samedi 12 décembre 2020

Michel Serres, un philosophe à l'école

 

Dis Michel,

Il existe le Père Noël ?

École Rochechouart (Paris IXe), Michel Serres, 88 ans, a été accueilli par une multitude de questions d’écoliers de maternelle

Michel Serres nous a quittés le 1er juin 2019

Mais c’est en mars de la même année que le grand philosophe, professeur, académicien, écrivain et historien des sciences, passionné d’éducation et d’écologie, a vécu une dernière expérience extraordinaire : pour la première fois de sa vie, il fut confronté à un public ne sachant pas encore lire, 90 écoliers de maternelle, âgés de 3 à 5 ans… « C’est le plus beau jour de ma vie » a-t-il avoué devant enfants « J’ai toujours essayé d’être compris de la plus large majorité. Y arriver avec des enfants de cet âge, ça sauve une vie. »

dimanche 6 décembre 2020

Les sciences à l'école 1881-1970 (2)



 

L’enseignement des sciences 1881-1970

Apprendre par les choses

(Seconde partie)




Appelons un chat, un chat !

Les sciences naturelles, peut-être plus que toutes les autres matières de l'enseignement primaire, favorisent l’éducation de l’intelligence. L’étude des êtres et des choses qui peuplent le globe apprend à observer et à traduire l’observation à travers un langage approprié. Quand le mot représente une chose précise, il n'y a aucune raison pour ne pas en enrichir le vocabulaire de l'enfant. Si certains ouvrages « vulgarisateurs », à une époque récente, ont cru bon de supprimer « étamine » et « pollen » de la description des fleurs ou encore de désigner les vertébrés par « animaux à os », ce fut une erreur absurde. Nommons donc les choses… Tout simplement. 

vendredi 27 novembre 2020

Les sciences à l'école 1881-1970 (1)

 

L’enseignement des sciences 1881-1970

Apprendre par les choses

(Première partie)



L’éducation des sens

Bien avant les programmes Ferry, c’est d’une manière bien naturelle que Marie Pape-Carpantier (1) avait introduit dans les salles d’asiles, les prémices de la leçon de sciences en enseignant l’« explicitation des usages des choses » et en ayant une approche sensorielle qui convienne mieux à des petits enfants encore « bien éloignés de l’âge de raison ». Encore mieux que la future leçon de choses, cette démarche visant à éduquer les sens s’inscrivait, à l’instar de Jean-Jacques Rousseau, dans l’acceptation du postulat : « le jeune enfant apprend par intuition plutôt que par principe ». 

samedi 14 novembre 2020

Alice Besseyrias

 

Alice et la Maison d’Ecole 

Une longue histoire


Rentrée 1974-1975

S’il n’y avait pas eu un Inspecteur Primaire de Montceau et une professeure qui croyaient en l’Histoire de l’école de la République (Joseph Charnay et Suzanne Régnier)… S’il n’y avait pas eu la Principale du Collège d’Enseignement Secondaire Saint-Exupéry qui avait accordé d’emblée toute latitude pour permettre un travail muséographique efficace au sein de son établissement (Alice Besseyrias)… Il n’y aurait jamais eu la première exposition du futur musée : Cent ans d’Ecole et l’existence même de ce dernier aurait vraisemblablement été compromise.


mercredi 4 novembre 2020

le Livre d’Or des instituteurs de Saône-et-Loire 1915-1918

 

In memoriam

(le Livre d’Or des instituteurs de Saône-et-Loire 1915-1918)




Aux 143 normaliens morts pour la France

(avoir 20 ans en 1914)

« On a dit aux allemands : « En avant, pour la guerre fraîche et joyeuse ! Nach Paris et Dieu avec nous, pour la plus grande Allemagne ». Et les lourds allemands paisibles, qui prennent tout au sérieux, se sont ébranlés pour la conquête, se sont mués en bêtes féroces.

On a dit aux français « On nous attaque. C'est la guerre du Droit et de la Revanche. A Berlin ! » Et les français pacifistes, les français qui ne prennent rien au sérieux, ont interrompu leurs rêveries de petits rentiers pour aller se battre.

Vingt millions, tous de bonne foi, tous d'accord avec Dieu et leur Prince Vingt millions d'imbéciles Comme moi ! (..) ça commence comme une fête. » La Peur (1925) - Gabriel Chevallier

« Cette tranchée toute neuve était ourlée de terre fraîche, comme une fosse commune. C'était peut-être pour gagner du temps qu'on nous y avait mis vivants. » Les Croix de Bois (Avant l'attaque - 1915) - Dorgelès

Dans cet article, sont consignés :

- L’intégralité des pages des bulletins de l’Instruction concernant les instituteurs de Saône-et-Loire cités, prisonniers, blessés, disparus et morts durant la grande Guerre.

- Les photographies des jeunes normaliens des 6 promotions de l’Ecole Normale de Mâcon durant la Grande Guerre morts pour la France.

- L’index alphabétique des 143 normaliens morts pour la France.

 Peut-être y retrouverez-vous un ancêtre ?  

(Ne sont pas tous référencés : les morts au front de maladies, les nombreux morts des suites de leurs blessures dans les 10 ans d'après-guerre qui sont absents des monuments aux Morts, donc non "Mort pour la France"...) 

vendredi 30 octobre 2020

Cahiers de géographie-2

 

La leçon de géographie

(Deuxième partie)

Territoires d’ici ou territoires lointains

La France a une organisation politique et administrative très structurée ébauchée par l’Assemblée Constituante de 1789 qui créa les 83 départements d’origine. L’Empire napoléonien en compta jusqu’à 130 en 1811, qui s’étendaient de l’Elbe au Tibre. On tenta d’appliquer ce modèle à nos colonies qui « n’avaient pas d’organisation politique : l’autorité du chef ne s’imposait pas au-delà de la faible étendue de son pays (..) pas de sécurité : les nègres du Niger étaient pillés par les Touaregs (..) pas de vie économique : l’agriculture était très arriérée », nous leur apportions la civilisation. (La France et ses colonies, Armand Colin, 1925, page 61). 

lundi 19 octobre 2020

Cahiers de géographie-1

 

La leçon de géographie

(Première partie)




A ceux qui pensent toujours que la Terre est plate…

Dans chaque classe trônait ce globe terrestre qui rappelait avec certitude aux écoliers que la Terre était bien ronde et que, malgré son air penché, elle tournait sur elle-même et autour du soleil, quoi qu’en disaient ou en disent encore certains (1). La démonstration du maître, devant des yeux ébahis, expliquait de manière scientifique la succession des jours et des nuits, la succession des saisons mais sans bousculer toutefois le savoir ancestral des campagnes…


mardi 13 octobre 2020

 

Report de l’ouverture du musée

Au 8 novembre selon la situation sanitaire




Annulation de notre ouverture du 18 octobre pour les raisons sanitaires que chacun imagine. En attendant, restez prudents, soyez vigilants et prenez garde aux fausses informations. Respecter les mesures barrières reste la solution la plus sûre.

Comme l’humour est un bon remède à la morosité, voici quelques exemples de ce que les profiteurs ont pu inventer pour remplir leur bourse en 1918… bien sûr, cela ne marcherait plus aujourd’hui…


vendredi 9 octobre 2020

L'école d'après-guerre (période 1945-1980)

 

L’école d’après-guerre 

(Période1945-1980)

Entre inquiétudes et innovations


Ecoliers, 1947 (AFP)

Les Trente Glorieuses et l’école

Après les secousses de l’après-guerre et 1968, nombreuses sont les hésitations, les mutations et les efforts pour renouveler et approfondir l’action pédagogique. L’école doit affronter la croissance des effectifs, véritable explosion scolaire due à la vague démographique mais aussi au progrès et à l’allongement de la scolarisation. L’institution fit-elle front à l’enjeu ?

lundi 21 septembre 2020

Des cantines scolaires aux restaurants d'enfants

 

« Je préfère manger à la cantine »



« Je préfère manger à la cantine 
Avec les copains et les copines » Carlos, 1972

A l’instar du chanteur, 1 enfant sur 2 mange à la cantine chaque midi mais est-ce bien volontaire ? Entre ceux qui ne peuvent rentrer chez eux en raison du travail parental, ceux qu’une trop grande distance sépare de la maison ou encore ceux qui trouvent ici le seul repas chaud de la journée, la motivation diffère quelque peu. Il reste que la cantine constitue pour les élèves, un lieu et un temps d’échange, de sociabilité et de socialisation. 


vendredi 11 septembre 2020

Jean Cyrille Cavé (1833-1909) Fondateur des Sociétés de secours mutuels scolaires en 1881


Jean Cyrille Cavé (1833-1909)
Fondateur des Sociétés de secours mutuels scolaires en 1881


La Société de secours mutuels de Blanzy (71)

A la suite de la séance du Conseil des Maîtres de l’école de garçons de Blanzy du 24 avril 1911, le procès-verbal stipule que : « Les maîtres de l’école de garçons de Blanzy ont décidé de promettre leur concours au sujet de la Société de secours mutuels de Blanzy pour le recrutement des adhérents parmi les enfants de 6 à 13 ans ». C’est ainsi que va se développer dans cette commune une société solidaire et mutualiste bien moins belliqueuse que la Société de tir scolaire que les maîtres approuvèrent dans la même école lors de leur séance du 12 avril 1908…


lundi 31 août 2020

L'infamie des enfants au travail



Une école libératrice
Plaidoyer pour une rentrée sereine des enfants d’aujourd’hui






Sous le regard de la bourgeoisie, le 19ème siècle s'était voulu le siècle de l'enfant, cet enfant roi que « le cercle de famille applaudit » lorsqu'il paraît selon Victor Hugo, cet enfant malheureux qui prend conscience de la dureté des adultes avec Alphonse Daudet ou de leur mesquinerie avec Jules Vallès, cet enfant qu'il faut choyer tout en le dressant selon la Comtesse de Ségur. Malheureusement, la réalité est tout autre, tous ces enfants ne sont ni comparables, ni égaux entre eux. Les fils de la société bourgeoise ont droit à une éducation scolaire et à une adolescence sentimentale quand, dans le même temps, les enfants des familles ouvrières passent directement du premier âge à celui de travailleur. Le 19ème siècle ignorera ces garçons et ces filles d'ouvriers ou de paysans, obligés à mener une vie d'adulte avant l'âge, mais verra éclore, dans ses dernières décennies, l’école pour tous qui mènera l’écolier des ténèbres vers l’empyrée.



mardi 18 août 2020

Le Maistre d’école, le « Manœuvre de l’alphabet »



Le Maistre d’école
« Manœuvre de l’alphabet »



Le Maître d’école endormi, de Joseph Baume, 1831 (MUNAE)



Le « manœuvre de l’alphabet »


C’est ainsi qu’était qualifié l’« instructeur » devant apprendre à lire, écrire et chiffrer aux enfants sous l’Ancien Régime. Elu par l’assemblée du village, il est aussi l’auxiliaire du curé et du maire. Il est rétribué par les parents d’élèves pour chaque enfant auquel il dispense son enseignement : deux ou trois sous par mois pour apprendre à calculer, quatre ou cinq sous pour apprendre à écrire. Son salaire minimum est fixé à 150 livres par an, si la somme n’est pas atteinte avec les subsides des parents, la commune doit faire l’appoint. La plupart du temps, les maîtres exercent un deuxième métier pour compléter leurs émoluments : maçon, cordonnier, tailleur ou greffier de commune (futur secrétaire de mairie).  


samedi 18 juillet 2020

Les rites scolaires



Les rites scolaires






A la mi-vacances, la rentrée est en vue

Tels des oiseaux de mauvais augure, comme à leur habitude, les commerces étalaient leurs rayons de fournitures scolaires avant même la sortie des classes ! Quelle gageure… Mais personne n’est exempte des traditions. Il n’est pas de sociétés durables sans rites d’identification et d’intégration. Il en allait de même pour l’école autrefois. Les rites de la rentrée étaient les plus forts : ils impliquaient infiniment plus que de simples débuts ou de nouveaux retours en classe.



dimanche 28 juin 2020

Corona's lesson




Conte à méditer pendant les vacances
Un clin d’œil de l’histoire


Jessie Mains, âgée de 7 ans (assise au centre dans une robe blanche) avec sa famille à Winnipeg au Canada en 1913


1918 : Corona’s lesson
(La leçon de Corona)

Courant 1918, la pandémie est au plus fort. La grippe dite « espagnole » (1) fait des ravages sur tous les continents, tout comme au Canada où les écoliers sont confinés à la maison en raison de la fermeture des écoles. Un journal pour enfants, The Tribune Junior,  lance des concours d’écriture pour occuper la jeunesse (ces journaux sont alors nombreux dans le pays (2)). Les thèmes en sont très moralistes à l’instar des histoires envoyées par les jeunes lecteurs. Jessie Mains, 12 ans cette année-là, envoie un conte intitulé « Corona’s lesson » (La leçon de Corona). Elle y narre la destinée de Corona, fillette peu obéissante qui ne suit pas les conseils de confinement de sa maman et qui entraînera toute sa famille dans la tragédie…

jeudi 18 juin 2020

La Radio télévision Scolaire




1930 : la radio scolaire
2020 : la télévision scolaire du confinement






La radiodiffusion scolaire : un service public oublié



Pendant près de soixante ans, la radio scolaire fut le quotidien de milliers de jeunes Français, une ouverture sur le monde extérieur. Ses émissions, diffusées sur les ondes du service public, étaient suivies par un nombre important de classes, surtout citadines. Les enseignants les utilisaient principalement comme support pédagogique à l’apprentissage du chant. D’aucuns se souviendront du haut-parleur en acier émaillé gris, souvent fixé au-dessus du tableau noir dont la musique annonciatrice de la leçon était « Pierre et le Loup » de Sergueï Prokofiev (1). C’est alors que les élèves, les yeux rivés sur ce caisson « musical » écoutaient la leçon enregistrée par une classe pilote parisienne et qui commençait toujours par une série de vocalises…



mardi 9 juin 2020

L'école nouvelle (2)



L’école nouvelle, l’espoir nouveau
Période 1932-1939 : la fin des pionniers






La lutte contre les extrêmes

Au début des années 30, la direction de la section française de la Ligue est prise par deux professeurs au Collège de France, intellectuels antifascistes, Paul Langevin et Henri Wallon. Ils animent la revue « Pour l’Ere Nouvelle ». Bientôt, la menace nationaliste totalitaire plane sur l’Europe.



vendredi 29 mai 2020

L'école nouvelle (1)




L’école nouvelle, l’espoir nouveau
Période 1920-1931 ; les pionniers



« Dis, quelle est ta Patrie ? Ma belle France est ma Patrie, je saurai m’en souvenir. Je dois lui consacrer ma vie, pour elle je saurai mourir » (Livre unique de Morale et d’Instruction Civique, Editions Godchaux, avant 1900)


Guerre à la guerre

Les enfants qui ont clamé cette maxime de morale patriotique en classe avant 1900 sont morts sur le champ de bataille, à peine adultes, à l’image d’Antoine Chaînard, notre écolier de Marizy de la classe 1897 ou encore de Paul Constant Moutardier, notre instituteur montcellien de la classe 1915 (1). Au sortir de la Grande Guerre, dans toute l’Europe, les pédagogues font le même constat : l’école qui voulait former des citoyens éclairés a aussi préparé toute une société à l’obéissance et au sacrifice suprême. Il faut dorénavant rompre avec la vieille école et préparer la prochaine génération à la paix, il faut inventer une éducation nouvelle, pour un enfant nouveau qui ne fera plus jamais la guerre.

mercredi 20 mai 2020

Bureau typographique et alphabet Thollois


Du bureau typographique
à l’imprimerie scolaire

Bureau typographique Dumas, 1801 (CANOPE)

Louis Dumas (1676-1744)

Pédagogue de talent, Louis Dumas imagina un apprentissage de la lecture sans douleur, les enfants jouant avec les lettres de l’alphabet, les assemblant pour former des mots, imitant ainsi l’imprimeur composant une page. Il appela son invention le bureau typographique.

samedi 9 mai 2020

Marie Curie, femme de conviction



Marie Curie : prix Nobel et pédagogue
Une histoire de femmes



Marie Curie dans son laboratoire (pinterest.fr)



Marya Sklodowska

Une silhouette fantomatique, une allure austère, toujours vêtue de noir, cachée derrière une forêt d’éprouvettes débordant de lourdes vapeurs et de cristallisoirs fumants, voilà l’image de Marie Curie, née Marya Sklodowska. En réalité, derrière cette image erronée, se révéla une femme de combat, une femme d’action, humaniste et éprise de justice.



vendredi 1 mai 2020

l'abbé François Beraud, curé de Blanzy et de Montceau



François Beraud
Créateur d’écoles et directeur d’orphelinats






Entre abnégation et prosélytisme

J’entends encore résonner la voix de ma grand-mère, menaçant la marmaille d’une punition d’une autre époque : « Si t’continues, te vas finir vé l’curé B’raud, au va t’dresser lui ! ». Soixante ans après sa mort, le fantôme du « curé B’raud » planait toujours au-dessus du Bassin minier, un peu comme la Mère en Gueule. Nous n’avions pas idée des origines de la légende mais la seule évocation de ce nom était la promesse de la réclusion pensionnaire la plus dure…



jeudi 23 avril 2020

Les confinés finiront-ils confits ?



Confinés ou confits ?..
Ne pas confondre



Tableau mural « L’alcool, voilà l’ennemi », Galtier-Boissière, 1900, détail (collection musée)



"L'alcool, voilà l'ennemi".

Le confinement que nous subissons est marqué par une augmentation notable de la consommation de substances luttant - soi-disant - contre le stress (alcool, tabac, psychotropes). Même si les alcooliers Pernod-Ricard et Bacardi ont converti une partie de leur production en gel hydroalcoolique ces derniers temps, il est bon de rappeler que la lutte contre l’alcool fut, autrefois, une cause nationale, comme le fut la lutte contre la tuberculose. Retour sur une croisade scolaire.




vendredi 17 avril 2020

Histoire de protège-cahiers



Les protège-cahiers






De la propagande à la réclame

Le musée de la Maison d’Ecole conserve dans ses archives des séries importantes de protège-cahiers qui s’étalent des années 1890, date de leur apparition, jusqu’aux années 1960, date de leur disparition sous forme cartonnée. Si les premiers véhiculaient des idées patriotiques bien marquées, les seconds offraient une tribune de choix aux commerçants de tout poil.

vendredi 10 avril 2020

Antoine Méchin, instituteur



Antoine Méchin
Instituteur à Sanvignes, musicien et poète
Promotion 1884-1887


Extrait du Bulletin n° 44 de l’Amicale, 1913 (collection musée)



Instituteur, musicien et poète

Antoine Méchin est né le mercredi 20 mai 1868 à Charolles et décédé le mardi 6 mars 1951 à Chalon-sur-Saône. Il était le fils de Jean, commissionnaire en vins à Charolles, et de Claudine Savin (originaire de Vendenesse-les-Charolles). Durant ses études dans sa ville natale, il est remarqué comme « très bon élève aimant la musique » et intègre l’Harmonie de Charolles à 13 ans pour y jouer le bugle et le violon. Il en sera membre jusqu’en 1899.



lundi 30 mars 2020

les poissons d'avril à l'école!




Poisson d’avril ..!
Et mots d’excuse




Triste 1er avril 2020

Les écoles ne résonneront pas, cette année, des rires des enfants accrochant des poissons au dos des maîtresses et des maîtres. N’ayez pas trop de regrets, chers collègues, de toute manière, le 1er avril 2020 tombait un mercredi sans école et puis, une année qui s’écrit 20 et 20 ne pouvait-elle pas que nous amener la quarantaine… ?

samedi 28 mars 2020

Pierre humide, limographe et nardigraphe



Connaissez-vous le nardigraphe ?

Carte postale publicitaire réalisée au nardigraphe, date inconnue (collection musée)


Pour une pédagogie inventive


C’est en 1930 que fut publiée la brochure « Nos techniques d’illustration » par les Editions de l’Imprimerie à l’Ecole, reprise en 1949 (1). Dans cet ouvrage étaient rassemblées toutes les techniques découvertes et testées par les adeptes de la pédagogie Freinet concernant la décoration des journaux scolaires et des livres de vie, mais aussi la reproduction de cartes de géographie. Un des outils préconisés était le nardigraphe du nom de son inventeur. 


mercredi 18 mars 2020

La lutte contre la tuberculose


1900 la tuberculose : péril national
Ou comment éviter le contact a vaincu la maladie

Sanatorium proche de Paris, début du XXème siècle, Oise (collection privée)

Le confinement fut la solution, il le reste aujourd'hui !


Voilà un fléau dont on ne parle plus guère, mais qui, cependant, a mis en émoi le milieu scolaire pendant plus d’un demi-siècle.
Responsable de la mort de plus de 150 000 personnes annuellement en France, la tuberculose, en 1902, est devenue un péril national et le Ministre de l'Instruction publique prescrit les mesures à prendre dans les établissements d'enseignement quant à la contagion.

vendredi 13 mars 2020

Les écoles de Gourdon (71)



Naissance de l’école communale
 de Gourdon (71)

Projet d’une école de hameau à la Beluze, élévation postérieure, dessin de M. G. Rotival, architecte, 1887, approuvé et paraphé par le Préfet à Mâcon le 24 janvier 1889  (collection musée)


Une école communale à Gourdon avant 1850 ?


La présence de François Bourgogne, instituteur public à Gourdon est avérée au moins depuis 1832 (Voir article précédent). Etant donnée sa nomination « officielle », bien que provisoire par les autorités académiques, il devait vraisemblablement exercer dans un local communal et être rétribué, en partie du moins, par la commune. Mais dans quel lieu ?


samedi 29 février 2020

François Bourgogne, instituteur à GOURDON (71) de 1837 à 1850



François Bourgogne 
Instituteur à Gourdon (71)
(1837– 1850) 



« L’école des Pauvres », gravure anonyme 1840



François Bourgogne est né à Collonges (canton de La Guiche en Saône-et-Loire), le 16 floréal, an XIII, selon le calendrier républicain, ou le 6 mai 1804, d’après le calendrier grégorien, rétabli en 1806. Il était le fils d’un manœuvre, comme l’atteste son certificat de naissance, probablement d’un humble manœuvre agricole de village.

lundi 17 février 2020

La "Bibliothèque rose" et la "Bibliothèque verte"



La vie en rose … et vert 



Bibliothèque rose (collection musée)



150 ans d’histoires

Cette collection de livres plébiscités par les écoles est restée bien vivante jusqu’à nos jours. Si elle a assuré le succès de la comtesse de Ségur à partir de 1856 en « bibliothèque rose », il en fut de même pour les voyages extraordinaires de Jules Verne, en 1924, avec le lancement de la « bibliothèque verte ». Le succès fut toujours au rendez-vous. Les années 50 virent l’apparition d’Alice et du Club des Cinq, de Pierre et le Clan des Sept, suivis de Oui-Oui et Fantômette. Dès 2006, les filles prennent le pouvoir avec Sam, Clover, Alex, Will et Charlotte. La saga continuera de Lucky Luke à Kid Paddle, en passant par Titeuf. La richesse des auteurs et des séries devenues culte fera le reste…



jeudi 6 février 2020

Les cartes de géographie Vidal-Delablache



Paul Marie Joseph Vidal de la Blache


Carte scolaire Vidal Lablache N°10, France-Frontières nord-est et Alsace Lorraine (malgré leur perte en 1870…), entre 1871 et 1914 (collection anciennes cartes scolaires)


La géographie à l’honneur

A travers les souvenirs de son école bretonne des années 30, Mona Ozouf évoque son « enchantement devant les grandes cartes géographiques accrochées au mur », un « magnifique remède aux longues plages d’ennui ». Ces cartes colorées que chacun de nous garde en mémoire étaient, pour la plupart, signées P.Vidal-Lablache…



vendredi 24 janvier 2020

La visite médicale scolaire



La visite médicale à l’école



Tableau mural Ecrire et Parler pour le CE1, 1967,  (collection musée)



Montrez-moi vos mains !

Si les premières préoccupations en matière de médecine scolaire apparaissent pendant la période révolutionnaire, c’est uniquement en matière d’hygiène. En effet, en 1793, trois représentants du peuple : Sieyes, Lakanal et Daunou, présentent un projet de décret à la Convention sur la santé des enfants scolarisés.



vendredi 17 janvier 2020

La conscription : de l'écolier au soldat



La toise oubliée
De  l’écolier au conscrit



Carte postale humoristique, vers 1900 (Delcampe)



La toise du Conseil

C’est l’histoire d’une toise oubliée dans le grenier d’une mairie-école et devenue pièce de musée. Une vieille toise qui a vu des générations d’écoliers et de conscrits défiler en plus d’un siècle et demi. Quel rapport peut-il bien y avoir entre un écolier et un conscrit me direz-vous ? En réalité, l’un devient l’autre avec le même rituel…




vendredi 10 janvier 2020

Hommage à Pierre Rhéty



Hommage à Pierre Rhéty



Pierre Rhéty sur le tournage de « Jules à Julien » (collection musée)



La Maison d’Ecole a perdu son « Hussard Noir de la République » cher à Charles Péguy


Pierre nous a quittés, par surprise, dernier clin d’œil à l’action qu’il a toujours menée. Fidèle adhérent du musée, il aura notamment marqué de son empreinte les élèves qui l’ont côtoyé lors du tournage de la fiction « De Jules à Julien » en 2005…