écoles de la Mine, et les garçons encore moins souvent que les filles (leur emploi étant assuré par la société), semblent avoir été présentés à l’examen du Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires (public), organisé part la loi de 1882.



[1]Jacques Vacher : op cit, page 8.

[2]Le certificat d’instruction primaire élémentaire, le C.E.P.E.

mercredi 22 novembre 2023

Contexte social et origine des écoles du Bassin minier (première partie)

 

Contexte social et origine des écoles

En Bassin minier

Première partie : la naissance d’une dynastie



Dans les limites de son exploitation, le Bassin minier dit « de Blanzy », sur un territoire approximativement long de 10 kilomètres du Nord-Est au Sud-Ouest, et large de 8 kilomètres du Nord-Ouest au Sud-Est, groupe actuellement, plus ou moins, une population de 37 000 habitants, alors qu’elle en comptait plus de 50 000 en 1975[1].  Cette population est surtout répartie entre les bourgs et les quartiers des communes de Blanzy, Sanvignes, Saint-Vallier, même Saint-Bérain, et essentiellement Montceau-les-Mines. Cet article est la reprise en trois épisodes, complétée, mise à jour par de nouvelles données et illustrée, de l’étude « Origine des Ecoles du Bassin minier de Blanzy, dans leur contexte social, de 1832 à 1956, environ » issue du fonds Gillot archivé au musée de la Maison d’Ecole et signée Pierre Gillot en décembre 1979.



[1] Dans l’ordre suivi ci-dessus des noms des communes ; nombre de leurs habitants : 4975 + 6 278 + 10272 +  910 + 28 204 = 50 639 habitants (Sources I.N.S.E.E 1975).

mercredi 8 novembre 2023

Commémoration du 11 novembre 2023 : si la guerre nous était contée... par les enfants.

 

Si la guerre nous était contée…

…Paroles d'enfants

1918-1978 : le 60e anniversaire de l’Armistice vu par les écoliers

En 1978, soixante ans après la Grande Guerre, les élèves de Marguerite Gillot, Directrice de l’école de Sanvignes (71), avaient rendu hommage aux derniers « poilus » de Montceau encore vivants. Nous avions relaté ce travail de mémoire extraordinaire dans un précédent article de ce blog intitulé Les derniers poilus du Bassin minier (novembre 2018) (1).

Voici, aujourd’hui, la deuxième partie du travail engagé par ces élèves de Sanvignes : le retour à la paix. En 2023, vraisemblablement devenus, pour la plupart, grands-mères ou grands-pères… Se souviendront-ils de leur maîtresse ?

Marguerite Gillot, une adhérente fidèle du musée, aujourd’hui éloignée de nous par son grand âge



mardi 10 octobre 2023

L'Ecole Normale d'Instituteurs de Mâcon en Saône-et-Loire (suite)

 

Aperçus historiques sur l’Ecole Normale d’Instituteurs de

Saône-et-Loire

Deuxième partie : période 1941-1991


Les « 4 années de malheur » du gouvernement dit de l’Etat Français (1940-1944) commençaient. C’est une troisième guerre que va subir L’Ecole Normale. Alors que le comte de Falloux l’avait asservie, un certain maréchal allait la tuer. Après la défaite de la France, en 1940, le gouvernement antirépublicain du Maréchal Pétain, voulant se montrer hostile aux instituteurs ainsi qu’aux institutrices, par la loi du 18 septembre 1940, supprima les Ecoles Normales comme celle de Mâcon, en n’en laissant subsister qu’une au chef-lieu d’Académie, Dijon, pour faire suivre aux élèves une quatrième année de formation professionnelle. A Mâcon, les normaliens étaient envoyés au lycée pour y préparer le baccalauréat, mais sans y recevoir la formation de naguère, spécifique des Ecoles Normales.

vendredi 6 octobre 2023

L'Ecole Normale d'Instituteurs de Mâcon en Saône-et-Loire

 

Aperçus historiques sur l’Ecole Normale d’Instituteurs de

Saône-et-Loire

Première partie : période 1833- 1941


Naissance des Ecoles Normales d’Instituteurs

Pour favoriser l’enseignement du peuple en France, quelques départements, par leur initiative, en étaient venus à la fondation d’Ecoles Normales d’Instituteurs, peu à peu d’abord, sous la Restauration (1814-1830), puis de plus en plus sous la Monarchie de Juillet (1830-1848). La loi que fit voter Guizot, Ministre durant cette dernière époque, le 28 juin 1839, venait encourager cette évolution. Dès le 31 janvier 1833, le Préfet avait fait approuver par le Conseil Général de Saône-et-Loire la création, à Mâcon, d’une Ecole Normale d’Instituteurs. Voici un résumé croisé des travaux de R. Bidot (promotion 1923-1926) effectués en 1984, de Pierre Gillot (promotion 1926-1930), archiviste du musée, en 1987, travaux actualisés et complétés par un apport personnel d’informations, d’annexes plus récentes et d’archives originales conservées au Musée de la Maison d’Ecole de Montceau-les-Mines. Cet article fait suite à celui traitant de l’Ecole Normale d’Institutrices de Mâcon, publié en mars 2023 sur notre blog (1) et dont la conclusion sera reprise ici.

mardi 5 septembre 2023

Les châtiments corporels

 

Les châtiments corporels

Officiellement interdits par arrêté ministériel en 1835…


La chaise à fessée (Musée de Château-Lambert 70)

De quoi faire frémir l’écolier

Les écoles et les collèges, du 16e au 19e siècle, disposaient d’un inventaire de pratiques punitives impressionnant. Au début ce fut carrément le fouet, dont la version familiale devint le martinet. Vint ensuite la férule que Balzac qualifia d’« Ultima Ratio Patrum » (le « dernier argument »), dans Louis Lambert, empruntant la célèbre devise que Louis XIV avait fait inscrire sur ses canons : « Ultima Ratio Regnum » (le « dernier argument des rois »). Le cachot, les verges, le pensum, l’exclusion, la pénitence, le bonnet d’âne, le bâton (châtiment des valets et des manants) et j’en passe, autant de sévices que risquait, en plus, le trublion déjà agenouillé sur la bûche d’infamie au fond de la classe…

lundi 28 août 2023

L'immigration polonaise entre les deux guerres

 

L’immigration polonaise

Vers la France

Les migrations sont souvent chaotiques et résultent le plus souvent d’un drame humain, une fuite en avant due à des situations tragiques : la guerre, le chômage, la misère, et bientôt la dégradation climatique. Qu’en fut-il des travailleurs polonais immigrés en France ? Quels étaient leurs rêves et quelles réalités ont-ils affrontées ? Quelques éléments de réponse dans cet article.  

Dans le cadre du Centenaire de l’arrivée des migrants polonais dans le Bassin minier organisé par l’association du jumelage Montceau/Zory :

Exposition du musée de la Maison d’Ecole, à l’Embarcadère à Montceau

du 2 au 17 septembre :

 « L’immigration polonaise-Les écoles polonaises » 

Prochaine ouverture du musée : dimanche 10 septembre de 14 à 18 heures

jeudi 10 août 2023

Les illustrations de Dascher-chapitre 12

 

Le « jeu éducatif » et l’ « imaginaire »

Illustrations de Georges Dascher

Jeanne Girard, une Inspectrice des maternelles oubliée

A la suite des lois Ferry et de la reconnaissance d’une véritable école maternelle, un innovant essai de pédagogie est proposé par Mme Jeanne Girard, longtemps directrice d’Ecole maternelle, et devenue inspectrice des Ecoles maternelles. Au début du 20e siècle, dans l’Education de la première enfance, elle crée et explique la notion de « jeux éducatifs », des exercices, certes, mais sous forme de jeux. On y voit l’influence de l’Ecole nouvelle et sa pédagogie n’est pas très éloignée de celle mise en œuvre par Maria Montessori, dans le même temps, en Italie. Publiés dans différents ouvrages, les travaux de Jeanne Girard seront repris jusqu’entre les deux guerres et ses rapports, mémoires, articles de revue et de journal servent aussi la cause d’une autre pédagogue de renom : Pauline Kergomard (1). Point de bavardage, elle appuie sa doctrine sur l’expérience de terrain et sur les faits. 

samedi 15 juillet 2023

Les illustrations de Dascher-chapitre 11

 

Les Droits de l’Homme

Les Droits des enfants

Quid des femmes ?

En ce jour de fête nationale

Dès 1789, la question des droits de l’homme et du citoyen est posée et supposée résolue par la Déclaration du 26 août 1789. Reste la question des droits politiques des femmes abordée par Talleyrand, à l’Assemblée nationale, en septembre 1791 : « Nous avons annoncé au commencement de notre travail des principes d’instruction pour les femmes : ces principes nous paraissent très simples. (..) Si nous pensons que leur part doit être uniquement le bonheur domestique et les devoirs de la vie intérieure, il faut les former de bonne heure pour remplir cette destination. (..) Si l’exclusion des emplois publics prononcés contre les femmes est pour les deux sexes un moyen d’augmenter la somme de leur bonheur mutuel, c’est dès lors une loi que toutes les sociétés ont dû reconnaître et consacrer. » Tout changera-t-il en 1881 quand sera évoqué officiellement le droit à une éducation égale pour les filles et les garçons, à travers les lois Ferry qui annoncent clairement les objectifs en créant une école publique, laïque, gratuite et surtout obligatoire ? 


jeudi 29 juin 2023

Les grandes vacances

 

Des « grandes vacances »…

Trop longues ?


La petite histoire des « grandes vacances »

Avant les grandes lois scolaires de Jules Ferry et l’avènement de l’école publique obligatoire, laïque et gratuite, la durée des congés scolaires fut fluctuante et ne concernait finalement que peu d’écoliers (1). La plupart des enfants étaient utilisés comme main d’œuvre gratuite dans les familles ou mis au travail très jeune pour rapporter quelques subsides au foyer. La loi sur l’obligation scolaire de 1882 ne fut pas du goût des campagnes. A partir de la Quatrième République (1944-1958), les « grandes vacances » furent au centre du débat éducatif car depuis les années 1950, la société française, jusqu’alors majoritairement paysanne, se transformait peu à peu en société de consommation et de loisirs. Les premiers congés payés et l’apparition du tourisme commençaient d’influer sur les vacances de nos chères têtes blondes… 

jeudi 15 juin 2023

Le Tour de la France par deux enfants

 

Le Tour de la France

Par deux enfants

Complément d’enquête…

Le tour de la France par deux enfants, 1881 (collection musée)

Le bréviaire républicain de Marguerite Boucanssaud

Edité pour la première fois en 1877, Le Tour de la France par deux enfants d’Augustine Fouillé (alias G. Bruno) fut adopté par toutes les écoles, toutes les familles, et il fut, pendant longtemps, l’élément de base, voire l’unique élément de la bibliothèque familiale avec le Petit Larousse. En dix ans, trois millions d’exemplaires furent vendus. Un quart de siècle plus tard, les six millions d’exemplaires sont dépassés et, après la réédition du centenaire (1977), on atteint les huit millions et demi de volumes. Ce petit livre de lecture courante pour les cours moyens, plus bréviaire que roman, aussi bien utilisé dans les écoles religieuses que dans les écoles laïques, aussitôt marqué du nom de son propriétaire, est devenu un document d’histoire « collector » !

samedi 20 mai 2023

Jean Zay, la réforme sans loi

 

Jean Zay, le ministre de la réforme

Autant admiré :

« Tout en lui respirait la noblesse de la pensée, le désintéressement, la loyauté, le courage, l’amour du bien public »

(Léon Blum)

Que haï :

« Je vous Zay ! »

 (Louis Ferdinand Céline, L’Ecole des Cadavres, 1938)

Jean Zay (6 août 1904-21 juin 1944)  et ses deux filles Catherine et Hélène

Tout jeune ministre de l’Education Nationale et des Beaux-Arts du Front Populaire, Jean Zay fut un pédagogue, réformateur de l’école. Il a un sens profond de la République et de ses valeurs, ainsi il affiche clairement les objectifs de l’enseignement : « L’école doit développer les dons des corps, des cœurs et des esprits qui font les travailleurs, les citoyens, les hommes véritables ». Un destin tragique l’attend…

jeudi 18 mai 2023

Le texte libre

 

Le texte libre

Extraits du livre de vie d’une classe de Toulon-sur-Arroux

Illustration d’un texte libre, L’Ouverture de la chasse, 1955 (collection musée)

Images d’un village saône-et-loirien

« Tronçons de vie », ainsi Célestin Freinet décrivait-il le texte libre (1). Que nous racontaient les écoliers de Toulon-sur-Arroux, en 1955, quand ils écrivaient librement ? A l’inverse de la « rédaction structurée », les textes libres offraient l’opportunité aux enfants de relater leurs expériences, leurs rencontres, leurs sentiments, voire leurs rêves. A travers ces écrits souvent naïfs, qu’ils soient réalistes ou bien imaginaires, c’est la vie locale, les personnages du village, leurs jeux d’enfants qui entrent dans l’univers jusqu’alors fermé de la classe.

mardi 9 mai 2023

ouverture du Musée de la Maison d'Ecole 14 mai 2023

 

Ouverture mensuelle du Musée

Dans le prolongement de la Nuit des Musées

Dimanche 14 mai 2023

De 14 heures à 18 heures

37 rue Jean JAURES 71300 Montceau-les-Mines

 

Animations : écriture à la plume et tampons d’autrefois

Entrée gratuite pour les enfants accompagnés ; adultes 5 euros

 

Attention : musée fermé le samedi 13 mai 2023


jeudi 27 avril 2023

Assemblée Générale du 29 mars 2023

 

Assemblée générale

29 mars 2023

Ecole maternelle Clara Schumann

Une réflexion sur l’avenir

2023 : nouvelle année, nouveau projet

 Nous attendons votre visite  le dimanche 14 mai, ouverture mensuelle

 de 14 heures à 18 heures (Prolongement de la Nuit des Musées !) : 

Gratuit pour les enfants accompagnés : animation écriture à la plume et tampons d’autrefois

Musée fermé le samedi 13 mai

Pour lire le compte-rendu de l'AG

https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/

vendredi 21 avril 2023

Aperçu historique de l'Ecole Normale d'Institutrice de Mâcon

 

Aperçu historique sur l’Ecole Normale de  d'Institutrices  

De Mâcon

Synthèse des Recherches de Pierre Gillot (1910-1998)

(Promotion Ecole Normale de Mâcon1926-1930)

Pierre Gillot, montcellien, archiviste du musée de la Maison d’Ecole (collection musée) 

Les Écoles Normales  de Mâcon

Pour favoriser l’enseignement du peuple en France, des départements, par leur initiative, en étaient venus à la fondation d’Ecoles Normales d’Instituteurs, peu à peu d’abord, sous la Restauration (1814-1830), puis de plus en plus sous la Monarchie de Juillet (1830-1848). La loi que fit voter, le 28 juin 1839, le Ministre Guizot, venait encourager cette évolution. Dès le 31 janvier 1833, le Préfet avait fait approuver par le Conseil Général de Saône-et-Loire la création, à Mâcon, d’une Ecole Normale d’Instituteurs, suivie, en 1842, par une (presque) Ecole Normale d’Institutrices. Voici une synthèse des travaux de Pierre Gillot (promotion 1926-1930), archiviste du musée de la Maison d’école à Montceau-les-Mines.

vendredi 7 avril 2023

Les illustrations de Dascher-chapitre 10

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 10

Imprudence et courage des enfants

Enfants au travail à la tuilerie Saint-Pierre entre Montceau-centre et le Bois-du-Verne, début du siècle, carte postale, détail (collection privée)

 

Depuis 1850 jusqu’en 1880, on note une hausse du taux de mortalité des enfants qui atteint 168 ‰ en France, et la tendance est la même pour les autres pays européens ou américains (jusqu’à 268 ‰ en Russie). Le contexte économique a son importance avec la première révolution industrielle. L’année 1900 va vraiment représenter un tournant décisif dans la baisse de cette mortalité car les Etats vont prendre conscience du contexte démographique et de la nécessité de mieux protéger les enfants de crainte de voir s’installer une natalité décroissante néfaste à l’économie. En France, si la survie des enfants est un enjeu, un autre aspect, plus social celui-là, apparaît. Que faire d’enfants mal élevés, maltraités, qui deviendraient des adultes inadaptés, voire dangereux ? L’enfance devient le thème principal des congrès de Démographie et hygiène et d’Assistance de 1880 à 1910 et, en 1883, se tient à Paris le premier congrès international consacré à la protection de l’enfance, présidé par Maurice Bonjean, avocat parisien.


dimanche 19 mars 2023

Concours de la Résistance et de la Déportation 2023

 

L’école et la Résistance

Thème du concours de la Résistance et de la Déportation 2023

De grandes figures locales

De nombreux enseignants du département et notamment du Bassin minier entrèrent en résistance entre 1940 et 1945. À l’occasion du concours de la Résistance et de la Déportation 2023, voici rappelées à tous, quelques figures marquantes de chez nous. Le thème du concours, cette année, est : « L’école et la Résistance ». A noter que nos guides ont reçu, au musée, des lycéens du lycée Henri Parriat, des collégiens du collège Jean Moulin et ont été sollicité par un élève du lycée Wittmer de Charolles, pour consulter nos recherches sur ce thème. Ils « plancheront » tous le vendredi 31 mars 2023, dans leur établissement, rendez-vous ensuite pour le palmarès départemental en juin, à Montceau-les-Mines.. Quelques biographies vous sont proposées dans cet article (panneaux exposés au musée).

Appel à témoins : Gaston Béchard (troisième sur la photographie ci-dessus) eut 3 fils, ses descendants ou toute personne détenant des informations sur lui peuvent-ils se faire connaître auprès du musée pour que sa mémoire soit ravivée dans les lieux qui lui furent dédiés en 1945, notamment le square du quartier de la Sainte ? (voir sa biographie dans l'article)

dimanche 12 mars 2023

Retour sur le bonnet d'âne

 

L’emblématique Bonnet d’âne

Le bonnet d’âne, tableau de Jean Geoffroy, 1880

Les « gros bonnets »

Jusqu’au 18e siècle, le bonnet était l’apanage des membres de la noblesse de robe, des ecclésiastiques et des docteurs, les magistrats n’« oppinaient-ils » pas du bonnet pour donner leur sentence ? De fait, plus le bonnet était imposant, plus le personnage était considéré. L’expression perdura bien après la disparition de cet attribut. De son côté, l’âne eut, autrefois, bonne presse, depuis sa présence dans la crèche où la Vierge l’aurait béni, dessinant sur son dos, une croix qu’il porte toujours. Il symbolisait alors l’intelligence, l’humilité et la patience. Le bonnet d’âne apparut donc, naturellement, dans les lieux d’enseignement, non pas comme un signe d’humiliation, mais comme un signe de transmission des vertus caractéristiques de l’âne. Faut-il y croire ? Avec le temps, l’âne perdit ses attributs et devint cet animal bête, têtu, ignorant et borné…

mercredi 22 février 2023

Voyage au Pays Noir, suite et fin

 

Voyage au Pays Noir

Suite et fin

Pont tournant ou pont levant ?

A la suite de notre tour du Pays Noir (1983) et avant de traiter du Tour de la France par deux enfants (1877) dans notre prochain article, des lecteurs ont fait état de la « redécouverte » du Taboulot dont beaucoup ignoraient l’existence, et certains autres se sont interrogés sur le premier pont enjambant le canal, à Montceau. Prolongeons donc l’incursion de Suzanne Régnier et de son équipe de la Maison d’Ecole dans l’histoire locale, et dérogeons, une nouvelle fois, à notre thématique scolaire pour explorer une thématique plus sociale. Mais n’existe-t-il d’ailleurs pas un pont entre les deux ? 

mercredi 8 février 2023

Visite guidée en Pays noir

 

Voyage au Pays Noir

Journal Le Courrier du 6 mars 1983 (collection musée)

Montceau-les-Mines, centre-ville (collection privée)


La visite guidée de Montceau en 1983

Il y a 40 ans, le groupe de travail du Musée de la Maison d’Ecole de Montceau, piloté par Madame Suzanne Régnier, quittait un instant son terrain de jeu privilégié qu’était l’« école d’autrefois » pour proposer une visite guidée de notre ville. Ce circuit fut publié en août 1983 par le syndicat d’initiative et son Président de l’époque, Monsieur Champeil (1). On pouvait y lire en introduction, sous le titre visionnaire « Tourisme vert » : « Voici à l’intention de visiteurs de toute origine, de tout niveau et de tout âge, une promenade montcellienne, réalisable en voiture, à bicyclette et même à pied… ». Un voyage dans le temps qui laisse une place aux souvenirs. Reconnaîtrez-vous le parcours ? (en fin d'article, l'histoire du Taboulot)

samedi 21 janvier 2023

L'école de filles de la rue Centrale (actuelle rue Carnot) aujourd'hui disparue

 

Souvenirs de l’école publique de filles de la rue Centrale

Par Clotilde Gillot (1915-2002)



L’école publique de filles de la rue Carnot, vers 1900 (écomusée)

Deux sœurs jumelles

Par délibération du Conseil municipal de Montceau, en date du 9 février 1879, l’architecte Dulac avait été choisi pour dresser le devis de construction de deux groupes scolaires. Ces plans et projets ayant été acceptés par délibération du Conseil municipal du 1er août 1879, c’est donc M. Dulac, architecte, qui se vit confier la direction des travaux des deux écoles : une école de filles rue Centrale (actuelle rue Carnot) et une école de garçons rue de l’Est (actuelle rue jean Jaurès, bâtiment du musée). (extrait des archives départementales de Saône-et-Loire, série T, liasse 150).

vendredi 13 janvier 2023

La mémoire effacée

 

Derniers soubresauts d’une école de quartier

Partie de l’école de la Sablière détruite par le feu (photographie la Renaissancehebdo, Nelly Desplanches)

La Mère en Gueule part en fumée

Les habitants du Bassin minier ont perdu une partie de leur mémoire ouvrière après le sinistre qui a frappé le local de la Mère en Gueule. Il serait bon de rappeler à chacun, la réalité de ce symbole qui a été détruit. C’était un symbole et un patrimoine dont nous étions tous les héritiers. Un chapitre de la vie de la Mère en gueule a pris fin aujourd’hui, et, ironie du sort, là-même où l’histoire du Montceau a commencé le 24 juin 1828. La Mère en Gueule survivra à cette épreuve, sans nul doute, mais avec l’aide et le soutien de tous. Retour pour mémoire, sur le quartier des Alouettes/la Sablière, premier quartier montcellien.