samedi 31 décembre 2022

Meilleurs vœux 2023

 

Meilleurs vœux 2023


Liberté, égalité, fraternité, laïcité et démocratie

Quand, au seuil de cette nouvelle année, deux grands hommes nous rappellent que l’éducation est le seul rempart contre l’obscurantisme… à méditer.


mardi 20 décembre 2022

Sur les chemins de l'école

 

Si l’école m’était contée…

Sur les chemins de l’école

Exposition DULAC, Maison d’Ecole Montceau, à voir ou revoir en 2023 (collection musée)

Témoignage du passé

Pour les anciens, il est souvent difficile de différencier un souvenir d’enfance d’un rêve, un souvenir d’autant plus irréel que le monde auquel ils appartenaient s’efface inexorablement. Chez certains, le chemin parcouru pour se rendre à l’école a laissé plus de souvenirs que le contenu des journées de classe. Même si la véracité des témoignages a toujours tracassé l’historien, en cette période de fêtes, laissons ces écoliers d’antan nous (ra)conter leur réalité, peuplée de matin neigeux comme il n’y en a plus, de brume glacée qui pinçait les joues, d’hiver en culotte courte et  grosses chaussettes…

vendredi 9 décembre 2022

Chronique des héros du roman National : Clovis

 

Clovis

Chronique des héros du Roman National

Clovis, Histoire Junior, Hachette, 1990 (collection musée)

Les francs, barbares ignorants et cruels, vêtus de peaux de bêtes…

L’avènement de Clovis, en 481, préside à une période dite « mérovingienne » de trois siècles. Une période de transition entre la fin de l’Antiquité et le début du Moyen Age, devenue, au 19e siècle, le mythe fondateur national idéalisant les changements sociétaux de l’époque : victoire du christianisme, victoire contre les Huns, naissance de la France. Controversé, le personnage de Clovis apparut au cours des siècles, selon les postures politiques, tantôt barbare, tantôt fondateur de la France. Retour en arrière…

jeudi 24 novembre 2022

Une école maternelle pilote dans le quartier de la Lande à Montceau-les-Mines

 

Avant l’oubli

Souvenir des écoles de la Lande


Une lueur en pays noir

 

Il fut une époque où le « pays noir » portait bien son nom. La poussière de houille recouvrait rues et maisons, et comme le raconte Henri Besseige : « on s’imprègne en respirant l’air lourd, l’air qui sent la benzine et le goudron, l’air de mon pays sans beauté, sans passé, sans poésie, sans gloire…, Montceau-les-Mines, le pays noir…, mon pays ! » (1). Montceau-les-Mines, ville nouvelle créée en 1856, vit son développement suivre la progression de la mine. Au contraire de la plupart des villes qui s’accroissaient sur toute leur périphérie, Montceau s’est logiquement développée vers le sud-ouest, suivant la découverte des nouvelles couches d’extraction. Ainsi le quartier de la Lande prit-il son essor, occupant une des régions les plus élevées et les plus aérées du bassin…

lundi 7 novembre 2022

11 novembre 2022 : une institutrice héroïque pendant la Grande Guerre

 

Commémoration 14/18 : Marie-Clémence Fouriaux

La « sainte laïque »


Les femmes héroïnes de la guerre 14-18 sont-elles si rares pour que seuls les combattants soient toujours honorés ? En ce jour de commémoration, et après Emilienne Moreau que nous mîmes en exergue l’an passé (1), voici une autre de ces oubliées de la Grande Guerre : Marie-Clémence Fouriaux, institutrice née en 1857, que rien ne prédestinait à un destin glorieux, sauf peut-être, un  caractère affirmé. A 57 ans, fidèle à ses convictions, elle s’engage dans la lutte.

RAPPEL : Conférence du 11 novembre reportée à une date ultérieure

dimanche 30 octobre 2022

Le creuset intellectuel de la France sacrifié

 

Les promotions de la Grande Guerre

Promotions de l’Ecole Normale de Mâcon

 de  la 1911/1914 à la 1916/1919

Promotion 1912-1915, la plus décimée : 12 morts pour la France sur 30 élèves

Le creuset intellectuel de la France sacrifié

 

La Grande Guerre de 1914-1918 vint perturber au plus haut point la vie des normaliens et du personnel enseignant. Les élèves de l’Ecole normale de Mâcon, comme leurs collègues dans toute la France, furent successivement mobilisés en 6 promotions, depuis celle de 1911-1914, jusqu’à celle de 1916-1919 incluses. Ils subirent des pertes comparables à celles des anciens normaliens mobilisés des 20 autres promotions concernées par l’âge de départ à la guerre. 25 % des effectifs appelés périrent, extrême sacrifice d’instituteurs de bonne volonté, force vive de la Nation, obligés de défendre la cause de la liberté qui leur était si chère.

 

Voir la vidéo en fin d'article


jeudi 20 octobre 2022

Les illustrations de Dascher-chapitre 9

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 9

Le sport


Quand la mythique Sparte secoue les bancs de la Convention

Sous la Convention (21 septembre 1792-26 octobre 1795), les législateurs définissent les bases de l’éducation des jeunes citoyens et, notamment, leur éducation physique obligatoire, seul moyen de « régénérer » les jeunes corps selon eux. Les guerres révolutionnaires, puis napoléoniennes, qui avaient impressionné l’Europe entière par la résistance physique des soldats français, renverront aux calendes grecques ce remarquable élan. Il faudra attendre la défaite de 1870 pour voir se développer le sport à l’école.

vendredi 7 octobre 2022

Hommage à Rémi Derain

 

Hommage à Rémi Derain

Rémi Derain (1938-2022)

Rémi nous a quitté sur la pointe des pieds, retiré qu’il était de la vie sociale depuis quelques années. Directeur d’école honoraire, engagé associatif de toujours, il fut, jusqu’à son retrait forcé de sa vie militante, membre du Conseil d’administration du Musée de la Maison d’Ecole.

vendredi 23 septembre 2022

Bien écrire, la discipline des ânes ?


Savoir écrire

Tableau de la première exposition Cent ans d’école, primée et installée pendant trois semaines à la biennale de Venise, pérennisée à la Maison d’Ecole le 31 janvier 1978 (collection musée) 


En 1977, Edouard Bled (1899-1996), rendu célèbre par ses manuels d’orthographe, écrivait dans son livre souvenir Mes Ecoles : « L'écriture retenait l'attention de nos maîtres. Ils voulaient que nous eussions d'abord une écriture régulière et lisible, puis belle et élégante. Nous avions tout un jeu de plumes dans un étui. Je n'y insisterai jamais assez, leur art atteignait à la perfection, pour certains, plus que de l'écriture, c'était de la gravure, ce qui avait pour effet de rendre clair dans nos esprits ce qu'ils écrivaient et de nous inciter à bien présenter notre travail. » Scolarisé au tout début du 20e siècle, il gardait la nostalgie de la belle écriture, mais ses souvenirs étaient-ils vraiment fondés ? Pas si sûr, à en croire la préface d’un ouvrage pédagogique de 1889…

Morceaux choisis de nos collections de cahiers d’écriture en fin d’article


jeudi 8 septembre 2022

Journées européennes du patrimoine 2022

 

Avis de recherche

L’école et la mine il y a 40 ans 


Journées européennes du patrimoine

Projections les 17 et 18 septembre 2022 à 15 heures

Ateliers du jour, Auditorium Jean Maillot à Montceau-les-Mines

Vous pourrez revoir le docu-fiction  « Les enfants de l’égalité » diffusé le 25 novembre 1981, par TF1, dans le cadre d’une série d’émissions intitulées « Portrait d’une journée de l’histoire » avec la participation de nombreux élèves de l’école Jean Jaurès de Montceau. Cette fiction raconte l’histoire de l’école publique face aux écoles de la Mine Sa durée sera de 11 minutes 20.

Précédemment, une première émission avait été tournée pour partie au musée avec une autre classe, diffusée le 3 novembre 1980, sous le titre de « Les enfants de l’industrie » dans une série d’émissions intitulée « Au grenier du présent », ce film contient aussi des images de la mine en 1980, la création du musée de la Mine à Blanzy avec l’écomusée, l’industrie du Creusot et ses écoles (50 minutes).

Une troisième sera à nouveau tournée, toujours au musée, diffusé le 23 mars 1982, sous le titre de « La Maison d’Ecole » dans une série d’émissions intitulée « Mémoires de France » (9 minutes 47).

Le dernier tournage en date effectué au musée eut lieu en 2014 à la suite de la première exposition sur l’architecte DULAC. Elle fut diffusée sous le titre « L’école en mouvement » dans une série d’émissions intitulées « Pourquoi chercher plus loin ». Ce film explique la naissance de l’exposition sur l’architecture DULAC, exposition que vous pouvez revoir au musée actuellement (8 minutes 07).

Ce sont ces quatre films, dont 3 récupérés à l’INA (Institut National de l’Audiovisuel), que nous projetterons les 17 et 18 septembre 2022, à 15 heures, à l’Auditorium Jean Maillot des Ateliers du jour à Montceau. Certains s’y reconnaîtront sûrement et ils nous parleront peut-être de ce souvenir extraordinaire d’écolier. 

Trombinoscope dans la suite de l’article (dont photo de classe). Si vous avez participé à ces tournages, si vous reconnaissez quelqu’un sur les photographies tirées des films, si vous vous reconnaissez, rendez-vous samedi ou dimanche à 15 heures.

jeudi 18 août 2022

Le nom de nos écoles publiques

 

Bonne rentrée 2022 !

Le nom de nos écoles publiques

D’ici ou d’ailleurs…


Ebauche avortée du fronton de l’école Jean Jaurès à Montceau (1880) et fronton définitif (1881)

La rancœur d’un ministre

Notre école de la rue Jean Jaurès aurait pu s’appeler « Ecole Jules Ferry » comme l’avait décidé le Conseil municipal de Montceau en 1880, sauf que la proposition fut déclinée par le principal intéressé. Jules Ferry, alors ministre de l’Instruction publique, sollicité par le Conseil, refusa tout net, n’ayant vraisemblablement pas « digéré » que l’on passe outre son  désaccord sur le projet de construction du bâtiment (1). Il faut, en effet, savoir que le Code de l’Education nationale stipulait (et stipule encore) que « la dénomination ou le changement de nom des établissements publics locaux d’enseignement est de la compétence de la collectivité territoriale de rattachement » (2), soit : la commune pour les écoles, le département pour les collèges et la région pour les lycées. Donc, en 1880, la procédure relevait déjà de la compétence du Conseil municipal, seulement, les textes stipulaient aussi que l’administration avait un droit de regard sur le choix du nom donné à un établissement public, surtout si l’impétrant, en l’occurrence, en était le chef ! Retour sur le nom des écoles de Montceau. 

vendredi 29 juillet 2022

Les illustrations de Dascher-chapitre 8

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 8

Les premiers soins

Munaé - Alcoolisme et Tuberculose - Notre hygiène. Couverture de cahier (vers 1905)


Les gestes qui sauvent

De nos jours, à l’école, on enseigne « les comportements adaptés et les gestes élémentaires de premiers secours » dans le cadre des dispositifs Apprendre à Porter Secours (APS pour les écoles maternelles et élémentaires), Gestes Qui Sauvent (GQS pour le collège) et Prévention et Secours Civiques de niveau 1 (PSC1 pour les collégiens et les lycéens). Déjà, à la fin du 19e siècle, la question de l’éducation aux premiers soins en cas d’accident se posa aux maîtres, et de manière plus cruciale encore qu’aujourd’hui, l’accès à la médecine restant aléatoire. Dans cette France majoritairement rurale, le ministère de l’Instruction publique pallia les carences dues à l’isolement des campagnes, par une éducation aux premiers soins bien ciblée.


jeudi 7 juillet 2022

AVIS DE RECHERCHE 2/3

 

Avis de recherche

Il y a 40 ans (2/3)

Yann Le Bouiver et Clotilde Gillot, auteure du reportage de cet article

1981 : sous l’œil de la caméra

Que sont devenus les élèves, apprentis acteurs, de l’école de la rue Jean Jaurès ? Filles et garçons d’une classe de Cours Moyen ont participé au tournage réalisé par Claude Couderc ? Nous le saurons bientôt peut-être, grâce à la mobilisation des médias et au bouche à oreille. Mais avant de pouvoir les réunir pour la projection de « leur film » les 17 et 18 septembre prochains, revenons sur l’histoire de ce tournage et laissons Clotilde Gillot, membre fondatrice du musée et aujourd’hui disparue, nous conter l’aventure.

Nouvelle série de photographies dans la suite de l’article. Reconnaîtrez-vous quelqu’un ?

vendredi 24 juin 2022

AVIS DE RECHERCHE 1/3

 

Avis de recherche

Il y a 40 ans (1/3)



Photo Richez-Studio de France

1981 : tournage d’un docu-fiction au musée par TF1

Que sont devenus les élèves, apprentis acteurs, de l’école de la rue Jean Jaurès ? Filles et garçons d’une classe de Cours moyen ont participé au tournage réalisé par Claude Couderc, futur directeur des magazines et responsable des programmes sur FR3 (2003). Les scènes se sont déroulées dans les salles de l’actuel musée de la Maison d’Ecole et dans la cour de récréation, en costumes d’époque. La suite de l’article vous propose une série de photographies du tournage avec les enfants qui ont participé à l’aventure. D’aucuns se reconnaîtront j’espère et prendront contact avec le musée pour qu’une rencontre soit organisée, dans le but d’identifier tous les acteurs. En effet, ce film, Les enfants de l’égalité (1981),  nous sera prêté par l’INA pour les Journées européennes du patrimoine, ainsi que deux autres où apparaissent aussi des enfants de l’école, ainsi que des lycéens : Les enfants de l’industrie (1980) et La Maison d’Ecole (1982). Les projections exclusives de ces documents exceptionnels sont prévues pour les 17 et 18 septembre 2022 à l’Auditorium Jean Maillot des Ateliers du jour de Montceau.


mardi 7 juin 2022

Instituteurs-naturalistes de Saône-et-Loire

 

Instituteurs-Naturalistes autodidactes

François Chassignol et Emile Château

« Pour enseigner un peu, il faut savoir beaucoup »

 

Sans doute, ces deux instituteurs saône-et-loiriens en avaient-ils conscience, comme tous les bons maîtres, et s’en faisaient une règle. Tous deux se documentaient alors sur toutes les matières qu’ils dispensaient dans leur école. Tous deux aussi, bien avant de se connaître, avaient senti grandir en eux cette passion pour la Botanique de terrain et la Biologie végétale. Les ambitions intellectuelles de ces maîtres de campagne étaient malheureusement bridées par leur isolement, sans bibliothèque suffisante, sans conseils éclairés et le découragement faillit maintes fois les pousser vers l’abandon… Jusqu’à leur rencontre et à l’amitié qui s’ensuivit. 

vendredi 27 mai 2022

Apprendre à compter

 



Savez-vous compter ?

Les bonnes vieilles méthodes

Ecole rue Buffon, Paris 5ème, photographie Robert Doisneau, 1956 (auction.fr)

Quel est le problème ?

Autrefois, la maîtrise du calcul excéda-t-elle de beaucoup les quatre opérations ? La France de la deuxième moitié du 19e siècle, nation de petits entrepreneurs agricoles, artisanaux ou commerçants, enseigne à ses fils les vertus de l’épargne, de l’accumulation du patrimoine et de sa transmission héréditaire. Ferdinand Buisson, directeur de l’enseignement primaire de Jules Ferry, définit la méthode : « voir avec les yeux avant de voir avec la tête » « partir du concret pour aller vers l’abstrait ». De fait, les écoliers apprirent à compter en manipulant des bûchettes et en poussant les boules de couleurs de leur boulier.

60 problèmes à la fin de l’article, révisez vos fondamentaux…


mardi 10 mai 2022

Conférence au musée

 

Conférence au musée

François Dulac

Architecte de la République




Plus d'informations page suivante 




vendredi 29 avril 2022

Les illustrations de Dascher-chapitre 7

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 7

Nos filles, l’honneur de la France

Où sont les femmes ?

(Patrick Juvet, 1950-2021)

Ce titre, clin d’œil, pose malgré tout une question à laquelle il faut répondre en matière d’histoire. Si Charlemagne avait eu les honneurs de la première couverture de la série Les noms de nos fils (1), produite en 1895, il semble qu’aucune de nos filles n’ait eu un talent suffisant pour en faire autant. Curieuse conception du rôle qu’occupera la femme au sein des personnages historiques. Toutefois, sur cette couverture-annonce ou « couverture-pilote », comme le diraient nos publicitaires d’aujourd’hui, l’une d’entre elles vient de naître et les bonnes fées se penchent sur son berceau, délicatesse toute féminine. Mais quel prénom donner à cette blanche colombe ? Un large choix sera proposé dans la série Les noms de nos filles, forte de plus de 40 protège-cahiers illustrés par Georges Dascher bien sûr.  


vendredi 15 avril 2022

De Jean Zay au régime de Vichy



 

De Jean Zay au régime de Vichy

Deux visions de l’enseignement


La rupture

Depuis la Révolution française et au cours des différentes républiques, l’école n’avait plus pour but de former des sujets, mais de former des citoyens, dimension toujours éminemment politique. De fait, l’école a toujours été le vecteur idéologique principal des institutions en place. L’école de Vichy, pour la plupart des historiens, constitue une école rétrograde, véritable instrument de propagande de la Révolution nationale, dont les pratiques paramilitaires sont à rapprocher des mouvements de jeunesse mis en place par l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie. Une école aux antipodes de l’école républicaine de la fin de la Troisième République incarnée par le Cartel des gauches et le Front populaire d’avant-guerre 39/45.

 

vendredi 1 avril 2022

Les illustrations de Dascher-chapitre 6

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 6

Nos garçons, l’honneur de la France

De l’école romantique à l’école méthodique

Dès 1830, rendre l’histoire de France et sa géographie obligatoires fut un vœu de la Monarchie de Juillet, mais ce souhait ne sera mis en œuvre que beaucoup plus tard, en 1860, par Victor Duruy, ministre du Second Empire. Dans l’enseignement de l’histoire, l’école romantique, dans toute la première partie du 19e siècle, sera la première à donner une fonction aux personnages historiques. Cette période « romantique » chère à Michelet, va faire des « héros de la France »,  des personnages de roman. Ce fut, en effet, l’âge d’or de la biographie romancée, magnifiée et instrumentalisée. Le portrait de Jeanne d’Arc fait par Michelet en est un brillant exemple : « Le sauveur de la France devait être une femme. La France était femme elle-même. Elle en avait la mobilité, mais aussi l’aimable douceur, la pitié facile et charmante, l’excellence au moins du premier mouvement. Lors même qu’elle se complaisait aux vaines élégances et aux raffinements extérieurs, elle restait au fond de la nature »… Difficile de faire mieux. Georges Dascher s’y risqua tout de même, en 1895, en illustrant une série de plus de 40 couvertures de cahiers sous le titre Le nom de nos fils, mais les motivations politiques avaient quelque peu changé….

jeudi 10 mars 2022

Les abécédaires



 

Connaissez-vous votre alphabet ?


Quand les consonnes rencontrent les voyelles

L’abécédaire est l’un des plus anciens genres destinés aux jeunes enfants. C’est un petit livre, contenant l’alphabet, qui doit aider les futurs écoliers à apprendre à lire. Une multitude de ces petits livrets fut éditée, ils étaient modestes d’apparence, mais d’usage quotidien. Tantôt ludiques, tantôt studieux, ils furent illustrés de gravures austères à leur début, bientôt remplacées par des vignettes colorées. Les thématiques furent d’abord tirées du savoir encyclopédique (histoire, géographie), avant d’être puisées dans l’univers familier des enfants. Alors l’abécédaire fut peuplé de jouets, d’animaux, de métiers ou d’objets du quotidien. Pénétrons un instant dans la magie des abécédaires d’autrefois.

La Maison d’Ecole 140 ans d’histoire

 

La Maison d’Ecole

140 ans d’histoire


Après la Rédaction, le groupe de recherche pédagogique du musée

de la Maison d’École de Montceau-les-Mines vous propose son cahier numéro 2 :

La Maison d’École - 140 ans d’histoire.

Cet ouvrage rend compte du processus d’implantation de l’école publique dans la cité montcellienne et des débats qui l’émaillèrent. Il est organisé en sept chapitres : construction de la Maison d’École, naissance de l’école publique après les écoles de la Mine, deux palais scolaires dont l’école de filles, François Dulac architecte, école primaire supérieure, fanfare des Amis réunis, missions et perspectives du musée : une vision ethnographique. Plus de 200 illustrations et photographies.

Fruit d’un travail important de l’équipe du musée, cette somme historique constitue une ressource indispensable aux amateurs d’histoire locale, voire au-delà, car, ici, la petite histoire croise la grande...

(Format 25x25, 90 pages, dos carré collé, couverture Curious Métallics, pages intérieures couché satin 170g, impression quadrichromie. Préface : Fabien Ben, Directeur académique des services de l’Éducation nationale de S&L.)

 

Bon de commande page suivante

samedi 5 mars 2022

Assemblée générale de la Maison d'Ecole, 4 mars 2022

 

Assemblée générale

4 mars 2022

Ensemble patrimonial de la rue Jean Jaurès : dispensaire, musée, Syndicat des mineurs, trois sites classés

Une réflexion sur l’avenir

samedi 12 février 2022

Pauline Kergomard

 Pauline Kergomard

Pédagogue et écrivaine


Pauline Kergomard (Gallica.Bnf)

L’organisatrice méconnue des écoles maternelles

Contre les salles d’asile, « casernes pour enfants », Pauline Kergomard va œuvrer afin que ces dernières deviennent l’école maternelle française et soient un lieu d’épanouissement de l’enfant (1) : « Inutile de bourrer le crâne des jeunes enfants, il faut passer par le jeu ! ». Surprenante pédagogie pour l’époque ! Pauline évoque dès ses débuts une école maternelle qui deviendrait un lieu d’éveil et d’apprentissage. Une idée typiquement française, qu’à 18 ans, jeune institutrice, Pauline Reclus (mariée à 25 ans à Jules Kergomard), va creuser en faveur de l’éducation des tout-petits. Aussi, très tôt, elle devient directrice d’une école privée et va développer cette pédagogie révolutionnaire basée sur l’apprentissage par le jeu.

vendredi 21 janvier 2022

Le choix de la laïcité

 

Le choix de la laïcité

La Pierre aux Blancs, le Confessionnal, lieu de pèlerinage des Blancs de la Petite Église, Beaubery (71)

Une histoire oubliée

Connaissez-vous les Blancs du Charolais (aussi appelés les Bleus en Brionnais) ? Avez-vous entendu parler des Béguins de la Creuse et de la Loire ? Deux minorités religieuses catholiques dissidentes, mises en marge de la vie sociale par l’Église. De fait, cette marginalisation poussera ces communautés vers l’école laïque, en opposition à l’enseignement confessionnel catholique majoritaire dans les campagnes au milieu du 19e siècle. Pourquoi l’école publique et les institutions républicaines devinrent-elles leur refuge à la suite des lois Ferry ? Tentative de réponse en quelques mots. 

Les illustrations de Dascher-chapitre 5

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 5

Histoire de France

Fables et contes


C’est sous Jules Ferry, père fondateur de l’école publique, que sera favorisée la production de millions de protège-cahiers en direction des écoliers. Les éditeurs conçurent les images représentées comme de petites œuvres d’art et les commentaires de quatrième de couverture comme des mini encyclopédies.  Les dessins seront confiés à des illustrateurs de grand talent parmi lesquels Georges Dascher qui illustrera plusieurs séries aux différents thèmes chers à la Troisième République. Aujourd’hui, une série consacrée à l’Histoire et une autre aux fables et contes.

dimanche 2 janvier 2022

Vœux 2022

 

Meilleurs vœux  pour 2022

2022 (2+0+2+2) correspond à l’année universelle 6 en numérologie. Le 6 représente l’amour, il est symbole de perfection et correspond à la carte de l’Amoureux dans le tarot de Marseille… Il suffit d’y croire (naïvement) !