Les
Amis Réunis
La
fanfare des écoles laïques de Montceau
(Période
1887-1987)
6
juin 1887 : la naissance à la Maison d'école
Dans
la jeune ville de Montceau-les-Mines, née en 1856, après la création de sa
première école publique de garçon en 1881, l’idée vint de « faire de la
musique » de manière plus suivie à un petit groupe de jeunes gens qui se
réunissaient au 2ème étage de l’école de la rue de l’Est (notre actuel musée et
école Jean Jaurès), dans une chambre d’adjoint du logement des maîtres (Antoine
Méchin fréquenta vraisemblablement le groupe (1)). Allait alors naître une fanfare devenue au fil du temps une
institution plus connue sous le nom : Les Amis Réunis. En voici l’histoire
contée en quelques lignes…
La fanfare des Amis Réunis,
1907 (fonds Daroux)
Extrait
d’une interview du Président Badet à l’occasion du Centenaire en 1987.
Enregistrement
original de 80 minutes (collection musée, fonds Daroux)
(Cliquez pour
écouter)
L’idée germait depuis 1886
dans la tête de ces jeunes gens, majoritairement instituteurs, lors de leurs
rencontres durant lesquelles chacun bavardait, échangeait, fumait ou buvait un
petit coup quand les finances le permettaient. On chantait aussi et de là
naquit peut-être le désir de « faire de la musique ».
Groupés dès la première
heure en assemblée générale, ces précurseurs approuvèrent les statuts d’une
fanfare, et, le 6 juin 1887, l’association nommée « Les Amis Réunis » était née… mais ces statuts ne furent
pas déposés, la loi de 1901 n’était pas encore inventée. Le bureau comprenait
10 membres dont le Président d’honneur fut M.
Bertrand, le Maire de Montceau. Aux âmes bien nées, la valeur n’attendant
pas le nombre des années, un mois après, les Amis Réunis participaient à un
festival au Creusot et se mesuraient aux autres.
A l’image de l’école qui l’accueillit, la
troupe échappa à l’emprise de la Mine de Montceau, se distinguant de son « Harmonie des Mines de Blanzy »
par ailleurs déjà réputée (2). La nouvelle société se présenta alors comme « Fanfare de l’école communale », ou encore, selon ses
fondateurs, « Fanfare de la seule
école laïque de Montceau ». Ceux-ci devaient rester attachés avec
ferveur à l’idée de laïcité et opposés à toute ingérence, en leur œuvre, de la
politique ou de la religion, ce que l’expérience révéla être la sagesse. La
bannière porta alors l’inscription « FANFARE DES ECOLES LAÏQUES-LES AMIS
REUNIS ».
Photographie Le Progrès
Au cours des décennies, avec
un enthousiasme renouvelé, les adhérents, anciens depuis longtemps convaincus,
et jeunes annonçant la relève, surent maintenir leur cohésion, travailler
bénévolement et, finalement, en 1962, hisser leur société au rang le plus
élevé, celui de la division d’honneur alors que la fanfare allait compter pas
moins de 85 exécutants en 1987. Les 15 adultes et 9 « apprentis » de 1887
avaient impulsé une dynamique formidable.
A
propos de la photographie de 1887, témoignage sonore du chef Claudius Pariat (né en 1899),
1987.
Extrait
d’un enregistrement original de 70 minutes (collection musée, fonds Daroux)
(Cliquez pour
écouter)
La fanfare des Amis Réunis,
1910 (fonds Daroux)
De
grands directeurs pour les Amis Réunis
Or, malgré leur plaisir de
s’exercer aux joies de la musique, les pionniers des Amis Réunis s’étaient heurtés à bien des difficultés. Aux origines,
la direction avait été confiée à l’instituteur
Rebourg (1887-1888) et la présidence à Isidore
Gautheron, directeur de l’école de la rue de l’Est où avaient lieu les
répétitions. Mais, au hasard des mutations d’instituteurs, la vie de la société
restait instable, directeurs ou chefs de la fanfare se succédèrent rapidement.
En 7 ans seulement, quatre chefs prirent la direction : Rebourg, Royer (1888-1892), Payebien (quelques
mois seulement), Dallery (1892-1896).
A
propos de Louis Gorgereau, témoignage sonore de M. Chapuis (né en 1884).
Interview
réalisée par H. Badet, 1987
Enregistrement
original de 30 minutes (collection musée, fonds Daroux)
(Cliquez pour
écouter)
Enfin la direction put être
assurée par la même personne pendant 27 ans, de 1896 à 1923, par l’instituteur Louis Gorgereau. Il
enseignait à l’école de la rue de l’Est lui aussi, dans la salle où était née
la fanfare (actuelle salle 1881 du musée) et où il organisait, le jour prévu,
les répétitions de musique. Il eut le mérite de mener 8 fois dans des concours,
avec des déplacements mémorables pour l’époque, notamment au Havre, à Genève,
ce qu’on peut considérer déjà comme des exploits.
La fanfare des Amis Réunis,
1924 (fonds Daroux)
Puis, en 1923, les Amis Réunis eurent la grande chance de
recruter, toujours dans l’école de la rue de l’Est, l’éminent instituteur musicien Claudius Pariat.
Et c’est jusqu’en 1965, donc 42 ans, qu’il en assuma la direction, propulsant
la Société de la 3ème division en 1923, à la Division d’Honneur en
1963 (3).
Il fut le créateur de l’école de musique.
En 1965, Roger Nectoux devint le nouveau chef
des Amis Réunis. Pour prendre cette relève, il fallait une qualification
sérieuse qu’il possédait. Il avait obtenu du conservatoire de Dijon, un 1er
prix de trombone et un 1er prix de tuba. Des connaissances musicales
étendues et son esprit de camaraderie lui permirent d’obtenir de son équipe,
par un travail bien conduit ou convenablement suscité (4 à 5 heures par
semaine), l’effort pour conserver les valeurs acquises et le classement mérité,
lors des concours nouvellement passés, en diverses villes : 5 en 19 ans,
de 1967 à 1986 : Les Sables d’Olonne (1967), Romorantin (1970), Chartres
(1975), Aix-les-Bains (1980), Mâcon (1986).
La fanfare des Amis Réunis,
1928 (fonds Daroux)
La
présidence des Amis Réunis
La chaude amitié qui devait
ainsi unir les musiciens dans leur formation, mais aussi entre formations
invitées à collaborer, c’était au président de veiller à l’exprimer et à lui donner
un sens, au nom de sa fanfare. Aussi nombreux que les directeurs, les
présidents se sont succédés à la tête des Amis
Réunis. Pour leur plus longue durée de présidence, citons :
-
Le
docteur Léon Laroche, historien local, qui présida 11 ans, de
1902 à 1913 ;
-
Claude
Forest, conseiller général, qui présida 13 ans, de 1920 à
1934 ;
-
Le
docteur Fernand Mazuez, adjoint au maire puis maire de
Montceau, qui présida 27 ans, de 1936 à 1965 ;
-
Albert
Pandal, instituteur, qui présida 21 ans, de 1965 à 1984 ;
-
Henri
Badet, instituteur, qui présida 5 ans, de 1984 à 1989 (4) ;
-
Noël
Daroux, instituteur, qui présida à partir de 1989.
La fanfare des Amis Réunis,
1929 (fonds Daroux)
Il est important de noter
qu’en Saône-et-Loire, seules deux grandes fanfares persistèrent à se maintenir
en Division d’Honneur à cette époque : les Amis Réunis de Montceau-les-Mines et l’Union musicale de Saint-Marcel.
La fanfare des Amis Réunis a-t-elle songé un temps à
s’orienter vers la formation harmonie par suite de l’admission par certains de
ses exécutants d’un nombre plus important de flûtes, de clarinettes et de
hautbois ? Une telle orientation aurait exigé bien du temps selon Roger
Nectoux. Dès lors que la vie associative, dans le Bassin minier, n’était plus
aussi favorable à la musique, il pensait toutefois que l’on devait compter sur
cette dernière pour faire renaître plus de solidarité agissante entre amateurs
de musique : « Fanfare ?
Harmonie ?... Peu importe, que vivent l’orchestre et nos sociétés
populaires de musique ! ». C’était là le vœu du directeur des Amis Réunis.
La fanfare des Amis Réunis à
Amboise, 1931 (fonds Daroux)
Plus tard, à l’occasion de
la célébration du centenaire de la société en 1987, pour faire appel au commun
de ses auditeurs et auditrices, le président Henri Badet disait : « Les Amis Réunis ne recrutent pas
forcément dans ce qu’il est convenu d’appeler l’élite de la société, ni dans
les milieux obligatoirement sensibilisés aux arts et à la musique. »
Le groupe symphonique, 1938
(fonds Daroux)
1937,
le cinquantenaire de la Fanfare des Ecoles Laïques
La
Garde Républicaine à Montceau
Le 1er août 1937,
année du cinquantenaire de la Fanfare des Ecoles Laïques, la société reçut des
invités de marque : la Musique de la Garde Républicaine. C'était une manifestation tout à fait extraordinaire pour l'époque. Cette visite fut
filmée par le studio Fafournoux et Cazautets de Montceau-les-Mines, de l’arrivée
jusqu’à la prestation des musiciens, un reportage en bonne et due forme en
quelque sorte. Voici quelques « captures » d’images extraites du film
16 mm de 75 minutes sur Montceau, la partie reportage sur la Garde Républicaine
durant 3 minutes 15 (la qualité des images capturées est évidemment moins bonne
que la projection du film) :
Le film se termine naturellement par une séquence de réclame…
Du premier concours à
Besançon qui devait établir son classement de départ avec le chef Dallery (3ème Division, 3ème
Section, donc le plus bas), à, 70 ans plus tard, la distinction suprême avec le
chef Pariat, des années de persévérance et d’idéal s’étaient écoulées : 6 ans
(1893-1899) pour changer de section, chaque division en comportant trois
(troisième, deuxième et enfin première) ; 22 ans (1902-1924) pour changer
de division ; 10 ans (1929-1939) pour accéder à la 1ère Division ;
10 ans pour atteindre la division supérieure ; 14 ans pour la Division d’Excellence ;
9 ans enfin pour entrer en Division d’Honneur (1965).
La fanfare des Amis Réunis,
Sainte-Cécile 1965 (fonds Daroux)
Dans les années sans
concours, les Amis Réunis multiplièrent les déplacements à la demande
d’organisations qui les avaient entendus ou qui connaissaient leur réputation,
citons pêle-mêle : Annecy, Saint-Etienne, Beaune, Louhans, Dijon, Beaujeu,
Ammerschwir, Lacenas, Marcigny, Toulon-sur-Arroux, Chauffailles, Ciry, Autun,
Gueugnon, Cours, Le Creusot, Pouilly-Charlieu, Tramailles. La fanfare a aussi
participé à trois centenaires comme musique d’honneur, à Buxy, Montchanin et
Saint-Marcel.
Défilé du 1er mai
1946 à Montceau, (images d’un film 16 mm, collection musée)
Sa présence était évidente
dans nombre de manifestations aujourd’hui disparues : les cavalcades et
corsos, la retraite aux flambeaux du 13 juillet, le bal des Sociétés, les
concerts au kiosque, le concert gratuit offert aux membres honoraires du
Syndicat des Mineurs avec des troupes théâtrales (souvent de Lyon) ou des
groupements locaux (Montceau Fémina), des concerts au « Trianon » que
les anciens appelaient « arbre cours » (qui fut incendié en 1944)
puis au Vélodrome et enfin au Rex avec des formations musicales de renom.
La fanfare des Amis Réunis,
1966 ? (fonds Daroux)
Comment ne pas parler de la
Grande Fête de l’Ecole Publique dont les Amis Réunis participèrent au défilé en
rue Carnot et assurèrent la partie
musicale pendant de nombreuses années.
Défilé à la Fête des écoles
publiques de Montceau, 1955 (images d’un film 16 mm, collection musée)
Défilé et Fête des écoles
publiques de Montceau au Vélodrome, 1953 (images d’un film 16 mm, collection
musée)
A la fin des années 80, les
Amis Réunis sont à leur apogée. Les jeunes créateurs au canotier de paille sont
passés à la casquette à visière puis à l’uniforme (1929) et, d’une poignée
qu’ils étaient, à presque une centaine d’exécutants. Après 29 concours, 104
concerts de « gala » et des centaines de concerts de quartiers et de
défilés, la société a bien vécu et ce, sans problème de générations, soudée par
l’amitié et l’abnégation de ses membres.
Concert au C.A.R, 1981 (fonds Daroux)
Les musiciens n’étaient pas
éternels et pour maintenir le niveau et progresser, il fallut renouveler,
former, instruire. Pour conserver son rang, la société pouvait ainsi compter
sur des anciens solides et une relève de jeunes enthousiastes venus de tous
horizons sociaux. Mais… car toute histoire, si belle fusse-t-elle, comporte un
mais, déjà en 1987, année de centenaire, le Président Badet notait « Pourtant, avec la modification de la
vie actuelle, l’allongement des études pour certains, les mutations
économiques, la recherche de débouchés pour d’autres, l’emploi, les
sollicitations multiples et l’influence des « médias », le
développement d’un certain égoïsme peut-être et le repliement sur soi-même, on
aura une idée des soucis qui assaillent les sociétés et l’on ne peut survivre
qu’en prévoyant pour régler les problèmes. »
Concert au Syndicat (fonds
Daroux)
1982 :
concours départemental de musique à Montceau
C’est le 6 juin 1982 que se
déroula ce concours, à Montceau et sous la responsabilité des Amis Réunis. La lourde tâche incomba à
une équipe remarquable pilotée par le Président Albert Pandal, secondé par le
Directeur Roger Nectoux et le Vice-Président Henri Badet (5).
Concours départemental de
musique de Montceau, le 6 juin 1982, déclaration du Président A. Pandal
Concours départemental de
musique de Montceau, le 6 juin 1982, déclaration du Président G. Savey
A la suite de la brillante
réussite de ce premier concours
départemental de musique organisé à Montceau et, sans nul doute, avec le
sentiment du devoir accompli, Albert Pandal annonça à l’assemblée générale 1983
qu’il ferait sa dernière année de présidence.
Les Amis réunis, Montceau
1982 (fonds Daroux)
1987
: le centenaire des Amis Réunis
« Cent ans plus tard. Avant de devenir
centenaire, il faut naître et les premiers balbutiements sont délicats. Ce fut
le cas pour les Amis Réunis dont les débuts furent difficiles au milieu de
l’extraordinaire floraison de sociétés diverses à la fin du 19ème
siècle. Mais l’enthousiasme et le dévouement joints à la persévérance font des
miracles et les quelques jeunes « copains » qui fondèrent les Amis
Réunis durent surmonter quelques embûches : d’abord louer les instruments,
puis coordonner leur activité, se faire connaître dans l’entourage immédiat et
penser déjà à l’avenir en recrutant quelques élèves pour les former et donner
du corps à la société.
Les
statuts adoptés par la 1ère Assemblée Générale constitutive du 6
juin 1887 faisaient référence à l’idée nouvelle de laïcité (les lois laïques
avaient été votées de 1881 à 1886), confiaient la direction à un instituteur,
la présidence au Directeur de l’école de la rue de l’Est (aujourd’hui Jean
Jaurès) et proclamaient l’indépendance de la société vis-à-vis de la politique
et de la religion.
On
consomma rapidement les premiers chefs, 4 en 7 ans, avant de confier la
direction en 1896 à Monsieur Gorgereau qui enseignait dans la salle même où les
Amis Réunis avaient vu le jour et où se faisaient les répétitions : il
fallait alors empiler les tables des élèves dans un coin pour laisser place à
la fanfare et tout remettre en place ensuite car le vendredi était le jour
consacré à la musique. Et les soirs de beau temps, les gamins du quartier (dont
j’étais) venaient s’asseoir sur le mur du chemin de fer pour prendre un petit
air de fanfare. (..)
Mais
il est un aspect non négligeable à souligner : l’attachement des Amis
Réunis à l’éducation artistique populaire est la justification même de
l’existence des Amis Réunis qui recrutent dans tous les milieux et qui essayent
de faire naître un goût de la musique collective qui puisse en même temps
développer l’individu lui-même. C’est ici que peut s’appliquer la fameuse
formule « un pour tous-tous pour un » et il n’est pas de meilleur
endroit pour acquérir le sens de la solidarité en même temps que la
complémentarité, la discipline consentie et le concours de chacun à un tout qui
dépasse et enrichit à la fois l’ensemble et l’individu. » Le Président Badet, 1987.
Grâce au talent et aux
efforts des dirigeants, la Fanfare des Ecoles Laïques fêtera dignement son
centenaire en cette année 1987. Elle organisera un programme annuel chargé qui
démontrera concrètement la vitalité et la cohésion qui furent les siennes
durant 100 années. Cependant, les craintes qu’exprimait le Président Badet dans
son discours de commémoration devinrent réalité et, peu à peu, le bel élan
citoyen des Hussards Noirs de la République montcelliens de 1887 s’éteignit.
Mais ceci est une autre histoire…
Roger Nectoux et Henri
Badet, publication des Amis Réunis « En 1987, bienvenue à tous nos
amis » (8)
Programme du
Centenaire :
-
29
mars : concert au C.A.R (Centre d’Animation et de
Rencontre de Montceau devenu L’Embarcadère) avec le quintette de cuivre
« Arban ». Ce fut là un concert de grand gala qui renouait avec une
formule qui avait déjà fait apprécier Maurice André par deux fois, Guy Touvron
et d’autres formations très connues. En
mai :exposition au C.A.R (document d’archives, costumes,
instruments…).
- 24 mai : Congrès de la Fédération musicale de Saône-et-Loire au C.A.R, après-midi artistique et cabaret dansant.
- 14 juin : Concours pour les Sociétés Musicales de Bourgogne, animation des quartiers. Après-midi : audition des sociétés au stade Jean Bouveri. Après le premier concours du 6 juin 1982, réservé aux Sociétés du département, celui-ci fut élargi aux Sociétés de la Région Bourgogne, toutes divisions réunies. Le large éventail des participants, 17 sociétés et 800 musiciens, assura la réussite de l’événement.
-
19
et 26 juin : Concerts de quartier.
- Samedi 21 novembre : Bal du Centenaire sur invitations avec 5 orchestres.
Photographie originale de la
Revue municipale de Montceau, 1er trimestre 1987.
On peut y trouver : 1er
rang : 5ème M. Champeil, 7ème Albert Pandal, 9ème
Claudius Pariat, 10ème Henri badet, 11ème Joseph Charnay ;
2ème rang : au-dessus de C. Pariat, Noël Daroux.
Claudius Pariat et Roger
Nectoux lors d’une réunion de la société (article du Courrier du 11 juin 1987)
Prestation des Amis Réunis
pour le congrès de la Fédération musicale de Saône-et-Loire, organisé par la
société, 24 mai 1987 (article du Courrier du 11 juin 1987)
Concert de Saint-Marcel et
des Amis Réunis (article du Courrier du 11 juin 1987)
Les Amis Réunis à
Saint-Georges de Didonne. Au centre Hector Harry, fidèle entre les fidèles *
*
Revoir l’article sur Victor Harry, poilu de 14 :
https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2018/11/les-derniers-poilus.html#more
Sources :
-
Documentation, films 16 mm, documents sonores et archives du Musée de la Maison
d’Ecole
-
Fonds Daroux
-
Fonds Badet
-
Fonds Fafournoux
-
Maitron.fr
(1) : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2020/04/antoine-mechin-instituteur.html#more
(2) : La
fanfare des Mines de Blanzy fut fondée en 1857, ne comptant à cette époque
qu’une trentaine d’exécutants. Peu à peu, elle se développa et devint harmonie
en 1881. C’est en 1889 qu’elle remporta le grand prix d’excellence à Paris sous
la direction de Désiré Clément. En 1956, elle comptait une centaine de
musiciens dirigés par Gustave Gabelle. Quelques anciens chefs de musique :
Louis Pluchot (1862-1880), Paul Mommeja (1881-1888), Désiré Clément
(1888-1900).
« L’origine de cette Harmonie des Houillères remonte au
1 er septembre 1857. C’est l’Abbé Beraud* qui avait fait appeler, à la cure des Alouettes, deux
anciens élèves du pensionnat Saint-Joseph pour leur soumettre un projet de
fanfare. (..) Mais
une chose essentielle manquait : les instruments. Seul l’Abbé Béraud possédait
un vieil ophicléide, dont il se servait pour accompagner les chants aux
offices. Les jeunes sont bien trop pauvres pour songer à faire l’achat d’un
instrument.
Après mûres
réflexions, il est décidé qu’on demandera à Jules Chagot une avance pour
l’acquisition de 25 instruments. Le gérant y consent sans difficultés, mais il
est convenu que l’amortissement de la dette se fera par une retenue sur le
salaire des musiciens (clause qui sera abrogée par la suite). L’Abbé Béraud donne lui-même
les premières leçons et, dès la nuit de Noël, la petite fanfare peut se faire
entendre pour la première fois à la chapelle des Alouettes. L’activité minière
ralentissant progressivement entraînera la fin des activités musicales dans les
années 1997. » (archives de Guy Josse, Le Courrier)
* Revoir l’article sur l’Abbé
Beraud :
Harmonie des Mines de
Blanzy, 1887
Harmonie des Mines de
Blanzy, 1920
(3) :« Comment
être classé », article du journal Le Courrier, 11 juin 1987, année du
centenaire de la Société Les Amis Réunis :
(4) :
« Né le 22 octobre 1915 à
Montceau-les-Mines, mort en janvier 2008 ; instituteur ; militant
communiste de Saône-et-Loire. Henri
Badet naquit dans une famille d’instituteurs. Son père exerçait cette
profession ainsi que son grand-père paternel. Sa mère, sans profession, décéda
le 1er janvier 1920 à 24 ans, Henri n’avait que quatre ans. Son père était
plutôt de gauche mais sans être engagé, Henri subit plutôt l’influence de son
grand-père, instituteur en retraite depuis 1920, radical-socialiste qui
l’initia au syndicalisme (il était à Montceau-les-Mines, un des animateurs de
la fédération des retraités). Élève de l’École Primaire Supérieure de
Montceau-les-Mines puis de l’École Normale de Moulins promotion 1931-1934,
Henri Badet revint dans son département d’origine après son régiment et adhéra
au PCF en 1936.
D’abord
instituteur à Sanvignes-les-Mines il y fit connaissance de Joseph Labaune,
militant communiste et syndicaliste important de la région montcellienne. Actif
pour l’aide aux réfugiés républicains espagnols, pendant la période du Front
populaire, Henri Badet fut fait prisonnier au début de la guerre mais réussit à
s’évader en novembre 1942. Il sera décoré de la Croix de guerre.
À
la Libération, il exerça à Saint-Germain-du-Plain où il fut secrétaire de la
section PCF et président du Comité cantonal de Libération. Membre du comité
fédéral du PCF jusqu’en 1946, il fut candidat aux élections cantonales à
Saint-Germain-du-Plain en septembre 1945. Nommé à Ciry-le-Noble en octobre
1945, il s’occupa, là aussi, de la section communiste, la police le signalant
comme un des membres les plus influents de cette région minière de
Ciry-le-Noble et Perrecy-les-Forges, formant l’extrémité sud du bassin de
Blanzy. Lors de la grève des mineurs fin 1948, il s’occupa activement de la
collecte de fonds pour les grévistes. En 1949, au congrès départemental des
prisonniers de guerre à Louhans il intervint en faveur de la campagne de la
paix, il était alors secrétaire de la section de l’ARAC et de la section des
prisonniers de Ciry.
Mais
parallèlement, il milita au Syndicat National des Instituteurs dont il fut
membre du conseil syndical de 1945 à 1947 et de 1950 à 1970, année de sa
retraite. Ses activités furent importantes, il fut responsable intersyndical
intercantonal (primaire et secondaire) et assista à quasiment tous les congrès
nationaux de la FEN. Communiste critique, il fit connaître ses doutes après
1956 tout en restant au PCF. Nommé à Saint-Vallier en 1952, il fut un des
membres fondateurs du Centre aéré de ce qui est alors la plus grande ville
communiste du département.
Henri
Badet devint premier adjoint au maire de 1971 à 1977 et, devenu président de la
fédération départementale de l’ARAC cette même année, il s’impliqua alors
beaucoup dans cette association dont il fut jusqu’à la fin président d’honneur
de la fédération départementale et membre d’honneur du Conseil national.
Saxophoniste (il étudia au Conservatoire), Henri Badet fut membre des
« Amis Réunis » dès 1930 et présida cette fanfare des Écoles laïques
de Montceau-les-Mines de 1985 à 1997 ?. »
https:/maitron.fr/spip.php?article15454
(5) : Déclaration du
vice-Président H. Badet au sujet du concours départemental de musique de
Montceau, le 6 juin 1982 :
(6) : « Le grand départ du président
Pandal », article du Journal Le Dauphiné du 16 septembre 1984 :
« Faisons
connaissance avec M. Badet nouveau président des Amis Réunis », article du
journal Le Courrier du 18 septembre 1984 :
(7) :
« 1987 sera l’année du centenaire des Amis Réunis », article du
journal Le Courrier du 16 septembre 1986 :
(8) :
Extrait de la publication du centenaire des Amis Réunis :
P.P
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