vendredi 29 octobre 2021

Vercingétorix dans le roman national

 

Vercingétorix

Chronique des héros du Roman National



Vercingétorix, 72-46 avant J.-C., Lionel Noël Royer, 1899 (PDFprof.com)

La guerre des mots

En septembre 2016, un ancien président de la République déclarait : « Dès que vous devenez français, vos ancêtres, ce sont les gaulois et c’est Vercingétorix », affirmant que le sentiment du passé commun est indispensable à la Nation pour se projeter dans un destin partagé. Ernest Renan, écrivain philosophe et historien, répondait déjà en 1882, dans sa célèbre conférence à la Sorbonne « Qu’est-ce qu’une nation ? », à ceux qui adhéraient à cette lecture du roman national : « La France n'est pas une « race », mais, dès Charlemagne, « un empire composé » (..) la considération ethnographique n'a rien à voir dans la constitution de nations modernes (..) le Français n'est ni un Gaulois, ni un Franc, ni un Burgonde. Il est sorti de la grande chaudière où sous la présidence du roi de France ont fermenté ensemble les éléments les plus divers ». Un siècle et demi plus tard, la querelle n’est pas éteinte, dont acte, regardons tout de même de plus près les origines de ce Vercingétorix dont les représentations firent rêver des générations d’écoliers jusqu’à la fin des années 60, années où il retournera aux oubliettes et où Astérix et Obélix commencèrent d’occuper les pensées enfantines.

vendredi 15 octobre 2021

Albert Camus

 

Mon maître

Ce Hussard noir de la République


Albert Camus, remise du prix Nobel de littérature, 1957 (Bridgeman Images)

Hommage d’Albert Camus

En 1957, à Stockholm, le grand écrivain Albert Camus reçoit le prix Nobel de littérature. De retour en France, il écrit une émouvante lettre de remerciements à une personne qui lui est chère. Le destinataire n’est pas son père : simple ouvrier agricole, ce dernier est mort pendant la Grande Guerre. Albert Camus n’écrit pas non plus à sa mère, qui est domestique, presque sourde et sait à peine lire. Alors, vers qui vont ses premières pensées ?


vendredi 1 octobre 2021

Les illustrations de Georges Dascher Chapitre 4

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 4

L’exposition universelle de 1900

Les exercices physiques



Le pavillon de l’éducation et de l’enseignement à l’exposition universelle de Paris en 1900, assiette polychrome de la manufacture de Sarreguemines (musée Carnavalet)

Aux yeux des autorités, l’école de Jules ferry méritait bien ce bâtiment monumental, planté sur le Champ de Mars, au sein de l’Exposition universelle de 1900. Pour la représenter, le ministère de l’Instruction publique mit en valeur toutes les facettes de l’école républicaine, présentant pêle-mêle, l’école maternelle et l’école élémentaire, les cours complémentaires et les écoles primaires, supérieures, les écoles normales et l’école normale supérieure ; sans oublier les œuvres complémentaires et auxiliaires de l’école et les grandes innovations du moment : la galerie des projections lumineuses et des vues sur verre, les enseignements spéciaux dont les musées scolaires, l’école Somasco (1).