samedi 21 janvier 2023

L'école de filles de la rue Centrale (actuelle rue Carnot) aujourd'hui disparue

 

Souvenirs de l’école publique de filles de la rue Centrale

Par Clotilde Gillot (1915-2002)



L’école publique de filles de la rue Carnot, vers 1900 (écomusée)

Deux sœurs jumelles

Par délibération du Conseil municipal de Montceau, en date du 9 février 1879, l’architecte Dulac avait été choisi pour dresser le devis de construction de deux groupes scolaires. Ces plans et projets ayant été acceptés par délibération du Conseil municipal du 1er août 1879, c’est donc M. Dulac, architecte, qui se vit confier la direction des travaux des deux écoles : une école de filles rue Centrale (actuelle rue Carnot) et une école de garçons rue de l’Est (actuelle rue jean Jaurès, bâtiment du musée). (extrait des archives départementales de Saône-et-Loire, série T, liasse 150).


Plan approuvé par le ministre de l’Instruction publique (Jules Ferry) et le Préfet de Saône-et-Loire en 1880 (extrait des archives départementales de Saône-et-Loire, série O, liasse 1325) (1)

Avènement  de l’école républicaine à Montceau

« Monsieur Léonce Chagot, neveu de Jules Chagot, fondateur de la Compagnie des Mines et fondateur de la ville de Montceau-les-Mines, fut maire de 1856 à 1878.

Municipalité républicaine Octave Jeannin (1878-1884).

A la mort de Jules Chagot

, en 1877, il existait à Montceau une fraction républicaine importante, qui avait pour chef un homme très estimé, le docteur Jeannin. Ce parti avait jugé bon de rester jusque-là dans l’expectative ; mais la mort de J. Chagot lui parut l’occasion opportune de sortir de la réserve et d’intervenir. Il résolut de présenter aux élections municipales du 6 janvier 1878 une liste de candidats contre les candidats sortants. (..) L’unique désir était de s’affranchir de la tutelle d’une Compagnie qui, alors que partout en France les idées évoluaient, que les gouvernements eux-mêmes changeaient, restait figée dans l’esprit monarchique et clérical de ses dirigeants, et qui demeurait récalcitrante aux aspirations nouvelles. (..) La liste républicaine passa toute entière et, le 8 février, un décret du Président de la République, nommait le docteur Jeannin maire, M. Rajaud et Bertrand adjoints. Quelques mois plus tard, le docteur Jeannin remplaçait également M. Léonce Chagot au Conseil général.

Le docteur Jeannin se préoccupa avant tout de développer, à Montceau, l’enseignement laïque ; c’est à lui que l’on devra un peu plus tard (en 1882) la création des deux groupes scolaires : rue de l’Est et rue Centrale. »

(Extrait de Montceau-les-Mines. Quelques aperçus sur l’Histoire de la Ville et de son Exploitation houillère, Docteur Léon Laroche, Imprimerie ouvrière, rue des Oiseaux, Montceau, 1924)

Le docteur Jeannin fut maire de Montceau de 1878 à 1884 et conseiller général de Saône-et-Loire de 1877 à 1889.

Monument élevé par souscription publique, place de l’Hôtel de ville, à la mémoire du Docteur Jeannin (1842-1898) et inauguré le 27 juillet 1902 (collection musée)

 

Petite historique de l’école de filles



Couverture et première page du livret-mémoire rédigé par Clotilde Gillot, dans les années 1990, et repris dans cet article. Clotilde fut membre de la première heure du Musée de la Maison d’Ecole. Ils furent, avec son mari Pierre, les archivistes de notre collection (collection musée)

Avant 1881, aucun groupe scolaire digne de ce nom n’existait à Montceau-les-Mines, à part les 12 écoles privées que la Compagnies des Mines avait déjà ouvertes dans le Bassin minier. 3 classes publiques étaient installées pour les garçons dans le bâtiment de la mairie, et quelques classes de filles ou de garçons fonctionnaient dans des locaux privés, loués par la commune et disséminés dans la ville ou dans les quartiers proches du centre.

Après les lois Ferry qui établissaient, en 1881 et 1882, l’école primaire gratuite, obligatoire (de 6 à 13 ans) et laïque, le Docteur Jeannin, premier maire républicain de Montceau, mit enfin en œuvre son projet de construction (conçu depuis 1878) de 2 groupes scolaires au Centre-ville.

Une école de garçons fut ouverte en 1881 à la rue de l’Est (actuellement rue Jean Jaurès), et une école de filles s’ouvrit rue Centrale (future rue Carnot) en 1882. 2 000 francs furent alloués par l’Etat en 1882 pour la construction de l’école de filles. Chaque école a 2 salles de classe au rez-de-chaussée et 2 au premier étage. Le 2e étage est réservé aux maîtres ou aux maîtresses : 8 pièces dans chaque école. Cependant, aucun préau extérieur n’est prévu pour abriter garçons et filles en cas d’intempéries.

Le 7 juin 1883, M. l’Inspecteur général de l’Instruction publique attire l’attention de M. le Préfet de Saône-et-Loire sur les 2 écoles de Montceau : « L’école de filles reçoit 300 élèves, la 4e classe n’a pour tout mobilier, que de petits bancs de salle d’asile. Il est de toute nécessité de faire établir un mobilier scolaire. Il y aurait sans doute lieu de créer dans chacune de ces écoles une 5e classe qu’on installerait dans le préau du 1er étage. »

En 1890, un cours complémentaire est créé, sans nomination supplémentaire (les cours complémentaires furent créés par la loi Goblet en 1886). La Directrice en assume la responsabilité, recevant une vingtaine d’élèves désireuses d’obtenir le Brevet élémentaire ou de se présenter au concours d’entrée à l’Ecole Normale.

Dans un rapport fourni le 19 avril 1891 à M. l’Inspecteur de l’enseignement primaire, la Directrice de l’école de filles signale le mauvais état du mobilier et demande des tables, des cartes, des tableaux de lecture et des tableaux noirs. 270 élèves sont inscrites et on n’en peut asseoir que 195 ! D’autre part, la Directrice demande toujours la création d’un 4e poste d’adjointe, vu la moyenne de 270 : 4 = 67 élèves  par classe. Cette 5e classe sera enfin créée en 1893.

En 1902, l’école de filles compte 585 élèves, pour 12 classes et la Directrice est déchargée de cours. 6 classes fonctionnent rue Carnot (on s’est servi du hall d’entrée pour ouvrir la 6e classe) :

-        2 classes fonctionnent à l’Hôtel de ville,

-       1 classe fonctionne à la maison Delhomme (plus tard magasin André),

-       1 classe fonctionne à la maison Ligeron (rue St Eloi aujourd’hui rue Pierre Vaux),

-       1 classe fonctionne à l’Ecole Primaire Supérieure (place de l’Hôtel de ville, bâtiment démoli en 1956),

-       1 classe fonctionne à la maison Giroux (rue de Chalon).

En juin 1902, les constructions de 2 classes et de 2 préaux extérieurs sont envisagés pour chacun des groupes scolaires. Les travaux sont adjugés au sieur J. B. Besseige pour la somme de 36 287,10 francs et la commune reçoit une autorisation d’emprunt au Crédit Foncier de France au taux de 3,75 %.

En 1904, on enregistre la cession de matériel scolaire démodé par la Compagnie des Mines.

En 1905, on construit, à l’extrémité de la cour de chacune des 2 écoles, un bâtiment pour abriter 6 salles de classe qui permettront le regroupement des élèves dispersés dans la ville.

En 1946, à la suite de la nationalisation des houillères, les écoles de la Compagnie des Mines deviennent propriété de la commune. Le cours complémentaire de filles, dont les effectifs n’ont cessé de croître, s’installe dans les locaux de l’ancienne école des Mines, dite école de l’Hôpital, en 1947. Rénové et doublé d’une construction  nouvelle, il est maintenant le collège Saint-Exupéry. Seul subsistera rue Carnot un groupe primaire de 7 classes pour les élèves de 6 à 13 ans (du Cours Préparatoire à la classe de Fin d’études).

En 1972, l’école de filles de la rue Carnot est désaffectée. Les fillettes vont rejoindre les garçons au groupe de la rue Jean Jaurès qui deviendra un groupe mixte à direction unique en 1973.

En 1974, la « vieille école » tombera sous les engins des démolisseurs pour être remplacée par un bâtiment moderne, abritant une agence du Crédit lyonnais et des appartements de grand standing.

Souvenir de la vieille école

Une série de photographies furent prises en 1974 (clichés Simonet), peu avant la démolition de l’imposant bâtiment. Voici quelques remarques et rappel d’un temps révolu.

En 1882, l’entrée principale de l’école s’ouvrait, rue Centrale, sur un vaste hall. L’école possédait alors, au rez-de-chaussée, 2 salles de classe, de part et d’autre de ce hall, et 2 salles de classe au 1er étage, de part et d’autre d’un préau intérieur ouvert sur le palier (préau au-dessus du hall d’entrée).

Le logement des maîtresses était situé au 2e étage. On y accédait par un escalier en colimaçon qui occupait l’aile droite du bâtiment. Un passage était ménagé entre l’école et la librairie. L’appartement comprenait 5 pièces que la Directrice partageait avec ses 2 adjointes en 1982. Le toit de cet appartement était en soupente côté cour et côté rue.

En 1882, l’angle gauche de la rue Sainte-Barbe était occupé par les ateliers et hangars de la carrosserie Rondot. Ce n’est qu’entre 1895 et 1900 que M. Badaut, pharmacien, se fit bâtir, entièrement en pierre de taille, la plus belle maison de la ville (encore pharmacie actuellement).

L’école fut bâtie à l’angle de la rue Centrale (future rue Carnot) et de la rue Sainte-Barbe. En 1882, 16 rues de Montceau portaient des noms de saints, Sainte-Barbe étant ici la patronne des mineurs. En 1904-1905, par la volonté tenace du maire socialiste Jean Bouveri et de son Conseil municipal, ces 16 rues furent débaptisées pour porter des noms de personnalités historiques ou politiques. La rue Sainte-Barbe devint ainsi rue Eugène Pottier (1816-1887), chansonnier et homme politique, membre de la Commune de Paris en 1871, auteur du chant révolutionnaire « l’Internationale » (1871).

En 1902, la porte extérieure du hall d’entrée fut condamnée et le hall fermé intérieurement par une cloison vitrée pour former une 6e salle de classe. Depuis lors, la belle porte voûtée devint, hélas, panneau d’affichage, sans souci de l’image de marque du bâtiment.

Les 2 pignons faisant face à la cour contenaient les importants escaliers intérieurs, à droite, celui partant du hall d’entrée qui donnait accès aux salles du 1er étage ; à gauche, celui partant de l’extérieur et qui permettait aux maîtresses de rejoindre leur « pigeonnier ».

En 1893, le préau du 1er étage fut séparé du palier par une cloison afin de former une 5e salle de classe. En 1905, on construisait, au fond de la cour, un nouveau bâtiment.

Ce bâtiment, beaucoup moins riche que le premier dans sa conception architecturale, abritait 6 salles de classe, les 3 salles de l’étage étant réservées aux 3 classes de cours complémentaire. A noter que le bureau de la Directrice, entre les 2 pignons intérieurs, fut sans doute surajouté à cette époque.

Quelques détails d’architecture

(Clichés Simonet)

Avancée centrale, face ouest. Etage des logements, avec about de toit et cheminée écussonnée. Cheminées de pierre et encadrement des fenêtres chanfreiné.

Escalier en spirale rectangulaire desservant les logements (vue prise du palier du deuxième étage).

Arc intérieur soutenant l’escalier dans l’ex-hall d’entrée. Hall devenu salle de classe, par apposition d’une cloison de bois vitré à mi-hauteur.

Plafond d’une salle de classe (rez-de-chaussée et 1e étage), avec emplacement du passage de la cheminée (chevêtre).



Escalier central desservant les classes du 1er étage : première et deuxième volées de marches.

Fenêtre avec vasistas semi-ouvert.

Type de crémone crémaillère, bloquée par une fiche, en position vasistas semi-ouvert.

Mesdames les Directrices

Liste des directrices qui se sont succédées à l’école de filles de Montceau-centre de 1881 à 1972 :

1/ : Madame Besseige :

Née Pierrette Roy en 1852. Diplôme : « un modeste brevet élémentaire » écrit-elle elle-même sur le registre matricule. Directrice de 1881 à 1911.

2/ : Madame Guinand :

Née Marie Carillon, en 1872. Diplôme : brevet supérieur obtenu à l’Ecole Normale de filles de Mâcon. Directrice de 1911 à 1921.

3/ : Madame Lardery :

Née Françoise Larieppe en 1871. Diplôme : brevet supérieur obtenu à l’Ecole Normale de filles de Mâcon. Directrice de 1921 à 1928.

4/ : Madame Guérouet :

Née Jeanne Pernin en 1893. Diplôme : brevet supérieur obtenu à l’Ecole Normale de filles de Mâcon. Directrice de 1928 à 1929.

5/ : Mademoiselle Gonniaud Gabrielle :

Née en 1887. Diplôme : brevet supérieur obtenu à l’Ecole Normale de filles de Mâcon. Directrice de 1929 à 1941.

6/ : Madame Thomas :

Née Hélène Chevrot en 1901. Diplôme : brevet supérieur obtenu à l’Ecole Normale de filles de Mâcon. Directrice de 1941 à 1957. A la rentrée 1947, lorsque le Cours complémentaire fut transféré dans les locaux de l’ex-école des Mines, avenue de l’Hôpital, Madame Thomas resta Directrice des 2 groupes : école primaire rue Carnot et Cours complémentaire avenue de l’Hôpital.

7/ : Mademoiselle Lordon Jeanne :

Née en 1915. Diplôme : brevet supérieur obtenu à l’Ecole Normale de filles de Mâcon. Directrice des 2 groupes de 1957 à 1960. (3)

8/ : Madame Ballot :

Née Bouffière Elise en 1908. Diplôme : brevet supérieur obtenu à l’Ecole Normale de filles de Mâcon. Directrice du seul groupe primaire de la rue Carnot de 1960 à 1964.

9/ : Mademoiselle Servy Alice :

Née en 1921. Diplôme : brevet supérieur obtenu à l’Ecole Normale de filles de Mâcon. Directrice du groupe primaire de 1964 à son décès en 1969.

10/ : Madame Matrat :

Née Perraud Germaine en 1915. Diplôme : brevet élémentaire, ancienne institutrice de l’école des Mines. Directrice de 1969 jusqu’au transfert de l’école de filles à l’école de garçons rue Jean Jaurès en 1972. Madame Matra resta Directrice du groupe filles jusqu’à sa retraite en 1973, conjointement avec Monsieur Moreau, directeur du groupe garçons. En 1973, Monsieur Moreau sera Directeur du groupe mixte et il ne  sera plus question d’école de filles.

Gros plan sur « l’école marinière »

Il s’agissait plus exactement d’une classe réservée aux enfants de mariniers et dont la titulaire était adjointe à l’école de filles de Montceau-centre. Cette classe établie dans une salle municipale, sise quai Gauthey, en bordure du canal du Centre, était mixte et recevait filles et garçons de 5 ou 6 ans à 12 ou 13 ans. Les enfants la fréquentaient pendant un laps de temps fort variable, en principe, durant le séjour du bateau paternel dans le port de Montceau.

Compte-tenu des importantes différences de niveaux intellectuels des élèves et des aléas de leur fréquentation scolaire, on ne pouvait dispenser dans cette classe qu’un enseignement très individualisé. Ainsi se trouvait justifiée la présence d’une maîtresse dans une classe très peu chargée.

En l’absence d’archives spécifiques à cette classe, il apparaît nettement qu’elle fut ouverte en 1919 et on peut supposer que sa fermeture eut lieu en 1938. L’absence d’inscriptions concernant les fillettes de mariniers au registre de l’école de filles de la rue Carnot de 1919 à 1938, à part quelques cas spéciaux, prouve que l’école marinière avait son propre registre matricule, registre jusqu’alors introuvable. Les inscriptions régulières, à partir de 1938, prouvent que l’école marinière a été supprimée à cette date.  

Elle a donc fonctionné de 1919 à 1938, avec une seule et même maîtresse : Madame Delaporte, administrativement adjointe à l’école de filles de Montceau-centre. Le registre de l’école de filles mentionne : « Madame Delaporte, née Masson Jeanne, le 9 juin 1884 à Cours (Nièvre), nommée dans la commune le 15 octobre 1904, stagiaire, venant de l’Ecole Normale de Mâcon, promotion 1901-1904. En 1919 : détachée à l’école marinière, retraitée : octobre 1938 ».

Sources : renseignements oraux fournis par des institutrices qui furent collègues de Madame Delaporte et le registre matricule de l’école de filles de Montceau-centre.

Souvenir de deux institutrices de l’école de filles

Extraits du bulletin de l’Amicale des anciennes élèves de l’Ecole Normale de filles de Mâcon (1973 ?) :




Texte de Clotilde Gillot, années 1990. »

Clotilde (promotion 1933-1936) et Pierre Gillot (promotion 1926-1930), émission télévisée « Les enfants de l’industrie », 1980, TF1 (image INA)

Souvenirs de famille (fonds Gillot)

« Oui, mes parents ont bien fréquenté l'EN de Mâcon, mon père de 1926 à 1930, et maman de 1933 à 1936.

Papa a fait une année de plus, car il a été en congé presque tout une année, souffrant d’une très grave appendicite. Pendant cette année qu'il a dû passer à la maison, il a pris en note les récits de sa grand-mère, dont la mémoire très vive couvrait tout le 19ème siècle. Ces récits de dur labeur des métayers dans les campagnes, disettes, guerres etc., il les a transcrits à la fin de sa vie.
Sa rentrée à l’EN, une année plus tard, lui a permis de nouvelles et très belles amitiés, entre autres celle d'Henri Parriat, sur lequel il a d'ailleurs écrit également, pour la Physiophile. »
témoignage de Mireille Girard, leur fille, 2023.

Pour refermer la boîte à souvenirs ouverte par Clotilde Gillot à la fin du siècle dernier, on ne peut s’empêcher de relire les pages écrites par Henri Besseige en hommage à sa mère, pages qui fleurent bon la nostalgie d’une jeunesse envolée. In memoriam.

Ode à une mère

« Henri Besseige (né en 1887), qui devait terminer sa carrière dans l’enseignement comme Inspecteur d’Académie, était le troisième fils de Madame Gilbert Besseige, née Pierrette Roy (2). Madame Besseige fut la première directrice de cette école communale de filles, ouverte en 1882, dans la rue Centrale (devenue rue Carnot depuis l’assassinat du Président Sadi Carnot en 1874). Madame besseige qui avait épousé un entrepreneur en bâtiments, eut 3 fils que le registre matricule de l’école de garçons (actuel musée) mentionne comme ayant été de très brillants élèves durant leur scolarité primaire : Pierre, né en 1881, devint Inspecteur d’Académie de Saône-et-Loire ; Paul, né en 1883, devint Ingénieur ; Henri, né en 1887, devint Inspecteur d’Académie de la Haute-Loire. »

Au pays noir, Henri Besseige, 1952 (collection musée)










Sources :

-       Archives fonds Gillot.

-       Manuscrit Souvenirs de l’école publique de fille, Clotilde Gillot, années 1990.

-       Photographies : archives musée et clichés Simonnet.

-       Au pays noir, Henri Besseige, 1952, collection musée.

-       Documentation musée.

 

(1) : Il est important de noter, à propos de ce plan, qu’il ne correspond pas à la réalité des constructions. En effet, le bâtiment de l’école de garçons de la rue de l’Est ne se trouve pas dans le prolongement de la rue Sainte-Barbe (actuelle rue Eugène Pottier), mais dans le prolongement de la rue Saint-Eloi (actuelle rue Pierre Vaux). Les deux bâtiments d’école ne sont donc pas alignés comme représentés en 1880.


(2) : Voir l’article du blog : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2017/06/hommage-henri-besseige.html#more

(3) : Jeanne Lordon, dont la carrière professionnelle et l’engagement social furent riches, fera l’objet d’un article sur ce blog prochainement.


Jeanne Lordon et ses élèves lors de son départ (collection musée)

Influencée par son professeur d’histoire-géographie de l’École normale Jean Bouvet (exécuté par la milice française en 1944), Jeanne Lordon adhéra aux Jeunesses socialistes SFIO en 1933 et participa aux luttes sociales à la fin des années 1930.

Nommée directrice du cours complémentaire de filles du faubourg Saint-Jean à Autun de 1953 à 1957, elle assura aussi la direction pédagogique de la section féminine du centre d’apprentissage tout en continuant à enseigner le français. De 1957 à avril 1960, elle dirigea l’école primaire et le cours complémentaire du centre, avenue de l’Hôpital, à Montceau-les-Mines tout en enseignant le français et la morale en classe de 3e et assurant la préparation des élèves au concours d’entrée de l’école normale. À partir de 1958, elle conserva la direction du seul cours complémentaire qui devint collège d’enseignement général (CEG qui prit le nom de collège Saint-Exupéry).

Jeanne Lordon, chargée de la collecte des cotisations du syndicat à l’automne 1944 lors de la reconstitution de la section départementale du Syndicat National des Instituteurs, fut élue au début de 1945 au conseil syndical et fut déléguée au congrès national du SNI de Montreuil en décembre 1945 où elle prit les fonctions de Secrétaire pédagogique du syndicat. A suivre…

Patrick PLUCHOT


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