vendredi 23 septembre 2022

Bien écrire, la discipline des ânes ?


Savoir écrire

Tableau de la première exposition Cent ans d’école, primée et installée pendant trois semaines à la biennale de Venise, pérennisée à la Maison d’Ecole le 31 janvier 1978 (collection musée) 


En 1977, Edouard Bled (1899-1996), rendu célèbre par ses manuels d’orthographe, écrivait dans son livre souvenir Mes Ecoles : « L'écriture retenait l'attention de nos maîtres. Ils voulaient que nous eussions d'abord une écriture régulière et lisible, puis belle et élégante. Nous avions tout un jeu de plumes dans un étui. Je n'y insisterai jamais assez, leur art atteignait à la perfection, pour certains, plus que de l'écriture, c'était de la gravure, ce qui avait pour effet de rendre clair dans nos esprits ce qu'ils écrivaient et de nous inciter à bien présenter notre travail. » Scolarisé au tout début du 20e siècle, il gardait la nostalgie de la belle écriture, mais ses souvenirs étaient-ils vraiment fondés ? Pas si sûr, à en croire la préface d’un ouvrage pédagogique de 1889…

Morceaux choisis de nos collections de cahiers d’écriture en fin d’article



Mémoire pédagogique de l’inspecteur général primaire I. Carré, 1889 (manuelsanciens.com)

« L’écriture n’est pas en progrès ; il semble même qu’elle soit plutôt en décadence. Non pas qu’il n’y ait encore des écoles où l’on écrive bien et même très bien ; mais elles sont moins nombreuses qu’autrefois. Il y a surtout moins de maîtres qui soient fiers, et à juste titre, de leur belle écriture. Dans les écoles normales notamment, cette infériorité est frappante : d’où l’on pourrait inférer, sans grande témérité, que loin de s’améliorer, la situation à cet égard ira plutôt en empirant. » (I. Carré, 1889)

(www.collectionsrossignol.com)

Enseigner l’écriture à tous

La maîtrise de l’écriture était indispensable pour intégrer les « ronds-de-cuir » de la société du début du 19e siècle et il revint donc rapidement à l’école d’en assurer l’apprentissage. Cette nécessité fut amplifiée à la fin du siècle avec le développement des moyens de communication. Les programmes de la jeune école publique obligatoire fixèrent cet apprentissage à ¼ d’heure par jour, dès l’école maternelle, avec l’initiation de la main aux bases graphiques : bâtons droits ou obliques, ronds, ponts, boucles, exécutés sur l’ardoise avant l’école primaire, puis au crayon noir au cours préparatoire. Alors seulement, pour les plus grandes classes, venait l’écriture à la plume et la leçon méthodique, immuable dans sa forme : une maxime de morale, superbement calligraphiée au tableau noir servant de modèle, et cahiers du jour, porte-plumes et buvards servant d’outils aux écolières et aux écoliers.

Leçon d’écriture : la tenue de l’élève et la tenue du porte-plume (CANOPE)

Leçon d’écriture : le modèle au tableau (CANOPE)

Leçon d’écriture : la correction individuelle (CANOPE)

Les étapes de la méthode étaient généralement bien définies. Avant toute tentative d’écriture, le maître vérifiait d’un œil acéré la tenue des élèves : les jambes devaient être placées verticalement, le corps droit, mais souple, à quelques centimètres du pupitre, le bras gauche devait être en appui sur le pupitre, le buvard à plat sous la main et le bras droit posé de manière oblique mais le coude en dehors. La tête pouvait être légèrement inclinée vers l’avant et le cahier, quant à lui, un peu incliné vers la gauche. Chacun en position, le maître pouvait alors procéder à une démonstration, devant le tableau noir, sur la manière de tenir l’outil : l’élève devait tenir le porte-plume entre le pouce, l’index et le majeur, légèrement ployé mais sans raideur. Enfin, plume en l’air, les apprentis scripteurs imitaient la gestuelle du maître dont la main reproduisait le modèle du tableau.

Cahier d’écriture, 1915 (collection musée)

La partie pratique pouvait enfin débuter au cahier sur lequel la maîtresse ou le maître avait soigneusement préparé les modèles. Progressivement, au fil des années, les difficultés iraient croissantes, jusqu’à atteindre la maîtrise et la netteté que demandaient les « écritures nobles » : actes notariés, plans cadastraux, textes officiels manuscrits ou tout simplement la correspondance épistolaire.

Cahier d’écriture, 1915 (collection musée)

Une méthode critiquée :

Irénée Carré ne manque pas, de nouveau, d’exprimer ses réserves : « Il y aurait bien à dire encore sur ce sujet de l’écriture, trop négligé par les pédagogues. Les questions que soulève cet enseignement n’ont peut-être pas été assez étudiées. Ainsi, l’on recommande au maître de faire son modèle en classe, sous les yeux mêmes de ses élèves. Est-ce bien ce qu’il y a de mieux ? Il faut, dit-on, que les élèves voient naître les lettres sous ses doigts. Oui, s’il s’agit d’une lettre ou d’une portion de lettre ; non, s’il s’agit d’un exemple tout entier. Souvent, en effet, pendant qu’il dessine ce modèle et qu’il a nécessairement le dos tourné, ses élèves se dissipent et commettent des actes d’indiscipline qu’il lui faut punir ensuite. La confection de ce modèle lui prend d’ailleurs un temps assez long, qu’il emploierait plus utilement à des corrections individuelles faites sur les cahiers. Enfin, la tenue d’un morceau de craie ne donne qu’une idée bien incomplète de ce que doit être la tenue de la plume. Certains maîtres dessinent leur modèle, à loisir, avant la classe ; au moment de la leçon, ils le repassent en quelque sorte avec une règle, à l’aide de laquelle ils simulent pour chaque lettre le mouvement de la main et de la plume de celui qui l’écrit. Ils arrivent ainsi plus rapidement et plus sûrement au même résultat, qui est de faire voir à l’élève comment la lettre est engendrée. Pourquoi tous les instituteurs n’emploient-ils pas ce procédé ? Pourquoi en est-il tant qui ne le connaissent même pas ? »

(www.collectionsrossignol.com)

Une méthode progressive :

A chaque cours son niveau de difficulté. Apprendre à suivre la ligne des cahiers quadrillés (gros, moyens et petits carreaux) et, à partir de 1892 des cahiers à interlignes de Jean-Alexandre Seyès. Apprendre à appuyer correctement sur la plume pour réaliser les pleins et les déliés. Apprendre à respecter la taille des lettres : lettres simples (i a o u r s n m s) de 1 corps (1 interligne) ; lettres bouclées de 2 corps ½ au-dessus (l) ou au-dessous (g) ; le t de 1 corps ½ et le d de 2 corps… De l’écriture droite, passer à l’écriture penchée en trois tailles (grosse, moyenne, fine). Passer de la lettre minuscule à la lettre majuscule, auxquelles les virtuoses ajoutaient la forme « gothique » ou « ronde », seule forme qui subsistera après la Grande Guerre (1). Maîtriser ces compétences avait son importance, car postuler par écrit avec une belle écriture était l’assurance de donner l’image d’une personne soigneuse, voire intelligente et instruite. Les envieux admiraient les employés de bureau : « il est dans les écritures » tandis que les jaloux les qualifiaient de « ronds-de-cuir », du nom de ce confortable coussin de cuir sur lequel s’asseyaient, selon eux, ces employés définis de manière péjorative comme « peu motivés et inefficaces ». La leçon d'écriture sous sa forme traditionnelle disparut des programmes du cours moyen en 1956 (officiellement…).

Un exemple de méthode progressive :


Recueil de calligraphie à l’ancienne par Pierre Meyrat, détaillant les règles d’écriture de la minuscule cursive, avec pleins et déliés, dans ses différentes formes : moyenne et fine cursive, fine cursive expédiée, moyenne cursive droite, grosse ronde à calligraphier, etc…, 1880 (collection musée)














De la décadence de l’écriture notée par Carré à la dysgraphie contemporaine

Revenons donc à la réflexion de l’inspecteur Carré et à cette vieille rengaine, cette propension continuelle à nous plaindre de la dégradation de l’écriture (voire de l’enseignement) depuis plus d’un siècle et demi. Si dégradation il y a, on peut légitimement s’interroger sur les raisons fondamentales de celle-ci constatée déjà en 1889 et, par là même, s’interroger sur le fait que ces raisons aient pu demeurer constantes jusqu’à nos jours. Quelques constats s’imposent :

La culture de l’esprit et la formation de l’intelligence n’ont pas fait bon ménage avec l’enseignement mécanique et formel de l’écriture qui n’apportait que des connaissances positives et pratiques. Pas étonnant alors que cette discipline n’ait pas résisté à l’évolution d’une société à la communication de plus en plus élaborée. La confusion s’est installée à la fin du 20e siècle avec le « lire/écrire » prôné par les instructions : l’écriture ne s’entendait plus dans le sens du graphisme, mais dans le sens de la « production d’écrits », le fond remplaçant la forme. Dès lors, la chose fut entendue pour nombre de pédagogues, nul doute qu’il n’y avait rien dans l’action d’écrire (de calligraphier) qui puisse éveiller ou former l’esprit, comme le développe, sans pitié, l’article du Blog de Martine et Olivier dans lemonde.fr le 12 décembre 2009 : « La science dite des ânes n’est ni l’orthographe ni la rédaction, c’est l’écriture ! La raison en est simple. Il y a encore une soixantaine d’années, la progression des connaissances des élèves à l’école primaire était contrôlée par des compositions trimestrielles. L’épreuve d’écriture (calligraphie au porte-plume) était notée sur dix comme toutes les autres et se déroulait ainsi : un texte court était écrit au tableau et l’élève devait simplement le recopier en s’appliquant à faire les pleins et les déliés. Du fait de cette possibilité d’obtenir facilement une très bonne note, il n’était pas rare d’entendre au cours d’une conversation entre parents d’élèves : « Les miens, ils sont premiers aussi de temps en temps, mais en écriture…  » La phrase s’arrêtait là pour céder la place aux rires, car tous en connaissaient la suite : « Et c’est la science des ânes ! ». Et si la belle écriture (la calligraphie) était tout de même, à juste titre, une discipline d’éveil tout court ?


Cahier d’écriture, 1908 (collection musée)


Cahier d’écriture, 1913 (collection musée)


De tout temps, aucune méthode n’a fait l’unanimité sur la manière dont il faut enseigner l’écriture. Aucun principe n’a émergé pour déterminer les caractères de l’écriture qui aurait pu être la meilleure alors que dans toutes les autres matières, s’étaient dégagées des lignes directrices sur lesquelles tout le monde était d’accord. Evidemment, les méthodes ne manquèrent pas et la plupart proposèrent une démarche logique : commencer par le plus simple pour arriver au plus compliqué. Ainsi, la progression dans les difficultés était constante : jambage et trait droit (i, u, t, n, m…), puis traits arrondis et lettres ovales (c, o, a, d, q…), puis les lettres bouclées (l, b, g…), tout cela, comme nous l’avons vu précédemment, adapté à une échelle de grandeur des lettres, tout en respectant la tenue de la plume, du cahier et du corps. Malgré cela, pas de consensus sur le choix d’un caractère réputé le plus adapté à l’apprentissage, chaque méthode suit son idée personnelle ou sa lubie.



Cahier d’écriture (collection Henri Mérou)

On frise parfois le ridicule, en voici un exemple. Quelle pente donner à l’écriture anglaise ? La méthode Werdet (la plus ancienne dans ce type d’écriture) préconise « la pente est la diagonale d’un rectangle ayant 3 de base et 4 de hauteur », dont acte. Peu après, pour Taiclet et Taupier (méthode 1871), ces derniers trouvent la pente trop faible, ils préconisent « la diagonale d’un carré » alors que Flament, la trouvant trop grande, propose « la diagonale d’un rectangle qui aurait 3 de base et 5 de haut » (1890, méthode en 11 cahiers). Mais qu’en disent bientôt les hygiénistes ? Ils demandent une écriture droite ! Une écriture qui se rapproche plus des caractères imprimés et ils déclarent que « la question de la pente a son importance. A mesure qu’elle augmente en effet, les rondeurs diminuent, et les liaisons, au lieu de partir du milieu du jambage, par exemple, partent du pied même du jambage. Alors l’écriture devient plus rapide, mais elle est moins lisible. Si l’on joint à cela les variations que chacun peut faire subir à une même lettre, les deux formes qu’on lui donne parfois selon qu’elle est au milieu ou à la fin d’un mot, les fioritures et les enjolivements de toute nature imaginés par les caprices individuels, on conviendra sans doute qu’il règne en la matière l’anarchie la plus complète ». Et ils ne s’arrêtent pas là (2), annexe uniquement réservée aux puristes, comprenne qui pourra…



Méthodes d’écriture, 1880 (collection musée)

L’évolution des méthodes pédagogiques n’ont-elles pas favorisé les occasions de « mal écrire » ? Autrefois, les maîtres étaient très exigeants sur la présentation du travail des élèves, pour des facilités de lecture et de correction, mais aussi comme gage de bonne tenue de la classe en cas d’inspection ! Les « mises au net » d’autrefois renforçaient et amélioraient l’écriture courante : tout travail commençait par un brouillon et le résultat corrigé était recopié « au propre », mais quelle perte de temps. On ne peut s’empêcher alors de noter une contradiction notoire : tandis que l’on donne le goût d’un travail appliqué en classe, on donne en revanche, des pensums en guise de punition, un nombre de lignes considérable propres à déformer la main de l’écolier et à lui faire contracter de bien mauvaises habitudes par la confection de ces longues pages où il ne songe qu’à aller le plus vite possible. De surcroît, ces punitions ne s’appliquaient pas toujours à la population scolaire qui avait la plus belle écriture. Curieux paradoxe que l’on retrouve dans les devoirs « à la maison », souvent faits sans direction ni surveillance et qui ne feront souvent que l’objet d’une correction orale le lendemain.



Cahier d’écriture, 1919 (collection musée)

Bientôt arrivera le moment, ultime étape, où l’on initiera les élèves à la prise de notes lors de leçons orales ou de sorties pédagogiques. Or, « prendre des notes », pour la plupart d’entre eux, c’est prendre mot pour mot ce qui est dit, donc, écrire le plus vite possible en ayant recours à toutes sortes de subterfuges, abréviations, mots déformés ou abrégés. La main prend de mauvaises habitudes et, bien que l’on soit encore capable, adulte, d’écrire une page correcte à « main posée », il n’en reste pas moins que l’écriture courante est médiocre. Ne regrettons pas cette époque où les élèves (peut-être pas tous…) mettaient tout leur amour-propre dans la présentation de leurs cahiers bien écrits, que la famille gardait précieusement, mais force est de constater que l’écriture courante y a évidemment perdu.

En guise de conclusion

Quelle est la fonction de l’écriture ? Elle est, en définitive, très simple : on écrit pour être lu. C’est la manière de matérialiser et fixer l’expression fugitive de la parole (ou de sa propre pensée) et de la rendre ainsi transmissible (ou relue par soi) à travers le temps ou l’espace. A la question : « quelle est la meilleure écriture ? », je serais tenté de répondre « c’est celle qui est la plus lisible ». Alors, les caractères de l’écriture sont donc plus faciles à déterminer : il faut qu’elle soit suffisamment « grosse », nulle belle écriture ne peut compenser les affres d’une écriture microscopique. Il faut ensuite que les lettres soient bien formées et bien rondes, les caprices de l’individu ne doivent pas remplacer les boucles par des traits et les vides par des pleins, toutes choses qui sont fastidieuses au lecteur. Pour finir, il faut toujours garder une juste proportion entre les lettres, du point de vue de leur grandeur, des intervalles qui les séparent et de la pente que l’on décidera de leur donner.



Cahier d’écriture, 1919 (collection musée)

 

Ne rien omettre de ces trois règles, ne rien y ajouter qui soit inutile ou de pur ornement, serait déjà une base pour l’apprentissage de l’écriture à l’école élémentaire. La « belle écriture » d’autrefois n’est plus en honneur dans les écoles et pourtant, aucune société n’a autant écrit que la nôtre… grâce aux claviers ! On dématérialise pour tendre vers le « zéro papier », l’homme a toujours cherché à simplifier son quotidien, en trouvant souvent des solutions plus ou moins complexes. Mais l’écriture ne fut-elle pas un des premiers outils de dématérialisation comme le fut le passage du troc à l’échange de monnaie ? Puis vinrent l’invention du télégraphe pour ne plus se déplacer, l’invention du téléphone pour ne plus envoyer de lettres, le fax, le minitel et, enfin, la « dématérialisation » complète de la planète avec l’internet. Tout ceci permit à l’humanité de faire les avancées que l’on connaît… avec plus ou moins de bonheur…



Cahier d’écriture, 1914 et 1947 (collection Henri Mérou)

Rassurons-nous tout de même, de nos jours, les spécialistes de la rééducation de l’écriture qui prennent en charge les écoliers dysgraphiques, s’accordent à dire que ces derniers, leur grande majorité, ne souffrent pas de problèmes cognitifs, mais ont rencontré dans leur histoire, « des difficultés à construire leur geste graphique face à l’enseignement de l’écriture cursive ». Alors, rassurés ?



Morceaux choisis de nos collections de cahiers



 





















Sources :

-       Irénée Carré, L’Enseignement de la lecture, de l’écriture et de la langue française dans les écoles primaires, 1889, éditions Le musée pédagogique.

-       F. Chadeyras, Directeur d’Ecole Normale, Une leçon d’écriture au Cours élémentaire à l’école d’application, 1918, article dans la Revue pédagogique.

-       Marie-Alice Du Pasquier, Nouveau traité de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent chapitre Les troubles de l’écriture, 2004.

(1) : Voir les articles du blog : Une histoire de taille : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2019/06/le-taille-plume.html#more : La belle écriture : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2021/01/lecriture-lecole.html#more ; Une plume métallique pour écrire : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2021/02/lencreet-la-plume-troisieme-partie.html#more

 (2) :

« Qu’on veuille bien seulement remarquer les formes du d. Il y a déjà deux formes généralement admises, selon qu’on écrit l’anglaise ou l’ancienne coulée reprise par M. Flament ; mais pour peu que le d de l’anglaise s’écrive vite et que le jambage se sépare de l’o, il devient une sorte d’o majuscule. Quant à l’autre forme du d, qui doit avoir sa boucle à gauche, l’habitude se propage depuis quelques années, surtout dans les écoles de filles, de la faire à droite. Rien à coup sûr ne s’oppose à ce qu’elle se fasse à droite aussi bien qu’à gauche, puisque les Grecs la faisaient à droite dans leur delta ; mais il faudrait alors que tout le monde la fît à droite. D’autres la font bien à gauche, mais ils la font double, à deux étages superposés. Des observations analogues seraient à faire sur le t, sur l’s, sur l’x, sur l’f, sur le point qui surmonte l’i et qu’on fait en forme de fouet. Quand une lettre peut s’écrire de deux ou trois manières différentes, ce n’est plus une lettre, mais deux ou trois lettres qu’il faut apprendre pour représenter le même son, sans compter que plus les formes des lettres se diversifient, moins l’écriture devient lisible et compréhensible. »

Patrick PLUCHOT


1 commentaire:

  1. Objet : Félicitations

    Bonjour Président,

    J'ai lu avec le plus grand plaisir le dernier volume paru de la Maison d'École qui retrace d'une manière ludique et très passionnante toute l'histoire des 140 ans de l'école des garçons de Montceau mise dans son contexte, que j'appelle familièrement l'école Dulac.
    J'ai pu constater tout le travail accompli depuis l'origine de votre Association avec Suzanne Régnier, Madame Boutet que j'ai connues, et avec des parrains prestigieux qui ont cru en votre détermination, comme Georges Duby, Jacques Ozouf et bien d'autres. Vous avez toujours bien tenu la barre malgré tous les aléas de l'Écomusée et les restrictions diverses.
    Je vous en félicite et à travers vous tout le bureau de l'Association pour avoir monté ces belles manifestations des 140 ans.

    Bien cordialement
    Jean Pirou

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