Claudius Pariat
Défenseur de la cause laïque
Augustine et Claudius Pariat
(collection Daroux)
Une
figure montcellienne
L’école
de la rue de l’Est, cette belle première école publique de Montceau devenue
musée, a vu nombre d’éminents maîtres s’y succéder. Beaucoup d’élèves aussi,
qui gardent un souvenir ému de ce lieu emprunt d’histoires et d’Histoire.
Claudius Pariat fut l’un de ses écoliers avant de devenir l’un de ses maîtres. Normalien
de la promotion 1915-1918 de Mâcon, promotion de la guerre, instituteur dévoué,
c’est à huit ans qu’il entra, comme le fit son père avant lui en 1887, dans la
Fanfare des Ecoles Laïques de Montceau-les-Mines, plus connue sous le nom de
Fanfare des Amis Réunis. Il en deviendra le chef pendant 42 ans…
Le couple Pariat entouré du
Président des Amis Réunis Albert Pandal,
d’André Jarrot, Maire de Montceau et du chef de la fanfare Roger Nectoux (fonds
Darroux)
Après les péripéties de la Grande Guerre, Claudius Pariat, pour son premier poste, fut nommé à Romenay. Puis, en 1923, il fut muté à Montceau et se consacra dès lors à sa grande passion : la musique. Les Amis Réunis eurent la grande chance de recruter alors cet instituteur, remarquable musicien. C’est de 1923 à 1965, donc 42 ans, qu’il assuma la direction de la formation, faisant bénéficier la société d’un savoir musical étendu.
(fonds Darroux)
Brillant flûtiste, il obtint
le 1er prix du conservatoire de Dijon à l’unanimité des
examinateurs. Il devint rapidement membre du jury du conservatoire et fut
l’auteur de nombreuses compositions et de transcriptions musicales, ainsi que
d’une méthode progressive pour la flûte. Il adapta souvent aussi des œuvres
musicales qui n’étaient pas éditées pour la fanfare. Il réussit à élever sa
société à la 2ème division, 1ère section en 1923 et
finalement en 1962, pendant le concours international de Besançon, il lui
offrit la plus importante récompense : le classement en division d’Honneur.
(fonds Darroux)
Il avait fallu renouveler,
former, instruire des musiciens. Alors, Claudius Pariat, le pédagogue, créa une
école de musique en 1926, afin de
pourvoir à ces trois obligations. Décédé en juillet 1987, moins d’un an après
son épouse, Claudius Pariat aura vu le Centenaire de sa chère fanfare.
(fonds Darroux)
Un hommage appuyé fut rendu
à Claudius Pariat dans le bulletin de la Société amicale des anciens élèves des
écoles normales de Mâcon, école normale d’où était aussi issue son épouse
(promotion 16-19). Les deux époux eurent des obsèques civiles et reposent au
cimetière du Bois-Roulot à Montceau-les-Mines.
Promotion 1915-1918 de l’Ecole
Normale de Mâcon, Henri Pariat : 4ème au 2ème rang
Claudius Pariat, normalien
de la 15-18, détail. Photographie à
retrouver dans l’article du blog :
Bulletin de la Société amicale
de l’Ecole Normale de Mâcon, année 1987-1988, page 84 (collection musée)
(collection musée)
(fonds Amis Réunis)
In memoriam
P.P
Merci infiniment pour cette rétrospective concernant Claudius Parriat et Roger Denux par la même occasion. On ne rendra jamais assez hommage à ceux qui ont honoré l'Ecole Publique et ainsi promu et soutenu la laïcité, notion hélas de plus en plus contestée actuellement, voire méprisée!
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