Derniers
soubresauts d’une école de quartier
Partie de l’école de la
Sablière détruite par le feu (photographie la Renaissancehebdo, Nelly Desplanches)
La
Mère en Gueule part en fumée
Les
habitants du Bassin minier ont perdu une partie de leur mémoire ouvrière après
le sinistre qui a frappé le local de la Mère en Gueule. Il serait bon de
rappeler à chacun, la réalité de ce symbole qui a été détruit. C’était un
symbole et un patrimoine dont nous étions tous les héritiers. Un chapitre de la
vie de la Mère en gueule a pris fin aujourd’hui, et, ironie du sort, là-même où
l’histoire du Montceau a commencé le 24 juin 1828. La Mère en Gueule survivra à
cette épreuve, sans nul doute, mais avec l’aide et le soutien de tous. Retour
pour mémoire, sur le quartier des Alouettes/la Sablière, premier quartier
montcellien.
Lithographie de François
Bonhommé, 1857, à droite, la cité des Alouettes (collection musée)
La
naissance de Montceau
En 1828, l’expansion de
l’exploitation houillère de Blanzy vers le sud-ouest de cette ville poussa les
administrateurs des mines à envisager des logements ouvriers près du lieu-dit
du Montceau, qui donnera son nom à la commune nouvelle créée en 1856. C’est le
24 juin 1828 que sont acquis, par la société des mines, les terrains sur
lesquels est édifié « un corps de
bâtiment double pouvant contenir 40 logements ; les fondations seront
construites en pierre de Gennelard [Génelard] et les murs seront en brique ; il
régnera tout autour du bâtiment une galerie de bois extérieure pour la desserte
des différents logements du dessus. Ces bâtiments seront couverts en tuiles
plates. » Archives
départementales 71, in Chagot-ville
ou la naissance de Montceau-les-Mines, Frédéric
Lagrange, 2005.
En 1834, la cité sera
peuplée de 315 habitants.
Montceau, cadastre d’avant
1856, la cité des Alouettes n’en est qu’à ses débuts (Archives départementales
de Saône-et-Loire)
Montceau, cadastre de 1856
après les modifications de création de la commune de Monceau, le développement
de la cité des Alouettes n’est pas encore à jour (Archives départementales de Saône-et-Loire)
Les mineurs appelleront ces
40 logements, à proximité du puits Saint-François, la « caserne » de
Montessoux, du nom du lieu-dit d’implantation (caserne qui sera détruite en
1894). La construction de 8 maisons en « h » de 4 logements (dont 2
isolées) suivra rapidement. Cette implantation préfigure la stratégie de la
mine qui construira dès lors les cités minières toujours à proximité des puits
d’extraction, le plus souvent en rase campagne, et favorisera l’autonomie des
quartiers en édifiant église, écoles et magasins sur place (1).
Dans le cas des Alouettes, on trouvera aussi un hôpital, un fournil, un lavoir,
une salle d’asile, un ouvroir.
Bien qu’en rase campagne, la
cité des Alouettes fut construite le long d’un chemin existant (menant au
Bois-du-Verne) auquel on adjoignit un réseau de rues au fil du temps. Tout au
long de son développement, cette cité ne sera pas seulement occupée par des
mineurs, mais aussi par des cadres et des employés de la mine, ce qui
impliquera une diversité des types de maisons selon le grade. (A noter que
seule la cité Bel-Air n’accueillera que des employés car elle ne fut pas
implantée en fonction de la proximité d’un puits, mais à proximité du
centre-ville et des bureaux de la mine, même si elle reste sur le modèle des
cités ouvrières dans sa construction.)
Plan cadastral des Alouettes, section AT, 1989 (écomusée le Creusot-Montceau)
Plan cadastral actuel, dans le cercle, seul vestige de la maison en « H » qui reste debout (in bulletin de la Physiophile, Gérard Descus, 2010)
Etablissements et cités ouvrière de la compagnie de Blanzy à Montceau-les-Mines, Amédée Burat, 1877 (écomusée le Creusot-Montceau)
Cité des Alouettes
Plan-masse des bâtiments conservés et détruits de la cité des Alouettes à Montceau-les-Mines, 1998, échelle 1/4000. Source Base Mérimée. (écomusée le Creusot-Montceau)
Synthèse
à partir du plan de F. Pillet :
1834 :
construction de 8 maisons en « H » dont 2 isolées.
vers1837 :
transformation de l’une de ces deux maisons en école.
vers1852 :
transformation de la deuxième maison en chapelle.
Entre
1852 et 1855 : construction d’un hôpital rapidement transformé en 4
logements.
1853 :
construction de 46 maisons de 2 logements de « type 1 ».
1854 :
construction d’un asile pour petits enfants.
1861 :
construction de 38 maisons de 2 logements de « type 2 ».
1873 :
construction d’un hôtel pour « étrangers » de passage (employés,
ingénieurs temporaires…) et d’un bâtiment bains/lavoir.
1915 :
construction d’une maison de contremaître et de 2 maisons à 4 logements de
« type 1 ».
1922 :
construction de 3 maisons à deux logements ouvriers de « type 4 ».
Après
deux campagnes de démolition (1915/1917 et 1953/1967), entraînées par la
progression et les nuisances de l’extraction houillère, il ne subsistait que la
moitié d’une maison de 1834, 14 maisons de 1853, 14 de 1861, un fournil,
l’ancien hôpital, l’ancien hôtel ainsi que les logements construits après 1915 (2).
Montceau,
Cité des Alouettes
La cité des Alouettes (vue du sud), photographie
présentée par la Compagnie des Mines de Houille de Blanzy à l’exposition
universelle de 1867. Fonds photographique de l’Ecomusée Le Creusot Montceau.
Un village des mines de
Blanzy, dessin de François Bonhommé, 1854 (écomusée le Creusot-Montceau)
Identification des bâtiments
du dessin de François Bonhommé (écomusée le Creusot-Montceau)
« L’ensemble de ces habitations compose au
Montceau le village dit des Alouettes, où sont disséminés les puits pour l’eau
potable, et les fours à cuire le pain, rappelant le four de nos anciennes
campagnes. Le village a un aspect riant ; ces maisons isolées, ces toits
de tuiles rouges qui se détachent dans l’ensemble sont d’un effet très
pittoresque. Cela rappelle, mais de très loin, les Wigwams des Indiens, les
villages des Peaux-Rouges ; il y a ici trop de confort pour que le
rapprochement soit possible, on ne peut guère le tenter qu’en matière de figure
rhétorique et pour donner une idée du curieux village des Alouettes à ceux qui
n’ont pas vu le Montceau, mais qui sont allés en Amérique.
A
côté du village sont la chapelle, l’hôpital, la salle d’asile pour les petits
enfants, l’école pour les filles et les garçons plus âgés. D’un autre côté du
village est un grand bâtiment ou caserne, modèle des premiers jours et où loge
encore une partie des ouvriers. On a remarqué que ce sont toujours les
turbulents, les factieux.
Dans
le village sont aussi disséminés d’anciens bâtiments de quatre logements
chacun, à l’instar des cités ouvrières de Mulhouse. Ce type n’a guère réussi à
Blanzy, non plus qu’au Creusot. L’ouvrier mineur est ami de la solitude, et
plus volontiers que l’ouvrier des villes, pratique l’isolement. Voilà pourquoi
des modèles de cités ouvrières urbaines n’ont pas réussi dans les mines ».
notice sur les institutions
ouvrières des mines de Blanzy, extrait du rapport Simonin de 1866, Archives
départementales de Saône-et-Loire, in Chagot-ville
ou la naissance de Montceau-les-Mines, Frédéric
Lagrange, 2005.
La nouvelle cité des
Alouettes, gravure de François Bonhommé, 1857, de gauche à droite puits
Saint-François et puits sante-Elisabeth, au premier plan : le clocher de
Notre-Dame de Montceau, gravure à rapprocher de la lithographie de 1857
(écomusée le Creusot-Montceau)
Plan masse des bâtiments
conservés et détruits de la cité de la Sablière (inventaire-écomusée François
Pillet)
A côté de la cité des
Alouettes se développa un habitat privé tout le long de la rue du Creusot. La
compagnie entreprit, plus tard, une politique de rachat systématique des bâtiments en vente
pour loger les mineurs. Elle construisit aussi 7 bâtiments à deux logements de
« type 4 » en 1920, 2 en 1922, 6 bâtiments à 1 logement de
« type P » de 1928 à 1931, et 16 baraquements en 1942 contenant 49
logements. En 1998, les Houillères du Bassin du Centre et du Midi étaient
encore propriétaires des deux tiers des logements construits par l’ancienne
compagnie (3).
La « découverte » déstabilise
les premières maisons du quartier des Alouettes-la Sablière, vue est-ouest
(fonds Gillot)
La « découverte »,
vue est-ouest (fonds Gillot)
La « découverte »,
vue prise du stade des Alouettes, au loin la colline de Sanvignes (fonds Gillot)
Les
écoles des Alouettes/la Sablière
Dès 1834, Jules Chagot prit
la décision d’implanter une école dans le quartier des Alouettes. Il faudra
attendre 1837 pour que cette dernière s’installe dans une ancienne maison en
« H » au coin de la rue de l’Ancien Hôpital, à proximité d’une maison
identique transformée en chapelle. L’acte de création stipulait que cet
établissement de la mine devrait « offrir
aux enfants des ouvriers de la compagnie les bienfaits de l’éducation dont ils
étaient privés jusqu’à ce jour ». Ce fut à l’abbé Béraud, déjà chargé
de l’école de Blanzy que fut confiée la tâche de l’organiser. Un personnel
laïque devait diriger l’école de garçons et les religieuses de Saint-Joseph de
Cluny devaient s’occuper de l’école de filles. En 1849, trois frères de la Sainte
Famille qui prirent en charge l’école de garçons.
Maison en « H »,
ancienne école, rue de l’Ancien Hôpital (écomusée le Creusot-Montceau)
Maison en « H »,
ancienne école, rue de l’Ancien Hôpital (in bulletin de la Physiophile, Gérard
Descus, 2010)
Ces locaux furent vite
remplis et devinrent insuffisants avec l’accroissement de la cité vers la
Sablière et la compagnie dut aménager un bâtiment plus spacieux. La direction
de ces écoles par les frères et les religieuses se poursuivit au maximum
jusqu’en 1904 sur le Bassin minier bien que dès 1901 beaucoup aient déjà
disparu des listes nominales de l’inspection académique, bien avant donc, que
la loi Combes ne fasse fermer les écoles congréganistes.
Dans les années 1950, plusieurs
bâtiments composaient l’école de garçons et l’école maternelle. L’entrée se
faisait par la rue du Creusot, un grand bâtiment situé sur la droite
accueillait le logement du directeur de l’école et était prolongé par une salle
de classe pour les élèves du cours préparatoire (institutrice : Madame
Peteau). Situé en face, un autre bâtiment accueillait deux classes de cours
élémentaire (instituteurs : Monsieur Peteau côté rue et Monsieur Vernet
derrière). Un troisième bâtiment se trouvait au fond de la cour, avec la classe
de cours moyen première année de Monsieur Creusevault et le cours moyen
deuxième année de Monsieur Marchandiau. Le directeur, Monsieur Rochette, était
chargé des classes de fin d’études des futurs candidats au Certificat.
« Au
cours de l’année scolaire 1956-57 furent construits les bâtiments actuels, d’un
seul tenant avec un étage au-dessus du rez-de chaussée, avec, ô luxe, le
chauffage central ! Adieu donc aux vieux poêles à bois ou à charbon avec
leurs grilles de protection et l’immense tuyau qui perçait le toit des salles
de classes délabrées aux murs crevassés.
La
rentrée de 1957 s’effectua donc dans des locaux tout neufs, du vrai bonheur…
Entre temps M. Rochette était parti à l’école de la rue de l’Est, remplacé par
M. Creusevault à la direction de l’école, et maître de la classe de fin
d’études, remplacé pour la classe de CM1 par Melle Petitjean, jeune sortante de
l’Ecole Normale, puis par M. Duvernay, joueur de rugby au Rugby Club Moncellien.
M.
Peteau et son épouse jouaient au théâtre en amateurs au sein de la troupe « La Capucine », très connue
dans le Bassin minier, puis exercèrent un peu plus tard leurs talents au sein
de la troupe « Herse IV ».
J’ai
peu de souvenirs concernant l’école des filles, si ce n’est que Madame
Creusevault en assuma la direction pendant plusieurs années. A cette époque et
jusqu’au début des années 70, une femme pouvait enseigner dans une école de
garçons, mais un instituteur homme ne pouvait pas exercer son métier dans une
école de filles.
A
propos de M. et Madame Peteau qui furent mes maîtres au CP puis au CE1-CE2, si
Madame Peteau n’est plus de ce monde depuis assez longtemps, Gérard Peteau est
toujours en vie et j’ai eu le plaisir de le rencontrer il y a une dizaine
d’années, plaisir d’autant plus grand qu'il se souvenait de moi. Pour ma part, j’ai toujours gardé le
souvenir de ses leçons d’histoire où ses talents d’acteur de théâtre faisaient
merveille.
C’est
donc à la rentrée de 1958 que je suis arrivé dans la classe de CM2 de M.
Marchandiau. Une classe très hétérogène puisque pratiquement la moitié des 34
élèves accusaient deux, voire trois ans de retard. Malgré cela, il n’y avait
pas de gros problèmes de discipline. M. Marchandiau avait une autorité
naturelle qui imposait le respect. Il élevait rarement la voix. On sentait en
lui une sorte de bonhomie, une certaine affection pour ses élèves. Jamais une
parole blessante, ou méchante, même à l’égard des derniers de la classe. Au
contraire, il aimait bien taquiner gentiment certains. Les dictées, par exemple,
ou plutôt leur correction, étaient souvent un grand moment car il avait
instauré une sorte de compétition à qui ferait le plus grand nombre de
fautes ! Dans mon souvenir, certains dépassaient allégrement les 70
fautes. Il faut dire que les dictées que l’on nous proposait à l’époque
n’étaient pas des plus simples. Je serais curieux de voir comment s’en
sortiraient nos bacheliers actuels ! » Témoignage de Monsieur Michel Gisinski, ancien élève de l'école de la Sablière, 2023.
(Montceaunews)
Malgré les efforts des
équipes enseignantes qui se sont succédées et les investissements des
différentes municipalités (notamment la rénovation complète de l’école entre
1995 et 2000), les effectifs n’ont cessé de décroître inexorablement. Les
familles, par commodité, désertèrent l’école au profit des écoles du
centre-ville ou du Bois-du-Verne. Avec une classe maternelle et deux classes
élémentaires à faible effectif en 2010, la situation se compliqua avec le
retrait d’un poste d’enseignant. L’école de la Sablière (devenue école Camille
Claudel) n’était plus viable, la fermeture était inéluctable et eut lieu en
2011. On proposa alors de transférer un poste à l’école élémentaire Anatole
France du Bois-du-Verne et un à l’école maternelle Eric Satie des Hauts de
Sorme. Les derniers élèves concernés y furent dès lors transportés par un
service de bus gratuit avec deux points de ramassage : un aux Alouettes et
un à la Sablière. Le sort de ces écoles historiques était désormais scellé.
Conclusion
Les habitants du quartier
avaient vu d’un mauvais œil la fermeture de l’école Camille Claudel craignant
que le quartier ne soit laissé à l’abandon, quartier qui avait déjà perdu son
dernier commerce, une boulangerie, en 1998. Les incivilités commençant dans les
bâtiments (intrusion, bris de vitres), la municipalité inaugura un Pôle
associatif dans l’école dès septembre 2011, Pôle devant assurer une présence et
une animation régulière dans les lieux.
Et voilà effacée la trace la
plus ancienne qui soit parvenue jusqu’à nous, d’une école de ce quartier … effacée
dans la nuit de ce samedi 7 janvier 2023 par un improbable incendie. Qui plus
est, ce tragique événement a aussi effacé la mémoire de l’association la Mère
en Gueule, notre mémoire, et tout le travail historique engagé depuis 1998 par
de nombreux bénévoles passionnés. Gageons que la perte de ce bâtiment d’école,
même privé d’écoliers depuis longtemps, réveillera les consciences quant à la
protection des traces du passé : nous sommes éphémères, et nous héritons d’un
patrimoine qu’il nous faut préserver et transmettre à nos successeurs (comme
l’on fait nos prédécesseurs), dans les meilleures conditions possibles, en
ayant, au passage, apporté notre pierre à l’édifice. Paul Valéry disait : « La
mémoire est l’avenir du passé », il semble bon de le rappeler de temps à autre…
Au loin, le quartier des
Alouettes et son puits (collection privée)
Un témoignage à découvrir
http://www.sotty.com/mon-montceau-013.html
Remerciements et sources :
-
Remerciements à Elodie Raingon de l’écomusée le Creusot-Montceau pour son aide
précieuse et sa documentation, à Michel
Gisinski pour son témoignage, à Jean
Marchandiau pour ses photographies.
-
La Physiophile : article de G. Descus et bulletins 88 et 89.
-
Chagot-ville
ou la naissance de Montceau-les-Mines, Frédéric
Lagrange, 2005.
- Documentation et archives Musée de la Maison d’Ecole (fonds Gillot).
(1) :
Historique de construction des cités minières :
1834 :
Édification de la cité des Alouettes avec une chapelle, un hôpital, une école,
un ouvroir. En 1834, la bourgade ne comptait encore que 315 habitants.
1852 :
Construction de la cité du Bois du Verne.
1856 :
Création de la commune de Montceau-les-Mines avec des fractions de territoire
enlevées aux communes voisines de Blanzy (le Montceau, le Bois-du-Verne, les
Etivaux, la Petite-Sorme, Bel-Air, le Plessis, le Moulin, les Grands-Bois, le
Bois-de-Gueurce), de Saint-Vallier (les Oiseaux, Lucy, Barrat, la Saule),
Saint-Berain-Sous-Sanvignes (le Bois-Garnier), Sanvignes (le Magny). 2302
habitants.
1857 :
Construction de la cité du Magny. Construction de l’Église paroissiale de Montceau,
consacrée par l’évêque d’Autun en 1862.
1860 : La
compagnie des Mines inaugure un système d’incitation à la construction avec des
prêts remboursables par prélèvement sur le salaire des ouvriers et employés.
Développement des villages de la Sorme, du Bois-Roulot, du Champ-du-Moulin et
de Lucy.
1861 :
Montceau-les-Mines compte 3337 habitants. Construction des cités de la Sorme,
du Bois Roulot, du Champ du Moulin. Ouverture de la ligne Chagny-Montceau.
1862 : Construction de la cité Bel Air. Raccordement
par voie normale des établissements centraux à la ligne P.L.M.
1896 :
22271 habitants.
1917 :
Construction de la cité de La saule.
1920 : Construction
des cités de la Sablière et des Georgets.
1921 : Construction de la cité des Gautherets.
922 : Construction de la cité de la Lande.
1923 : Construction des cités du Bois de Gueurce
et le Petit Lucy.
1926 :
Construction de la cité du Bois Roulot.
1931 :
Construction de la cité Darcy.
1938 :
Construction de la cité Rozelay.
1990 :
23000 habitants.
(2) :
Quelques vues des constructions subsistantes de la cité des Alouettes :
Plan
d’une maison en « H », 4 logements, construction 1834 (écomusée le
Creusot-Montceau)
Plan
d’une maison 2 logements, construction 1852-1859 (écomusée le Creusot-Montceau)
Dernière
maison à 4 logements existante construite en 1834 (écomusée le Creusot-Montceau)
Maison
à 2 logements construite en 1861 (écomusée le Creusot-Montceau)
Un des
4 fours à pain de la cité des Alouettes (écomusée le Creusot-Montceau)
Ancien
hôpital de la compagnie des mines (écomusée le Creusot-Montceau)
Maison
de contremaître à deux logements construite en 1915 (écomusée le
Creusot-Montceau)
Ancien
hôtel de la Compagnie des mines (écomusée le Creusot-Montceau)
Entrée
de l’ancien hôtel de la Compagnie des mines (écomusée le Creusot-Montceau)
(3) :
Quelques vues des constructions subsistantes de la cité de la Sablière :
Maison
à 2 logements de « type G » (écomusée le Creusot-Montceau)
Maison à 2 logements de « type 4 », 1920 (écomusée le Creusot-Montceau)
Baraquement
à 4 logements (écomusée le Creusot-Montceau)
L'ECOLE DE LA SABLIERE DANS L'HISTOIRE.
RépondreSupprimerC'est à l'école de la Sablière que furent cantonnés les maquisards polonais du maquis POWN "Topor" après la libération de Montceau, le 6 septembre 1944. Groupés précédemment au château de Marigny, ils allaient les uns rester à l'école de la Sablière jusqu'à leur démobilisation et le retour dans leur famille ; les autres, allaient s'engager dans l'armée polonaise et partir continuer la guerre dans l'armée Anders, en Italie. Passèrent aussi par l'école de la Sablière des prisonniers allemands d'origine polonaise qui allaient eux-aussi être envoyés combattre en Italie. Ils ont laissé un souvenir de leur passage chez certains vieux Montcelliens car leur uniforme vert de gris avait été teint en noir et muni d'insignes polonais. On les remarquait en particulier quand ils allaient prendre leur douche au puits des Alouettes et, le dimanche, quand ils montaient à la messe à la chapelle du Bois-du-Verne. Quelques photos sont conservées de cette période - à voir sur www.respol71.com.
Parallèlement, le maquis communiste Mickiewicz était cantonné à l'école du Bois-du-Verne.
Gérard Soufflet