vendredi 13 septembre 2024

50 ans du Musée de la Maison d'Ecole

 

Le musée de la Maison d’Ecole

Fête ses 50 ans

Suite de l’article et programme comlet sur :

https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/

ATTENTION : Ouverture exceptionnelle du musée le samedi 14 septembre de 14 à 18 heures

Animation écriture à la plume, entrée gratuite pour les enfants accompagnés


Projection pour la première fois des archives cinématographiques du fonds Fafournoux du musée, célèbre photographe montcellien du studio Fafournoux et Cazautets

« Morceaux de vie à Montceau, 1930-1953 »

En trois volets :

Les années 30 : quelques années de bonheurs simples (11 mn 05)

-       Vers 1930, la fête des mères à l’école maternelle de la Lande (notre futur Centre de ressources).

-       La cavalcade organisée par les artisans avec ses reines en 1937.

-       La célébration du cinquantenaire, en 1937, de la fanfare des « Amis réunis » avec la participation de la musique de la Garde républicaine.

-       Un exercice de pompiers en 1946, dans le cadre d’un rassemblement départemental à Montceau.

Les années de guerre : de l’ombre à la lumière (16 mn 52)

-       La retraite des troupes allemandes (fin août début septembre 1944).

-       L’arrivée des maquisards et la bataille de Galuzot (6 septembre 1944).

-       Le transfert des prisonniers allemands vers les fours Brunck et le vélodrome.

-       L’occupation de la ville par les maquisards.

-       Le passage du 2e régiment de dragons de l’armée du général de Lattre de Tassigny qui se dirige vers Autun le 8 septembre 1944, avec une halte du général de Monsabert, commandant le 2e corps d’armée.

-       Le défilé du 10 septembre et la célébration de la libération de Montceau avec la participation des différents groupes de maquisards et les chefs locaux de la Résistance ainsi qu’avec les autorités nouvellement installées.

-       Les lendemains de la Libération qui se manifestent par des cérémonies et des défilés, avec un temps fort, la remise de la Médaille de la Résistance à la ville par le général de Lattre de Tassigny, accueilli par le député-maire Fernand Mazuez et le préfet Lambert, prise d’arme et défilé le 15 septembre 1946.

-       Également défilé à Autun pour commémorer la bataille d’Autun qui a eu lieu le 8 septembre 1944 et où les FTP montcellien du régiment Valmy ont perdu nombre des leurs.

-       Toujours les défilés avec celui du 1er mai 1946, à Montceau et celui du 8 mai autour de 1948 ? Avec une banderole appelant à la paix en Indochine.

Montceau d’après-guerre : sa jeunesse, ses édiles et personnalités (36 mn 17)

-       Deux fêtes des écoles de la fin des années 30 et 40.

-       La fête des écoles 1953, version noir et blanc et version couleur, avec des personnages qui ont marqué la période : Pierre-Fernand Mazuez, maire socialiste de Montceau (1944-1965), député de Saône-et-Loire (1945-1958), Georges Pichon, le surveillant général du collège, faisant régner l’ordre et la discipline parmi les élèves de la 6e à la terminale, Lucien Hustache, inspecteur primaire, Waldeck Rochet, député communiste, Claudius Pariat, chef de musique des Amis Réunis, Robert Vernet, le Bob, professeur d’éducation physique et joueur de rugby… Et bien d’autres encore que chacun pourra reconnaître.

-       En conclusion, des vues de l’étang du plessis dont l’aménagement n’est pas encore achevé, vers 1948.

50 ans déjà ! souvenirs, souvenirs qu’il est bon de rappeler…


Suzanne Régnier, fondatrice

Genèse d’une exposition temporaire devenue permanente

La première collection d’objets du musée de la Maison d’École de l’année scolaire 1974 et les travaux des bénévoles commencèrent donc bien avant la création « officielle » de notre association. Il convient, par conséquent, de faire appel aux souvenirs de chacun. Pour cela, nous présenterons l’historique du musée en retraçant les grands moments qui ont permis d’en arriver là avec pour devise :

 « L’école d’hier explique l’école d’aujourd’hui. »

Pour débuter cet historique, il nous a semblé judicieux de reprendre la présentation que Suzanne Reignier a faite en 1979 dans le bulletin des coopératives scolaires de l’origine de cette aventure qu’elle a intitulé : « Genèse d’une exposition temporaire… devenue permanente » :                   

 

Avril 1974 :

Banale conversation de couloirs entre un Inspecteur Primaire (Joseph Charnay) et un professeur de collège (Suzanne Régnier) : « Quand je pense à tout ce qui dort dans les écoles fermées ! » dit l’un, « Il y aurait bien des choses à retrouver et à montrer » dit l’autre.

Mai/juin 1974 :

L’idée fait son chemin dans la tête du professeur ; et si l’on pouvait se servir de ces objets qui attendent au fond des greniers  pour sensibiliser les élèves à l’évolution de l’école ? Thème d’histoire pour les troisièmes et d’instruction civique pour les quatrièmes de l’époque.

Rentrée scolaire 1974 :

La permission est demandée à l’administration du collège Saint-Exupéry pour entreprendre des démarches, des aménagements d’horaires en vue d’une réalisation encore floue et peu finalisée.

Octobre 1974 :

Une classe de quatrième et deux classes de troisième de niveaux très hétérogènes sont sollicitées par le professeur. Après une courte période de réflexion, il est décidé de se lancer dans l’expérience.

Novembre 1974 :

Une ou deux heures de concertation, de réflexion, d’organisation par classe, puis mise en commun des propositions, des projets. Ceux-ci se retrouvent au niveau de la recherche documentaire : une liste a été établie et il a été décidé d’écrire aux différentes écoles et communes avoisinantes pour récupérer les éventuelles richesses. Les idées ne sont pas en reste, un questionnaire destiné aux parents et grands-parents doit renseigner sur l’école de leur enfance. Mais s’il y a un questionnaire, il va falloir se poser la question du dépouillement des réponses et c’est pourquoi un appel est fait à d’autres classes et d’autres professeurs du collège. Finalement c’est une vaste équipe pédagogique qui se retrouve autour des trois classes, équipe qui va garantir la réussite de cette entreprise.

Janvier 1975 :

Pendant l’attente liée au retour des réponses nous réfléchissons sur la justification de notre thème ; pourquoi avoir limité notre propos à cent ans d’école ?

Notre ville est jeune (1856) et ses écoles relativement récentes (fin XIXe siècle). Le programme d’histoire de troisième comporte l’étude du 19e siècle et des grandes lois scolaires du début de la Troisième République. Avec des élèves de collège, il fallait limiter le sujet pour éviter les éparpillements.

Février 1975 :

Il faut agir ….. Au vue du matériel récolté, on décide de réaliser une exposition destinée aux autres classes afin de susciter des réactions qui pourront engendrer d’autres recherches. Mais réaliser une exposition suppose une méthodologie et des moyens matériels. Ces derniers seront  résolus grâce à l’aide sollicitée du tout nouvel Écomusée de la Communauté Urbaine Le Creusot/Montceau. Après une concertation avec les professionnels de ce dernier, il est décidé de réaliser trois salles de classe différentes, à des époques significatives, il fut retenu : entre les lois d’obligation scolaire et la guerre de 1914-1918, l’entre-deux-guerres et l’école actuelle. L'exposition est montée par un groupe de travail très étoffé et composé de personnalités locales et nationales. Cet espace muséographique prendra le titre d' "antenne de l'écomusée le Creusot/Montceau-les-Mines" et engagera de nombreux travaux sur l'ethnologie scolaire et de la préservation du patrimoine liée au territoire, ces travaux se sont poursuivis jusqu’à nos jours, avec la création  du centre de ressources Clara Schumann lié aux collections du musée de la Maison d’École.

Mars 1975 :

Tri et classement par les élèves des documents reçus, il faut tout répertorier et répartir dans les trois types de classes retenus. Les élèves se plongent avec délices dans les documents anciens et découvrent avec émotion « le tour de France par deux enfants ». L’installation définitive de l’exposition sera réalisée pendant les vacances de Pâques où il se trouvera toujours un groupe d’élèves pour travailler.




Avril 1975 :

Ouverture officielle de l’exposition dans une salle du gymnase du collège. Participation de la chorale de l’établissement qui évoque chacune des trois périodes par deux chants significatifs de l’époque.

Ouverture « bis » mais non moins officielle destinée au personnel de l’établissement et aux élèves.

Décision d’ouvrir cette exposition au public tous les soirs de la semaine ; d’où constitution d’une équipe étoffée de professeurs et de grands élèves de troisième pour assurer la surveillance et la visite guidée. Un recensement de plus de mille visiteurs a été fait avant les vacances scolaires.

Mai à Octobre 1975 :

Visites publiques très nombreuses grâce à l’écomusée Creusot-Montceau qui a inscrit l’exposition dans son programme culturel. D’autre part pendant ce temps et parallèlement aux ouvertures pour le publique, des animations diverses sont proposées à l’intention des enseignants, des retraités de l’Education Nationale, des parents d’élèves et différentes personnalités.

Novembre 1975 :

Il fallait rendre le gymnase à son utilisation initiale, l’exposition a donc été démontée par les élèves qui avaient le cœur gros et tout le matériel a été stocké dans une réserve du collège.

Mars 1976 :

Des journalistes et des professeurs d’université italiens qui avaient eu l’occasion, par l’écomusée, de visiter l’exposition, souhaitent très vivement la présenter dans le pavillon italien à la Biennale de Venise en Septembre 1976. Malgré des difficultés matérielles évidentes et des réticences de divers ordres, une acceptation de principe fut donnée.

Septembre 1976 :

Transport, installation et présentation de l’exposition à Venise pendant trois semaines, puis opérations inverses et retour de celle-ci à Montceau pour un « restockage » dans une salle  d’une école primaire de la ville. Voici donc cette exposition enfouie dans un débarras, on aurait pu la croire perdue, mais c’est sans compter sur la pugnacité de ses instigateurs qui manifestement avaient une autre ambition pour elle.



Septembre 1977 :

Une salle de classe désaffectée étant offerte dans une école primaire du centre-ville de Montceau, des démarches sont entreprises pour en obtenir la dévolution et réinstaller « Cent ans d’école »en un condensé peu visible, mais qui avait le mérite de sauvegarder l’essentiel des collections.

Décembre 1977 :

Deux nouvelles classes du collège Saint-Exupéry de Montceau managées par le même professeur rédigent un questionnaire qui sera diffusé auprès de la population montcellienne et analysé à partir de trois tranches d’âge différentes : moins de trente ans (scolarité après la guerre de 1939-45), quarante ans, cinquante ans (scolarité entre-deux-guerres), plus de cinquante ans (scolarité avant 1914-18). Le dépouillement des questionnaires effectué par les élèves donnera matière à nouvelle exposition.

Parallèlement à ce travail de multiples réunions ont lieu avec des personnalités du monde enseignant. Ces rencontres vont permettre de mettre en perspective les sujets de réflexion des années à venir, mais surtout de confronter les animateurs avec le travail de réalisation d’un espace muséographique puisque l’exposition devient permanente.

31 Janvier 1978 :

Cette date est importante car elle est celle de l’ouverture publique de l’exposition « Cent ans d’école » dans une salle qui désormais lui est attribuée à demeure. (On entrevoit-là le commencement de ce qui deviendra plus tard le musée) Pendant toute l’année scolaire de nombreuses visites intéressant des classes de tous ordres se sont succédé ainsi que des ouvertures au public chaque dernier Dimanche du mois.

Septembre 1978 :

À l’occasion d’un changement de directeur de l’école d’accueil, des nouveaux accords ont permis par des échanges de salles d’étendre le musée et désormais, il dispose de trois salles de classes désaffectées ce qui va lui permettre de retrouver sa configuration initiale en trois époques différentes.

Les bases de ce qui deviendra le Musée de la Maison d’École sont désormais posées d’autant qu’une équipe pluridisciplinaire d’enseignants retraités ou actifs, aidés par quelques parents s’ingénient à faire vivre cette exposition prétexte, sous le regard bienveillant des responsables de l’Écomusée de la Communauté Le Creusot-Montceau, parties prenantes dans le contexte général.

Des animations, des conférences, des réunions-débats sont offertes aux parents d’élèves et au corps enseignant.

En même temps, une action de conservation est entreprise et le patrimoine scolaire est méthodiquement répertorié par une enseignante retraitée armée d’une solide patience : il s’agit de Clotilde Gillot et de son mari.

Le public est toujours accueilli le dernier Dimanche de chaque mois, des classes, des coopératives scolaires, des voyages de fin d’année défilent donnant vie à ce qui ne veut être qu’une exposition stimulante et génératrice de réflexion. 

Les trois axes de travail de ce groupe sont ainsi bien identifiés : la recherche et l’archivage du patrimoine scolaire, les animations sur des thèmes qui peuvent être d’actualité et qui traversent l’histoire de l’école, et enfin les visites des expositions entreposées dans trois salles destinées à cela. Le groupe d’origine est modifié et ce sont désormais des adultes qui vont assurer l’essentiel du travail. Les élèves du collège donneront bien sûr encore quelques coups de main mais de manière très épisodique.

A suivre… sur le blog,  la deuxième partie de l’historique : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2017/01/la-genese-dune-collection-deuxieme.html#more

 

 

Propos transcrits par M.Billard in Le Trentenaire de la Maison d’Ecole (voir dans la rubrique Publications)

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