Le
musée de la Maison d’Ecole
Fête
ses 50 ans
Suite de l’article et programme comlet sur :
https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/
ATTENTION : Ouverture exceptionnelle du musée le samedi 14
septembre de 14 à 18 heures
Animation écriture
à la plume, entrée gratuite pour les enfants accompagnés
Projection pour la première fois des archives
cinématographiques du fonds Fafournoux du musée, célèbre photographe
montcellien du studio Fafournoux et Cazautets
« Morceaux de vie à Montceau, 1930-1953 »
En
trois volets :
Les
années 30 : quelques années de bonheurs simples (11 mn
05)
- Vers
1930, la fête des mères à l’école maternelle de la Lande (notre futur Centre de
ressources).
- La
cavalcade organisée par les artisans avec ses reines en 1937.
- La
célébration du cinquantenaire, en 1937, de la fanfare des « Amis
réunis » avec la participation de la musique de la Garde républicaine.
- Un
exercice de pompiers en 1946, dans le cadre d’un rassemblement départemental à
Montceau.
Les
années de guerre : de l’ombre à la lumière (16 mn
52)
- La
retraite des troupes allemandes (fin août début septembre 1944).
- L’arrivée
des maquisards et la bataille de Galuzot (6 septembre 1944).
- Le
transfert des prisonniers allemands vers les fours Brunck et le vélodrome.
- L’occupation
de la ville par les maquisards.
- Le
passage du 2e régiment de dragons de l’armée du général de Lattre de
Tassigny qui se dirige vers Autun le 8 septembre 1944, avec une halte du
général de Monsabert, commandant le 2e corps d’armée.
- Le
défilé du 10 septembre et la célébration de la libération de Montceau avec la
participation des différents groupes de maquisards et les chefs locaux de la
Résistance ainsi qu’avec les autorités nouvellement installées.
- Les
lendemains de la Libération qui se manifestent par des cérémonies et des
défilés, avec un temps fort, la remise de la Médaille de la Résistance à la
ville par le général de Lattre de Tassigny, accueilli par le député-maire
Fernand Mazuez et le préfet Lambert, prise d’arme et défilé le 15 septembre
1946.
- Également
défilé à Autun pour commémorer la bataille d’Autun qui a eu lieu le 8 septembre
1944 et où les FTP montcellien du régiment Valmy ont perdu nombre des leurs.
- Toujours
les défilés avec celui du 1er mai 1946, à Montceau et celui du 8 mai
autour de 1948 ? Avec une banderole appelant à la paix en Indochine.
Montceau
d’après-guerre : sa jeunesse, ses édiles et personnalités (36 mn 17)
- Deux
fêtes des écoles de la fin des années 30 et 40.
- La
fête des écoles 1953, version noir et blanc et version couleur, avec des
personnages qui ont marqué la période : Pierre-Fernand Mazuez, maire socialiste
de Montceau (1944-1965), député de Saône-et-Loire (1945-1958), Georges Pichon,
le surveillant général du collège, faisant régner l’ordre et la discipline
parmi les élèves de la 6e à la terminale, Lucien Hustache,
inspecteur primaire, Waldeck Rochet, député communiste, Claudius Pariat, chef
de musique des Amis Réunis, Robert Vernet, le Bob, professeur d’éducation
physique et joueur de rugby… Et bien d’autres encore que chacun pourra
reconnaître.
- En
conclusion, des vues de l’étang du plessis dont l’aménagement n’est pas encore
achevé, vers 1948.
50
ans déjà ! souvenirs, souvenirs qu’il est bon de rappeler…
Suzanne Régnier, fondatrice
Genèse
d’une exposition temporaire devenue permanente
La première collection
d’objets du musée de la Maison d’École de l’année scolaire 1974 et les travaux
des bénévoles commencèrent donc bien avant la création « officielle »
de notre association. Il convient, par conséquent, de faire appel aux souvenirs
de chacun. Pour cela, nous présenterons l’historique du musée en retraçant les
grands moments qui ont permis d’en arriver là avec pour devise :
« L’école d’hier explique l’école
d’aujourd’hui. »
Pour débuter cet historique,
il nous a semblé judicieux de reprendre la présentation que Suzanne Reignier a
faite en 1979 dans le bulletin des coopératives scolaires de l’origine de cette
aventure qu’elle a intitulé : « Genèse d’une exposition temporaire…
devenue permanente » :
Avril 1974 :
Banale conversation de
couloirs entre un Inspecteur Primaire (Joseph Charnay) et un professeur de
collège (Suzanne Régnier) : « Quand
je pense à tout ce qui dort dans les écoles fermées ! » dit l’un,
« Il y aurait bien des choses à
retrouver et à montrer » dit l’autre.
Mai/juin 1974 :
L’idée fait son chemin dans
la tête du professeur ; et si l’on pouvait se servir de ces objets qui
attendent au fond des greniers pour
sensibiliser les élèves à l’évolution de l’école ? Thème d’histoire pour
les troisièmes et d’instruction civique pour les quatrièmes de l’époque.
Rentrée scolaire 1974 :
La permission est demandée à
l’administration du collège Saint-Exupéry pour entreprendre des démarches, des
aménagements d’horaires en vue d’une réalisation encore floue et peu finalisée.
Octobre 1974 :
Une classe de quatrième et
deux classes de troisième de niveaux très hétérogènes sont sollicitées par le
professeur. Après une courte période de réflexion, il est décidé de se lancer
dans l’expérience.
Novembre 1974 :
Une ou deux heures de
concertation, de réflexion, d’organisation par classe, puis mise en commun des
propositions, des projets. Ceux-ci se retrouvent au niveau de la recherche
documentaire : une liste a été établie et il a été décidé d’écrire aux
différentes écoles et communes avoisinantes pour récupérer les éventuelles
richesses. Les idées ne sont pas en reste, un questionnaire destiné aux parents
et grands-parents doit renseigner sur l’école de leur enfance. Mais s’il y a un
questionnaire, il va falloir se poser la question du dépouillement des réponses
et c’est pourquoi un appel est fait à d’autres classes et d’autres professeurs
du collège. Finalement c’est une vaste équipe pédagogique qui se retrouve
autour des trois classes, équipe qui va garantir la réussite de cette
entreprise.
Janvier 1975 :
Pendant l’attente liée au
retour des réponses nous réfléchissons sur la justification de notre
thème ; pourquoi avoir limité notre propos à cent ans d’école ?
Notre ville est jeune (1856)
et ses écoles relativement récentes (fin XIXe siècle). Le programme d’histoire
de troisième comporte l’étude du 19e siècle et des grandes lois scolaires du
début de la Troisième République. Avec des élèves de collège, il fallait
limiter le sujet pour éviter les éparpillements.
Février 1975 :
Il faut agir …..
Au vue du matériel récolté, on décide de réaliser une exposition destinée aux
autres classes afin de susciter des réactions qui pourront engendrer d’autres
recherches. Mais réaliser une exposition suppose une méthodologie et des moyens
matériels. Ces derniers seront résolus grâce à l’aide sollicitée du tout
nouvel Écomusée de la Communauté Urbaine Le Creusot/Montceau. Après une
concertation avec les professionnels de ce dernier, il est décidé de réaliser
trois salles de classe différentes, à des époques significatives, il fut
retenu : entre les lois d’obligation scolaire et la guerre de 1914-1918,
l’entre-deux-guerres et l’école actuelle. L'exposition est montée par un groupe
de travail très étoffé et composé de personnalités locales et nationales. Cet
espace muséographique prendra le titre d' "antenne de l'écomusée le
Creusot/Montceau-les-Mines" et engagera de nombreux travaux sur
l'ethnologie scolaire et de la préservation du patrimoine liée au territoire,
ces travaux se sont poursuivis jusqu’à nos jours, avec la création du centre de ressources Clara Schumann lié
aux collections du musée de la Maison d’École.
Mars 1975 :
Tri et classement par les
élèves des documents reçus, il faut tout répertorier et répartir dans les trois
types de classes retenus. Les élèves se plongent avec délices dans les
documents anciens et découvrent avec émotion « le tour de France par deux
enfants ». L’installation définitive de l’exposition sera réalisée pendant
les vacances de Pâques où il se trouvera toujours un groupe d’élèves pour
travailler.
Avril 1975 :
Ouverture officielle de
l’exposition dans une salle du gymnase du collège. Participation de la chorale
de l’établissement qui évoque chacune des trois périodes par deux chants
significatifs de l’époque.
Ouverture « bis »
mais non moins officielle destinée au personnel de l’établissement et aux
élèves.
Décision d’ouvrir cette
exposition au public tous les soirs de la semaine ; d’où constitution
d’une équipe étoffée de professeurs et de grands élèves de troisième pour
assurer la surveillance et la visite guidée. Un recensement de plus de mille
visiteurs a été fait avant les vacances scolaires.
Mai à Octobre
1975 :
Visites publiques très
nombreuses grâce à l’écomusée Creusot-Montceau qui a inscrit l’exposition dans
son programme culturel. D’autre part pendant ce temps et parallèlement aux
ouvertures pour le publique, des animations diverses sont proposées à
l’intention des enseignants, des retraités de l’Education Nationale, des
parents d’élèves et différentes personnalités.
Novembre 1975 :
Il fallait rendre le gymnase
à son utilisation initiale, l’exposition a donc été démontée par les élèves qui
avaient le cœur gros et tout le matériel a été stocké dans une réserve du
collège.
Mars 1976 :
Des journalistes et des
professeurs d’université italiens qui avaient eu l’occasion, par l’écomusée, de
visiter l’exposition, souhaitent très vivement la présenter dans le pavillon
italien à la Biennale de Venise en Septembre 1976. Malgré des difficultés
matérielles évidentes et des réticences de divers ordres, une acceptation de
principe fut donnée.
Septembre 1976 :
Transport, installation et
présentation de l’exposition à Venise pendant trois semaines, puis opérations
inverses et retour de celle-ci à Montceau pour un « restockage » dans
une salle d’une école primaire de la
ville. Voici donc cette exposition enfouie dans un débarras, on aurait pu la
croire perdue, mais c’est sans compter sur la pugnacité de ses instigateurs qui
manifestement avaient une autre ambition pour elle.
Septembre 1977 :
Une salle de classe
désaffectée étant offerte dans une école primaire du centre-ville de Montceau,
des démarches sont entreprises pour en obtenir la dévolution et réinstaller
« Cent ans d’école »en un condensé peu visible, mais qui avait le
mérite de sauvegarder l’essentiel des collections.
Décembre 1977 :
Deux nouvelles classes du
collège Saint-Exupéry de Montceau managées par le même professeur rédigent un
questionnaire qui sera diffusé auprès de la population montcellienne et analysé
à partir de trois tranches d’âge différentes : moins de trente ans
(scolarité après la guerre de 1939-45), quarante ans, cinquante ans (scolarité
entre-deux-guerres), plus de cinquante ans (scolarité avant 1914-18). Le
dépouillement des questionnaires effectué par les élèves donnera matière à
nouvelle exposition.
Parallèlement à ce travail
de multiples réunions ont lieu avec des personnalités du monde enseignant. Ces
rencontres vont permettre de mettre en perspective les sujets de réflexion des années
à venir, mais surtout de confronter les animateurs avec le travail de
réalisation d’un espace muséographique puisque l’exposition devient permanente.
31 Janvier
1978 :
Cette date est importante
car elle est celle de l’ouverture publique de l’exposition « Cent ans
d’école » dans une salle qui désormais lui est attribuée à demeure. (On
entrevoit-là le commencement de ce qui deviendra plus tard le musée) Pendant
toute l’année scolaire de nombreuses visites intéressant des classes de tous
ordres se sont succédé ainsi que des ouvertures au public chaque dernier
Dimanche du mois.
Septembre 1978 :
À l’occasion d’un changement
de directeur de l’école d’accueil, des nouveaux accords ont permis par des
échanges de salles d’étendre le musée et désormais, il dispose de trois salles
de classes désaffectées ce qui va lui permettre de retrouver sa configuration
initiale en trois époques différentes.
Les bases de ce qui
deviendra le Musée de la Maison d’École sont désormais posées d’autant qu’une
équipe pluridisciplinaire d’enseignants retraités ou actifs, aidés par quelques
parents s’ingénient à faire vivre cette exposition prétexte, sous le regard
bienveillant des responsables de l’Écomusée de la Communauté Le
Creusot-Montceau, parties prenantes dans le contexte général.
Des animations, des
conférences, des réunions-débats sont offertes aux parents d’élèves et au corps
enseignant.
En même temps, une action de
conservation est entreprise et le patrimoine scolaire est méthodiquement
répertorié par une enseignante retraitée armée d’une solide patience : il
s’agit de Clotilde Gillot et de son mari.
Le public est toujours
accueilli le dernier Dimanche de chaque mois, des classes, des coopératives
scolaires, des voyages de fin d’année défilent donnant vie à ce qui ne veut
être qu’une exposition stimulante et génératrice de réflexion.
Les trois axes de travail de
ce groupe sont ainsi bien identifiés : la recherche et l’archivage du
patrimoine scolaire, les animations sur des thèmes qui peuvent être d’actualité
et qui traversent l’histoire de l’école, et enfin les visites des expositions
entreposées dans trois salles destinées à cela. Le groupe d’origine est modifié
et ce sont désormais des adultes qui vont assurer l’essentiel du travail. Les
élèves du collège donneront bien sûr encore quelques coups de main mais de
manière très épisodique.
A suivre… sur le blog, la deuxième partie de l’historique : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2017/01/la-genese-dune-collection-deuxieme.html#more
Propos
transcrits par M.Billard in Le
Trentenaire de la Maison d’Ecole (voir dans la rubrique Publications)
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