vendredi 13 janvier 2023

La mémoire effacée

 

Derniers soubresauts d’une école de quartier

Partie de l’école de la Sablière détruite par le feu (photographie la Renaissancehebdo, Nelly Desplanches)

La Mère en Gueule part en fumée

Les habitants du Bassin minier ont perdu une partie de leur mémoire ouvrière après le sinistre qui a frappé le local de la Mère en Gueule. Il serait bon de rappeler à chacun, la réalité de ce symbole qui a été détruit. C’était un symbole et un patrimoine dont nous étions tous les héritiers. Un chapitre de la vie de la Mère en gueule a pris fin aujourd’hui, et, ironie du sort, là-même où l’histoire du Montceau a commencé le 24 juin 1828. La Mère en Gueule survivra à cette épreuve, sans nul doute, mais avec l’aide et le soutien de tous. Retour pour mémoire, sur le quartier des Alouettes/la Sablière, premier quartier montcellien.


Lithographie de François Bonhommé, 1857, à droite, la cité des Alouettes (collection musée)

La naissance de Montceau

En 1828, l’expansion de l’exploitation houillère de Blanzy vers le sud-ouest de cette ville poussa les administrateurs des mines à envisager des logements ouvriers près du lieu-dit du Montceau, qui donnera son nom à la commune nouvelle créée en 1856. C’est le 24 juin 1828 que sont acquis, par la société des mines, les terrains sur lesquels est édifié « un corps de bâtiment double pouvant contenir 40 logements ; les fondations seront construites en pierre de Gennelard [Génelard] et les murs seront en brique ; il régnera tout autour du bâtiment une galerie de bois extérieure pour la desserte des différents logements du dessus. Ces bâtiments seront couverts en tuiles plates. » Archives départementales 71, in Chagot-ville ou la naissance de Montceau-les-Mines, Frédéric Lagrange, 2005.

En 1834, la cité sera peuplée de 315 habitants.

Montceau, cadastre d’avant 1856, la cité des Alouettes n’en est qu’à ses débuts (Archives départementales de Saône-et-Loire)

Montceau, cadastre de 1856 après les modifications de création de la commune de Monceau, le développement de la cité des Alouettes n’est pas encore à jour  (Archives départementales de Saône-et-Loire)

Les mineurs appelleront ces 40 logements, à proximité du puits Saint-François, la « caserne » de Montessoux, du nom du lieu-dit d’implantation (caserne qui sera détruite en 1894). La construction de 8 maisons en « h » de 4 logements (dont 2 isolées) suivra rapidement. Cette implantation préfigure la stratégie de la mine qui construira dès lors les cités minières toujours à proximité des puits d’extraction, le plus souvent en rase campagne, et favorisera l’autonomie des quartiers en édifiant église, écoles et magasins sur place (1). Dans le cas des Alouettes, on trouvera aussi un hôpital, un fournil, un lavoir, une salle d’asile, un ouvroir. On notera qu’une maison en « H » sera construite à l’exposition universelle de Paris en 1867, vitrine de l’habitat ouvrier de la Compagnie, démontrant que, grâce à la salubrité de son habitat, la mortalité infantile dans le Bassin minier était bien inférieure à la moyenne nationale.

Bien qu’en rase campagne, la cité des Alouettes fut construite le long d’un chemin existant (menant au Bois-du-Verne) auquel on adjoignit un réseau de rues au fil du temps. Tout au long de son développement, cette cité ne sera pas seulement occupée par des mineurs, mais aussi par des cadres et des employés de la mine, ce qui impliquera une diversité des types de maisons selon le grade. (A noter que seule la cité Bel-Air n’accueillera que des employés car elle ne fut pas implantée en fonction de la proximité d’un puits, mais à proximité du centre-ville et des bureaux de la mine, même si elle reste sur le modèle des cités ouvrières dans sa construction.)



Plan cadastral des Alouettes, section AT, 1989 (écomusée le Creusot-Montceau)


Plan cadastral actuel, dans le cercle, seul vestige de la maison en « H » qui reste debout (in bulletin de la Physiophile, Gérard Descus, 2010)

Etablissements et cités ouvrière de la compagnie de Blanzy à Montceau-les-Mines, Amédée Burat, 1877 (écomusée le Creusot-Montceau)

Cité des Alouettes

Plan-masse des bâtiments conservés et détruits de la cité des Alouettes à Montceau-les-Mines, 1998, échelle 1/4000. Source Base Mérimée. (écomusée le Creusot-Montceau)

Synthèse à partir du plan de F. Pillet :

1834 : construction de 8 maisons en « H » dont 2 isolées.

vers1837 : transformation de l’une de ces deux maisons en école.

vers1852 : transformation de la deuxième maison en chapelle.

Entre 1852 et 1855 : construction d’un hôpital rapidement transformé en 4 logements.

1853 : construction de 46 maisons de 2 logements de « type 1 ».

1854 : construction d’un asile pour petits enfants.

1861 : construction de 38 maisons de 2 logements de « type 2 ».

1873 : construction d’un hôtel pour « étrangers » de passage (employés, ingénieurs temporaires…) et d’un bâtiment bains/lavoir.

1915 : construction d’une maison de contremaître et de 2 maisons à 4 logements de « type 1 ».

1922 : construction de 3 maisons à deux logements ouvriers de « type 4 ».

Après deux campagnes de démolition (1915/1917 et 1953/1967), entraînées par la progression et les nuisances de l’extraction houillère, il ne subsistait que la moitié d’une maison de 1834, 14 maisons de 1853, 14 de 1861, un fournil, l’ancien hôpital, l’ancien hôtel ainsi que les logements construits après 1915 (2).

Montceau, Cité des Alouettes

La cité des Alouettes (vue du sud), photographie présentée par la Compagnie des Mines de Houille de Blanzy à l’exposition universelle de 1867. Fonds photographique de l’Ecomusée Le Creusot Montceau.

Un village des mines de Blanzy, dessin de François Bonhommé, 1854 (écomusée le Creusot-Montceau)

Identification des bâtiments du dessin de François Bonhommé (écomusée le Creusot-Montceau)

 « L’ensemble de ces habitations compose au Montceau le village dit des Alouettes, où sont disséminés les puits pour l’eau potable, et les fours à cuire le pain, rappelant le four de nos anciennes campagnes. Le village a un aspect riant ; ces maisons isolées, ces toits de tuiles rouges qui se détachent dans l’ensemble sont d’un effet très pittoresque. Cela rappelle, mais de très loin, les Wigwams des Indiens, les villages des Peaux-Rouges ; il y a ici trop de confort pour que le rapprochement soit possible, on ne peut guère le tenter qu’en matière de figure rhétorique et pour donner une idée du curieux village des Alouettes à ceux qui n’ont pas vu le Montceau, mais qui sont allés en Amérique.

A côté du village sont la chapelle, l’hôpital, la salle d’asile pour les petits enfants, l’école pour les filles et les garçons plus âgés. D’un autre côté du village est un grand bâtiment ou caserne, modèle des premiers jours et où loge encore une partie des ouvriers. On a remarqué que ce sont toujours les turbulents, les factieux.

Dans le village sont aussi disséminés d’anciens bâtiments de quatre logements chacun, à l’instar des cités ouvrières de Mulhouse. Ce type n’a guère réussi à Blanzy, non plus qu’au Creusot. L’ouvrier mineur est ami de la solitude, et plus volontiers que l’ouvrier des villes, pratique l’isolement. Voilà pourquoi des modèles de cités ouvrières urbaines n’ont pas réussi dans les mines ». notice sur les institutions ouvrières des mines de Blanzy, extrait du rapport Simonin de 1866, Archives départementales de Saône-et-Loire, in Chagot-ville ou la naissance de Montceau-les-Mines, Frédéric Lagrange, 2005.

La nouvelle cité des Alouettes, gravure de François Bonhommé, 1857, de gauche à droite puits Saint-François et puits sante-Elisabeth, au premier plan : le clocher de Notre-Dame de Montceau, gravure à rapprocher de la lithographie de 1857 (écomusée le Creusot-Montceau)

La Sablière

Plan masse des bâtiments conservés et détruits de la cité de la Sablière (inventaire-écomusée François Pillet)

A côté de la cité des Alouettes se développa un habitat privé tout le long de la rue du Creusot. La compagnie entreprit, plus tard, une politique de rachat systématique des bâtiments en vente pour loger les mineurs. Elle construisit aussi 7 bâtiments à deux logements de « type 4 » en 1920, 2 en 1922, 6 bâtiments à 1 logement de « type P » de 1928 à 1931, et 16 baraquements en 1942 contenant 49 logements. En 1998, les Houillères du Bassin du Centre et du Midi étaient encore propriétaires des deux tiers des logements construits par l’ancienne compagnie (3).

La « découverte » déstabilise les premières maisons du quartier des Alouettes-la Sablière, vue est-ouest (fonds Gillot)

La « découverte », vue est-ouest (fonds Gillot)

La « découverte », vue prise du stade des Alouettes, au loin la colline de Sanvignes (fonds Gillot)


Les écoles des Alouettes/la Sablière



Dès 1834, Jules Chagot prit la décision d’implanter une école dans le quartier des Alouettes. Il faudra attendre 1837 pour que cette dernière s’installe dans une ancienne maison en « H » au coin de la rue de l’Ancien Hôpital, à proximité d’une maison identique transformée en chapelle. L’acte de création stipulait que cet établissement de la mine devrait « offrir aux enfants des ouvriers de la compagnie les bienfaits de l’éducation dont ils étaient privés jusqu’à ce jour ». Ce fut à l’abbé Béraud, déjà chargé de l’école de Blanzy que fut confiée la tâche de l’organiser. Un personnel laïque devait diriger l’école de garçons et les religieuses de Saint-Joseph de Cluny devaient s’occuper de l’école de filles. En 1849, trois frères de la Sainte Famille qui prirent en charge l’école de garçons.


Maison en « H », ancienne école, rue de l’Ancien Hôpital  (écomusée le Creusot-Montceau)


Maison en « H », ancienne école, rue de l’Ancien Hôpital (in bulletin de la Physiophile, Gérard Descus, 2010)

Ces locaux furent vite remplis et devinrent insuffisants avec l’accroissement de la cité vers la Sablière et la compagnie dut aménager un bâtiment plus spacieux. La direction de ces écoles par les frères et les religieuses se poursuivit au maximum jusqu’en 1904 sur le Bassin minier bien que dès 1901 beaucoup aient déjà disparu des listes nominales de l’inspection académique, bien avant donc, que la loi Combes ne fasse fermer les écoles congréganistes.

Dans les années 1950, plusieurs bâtiments composaient l’école de garçons et l’école maternelle. L’entrée se faisait par la rue du Creusot, un grand bâtiment situé sur la droite accueillait le logement du directeur de l’école et était prolongé par une salle de classe pour les élèves du cours préparatoire (institutrice : Madame Peteau). Situé en face, un autre bâtiment accueillait deux classes de cours élémentaire (instituteurs : Monsieur Peteau côté rue et Monsieur Vernet derrière). Un troisième bâtiment se trouvait au fond de la cour, avec la classe de cours moyen première année de Monsieur Creusevault et le cours moyen deuxième année de Monsieur Marchandiau. Le directeur, Monsieur Rochette, était chargé des classes de fin d’études des futurs candidats au Certificat.

« Au cours de l’année scolaire 1956-57 furent construits les bâtiments actuels, d’un seul tenant avec un étage au-dessus du rez-de chaussée, avec, ô luxe, le chauffage central ! Adieu donc aux vieux poêles à bois ou à charbon avec leurs grilles de protection et l’immense tuyau qui perçait le toit des salles de classes délabrées aux murs crevassés.


La rentrée de 1957 s’effectua donc dans des locaux tout neufs, du vrai bonheur… Entre temps M. Rochette était parti à l’école de la rue de l’Est, remplacé par M. Creusevault à la direction de l’école, et maître de la classe de fin d’études, remplacé pour la classe de CM1 par Melle Petitjean, jeune sortante de l’Ecole Normale, puis par M. Duvernay, joueur de rugby au Rugby Club Moncellien.


M. Peteau et son épouse jouaient au théâtre en amateurs au sein de la troupe « La Capucine », très connue dans le Bassin minier, puis exercèrent un peu plus tard leurs talents au sein de la troupe « Herse IV ».


J’ai peu de souvenirs concernant l’école des filles, si ce n’est que Madame Creusevault en assuma la direction pendant plusieurs années. A cette époque et jusqu’au début des années 70, une femme pouvait enseigner dans une école de garçons, mais un instituteur homme ne pouvait pas exercer son métier dans une école de filles.


A propos de M. et Madame Peteau qui furent mes maîtres au CP puis au CE1-CE2, si Madame Peteau n’est plus de ce monde depuis assez longtemps, Gérard Peteau est toujours en vie et j’ai eu le plaisir de le rencontrer il y a une dizaine d’années, plaisir d’autant plus grand qu'il se souvenait  de moi. Pour ma part, j’ai toujours gardé le souvenir de ses leçons d’histoire où ses talents d’acteur de théâtre faisaient merveille.


C’est donc à la rentrée de 1958 que je suis arrivé dans la classe de CM2 de M. Marchandiau. Une classe très hétérogène puisque pratiquement la moitié des 34 élèves accusaient deux, voire trois ans de retard. Malgré cela, il n’y avait pas de gros problèmes de discipline. M. Marchandiau avait une autorité naturelle qui imposait le respect. Il élevait rarement la voix. On sentait en lui une sorte de bonhomie, une certaine affection pour ses élèves. Jamais une parole blessante, ou méchante, même à l’égard des derniers de la classe. Au contraire, il aimait bien taquiner gentiment certains. Les dictées, par exemple, ou plutôt leur correction, étaient souvent un grand moment car il avait instauré une sorte de compétition à qui ferait le plus grand nombre de fautes ! Dans mon souvenir, certains dépassaient allégrement les 70 fautes. Il faut dire que les dictées que l’on nous proposait à l’époque n’étaient pas des plus simples. Je serais curieux de voir comment s’en sortiraient nos bacheliers actuels ! » Témoignage de Monsieur Michel Gisinski, ancien élève de l'école de la Sablière, 2023.


(Montceaunews)

Malgré les efforts des équipes enseignantes qui se sont succédées et les investissements des différentes municipalités (notamment la rénovation complète de l’école entre 1995 et 2000), les effectifs n’ont cessé de décroître inexorablement. Les familles, par commodité, désertèrent l’école au profit des écoles du centre-ville ou du Bois-du-Verne. Avec une classe maternelle et deux classes élémentaires à faible effectif en 2010, la situation se compliqua avec le retrait d’un poste d’enseignant. L’école de la Sablière (devenue école Camille Claudel) n’était plus viable, la fermeture était inéluctable et eut lieu en 2011. On proposa alors de transférer un poste à l’école élémentaire Anatole France du Bois-du-Verne et un à l’école maternelle Eric Satie des Hauts de Sorme. Les derniers élèves concernés y furent dès lors transportés par un service de bus gratuit avec deux points de ramassage : un aux Alouettes et un à la Sablière. Le sort de ces écoles historiques était désormais scellé.


Conclusion

Les habitants du quartier avaient vu d’un mauvais œil la fermeture de l’école Camille Claudel craignant que le quartier ne soit laissé à l’abandon, quartier qui avait déjà perdu son dernier commerce, une boulangerie, en 1998. Les incivilités commençant dans les bâtiments (intrusion, bris de vitres), la municipalité inaugura un Pôle associatif dans l’école dès septembre 2011, Pôle devant assurer une présence et une animation régulière dans les lieux.

Et voilà effacée la trace la plus ancienne qui soit parvenue jusqu’à nous, d’une école de ce quartier … effacée dans la nuit de ce samedi 7 janvier 2023 par un improbable incendie. Qui plus est, ce tragique événement a aussi effacé la mémoire de l’association la Mère en Gueule, notre mémoire, et tout le travail historique engagé depuis 1998 par de nombreux bénévoles passionnés. Gageons que la perte de ce bâtiment d’école, même privé d’écoliers depuis longtemps, réveillera les consciences quant à la protection des traces du passé : nous sommes éphémères, et nous héritons d’un patrimoine qu’il nous faut préserver et transmettre à nos successeurs (comme l’on fait nos prédécesseurs), dans les meilleures conditions possibles, en ayant, au passage, apporté notre pierre à l’édifice. Paul Valéry disait : « La mémoire est l’avenir du passé », il semble bon de le rappeler de temps à autre… 


Au loin, le quartier des Alouettes et son puits (collection privée)


Un témoignage à découvrir

http://www.sotty.com/mon-montceau-013.html


Remerciements et sources :

-       Remerciements à Elodie Raingon de l’écomusée le Creusot-Montceau pour son aide précieuse et sa documentation, à Michel Gisinski pour son témoignage, à Jean Marchandiau pour ses photographies.

-       La Physiophile : article de G. Descus et bulletins 88 et 89.

-       Chagot-ville ou la naissance de Montceau-les-Mines, Frédéric Lagrange, 2005.

-       Documentation et archives Musée de la Maison d’Ecole (fonds Gillot).

(1) : Historique de construction des cités minières :

1834 : Édification de la cité des Alouettes avec une chapelle, un hôpital, une école, un ouvroir. En 1834, la bourgade ne comptait encore que 315 habitants.

1852 : Construction de la cité du Bois du Verne. 

1856 : Création de la commune de Montceau-les-Mines avec des fractions de territoire enlevées aux communes voisines de Blanzy (le Montceau, le Bois-du-Verne, les Etivaux, la Petite-Sorme, Bel-Air, le Plessis, le Moulin, les Grands-Bois, le Bois-de-Gueurce), de Saint-Vallier (les Oiseaux, Lucy, Barrat, la Saule), Saint-Berain-Sous-Sanvignes (le Bois-Garnier), Sanvignes (le Magny). 2302 habitants.

1857 : Construction de la cité du Magny. Construction de l’Église paroissiale de Montceau, consacrée par l’évêque d’Autun en 1862.

1860 : La compagnie des Mines inaugure un système d’incitation à la construction avec des prêts remboursables par prélèvement sur le salaire des ouvriers et employés. Développement des villages de la Sorme, du Bois-Roulot, du Champ-du-Moulin et de Lucy.

1861 : Montceau-les-Mines compte 3337 habitants. Construction des cités de la Sorme, du Bois Roulot, du Champ du Moulin. Ouverture de la ligne Chagny-Montceau.

1862 : Construction de la cité Bel Air. Raccordement par voie normale des établissements centraux à la ligne P.L.M.

1896 : 22271 habitants.

1917 : Construction de la cité de La saule.

1920 : Construction des cités de la Sablière et des Georgets. 

1921 : Construction de la cité des Gautherets.

 922 : Construction de la cité de la Lande.

 1923 : Construction des cités du Bois de Gueurce et le Petit Lucy.

1926 : Construction de la cité du Bois Roulot.

1931 : Construction de la cité Darcy.

1938 : Construction de la cité Rozelay. 

1990 : 23000 habitants.

 (2) : Quelques vues des constructions subsistantes de la cité des Alouettes : 


Plan d’une maison en « H », 4 logements, construction 1834 (écomusée le Creusot-Montceau)


Plan d’une maison 2 logements, construction 1852-1859 (écomusée le Creusot-Montceau)


Dernière maison à 4 logements existante construite en 1834 (écomusée le Creusot-Montceau)


Maison à 2 logements construite en 1861 (écomusée le Creusot-Montceau)


Un des 4 fours à pain de la cité des Alouettes (écomusée le Creusot-Montceau)


Ancien hôpital de la compagnie des mines (écomusée le Creusot-Montceau)


Maison de contremaître à deux logements construite en 1915 (écomusée le Creusot-Montceau)


Ancien hôtel de la Compagnie des mines (écomusée le Creusot-Montceau)


Entrée de l’ancien hôtel de la Compagnie des mines (écomusée le Creusot-Montceau)

(3) : Quelques vues des constructions subsistantes de la cité de la Sablière : 

Maison à 2 logements de « type G » (écomusée le Creusot-Montceau)

Maison à 2 logements de « type 4 », 1920 (écomusée le Creusot-Montceau)


Baraquement à 4 logements (écomusée le Creusot-Montceau)




1 commentaire:

  1. L'ECOLE DE LA SABLIERE DANS L'HISTOIRE.
    C'est à l'école de la Sablière que furent cantonnés les maquisards polonais du maquis POWN "Topor" après la libération de Montceau, le 6 septembre 1944. Groupés précédemment au château de Marigny, ils allaient les uns rester à l'école de la Sablière jusqu'à leur démobilisation et le retour dans leur famille ; les autres, allaient s'engager dans l'armée polonaise et partir continuer la guerre dans l'armée Anders, en Italie. Passèrent aussi par l'école de la Sablière des prisonniers allemands d'origine polonaise qui allaient eux-aussi être envoyés combattre en Italie. Ils ont laissé un souvenir de leur passage chez certains vieux Montcelliens car leur uniforme vert de gris avait été teint en noir et muni d'insignes polonais. On les remarquait en particulier quand ils allaient prendre leur douche au puits des Alouettes et, le dimanche, quand ils montaient à la messe à la chapelle du Bois-du-Verne. Quelques photos sont conservées de cette période - à voir sur www.respol71.com.
    Parallèlement, le maquis communiste Mickiewicz était cantonné à l'école du Bois-du-Verne.
    Gérard Soufflet

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