vendredi 27 avril 2018

Les écoles polonaises



Histoire des écoles polonaises 
au début du 20ème siècle
en France

Jeune mineur polonais, 1920 (Musée de l’Histoire de l’Immigration)


L’enseignement de leur langue d’origine pour les enfants de migrants s’effectue de nos jours dans un cadre officiel et réglementé. Ce ne fut pas toujours le cas et cette organisation bien rodée doit sans doute beaucoup à l’implantation de la colonie polonaise en France au début du XXème siècle. En effet, cette migration est un des premiers grand afflux de main-d’œuvre étrangère sur les bassins industriels ou houillers français. La Troisième République et son enseignement obligatoire, laïque et gratuit n’avait pas envisagé ce cas de figure et la question cruciale de l’instruction de tous ces enfants d’émigrés se posa rapidement. Il était au demeurant difficile, pour notre toute jeune Instruction Publique, de se soustraire à ces responsabilités. Les premières décennies du siècle virent donc la lente construction d’un système jusqu’alors à inventer.



Arrivée de migrants polonais en gare d’Oignies, Pas-de-Calais, 1920 (Photo Harlingue/Viollet)


La prise en charge des enfants d’émigrants polonais en France avant 1920



A l’origine, l’enseignement de leur langue aux petits polonais arrivés en France avec leurs parents, s’était développé clandestinement et avait été pris en charge par les associations et le clergé polonais dès l’arrivée massive de ces travailleurs en France, surtout après le premier conflit mondial. Les autorités française, faute de moyens, fermeront provisoirement les yeux sur cette implantation « sauvage » visant essentiellement à maintenir les enfants (et à travers eux leurs familles), dans un culte de l’appartenance à une patrie qu’il faudrait bien rejoindre tôt ou tard. Au demeurant,  les accords gouvernementaux ne prévoyaient qu’un prêt temporaire de main d’œuvre. Ils occultaient la scolarisation des petits polonais dans les écoles françaises et envisageaient encore moins la création d’un enseignement polonais. Les textes signés le 3 septembre 1919 entre les deux pays ne réglementaient que l’émigration et la ré émigration des travailleurs polonais.


Ecole polonaise, Pas-de-Calais, 1920 (Photo Harlingue/Viollet)


Bien avant cette date, en 1910, la première colonie ouvrière polonaise importante s’implanta à Lallaing, dans le département du Nord. Comme le rapporte Edmond Gogolewski, cette colonie organisa  tant bien que mal, l’éducation de ses enfants : « elle se composait de personnes qui étaient moins attirées par la perspective d’un meilleur salaire que par la possibilité d’envoyer leurs enfants dans  « une école  polonaise ». Grâce à l’intervention du prince Witold Czartoryski et de Maria Mickiewicz, Skrochowsk, le secrétaire du prince, fit venir de Cracovie la première institutrice polonaise en novembre1910. Il ne s’agissait pas de l’employer dans « une école polonaise », mais de lui faire assurer quelques heures d’enseignement de polonais à l’école communale privée des filles de la petite bourgade minière. Une bonne centaine de familles polonaises habitaient alors à Lallaing, de sorte que 56 garçons et 32 filles suivaient les cours de langue polonaise. Après que les mineurs polonais eussent déclenché une grève pour obtenir l’ouverture d’une « école polonaise », la direction de la Compagnie minière accepta que le cours polonais fût enseigné aux enfants dans ses écoles libres. Elle fournit alors un local spécial à usage de salle de classe pour les enfants de ses ouvriers et un logement à l’institutrice. Une moitié du traitement de l’institutrice était payée par le prince Witold Czartoryski, domicilié à Paris et l’autre, par la Compagnie minière.

Dans cet exemple se dessine déjà le schéma d’intégration locale des futures vagues d’immigration et la position qu’adoptera presque partout le patronat et particulièrement le Comité Central des Houillères de France. Que se passa-t-il par la suite à Lallaing ? La communauté polonaise ne cessant de croître dans ce secteur, le nombre d’enfants d’âge scolaire augmenta, de sorte qu’en 1912, à la demande du prince Adam-Louis Czartoryski, frère aîné de Witold décédé en octobre 1911, la Compagnie des Mines accepta d’accueillir une nouvelle institutrice et c’est alors la princesse Czartoryski, épouse du prince Adam-Louis, qui décida de prendre à sa charge les frais afférents à cet emploi, la Compagnie fournissant logement et local scolaire. La machine était lancée : à la rentrée 1913-1914, on fit appel à une troisième enseignante, puis, deux aumôniers polonais arrivèrent pour décharger les maîtresses de l’enseignement du catéchisme. Leur présence montre bien la volonté d’enraciner en terre étrangère une pratique spécifiquement polonaise du catholicisme, se fondant, dans le cadre des cités minières, sur leur action, non sans conflit avec les prêtres français, car ces aumôniers célébraient la messe et enseignaient le catéchisme en polonais.


Chapelle polonaise St Edouard de Lens devenue église St Elisabeth après la Grande Guerre (carte postale)


On voit bien que la mise en place de cette structure scolaire avait complètement échappé au contrôle des autorités académiques dont le désintérêt pour la chose était notoire, à tel point même, qu’au moment où certains ouvriers polonais, estimant que leurs enfants étaient surchargés de travail (ou que l’emprise du système devenait pesante…), renonçaient à les envoyer dans cette école tant désirée, personne ne s’alarma de la déscolarisation de ces derniers. La loi de 1882 ne portait pas dans son texte d’obligation scolaire explicite pour les enfants étrangers.

Pour clore cet épisode de la naissance des écoles polonaises en France, on notera que le système s’étendit à Arenberg et à Déchy dans le département du Nord et à Barlin et Noeux-les-Mines dans le département du Pas-de-Calais à la suite d’une arrivée accrue de migrants. Cette population venait d’Allemagne (probablement de Westphalie-Rhénanie, région industrielle) pour s’établir dans les deux départements du nord. Bon nombre de ces polonais possédaient la nationalité allemande, ce qui, à la déclaration de la Première guerre mondiale, leur donna le statut de « ressortissants d’une puissance étrangère ennemie de la France ». On les éloigna donc de la zone des combats en les installant sous surveillance policière, dans les régions minières du centre de la France (Baulieu). Ils décidèrent d’y rester après le conflit.  
On peut donc légitimement s’étonner que le recrutement des enseignants affectés à la scolarisation des enfants polonais ait ainsi échappé au contrôle des autorités françaises en général et académiques en particulier. Les maîtresses et les maîtres polonais ne relevaient localement de l’autorité d’aucun directeur d’école ou d’établissement.

Cette situation perdura après la Première Guerre mondiale, les nouveaux polonais venus d’Allemagne ou de Pologne, au-delà de leur différence d’origine, mirent en commun leurs expériences de la vie associative. Les associations polonaises à caractère social d’Allemagne se mirent  en devoir de réorganiser la communauté. Ils ouvrirent des écoles de leur propre chef. Les parents se cotisaient pour rétribuer les services des « instituteurs » (immigrants sortis du rang possédant un petit bagage intellectuel) au tarif horaire d’un mineur de 10ième catégorie. Ce repli associatif ne fut pas de nature à favoriser les rapports franco-polonais et, malgré quelques tentatives, il fallut de longues décennies pour que des liens se tissent.


L’estaminet franco-polonais de Bully-les-Mines, années 30 (source Rcp-Rayonnement culturel polonais)


L’évolution de la situation en 1920

En 1921, des prêtres polonais furent envoyés en France par le Primat de Pologne. Ils eurent une forte emprise sur les organisations polonaises. Pensant toujours que leur séjour en France n’était que temporaire, les émigrants firent appel au clergé pour l’enseignement du polonais. Des structures apparurent donc, en concertation avec la direction des compagnies minières ou des usines qui s’étaient émues de la multiplication des écoles sans leur aide ni leur contrôle. Les compagnies minières en particulier, avec l’appui de la Mission catholique Polonaise en France, recherchèrent des enseignants parmi les mineurs venus d’Allemagne ou en firent venir d’autres de Pologne, leur offrant un contrat de travail. Elles recrutèrent certains mineurs et ouvriers qui avaient déjà enseigné dans des cours du soir après leur journée de travail. Ils étaient agréés par la Commission de l’Instruction (Komisja Oswiatowa) auprès de l’Union des Polonais d’Allemagne et avaient obtenu leur diplôme d’instituteur de l’émigration. Ils travaillaient alors une demi-journée à la mine et consacraient l’autre demi-journée à l’enseignement. Ils conservaient le salaire et les avantages consentis aux autres ouvriers. Une partie d’entre eux finirent par enseigner à temps complet et perçurent le traitement d’un instituteur français débutant dans un établissement privé.

Un embryon  de légalisation s’esquissa cette même année, à Freyming-Merlebach, sous l’impulsion d’une organisation polonaise. L’association Sainte Barbe s’adressa au directeur de l’Instruction publique de Moselle pour obtenir l’ouverture d’un cours de polonais. Le maire de la ville offrit une salle de l’école communale. Le moniteur qui fut nommé dépendait du Consul de Pologne à Strasbourg qui lui versait son salaire. La création de ces cours satisfaisait les acteurs locaux : les employeurs retenaient ainsi une main d’œuvre stable et travailleuse, tandis que le clergé polonais voyait dans ces classes une catéchisation plus facile dans la langue du pays.


Communiantes polonaises, Nord-Pas-de-Calais, 1920 (CNHI, Kasimir Zgorescki)


L’organisation de la scolarisation des enfants d’immigrés polonais après 1921

Durant la période 1922-1924, le nouveau recteur de la Mission Catholique Polonaise, le père Wilhelm Szymbor organisa l’enseignement du polonais. Il obtint l’ouverture et le financement de 35 « écoles polonaises ». La position du clergé s’en trouva renforcée. Il centralisa sous sa juridiction l’enseignement du polonais dans les écoles privées en France. Henri de Peyerimhoff, vice-président du Comité Central des Houillères de France, bien que conscient de la situation délicate créée de fait par ce dispositif face à la laïcisation des écoles françaises, donna tout de même son accord sur le recrutement des moniteurs polonais pour les écoles privées des mines par la Mission Catholique.

L’enseignement en langue polonaise dans ces écoles n’était pas de nature à favoriser un processus d’assimilation dont les jeunes polonais auraient inévitablement besoin en restant en France comme l’avenir le confirmera. Si la convention franco-polonaise de 1919 avait passé cette évidence sous silence, une commission mixte Franco-polonaise s’intéressa à ce problème en 1924. Le protocole du 27 avril de cette même année spécifia enfin que les enfants des travailleurs émigrés seraient soumis à l’obligation scolaire. Restait à savoir dans quel cadre.

Des voix s’étaient élevées au Ministère de l’Instruction Publique et des Beaux-arts dès 1921 demandant un état des lieux. Le Ministère s’enquerra de la situation à travers une lettre adressée aux directeurs de l’enseignement primaire dans les départements concernés par l’afflux de main d’œuvre polonaise par une lettre les questionnant sur le sort qui était fait aux enfants de ces travailleurs. Les inspecteurs primaires du nord furent saisis du problème en ces termes : « vous voudrez également me faire savoir si vous n’avez pas été l’objet de sollicitations tendant à obtenir l’ouverture d’une école polonaise et de vous assurer très confidentiellement s’il n’en existerait pas quelqu’une, soit à Anzin, soit ailleurs, qui ait été créée sans aucune déclaration ». 


« Carte d’identité d’étranger », années 20 (collection privée)


L’émigration en direction de la France allant croissant, les enfants polonais affluaient en grand nombre dans les écoles communales, ce qui n’était pas sans poser de problèmes d’effectifs (donc de coût) ou de communication (non maîtrise du français). Les autorités scolaires songèrent à une assimilation rapide des jeunes polonais, avec souplesse toutefois, de manière à ne froisser personne : « si on vous le demande, vous pourrez permettre qu’on leur donne quelques leçons de polonais afin qu’ils ne perdent pas l’usage de leur langue, et pour cela, de même que pour faciliter la transition, vous pourrez tolérer, à côté de nos maîtres, des auxiliaires de la nationalité des élèves en ayant soin de contrôler leur identité. Il conviendra, toutefois, de ne pas aller au-devant de ce désir que je ne mentionne que parce qu’ils ont été formulés dans d’autres endroits et que Monsieur le Ministre de l’Instruction a permis de satisfaire à titre transitoire dans les conditions indiquées. » A titre « transitoire », le Ministère donnait des autorisations « provisoires » d’installation d’enseignants de langue polonaise dans les établissements d’enseignement publics, dans le but évident d’éviter aux compagnies minières la tentation de créer des « écoles polonaises » privées, illégales aux yeux de la loi française et qui n’étaient pas désirables pour des considérations d’ordre national : les enfants polonais devaient recevoir l’enseignement en français. L’ordre avait été donné aux écoles publiques de « recevoir promptement les enfants polonais qui s’y présenteraient » afin de leur dispenser « un enseignement du français tel qu’ils fassent des progrès rapides ». Les associations et les parents polonais tenaient toujours à ce que des moniteurs du pays donnent des leçons à leurs enfants. Les autorités françaises, désirant rester maître du jeu, tolérèrent que ces cours soient dispensés dans une des classes de l’école publique, sous la responsabilité des instituteurs français et sous la surveillance du directeur. Chaque division était autorisée à recevoir deux demi-journées d’enseignement  du polonais par semaine. Chacun poursuivait ainsi ses objectifs qui, sans être opposés, n’en étaient pas moins quelque peu contradictoires : les uns visaient le maintien dans la culture d’origine en vue d’un retour au pays, les autres, plus pragmatiques, prêchaient pour une assimilation des populations. Malheureusement, en 1929, le préfet du Pas-de-Calais, dans un rapport au Ministre de l’Intérieur concluait en ces termes : « De cet exposé découle naturellement la réponse à la question suivante : quelle est l’aptitude de l’immigrant polonais à s’assimiler ? Et la réponse est nette : aucune assimilation, quant au présent du moins. »



Rapport du préfet au ministre de l’intérieur sur l’aptitude à l’assimilation des polonais, 1929 (AD du Pas-de-Calais)


De leur côté, pressées par les associations polonaises, les houillères de France s’étaient tournées depuis 1922 vers le gouvernement. Henri de Peyerimhoff avait demandé à Raymond Poincaré, alors Ministre des Affaires Etrangères, l’autorisation d’ouvrir des écoles privées  polonaises dans les exploitations minières. Ce dernier lui répondit que « les demandes tendant à la création de classe particulièrement destinées aux enfants polonais devaient être adressées aux Inspecteurs d’académie, qui les transmettraient à l’administration centrale, laquelle les examinera avec bienveillance. Ces classes seraient confiées à des instituteurs ou institutrices de nationalité française, mais des moniteurs ou monitrices polonais seraient tacitement admis à y enseigner et leur présence serait tolérée, même lorsqu’ils ne rempliraient pas toutes les conditions prévues par la loi française ». N’arrivant pas à faire face à la situation provoquée par la scolarisation massive des enfants polonais dans les écoles communales laïques et malgré leur réticence, les autorités saisissaient ainsi l’opportunité qui leur était offerte de déléguer leur obligation dans ce domaine. Devenant plus conciliantes, elles autorisaient de fait, l’emploi de maîtres polonais dans les écoles privées, en fixant toutefois quelques conditions : les monitrices et les moniteurs de polonais devaient exercer exclusivement sous l’autorité des titulaires français et les inspecteurs primaires des circonscriptions concernées devaient s’assurer, au cours de l’année, des progrès des enfants… dans la connaissance de la langue française. Les classes d’élèves polonais, en principe, ne devaient pas former une école distincte et avoir d’existence à part. On verra par la suite que ce modèle fut adopté par la Société des Mines sur le Bassin minier de Montceau-les-Mines.  


L’organisation de la scolarisation des enfants d’immigrés polonais après l’Accord franco-polonais de 1924

La conférence franco-polonaise de Paris en 1923 fut à l’initiative des autorités polonaises. Ces dernières, conscientes que la Convention franco-polonaise de 1919 comportait des lacunes, avaient porté ce problème devant la Commission de l’Instruction Publique de la Diète Polonaise. A l’issue de cette conférence, les délégués siégèrent du 25 mars au 17 avril 1924, sous la présidence de François Sokal, président de la délégation polonaise. Après des débats difficiles, un accord fut conclu entre les parties le 17 avril.

Cet accord organisait officiellement les cours de polonais dans les écoles privées françaises, principalement dans les écoles privées des compagnies minières. Dans les secteurs où le nombre des enfants polonais de 7 à 14 ans atteignait 65, des cours devaient être organisés  dans le cadre de l’emploi du temps normal de ces écoles. Des cours devaient aussi être ouverts dans les écoles primaires publiques, le jeudi,  pour les autres secteurs à forte densité d’émigrés polonais.

Le recrutement  des moniteurs polonais fut laissé aux soins des différentes compagnies minières à partir de listes proposées par les autorités consulaires polonaises. Leur salaire pour une quinzaine d’heures par semaine devait correspondre à celui des enseignants français, avec les mêmes avantages (logement, chauffage, caisse de secours).

En 1924 fut créée l’Inspection Générale des Ecoles auprès de l’Ambassade de Pologne à Paris (Naczelny Inspektorat Szkolny). La Mission Catholique fut derechef  dessaisie de ses prérogatives, mais dans la réalité, les associations polonaises continuèrent  de faire appel à des aumôniers polonais pour les cours du jeudi…

Après l’arrivée de 40 nouveaux instituteurs et institutrices en 1924, l’effectif des enseignants polonais est porté à 76 diplômés et 10 non diplômés, ce nombre restait nettement insuffisant face au nombre d’enfants à scolariser. En 1925, l’effectif est de 102 instituteurs et institutrices (ou plutôt moniteurs et monitrices dans la terminologie officielle). Une petite partie d’entre eux échappe encore à la juridiction scolaire française dans le cadre illégal des « cours du jeudi », ils sont ouvriers, étudiants ou prêtres et dispensent un enseignement autant religieux que linguistique.


Selon Gawronski, directeur du service national de l’émigration, en 1926, il y a 11773 élèves polonais suivant les cours donnés par 96 enseignants agréés par la Pologne. Par la suite, au plus fort de l’émigration polonaise, quelques 60000 enfants attendaient de pouvoir étudier leur langue maternelle. Malgré les efforts et la création par l’Inspection Générale des Ecoles d’une Inspection de l’Enseignement, les besoins ne furent jamais couverts. La délégation d’inspecteurs de l’enseignement dans  six consulats : Lille, Strasbourg, Lyon, Toulouse, Marseille et Paris, ne permit pas de scolariser officiellement plus du tiers des enfants concernés, faute d’enseignants polonais, ce qui favorisa les « cours du jeudi » pour lesquels  le Conseil d’Entente des Unions Polonaises en France créa un fonds scolaire pour pallier les insuffisances du gouvernement polonais. La Commission culturelle de ce Conseil (Komisja Kulturalno-Óswiatowa) mit en place une collecte, au mois de mai de chaque année. Ainsi, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, 23000 enfants polonais bénéficiaient d’un enseignement de leur langue financé par les compagnies minières ou industrielles et 7000 fréquentaient les cours ouverts par les associations polonaises.     


Fête polonaise, 1930 (collection Zgorecki

Sources :


-       - « Cent ans d’école », groupe de travail de la Maison d’Ecole
-       - Archives et travaux du musée de la Maison d’Ecole
-       - Bulletins de l ‘Instruction Publique, collection musée
-       - Ouvrages d’Edmond Gogolewski, Cahiers du Rayonnement Culturel Polonais.)
-       - CNHI, fonds photographique Kasimir Zgorescki
-       - Archives Départementales du Pas-de-Calais.


Prochain article :

Histoire des écoles polonaises 
au début du 20ème siècle
à Montceau

P.P


1 commentaire:

  1. Intéressant. J'ai moi même écrit une brochure sur le sujet dans les usines Schneider et à Montchanin . J'ai retrouvé les 2 filles du docteur Specht: l'une habite Valenciennes , l'autre en Equateur

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