L’école nouvelle, l’espoir
nouveau
Période 1932-1939 : la fin des pionniers
La
lutte contre les extrêmes
Au
début des années 30, la direction de la section française de la Ligue est prise
par deux professeurs au Collège de France, intellectuels antifascistes, Paul
Langevin et Henri Wallon. Ils animent la revue « Pour l’Ere
Nouvelle ». Bientôt, la menace nationaliste totalitaire plane sur
l’Europe.
En août 1932 se tient le
sixième congrès à Nice, en l’absence d’Ovide
Decroly mort la même année. Le temps des pionniers disparaît avec lui. Les
fondateurs de la Ligue constatent leur échec et Ferrière déclare : « La
Ligue avait été créée pour libérer l’individu, subconscient, vie émotive, vie
artistique, ce qui importe, c’est la religion, l’hygiène mentale, les arts, la
self-expression, la discipline de l’individu. Nous avons perdu la spiritual
note ». Deux tendances s’affrontent alors, les défenseurs de
l’enseignement basé sur l’épanouissement personnel de l’enfant et les
défenseurs de l’éducation de l’enfant dans et par la société. Le courant
marxiste de la Ligue sort vainqueur des débats et Ferrière est écarté.
Ce congrès est marqué par la
visite de l’école de Célestin Freinet par les participants, à
Saint-Paul-de-Vence. Ce dernier est devenu membre du parti communiste français
depuis son voyage en Russie et organise une conférence sur le renouveau
soviétique. Il ignore les difficultés rencontrées par l’école nouvelle voulue
par Nadejda Kroupskaïa, cette dernière doit faire face à la rééducation des
millions d’enfants des rues laissés par la guerre civile dont beaucoup ont
sombré dans la délinquance.
Comme pis-aller, la police
politique soviétique crée des colonies pour ce qu’elle appelle des « bêtes
sans surveillance ». En 1920, Anton Makarenko, jeune pédagogue, prend la
direction de l’une d’entre elles à Poltava, en Ukraine, qu’il nomme la
« colonie Gorki ». Les conditions sont rudes et Makarenko n’admet pas
les orientations prises par les fonctionnaires de la capitale : « Je
ne crois pas qu’il existe des gens moralement déficients. Il suffit de les
placer dans des conditions de vie normale, de leur imposer des exigences
définies, en leur donnant la possibilité de les remplir et ces gens deviennent
des gens comme les autres. » Dans un souci d’efficacité, il
organise la colonie de façon quasi militaire tout en conservant une
organisation coopérative avec assemblée générale et conseil des commandants
puisés dans les « colons » : « Aujourd’hui, nous n’avons pour tout
système d’enseignement que quelques slogans jetés responsablement au début de
la révolution. De cette bouillie verbale, il ne faut pas utiliser une seule
ligne. Depuis le départ, nous avons posé comme règle stricte de ne pas nous
intéresser au passé de nos gars, chaque nouveau gars de la colonie ne présente
qu’un intérêt pour tous : quel camarade es-tu ? Un chef, un
travailleur ? Notre discipline est stricte, la discipline nous est
nécessaire parce que notre travail est difficile et que nous avons beaucoup à
faire. J’étais résolument décidé à faire le dictateur, je n’avais pas d’autre
moyen ». Pragmatisme oblige, l’idéal émancipatoire d’une éducation
nouvelle appliquée à tout un pays disparaît, Staline s’empresse de ne prendre
que la partie répressive du modèle pédagogique de Makarenko. Finie l’émergence
d’un homme nouveau, il s’agit d’abord de produire en masse une main d’œuvre
pour l’URSS. Makarenko continuera sa tâche en opposition avec le Commissariat
de l’Instruction Publique jusqu’en 1936. Il s’en plaint dans une correspondance
avec son ami Gorki : « C’est ce qui a donné l’alarme. On
s’est mis à inspecter notre colonie « en profondeur », si ce n’est pas tous les
mois. Je ne veux même pas vous dire quelles sortes de bêtises ont été écrites
après chaque inspection. Mais en fin de compte, on s’est mis d’accord pour que
notre système soit interdit dans toute la circonscription. » A partir
de 1936, ses théories sont officiellement reconnues par un Commissariat
renouvelé et il enseignera sa méthode dans la capitale russe jusqu’à son décès
en avril 1939.
Jusque-là Freinet a pu
appliquer sa pédagogie à Saint-Paul mais un texte d’enfant publié dans le
journal de classe par ses élèves fait scandale : « Mon rêve. J’ai rêvé que
toute la classe s’était révoltée contre le Maire de St-Paul qui ne voulait pas
nous donner les fournitures gratuites. Monsieur Freinet était devant, il dit à
Monsieur le Maire : « Si vous ne voulez pas payer les livres, on vous
tue. - Non. - Sautez-lui dessus dit Monsieur Freinet. » Je m’élance, les
autres ont eu peur. Monsieur Le Maire sort son couteau et m’en donne un coup
sur la cuisse, dommage, je sors mon couteau et je le tue. Je suis allé à
l’hôpital, à la sortie, on m’a donné 1000 francs ».
L’extrême droite s’empare de
l’affaire et déclenche une campagne de calomnie. Charles Maurras et l’Action
Française accusent Freinet de pousser à la lutte des classes et d’être un
espion à la solde des soviétiques. Freinet écrit à Ferrière : « Mon
cher Ferrière, je ne me défends pas d’être communiste, mais je me défends
d’être communiste à l’école. Nous voulons comme vous faire de la pédagogie
honnête, humaine, non imposée par les hommes, mais par les enfants eux-mêmes et
c’est cela que l’on nous reproche et que l’on ne peut accepter. C’est le
véritable procès qui s’ouvre contre l’éducation nouvelle et là vous ne pouvez
pas ne pas être totalement avec nous ».
La campagne ainsi menée le
force à quitter l’éducation nationale et à ouvrir sa propre école dont il
conçoit tout, des bâtiments au projet : « Si vous craignez que votre
fils se bossèle le front, déchire son tablier, se salisse les ongles ou les
mains, risque de tomber, de se noyer, choisissez pour lui une école bien
conformiste où l’on ne maniera ni marteau ni éprouvette, où l’on ne se maculera
pas au rouleau encreur. Vous vous étonnerez ensuite que votre enfant est
maladroit de ses mains, évitant dans ses jeux les travaux, inquiet et timide
devant les exigences de l’effort, désarmé dans un monde où il ne suffit plus de
savoir écrire et lire, mais qu’il faut appréhender à bras le corps avec
précision et héroïsme. Nous pouvons certifier une chose, les enfants qui nous
seront confiés seront au moins aussi avancés au point de vue acquisitions
scolaires que s’ils étaient dans des écoles ordinaires, ceci nous le
garantissons ». Il crée aussi un réseau coopératif qui lui permet
de diffuser sa méthode dans toute la France. Le Front Populaire gagne les
élections de 1936 alors que défile l’Action Française dans les rues de Paris
sous la bannière « la France aux français ».
La guerre d’Espagne éclate
bientôt et Freinet accueille les enfants des républicains exilés, les textes
d’enfants en porteront une nouvelle fois témoignage : « Chaque jour, nous avions
faim et ma mère était très triste de cela. Aussi, un jour décida-t-elle de nous
faire évacuer vers la France, j’étais content de partir car les bombes étaient
cruelles et j’avais peur de rester dans les décombres. En France, je vais vivre
parmi des étrangers, est-ce qu’ils seront bons pour moi ? Quand nous sommes arrivés à l’école Freinet,
nous étions très contents, ils mangeaient de bon appétit. Nous avons retrouvé
ici des petits réfugiés de Madrid. Ici, les enfants choisissent leur travail,
ils font comme il leur plaît. J’aime beaucoup faire le maçon et avec un petit
ami français, Lucien, j’ai fait une très
belle avenue cimentée. J’ai aussi eu une grande peur le jour où j’ai appris que
ma pauvre maman était prisonnière des Nationalistes, je n’ai pas de nouvelles
d’elle (José Luis Moran, 12 ans) ».
La mise au pas de l’école
nouvelle
Pour Hitler, devenu
Chancelier, l’enfance devient le terrain d’expérience du parti nazi pour
produire une jeunesse aryenne et pure, Geheeb écrit à Ferrière : « La
situation est de plus en plus critique. Il y a quelques jours, une nouvelle loi
a encore été adoptée ici, dans le land du Hesse : les enseignants ayant
des origines juives ou un état d’esprit pacifiste ou internationaliste n’ont
plus le droit de dispenser des cours d’allemand ou d’histoire ou de géographie.
Peux-tu avoir seulement une idée réelle de ce qui se passe aujourd’hui en
Allemagne ? » L’école de Geheeb est mise sous contrôle :
il doit fêter la victoire des Nazis, louer les valeurs nationales-socialistes,
chanter l’hymne nazi, hisser le drapeau
à croix gammée, séparer les filles et les garçons. Si Geheeb est
toujours directeur, tous ses collègues sont remplacés : « C’est
sans doute la période la plus difficile de ma vie. Ce remaniement en profondeur
de notre école signifie pour nous une grande épreuve de force, pour moi et pour
la bande extraordinaire de camarades de 16/19 ans qui, maintenant que la
plupart de mes collègues sont loin sont ceux sur lesquels repose l’atmosphère
de mon école. Un soir, j’ai eu une discussion de plusieurs heures avec une
trentaine d’entre eux, avec des yeux brillants, ils me crièrent « Nous
devons être forts et diffuser l’esprit de l’école si vivement que nous
réussirons à emporter avec nous les nouveaux collègues. Ce serait magnifique si
nous y parvenions pour que l’école, dans les prochains mois puisse continuer de
fonctionner comme avant (…) L’insolence des jeunes professeurs est presque
insupportable, ils veulent tout réformer. Les enfants les plus jeunes s’enthousiasment
pour l’uniforme brun et les sports guerriers. La première chose que les
garçonnets doivent apprendre c’est à jeter des grenades et ils font volontiers
partie des jeunesses hitlériennes. (..) Ma vie n’a plus aucun sens, j’en ai
fini intérieurement avec l’Allemagne, je ne peux plus la reconnaître comme ma
Patrie ». Ferrière et d’autres proches réussissent finalement à le faire venir en Suisse.
En Italie, les écoliers en
chemises noires et uniformes et les écolières en noir et blanc défilent le 21
avril 1933, jour anniversaire de la naissance de Rome où sont inaugurées les
statues de César, Auguste, Trajan et Nerva, tout un programme…. Maria
Montessori doit se justifier auprès d’un Mussolini menaçant, elle lui
écrira : « J’ai eu vent de vos doutes quant à la possibilité d’accorder les
principes de ma méthode avec les directives du Régime fasciste. Prenons le
sport qui se pratique dans mes écoles, il serait contraire au principe fasciste
qui prône la discipline et non pas la recherche de la liberté des mouvements,
mais pour rendre la jeunesse prête au sacrifice pour la Patrie, il ne faut pas
non plus donner dans la souffrance d’un corps faible. Avec ma méthode, qui
donne confiance, enthousiasme, amour du travail, passion de la connaissance,
discipline parfaite, le peuple préparé saura construire une Patrie plus grande,
dominatrice. Je suis sûre d’exprimer le souhait et l’aspiration de tous ceux
qui partagent avec moi la foi en la personne du Duce d’Italie ». Malgré
cela, l’emprise du régime ne fera que croître, Montessori rompra définitivement
avec le « guide », refusant l’uniforme fasciste pour les enfants de
ses écoles.
Elle s’exile alors en
Espagne puis en Inde pour ne revenir qu’après la guerre. Les premiers autodafés
en Allemagne verront ses œuvres brûlées en place publique.
La fin du rêve
Après son échec au 6ème
congrès, Ferrière devient l’assistant d’Alexander Neill à Summerhill. Le 7ème
congrès se tient cette fois-ci à Cheltemhan en Angleterre en 1936, tout le
monde ignore que ce sera le dernier mais la lassitude se fait sentir : « 8
août, Cheltelham, les thèmes sont franchement ennuyeux, on en a assez de voir se
lever et se baigner, manger ou travailler des jeunes gens riches ».
Tout
cela semble bien futile au regard de la situation internationale qui
s’assombrit, l’esprit démocratique demeure, quitte à publier dans « Une
Ere nouvelle », des textes sur l’éducation nazie, fasciste ou soviétique,
l’exclusion n’est pas dans les gènes de la Ligue… Mais tout comprendre,
n’est-ce pas déjà tout pardonner ?
En 1938, les autrichiens
ratifient l’Anschluss, après l’annexion par l’Allemagne de l’Autriche devenu
territoire du Reich et les accords de
Munich libèrent les armées d’Hitler qui envahissent la République Tchèque.
Ferrière écrit : « 1er septembre 1939,
Lausanne. A deux heures, j’ai vu un bel oiseau des îles volant, Allemagne
nazie, mobilisation générale, Varsovie, Cracovie, bombardiers écrasant les
villes. On a beau s’y attendre, on est écrasé. 3 septembre. C’est à seize
heures que j’ai appris la double déclaration de guerre de la France et de
l’Angleterre à l’Allemagne, l’employé des postes nous l’a annoncée en passant
(…) qui sait ce qui arrivera, un nouveau monde pour nous
tous ? ». La Ligue annule son 8ème
congrès qui aurait
dû se tenir à Paris, l’heure n’est plus à l’innovation pédagogique et
les nationalismes durcissent les relations internationales éloignant de fait les espoirs de paix durable
entre les peuples.
La menace nazie s’étend à
l’est dès les débuts de la guerre et les enfants de l’orphelinat de Janusz Korczak vivent dans le ghetto de Varsovie,
antichambre des camps de la mort. Korczak poursuit
inlassablement son œuvre dans le pire des dénuements. L’orphelinat continue à vivre au rythme du parlement de
l’école, de son tribunal, de son théâtre. Des nouveaux, toujours plus faibles, sont
accueillis à l’orphelinat, on organise la quête de nourriture, on entretient la
maison. Ses amis lui proposent de fuir, il refuse d’abandonner les
enfants : « Nous sommes en l’an 1942 et cette nuit, c’est la plus
silencieuse des nuits. 5 heures du matin, les enfants dorment, pourquoi est-ce
que j’écris tout ça ? Hier, au spectacle,
les enfants ont été d’un drôle. Je me demande ce que ça donnerait s’ils
continuaient à jouer leur rôle dans la vie. Je voudrais mourir conscient et
lucide, je ne sais pas ce que je pourrais dire aux enfants en guise d’adieux.
J’aimerais seulement leur faire comprendre qu’ils sont libres de choisir leur
voie ». Au matin du 5 août 1942, Korczak et les enfants sont
déportés au camp de concentration de Tréblinka. L’expérience
des orphelins de Korczak dans le ghetto répond définitivement et radicalement à
ceux qui se demandaient si l’éducation nouvelle pouvait se pratiquer sans
conditions spécifiques dans le monde. Jusqu’au bout il aura appliqué sa
méthode.
En France, les années noires
de l’occupation ont commencé, la boucle est bouclée. Pétain a remis en cause
toutes les avancées du Front Populaire : recul de la laïcité, remise en
cause de la gratuité de l’école et de l’égalité des chances. Célestin Freinet est arrêté, sur dénonciation, le 20 mars 1940. Il quitte son école entre deux gendarmes, sous les yeux des enfants. Il est interné dans un camp de Vichy à Saint-Maximin (Var) et c’est là qu’il écrira les textes
fondateurs de sa pédagogie. Il faudra attendre maintenant la Résistance pour
élaborer un plan éducatif pour la France Libre, et la libération pour que le
Général De Gaulle confie une grande réforme porteuse des expériences des
militants de l’éducation nouvelle et des derniers acteurs de la Ligue :
Paul Langevin et Henri Wallon. Le projet de loi avortera mais les avancées incontournables
de leurs travaux inspireront durablement de nombreuses réformes de l’éducation
nationale à l’avenir.
En guise de conclusion
Paul
Geheeb, en exil en Suisse, fonde l’Ecole d’Humanité qu’il animera de 1934 jusqu’à sa mort en 1961.
Malgré de multiples péripéties, il n'abandonna jamais l'espoir de réaliser
enfin à grande échelle une école associant toutes les cultures, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il
écrira : « L’école n’est pas un but en soi, la communauté de vie signifie
la responsabilité de chacun, le rapport spirituel d’homme à homme, la petite
communauté s’ouvre sur la grande et là, les responsabilités sont aujourd’hui
plus grandes qu’elles ne le furent jamais. Il faut armer la jeunesse
physiquement et intellectuellement, du point de vue technique et du point de
vue moral pour l’exécution des tâches gigantesques des temps présents. Les
éducateurs travaillent plus lentement que les diplomates, plus lentement que
les marchands de canons, mais sans maîtres d’école, le monde n’irait pas
loin ». À l'occasion de son 90e anniversaire, Geheeb
fut nommé Doctor honoris causa des Universités et, ironie du sort, fut
distingué sous toutes les formes par la conférence des ministres de la Culture
d'Allemagne. Il mourut le 1er mai 1961 dans son école, recevant les
honneurs du monde entier. Malheureusement, l’Odenwaldschule de Geheeb fut
entachée par un scandale retentissant : des directeurs et des enseignants
de l’école furent accusés d’avoir abusé sexuellement des enfants qui leur
étaient confiés entre 1960 et 2000. L’Odenwaldschule a été fermée en 2015 pour
faillite financière et morale.
Célestin
Freinet, après son internement en 1940, rejoint en 1944 le
maquis FTPF de Béassac dirigé par son beau-frère Lagier-Bruno. Sous l'étiquette
Parti Communiste, il intègre ensuite le Comité départemental de libération à
Gap où il aura la charge de la liaison avec le monde agricole. À la Libération,
Raymond et Lucie Aubrac lui confient la responsabilité pédagogique des centres
d’accueil destinés à accueillir les orphelins de fusillés ou victimes de guerre
et des enfants juifs ayant échappé au génocide. En juillet 1945, avec le
soutien d'Henri Wallon, il lance l'« Union Pédagogique » afin de
regrouper mouvements éducatifs et syndicats enseignants. Le projet n'aboutira
pas. En octobre 1946, Freinet reprend la responsabilité directoriale de son
école, toujours privée, de Vence mais obtient trois postes d’enseignants
publics. En 1964, l'école Freinet de Vence est enfin reconnue comme école
expérimentale et ses enseignants sont pris en charge par le ministère de
l'Éducation Nationale. Décédé en 1966 à Vence, Célestin Freinet est enterré
dans son village natal de Gars.
En 1946, un congrès de la
ligue dit « des retrouvailles » est organisé. Il n'aura pas le succès
escompté, et la politisation croissante des différents mouvements dans un
contexte de guerre froide aura raison de ces rencontres internationales.
En
France, en 1929, s’était formé le Groupe Français d’Éducation Nouvelle (GFEN)
hébergé dans les locaux du Musée pédagogique de l’Éducation Nationale. D'autres
groupes nationaux avaient émergé plus tard, souvent francophones, parmi
lesquels on trouvait : le Groupe
Belge d’Éducation Nouvelle (GBEN), le Groupe Haïtien d’Éducation Nouvelle
(GHEN), le Groupe Kényan d’Éducation Nouvelle (GKEN), le Groupe Luxembourgeois
d’Éducation Nouvelle (GLEN), le Groupe Romand d’Éducation Nouvelle (GREN), le
Groupe Togolais d’Éducation Nouvelle (GTEN), le Groupe Tunisien d’Éducation
Nouvelle (GTEN) et le Groupe Valdotain d’Éducation Nouvelle (GVEN) et Le Groupe
Marocain d’Éducation Nouvelle (GMEN).
Depuis 2003, ces différents
mouvements nationaux d'éducation nouvelle et d’autres ont créé une résurgence
de la Ligue internationale pour l'éducation
nouvelle sous le nom de Lien international de l'éducation nouvelle
et organisent à nouveau des congrès internationaux tous les trois ans. Cinq
rencontres internationales de l'éducation nouvelle ont ainsi eu lieu : en 2003,
les Rencontres de Namur (Belgique), en 2006, les Rencontres de Marly-le-Roi
(France), en 2009, les Rencontres de Ciney (Belgique), en 2012, les Rencontres
de Mahdia (Tunisie), en 2015, les Rencontres de Virton (Belgique) et en 2017,
les Rencontre de Tunis et de Genève.
SOURCES :
-
« Révolution
Ecole 1918-1939 » réalisation Joanna Grudzinska,
co-écriture Léa Todorov, Laurent Roth, François Prodromidès, 2017
-
Archives départementales 06
-
Revues « Pour l’Ere Nouvelle »
-
« Journal
du Ghetto », Janusz Korczak
-
« Elise
et Célestin Freinet, souvenir de notre vie, Tome 1, 1896-1940 » Madeleine
Freinet
-
Archives du Lien International d’Education
nouvelle : http://lelien2.org/
-
Article Wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_internationale_pour_l%27%C3%A9ducation_nouvelle
-
P.Mérieu :
https://www.meirieu.com/PATRIMOINE/MAKARENKO_GORKI.pdf
Cet article est extrait de la brochure :
En vente au musée, 8 euros (+ frais de port 2 euros)
P.P
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