lundi 28 juin 2021

Claudius Pariat : 80 années passées aux Amis Réunis

 

Claudius Pariat

Défenseur de la cause laïque

Augustine et Claudius Pariat (collection Daroux) 

Une figure montcellienne

L’école de la rue de l’Est, cette belle première école publique de Montceau devenue musée, a vu nombre d’éminents maîtres s’y succéder. Beaucoup d’élèves aussi, qui gardent un souvenir ému de ce lieu emprunt d’histoires et d’Histoire. Claudius Pariat fut l’un de ses écoliers avant de devenir l’un de ses maîtres. Normalien de la promotion 1915-1918 de Mâcon, promotion de la guerre, instituteur dévoué, c’est à huit ans qu’il entra, comme le fit son père avant lui en 1887, dans la Fanfare des Ecoles Laïques de Montceau-les-Mines, plus connue sous le nom de Fanfare des Amis Réunis. Il en deviendra le chef pendant 42 ans…


Le couple Pariat entouré du Président des Amis Réunis Albert  Pandal, d’André Jarrot, Maire de Montceau et du chef de la fanfare Roger Nectoux (fonds Darroux)

Après les péripéties de la Grande Guerre, Claudius Pariat, pour son premier poste, fut nommé à Romenay. Puis, en 1923, il fut muté à Montceau et se consacra dès lors à sa grande passion : la musique. Les Amis Réunis eurent la grande chance de recruter alors cet instituteur, remarquable musicien. C’est de 1923 à 1965, donc 42 ans, qu’il assuma la direction de la formation, faisant bénéficier la société d’un savoir musical étendu. 

(fonds Darroux)

Brillant flûtiste, il obtint le 1er prix du conservatoire de Dijon à l’unanimité des examinateurs. Il devint rapidement membre du jury du conservatoire et fut l’auteur de nombreuses compositions et de transcriptions musicales, ainsi que d’une méthode progressive pour la flûte. Il adapta souvent aussi des œuvres musicales qui n’étaient pas éditées pour la fanfare. Il réussit à élever sa société à la 2ème division, 1ère section en 1923 et finalement en 1962, pendant le concours international de Besançon, il lui offrit la plus importante récompense : le classement en division d’Honneur. 

(fonds Darroux)

Il avait fallu renouveler, former, instruire des musiciens. Alors, Claudius Pariat, le pédagogue, créa une école de musique en 1926,  afin de pourvoir à ces trois obligations. Décédé en juillet 1987, moins d’un an après son épouse, Claudius Pariat aura vu le Centenaire de sa chère fanfare.

(fonds Darroux)

Un hommage appuyé fut rendu à Claudius Pariat dans le bulletin de la Société amicale des anciens élèves des écoles normales de Mâcon, école normale d’où était aussi issue son épouse (promotion 16-19). Les deux époux eurent des obsèques civiles et reposent au cimetière du Bois-Roulot à Montceau-les-Mines. 

Promotion 1915-1918 de l’Ecole Normale de Mâcon, Henri Pariat : 4ème au 2ème rang

Claudius Pariat, normalien de la 15-18, détail. Photographie  à retrouver dans l’article du blog : 

https ://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2020/10/inmemoriam-lelivre-dor-des-instituteurs.html#more


Bulletin de la Société amicale de l’Ecole Normale de Mâcon, année 1987-1988, page 84 (collection musée)



(collection musée)





 (fonds Amis Réunis)

In memoriam

 

P.P


2 commentaires:

  1. Merci infiniment pour cette rétrospective concernant Claudius Parriat et Roger Denux par la même occasion. On ne rendra jamais assez hommage à ceux qui ont honoré l'Ecole Publique et ainsi promu et soutenu la laïcité, notion hélas de plus en plus contestée actuellement, voire méprisée!

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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