mardi 15 juin 2021

La Fanfare des Ecoles laïques de Montceau-les-Mines : les Amis Réunis

 

Les Amis Réunis

La fanfare des écoles laïques de Montceau

(Période 1887-1987)

Extraordinaire cliché de la première formation de la Fanfare des Ecoles Laïques : Président et Directeur,  graves en redingote noire, adolescents barbus et gamins en blouse d’écolier, tenant leur premier instrument, l’air vaguement militaire avec leur képi style « bataillons scolaires » en ces temps de revanche de 1870. On notera le sigle République Française sur la bannière colorisée… photographie prise devant le pignon sud de l’école de la rue de l’Est (actuelle école Jean Jaurès où est implanté notre musée),1887


6 juin 1887 : la naissance à la Maison d'école

Dans la jeune ville de Montceau-les-Mines, née en 1856, après la création de sa première école publique de garçon en 1881, l’idée vint de « faire de la musique » de manière plus suivie à un petit groupe de jeunes gens qui se réunissaient au 2ème étage de l’école de la rue de l’Est (notre actuel musée et école Jean Jaurès), dans une chambre d’adjoint du logement des maîtres (Antoine Méchin fréquenta vraisemblablement le groupe (1)). Allait alors naître une fanfare devenue au fil du temps une institution plus connue sous le nom : Les Amis Réunis. En voici l’histoire contée en quelques lignes…



La fanfare des Amis Réunis, 1907 (fonds Daroux)


Extrait d’une interview du Président Badet à l’occasion du Centenaire en 1987.

Enregistrement original de 80 minutes (collection musée, fonds Daroux)

(Cliquez pour écouter)

L’idée germait depuis 1886 dans la tête de ces jeunes gens, majoritairement instituteurs, lors de leurs rencontres durant lesquelles chacun bavardait, échangeait, fumait ou buvait un petit coup quand les finances le permettaient. On chantait aussi et de là naquit peut-être le désir de « faire de la musique ». 

Groupés dès la première heure en assemblée générale, ces précurseurs approuvèrent les statuts d’une fanfare, et, le 6 juin 1887, l’association nommée « Les Amis Réunis » était née… mais ces statuts ne furent pas déposés, la loi de 1901 n’était pas encore inventée. Le bureau comprenait 10 membres dont le Président d’honneur fut M. Bertrand, le Maire de Montceau. Aux âmes bien nées, la valeur n’attendant pas le nombre des années, un mois après, les Amis Réunis participaient à un festival au Creusot et se mesuraient aux autres.

 A l’image de l’école qui l’accueillit, la troupe échappa à l’emprise de la Mine de Montceau, se distinguant de son « Harmonie des Mines de Blanzy » par ailleurs déjà réputée (2). La nouvelle société se présenta alors comme « Fanfare de l’école communale », ou encore, selon ses fondateurs, « Fanfare de la seule école laïque de Montceau ». Ceux-ci devaient rester attachés avec ferveur à l’idée de laïcité et opposés à toute ingérence, en leur œuvre, de la politique ou de la religion, ce que l’expérience révéla être la sagesse. La bannière porta alors l’inscription « FANFARE DES ECOLES LAÏQUES-LES AMIS REUNIS ».



Photographie Le Progrès

Au cours des décennies, avec un enthousiasme renouvelé, les adhérents, anciens depuis longtemps convaincus, et jeunes annonçant la relève, surent maintenir leur cohésion, travailler bénévolement et, finalement, en 1962, hisser leur société au rang le plus élevé, celui de la division d’honneur alors que la fanfare allait compter pas moins de 85 exécutants en 1987. Les 15 adultes et 9 « apprentis » de 1887 avaient impulsé une dynamique formidable.


A propos de la photographie de 1887, témoignage sonore du chef Claudius Pariat (né en 1899), 1987.

Extrait d’un enregistrement original de 70 minutes (collection musée, fonds Daroux)

(Cliquez pour écouter)


La fanfare des Amis Réunis, 1910 (fonds Daroux)

De grands directeurs pour les Amis Réunis

Or, malgré leur plaisir de s’exercer aux joies de la musique, les pionniers des Amis Réunis s’étaient heurtés à bien des difficultés. Aux origines, la direction avait été confiée à l’instituteur Rebourg (1887-1888) et la présidence à Isidore Gautheron, directeur de l’école de la rue de l’Est où avaient lieu les répétitions. Mais, au hasard des mutations d’instituteurs, la vie de la société restait instable, directeurs ou chefs de la fanfare se succédèrent rapidement. En 7 ans seulement, quatre chefs prirent la direction : Rebourg, Royer (1888-1892), Payebien (quelques mois seulement), Dallery (1892-1896).



A propos de Louis Gorgereau, témoignage sonore de M. Chapuis (né en 1884).

Interview réalisée par H. Badet, 1987

Enregistrement original de 30 minutes (collection musée, fonds Daroux)

(Cliquez pour écouter)

Enfin la direction put être assurée par la même personne pendant 27 ans, de 1896 à 1923, par l’instituteur Louis Gorgereau. Il enseignait à l’école de la rue de l’Est lui aussi, dans la salle où était née la fanfare (actuelle salle 1881 du musée) et où il organisait, le jour prévu, les répétitions de musique. Il eut le mérite de mener 8 fois dans des concours, avec des déplacements mémorables pour l’époque, notamment au Havre, à Genève, ce qu’on peut considérer déjà comme des exploits.

La fanfare des Amis Réunis, 1924 (fonds Daroux)

Puis, en 1923, les Amis Réunis eurent la grande chance de recruter, toujours dans l’école de la rue de l’Est, l’éminent instituteur musicien Claudius Pariat. Et c’est jusqu’en 1965, donc 42 ans, qu’il en assuma la direction, propulsant la Société de la 3ème division en 1923, à la Division d’Honneur en 1963 (3). Il fut le créateur de l’école de musique.

En 1965, Roger Nectoux devint le nouveau chef des Amis Réunis. Pour prendre cette relève, il fallait une qualification sérieuse qu’il possédait. Il avait obtenu du conservatoire de Dijon, un 1er prix de trombone et un 1er prix de tuba. Des connaissances musicales étendues et son esprit de camaraderie lui permirent d’obtenir de son équipe, par un travail bien conduit ou convenablement suscité (4 à 5 heures par semaine), l’effort pour conserver les valeurs acquises et le classement mérité, lors des concours nouvellement passés, en diverses villes : 5 en 19 ans, de 1967 à 1986 : Les Sables d’Olonne (1967), Romorantin (1970), Chartres (1975), Aix-les-Bains (1980), Mâcon (1986).

La fanfare des Amis Réunis, 1928 (fonds Daroux)

La présidence des Amis Réunis

La chaude amitié qui devait ainsi unir les musiciens dans leur formation, mais aussi entre formations invitées à collaborer, c’était au président de veiller à l’exprimer et à lui donner un sens, au nom de sa fanfare. Aussi nombreux que les directeurs, les présidents se sont succédés à la tête des Amis Réunis. Pour leur plus longue durée de présidence, citons :

-       Le docteur Léon Laroche, historien local, qui présida 11 ans, de 1902 à 1913 ;

-       Claude Forest, conseiller général, qui présida 13 ans, de 1920 à 1934 ;

-       Le docteur Fernand Mazuez, adjoint au maire puis maire de Montceau, qui présida 27 ans, de 1936 à 1965 ;

-       Albert Pandal, instituteur, qui présida 21 ans, de 1965 à 1984 ;

-       Henri Badet, instituteur, qui présida 5 ans, de 1984 à 1989 (4) ;

-       Noël Daroux, instituteur, qui présida à partir de 1989.

La fanfare des Amis Réunis, 1929 (fonds Daroux)

Il est important de noter qu’en Saône-et-Loire, seules deux grandes fanfares persistèrent à se maintenir en Division d’Honneur à cette époque : les Amis Réunis de Montceau-les-Mines et l’Union musicale de Saint-Marcel.

La fanfare des Amis Réunis a-t-elle songé un temps à s’orienter vers la formation harmonie par suite de l’admission par certains de ses exécutants d’un nombre plus important de flûtes, de clarinettes et de hautbois ? Une telle orientation aurait exigé bien du temps selon Roger Nectoux. Dès lors que la vie associative, dans le Bassin minier, n’était plus aussi favorable à la musique, il pensait toutefois que l’on devait compter sur cette dernière pour faire renaître plus de solidarité agissante entre amateurs de musique : « Fanfare ? Harmonie ?... Peu importe, que vivent l’orchestre et nos sociétés populaires de musique ! ». C’était là le vœu du directeur des Amis Réunis.



La fanfare des Amis Réunis à Amboise, 1931 (fonds Daroux)

Plus tard, à l’occasion de la célébration du centenaire de la société en 1987, pour faire appel au commun de ses auditeurs et auditrices, le président Henri Badet disait : « Les Amis Réunis ne recrutent pas forcément dans ce qu’il est convenu d’appeler l’élite de la société, ni dans les milieux obligatoirement sensibilisés aux arts et à la musique. »

Le groupe symphonique, 1938 (fonds Daroux)

1937, le cinquantenaire de la Fanfare des Ecoles Laïques

La Garde Républicaine à Montceau

Le 1er août 1937, année du cinquantenaire de la Fanfare des Ecoles Laïques, la société reçut des invités de marque : la Musique de la Garde Républicaine. C'était une manifestation tout à fait extraordinaire pour l'époque. Cette visite fut filmée par le studio Fafournoux et Cazautets de Montceau-les-Mines, de l’arrivée jusqu’à la prestation des musiciens, un reportage en bonne et due forme en quelque sorte. Voici quelques « captures » d’images extraites du film 16 mm de 75 minutes sur Montceau, la partie reportage sur la Garde Républicaine durant 3 minutes 15 (la qualité des images capturées est évidemment moins bonne que la projection du film) :
















Le film se termine naturellement par une séquence de réclame…






Copie d’un film 16 mm (collection musée-fonds Fafournoux)

L’ascension des Amis Réunis

Du premier concours à Besançon qui devait établir son classement de départ avec le chef Dallery (3ème Division, 3ème Section, donc le plus bas), à, 70 ans plus tard, la distinction suprême avec le chef Pariat, des années de persévérance  et d’idéal s’étaient écoulées : 6 ans (1893-1899) pour changer de section, chaque division en comportant trois (troisième, deuxième et enfin première) ; 22 ans (1902-1924) pour changer de division ; 10 ans (1929-1939) pour accéder à la 1ère Division ; 10 ans pour atteindre la division supérieure ; 14 ans pour la Division d’Excellence ; 9 ans enfin pour entrer en Division d’Honneur (1965).


La fanfare des Amis Réunis, Sainte-Cécile 1965 (fonds Daroux)

Dans les années sans concours, les Amis Réunis multiplièrent les déplacements à la demande d’organisations qui les avaient entendus ou qui connaissaient leur réputation, citons pêle-mêle : Annecy, Saint-Etienne, Beaune, Louhans, Dijon, Beaujeu, Ammerschwir, Lacenas, Marcigny, Toulon-sur-Arroux, Chauffailles, Ciry, Autun, Gueugnon, Cours, Le Creusot, Pouilly-Charlieu, Tramailles. La fanfare a aussi participé à trois centenaires comme musique d’honneur, à Buxy, Montchanin et Saint-Marcel. 




Défilé du 1er mai 1946 à Montceau, (images d’un film 16 mm, collection musée)

Sa présence était évidente dans nombre de manifestations aujourd’hui disparues : les cavalcades et corsos, la retraite aux flambeaux du 13 juillet, le bal des Sociétés, les concerts au kiosque, le concert gratuit offert aux membres honoraires du Syndicat des Mineurs avec des troupes théâtrales (souvent de Lyon) ou des groupements locaux (Montceau Fémina), des concerts au « Trianon » que les anciens appelaient « arbre cours » (qui fut incendié en 1944) puis au Vélodrome et enfin au Rex avec des formations musicales de renom.

La fanfare des Amis Réunis, 1966 ? (fonds Daroux)

Comment ne pas parler de la Grande Fête de l’Ecole Publique dont les Amis Réunis participèrent au défilé en rue Carnot et assurèrent  la partie musicale pendant de nombreuses années.



Défilé à la Fête des écoles publiques de Montceau, 1955 (images d’un film 16 mm, collection musée)




Défilé et Fête des écoles publiques de Montceau au Vélodrome, 1953 (images d’un film 16 mm, collection musée)

A la fin des années 80, les Amis Réunis sont à leur apogée. Les jeunes créateurs au canotier de paille sont passés à la casquette à visière puis à l’uniforme (1929) et, d’une poignée qu’ils étaient, à presque une centaine d’exécutants. Après 29 concours, 104 concerts de « gala » et des centaines de concerts de quartiers et de défilés, la société a bien vécu et ce, sans problème de générations, soudée par l’amitié et l’abnégation de ses membres.




Concert au C.A.R, 1981 (fonds Daroux)



Les musiciens n’étaient pas éternels et pour maintenir le niveau et progresser, il fallut renouveler, former, instruire. Pour conserver son rang, la société pouvait ainsi compter sur des anciens solides et une relève de jeunes enthousiastes venus de tous horizons sociaux. Mais… car toute histoire, si belle fusse-t-elle, comporte un mais, déjà en 1987, année de centenaire, le Président Badet notait « Pourtant, avec la modification de la vie actuelle, l’allongement des études pour certains, les mutations économiques, la recherche de débouchés pour d’autres, l’emploi, les sollicitations multiples et l’influence des « médias », le développement d’un certain égoïsme peut-être et le repliement sur soi-même, on aura une idée des soucis qui assaillent les sociétés et l’on ne peut survivre qu’en prévoyant pour régler les problèmes. »


Concert au Syndicat (fonds Daroux)

1982 : concours départemental de musique à Montceau

C’est le 6 juin 1982 que se déroula ce concours, à Montceau et sous la responsabilité des Amis Réunis. La lourde tâche incomba à une équipe remarquable pilotée par le Président Albert Pandal, secondé par le Directeur Roger Nectoux et le Vice-Président Henri Badet (5).

Concours départemental de musique de Montceau, le 6 juin 1982, déclaration du Président A. Pandal

Concours départemental de musique de Montceau, le 6 juin 1982, déclaration du Président G. Savey

A la suite de la brillante réussite  de ce premier concours départemental de musique organisé à Montceau et, sans nul doute, avec le sentiment du devoir accompli, Albert Pandal annonça à l’assemblée générale 1983 qu’il ferait sa dernière année de présidence. C’est donc sans surprise que le Président Pandal présenta sa démission à l’assemblée de septembre 1984, dressant le bilan de son action, rendant un hommage particulier au Directeur Roger Nectoux et souhaitant le meilleur pour son successeur (6).  Deux ans plus tard, en 1986, Joseph Charnay (Inspecteur de l’éducation nationale de la circonscription de Montceau) faisait son entrée au conseil d’administration de la société ; le Président Badet ouvrit cette 99èmeassemblée générale en annonçant l’imminence du centenaire (7)



Les Amis réunis, Montceau 1982 (fonds Daroux)

1987 : le centenaire des Amis Réunis

« Cent ans plus tard. Avant de devenir centenaire, il faut naître et les premiers balbutiements sont délicats. Ce fut le cas pour les Amis Réunis dont les débuts furent difficiles au milieu de l’extraordinaire floraison de sociétés diverses à la fin du 19ème siècle. Mais l’enthousiasme et le dévouement joints à la persévérance font des miracles et les quelques jeunes « copains » qui fondèrent les Amis Réunis durent surmonter quelques embûches : d’abord louer les instruments, puis coordonner leur activité, se faire connaître dans l’entourage immédiat et penser déjà à l’avenir en recrutant quelques élèves pour les former et donner du corps à la société.

Les statuts adoptés par la 1ère Assemblée Générale constitutive du 6 juin 1887 faisaient référence à l’idée nouvelle de laïcité (les lois laïques avaient été votées de 1881 à 1886), confiaient la direction à un instituteur, la présidence au Directeur de l’école de la rue de l’Est (aujourd’hui Jean Jaurès) et proclamaient l’indépendance de la société vis-à-vis de la politique et de la religion.

On consomma rapidement les premiers chefs, 4 en 7 ans, avant de confier la direction en 1896 à Monsieur Gorgereau qui enseignait dans la salle même où les Amis Réunis avaient vu le jour et où se faisaient les répétitions : il fallait alors empiler les tables des élèves dans un coin pour laisser place à la fanfare et tout remettre en place ensuite car le vendredi était le jour consacré à la musique. Et les soirs de beau temps, les gamins du quartier (dont j’étais) venaient s’asseoir sur le mur du chemin de fer pour prendre un petit air de fanfare. (..)

Mais il est un aspect non négligeable à souligner : l’attachement des Amis Réunis à l’éducation artistique populaire est la justification même de l’existence des Amis Réunis qui recrutent dans tous les milieux et qui essayent de faire naître un goût de la musique collective qui puisse en même temps développer l’individu lui-même. C’est ici que peut s’appliquer la fameuse formule « un pour tous-tous pour un » et il n’est pas de meilleur endroit pour acquérir le sens de la solidarité en même temps que la complémentarité, la discipline consentie et le concours de chacun à un tout qui dépasse et enrichit à la fois l’ensemble et l’individu. » Le Président Badet, 1987.

Grâce au talent et aux efforts des dirigeants, la Fanfare des Ecoles Laïques fêtera dignement son centenaire en cette année 1987. Elle organisera un programme annuel chargé qui démontrera concrètement la vitalité et la cohésion qui furent les siennes durant 100 années. Cependant, les craintes qu’exprimait le Président Badet dans son discours de commémoration devinrent réalité et, peu à peu, le bel élan citoyen des Hussards Noirs de la République montcelliens de 1887 s’éteignit. Mais ceci est une autre histoire… 

Roger Nectoux et Henri Badet, publication des Amis Réunis « En 1987, bienvenue à tous nos amis » (8)

Programme du Centenaire :

-       29 mars : concert au C.A.R (Centre d’Animation et de Rencontre de Montceau devenu L’Embarcadère) avec le quintette de cuivre « Arban ». Ce fut là un concert de grand gala qui renouait avec une formule qui avait déjà fait apprécier Maurice André par deux fois, Guy Touvron et d’autres formations très connues. En mai :exposition au C.A.R (document d’archives, costumes, instruments…).

 -       24 mai : Congrès de la Fédération musicale de Saône-et-Loire au C.A.R, après-midi artistique et cabaret dansant.

 -       14 juin : Concours pour les Sociétés Musicales de Bourgogne, animation des quartiers. Après-midi : audition des sociétés au stade Jean Bouveri. Après le premier concours du 6 juin 1982, réservé aux Sociétés du département, celui-ci fut élargi aux Sociétés de la Région Bourgogne, toutes divisions réunies. Le large éventail des participants, 17 sociétés et 800 musiciens, assura la réussite de l’événement.


-       19 et 26 juin : Concerts de quartier.

-       Samedi 21 novembre : Bal du Centenaire sur invitations avec 5 orchestres. 


Photographie originale de la Revue municipale de Montceau, 1er trimestre 1987.

On peut y trouver : 1er rang : 5ème M. Champeil, 7ème Albert Pandal, 9ème Claudius Pariat, 10ème Henri badet, 11ème Joseph Charnay ; 2ème rang : au-dessus de C. Pariat, Noël Daroux.

Claudius Pariat et Roger Nectoux lors d’une réunion de la société (article du Courrier du 11 juin 1987)

Prestation des Amis Réunis pour le congrès de la Fédération musicale de Saône-et-Loire, organisé par la société, 24 mai 1987 (article du Courrier du 11 juin 1987)

Concert de Saint-Marcel et des Amis Réunis (article du Courrier du 11 juin 1987)

Les Amis Réunis à Saint-Georges de Didonne. Au centre Hector Harry, fidèle entre les fidèles *

* Revoir l’article sur Victor Harry, poilu de 14 :

https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2018/11/les-derniers-poilus.html#more

 

Sources :

- Documentation, films 16 mm, documents sonores et archives du Musée de la Maison d’Ecole

- Fonds Daroux

- Fonds Badet

- Fonds Fafournoux

- Maitron.fr


(1) : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2020/04/antoine-mechin-instituteur.html#more

(2) : La fanfare des Mines de Blanzy fut fondée en 1857, ne comptant à cette époque qu’une trentaine d’exécutants. Peu à peu, elle se développa et devint harmonie en 1881. C’est en 1889 qu’elle remporta le grand prix d’excellence à Paris sous la direction de Désiré Clément. En 1956, elle comptait une centaine de musiciens dirigés par Gustave Gabelle. Quelques anciens chefs de musique : Louis Pluchot (1862-1880), Paul Mommeja (1881-1888), Désiré Clément (1888-1900).

« L’origine de cette Harmonie des Houillères remonte au 1 er septembre 1857. C’est l’Abbé Beraud* qui avait fait appeler, à la cure des Alouettes, deux anciens élèves du pensionnat Saint-Joseph pour leur soumettre un projet de fanfare. (..) Mais une chose essentielle manquait : les instruments. Seul l’Abbé Béraud possédait un vieil ophicléide, dont il se servait pour accompagner les chants aux offices. Les jeunes sont bien trop pauvres pour songer à faire l’achat d’un instrument.

Après mûres réflexions, il est décidé qu’on demandera à Jules Chagot une avance pour l’acquisition de 25 instruments. Le gérant y consent sans difficultés, mais il est convenu que l’amortissement de la dette se fera par une retenue sur le salaire des musiciens (clause qui sera abrogée par la suite). L’Abbé Béraud donne lui-même les premières leçons et, dès la nuit de Noël, la petite fanfare peut se faire entendre pour la première fois à la chapelle des Alouettes. L’activité minière ralentissant progressivement entraînera la fin des activités musicales dans les années 1997. » (archives de Guy Josse, Le Courrier)

* Revoir l’article sur l’Abbé Beraud :

https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2020/05/labbe-francois-beraud-cure-de-blanzy-et.html#more

Harmonie des Mines de Blanzy, 1887

Harmonie des Mines de Blanzy, 1920

(3) :« Comment être classé », article du journal Le Courrier, 11 juin 1987, année du centenaire de la Société Les Amis Réunis :


(4) :


« Né le 22 octobre 1915 à Montceau-les-Mines, mort en janvier 2008 ; instituteur ; militant communiste de Saône-et-Loire. Henri Badet naquit dans une famille d’instituteurs. Son père exerçait cette profession ainsi que son grand-père paternel. Sa mère, sans profession, décéda le 1er janvier 1920 à 24 ans, Henri n’avait que quatre ans. Son père était plutôt de gauche mais sans être engagé, Henri subit plutôt l’influence de son grand-père, instituteur en retraite depuis 1920, radical-socialiste qui l’initia au syndicalisme (il était à Montceau-les-Mines, un des animateurs de la fédération des retraités). Élève de l’École Primaire Supérieure de Montceau-les-Mines puis de l’École Normale de Moulins promotion 1931-1934, Henri Badet revint dans son département d’origine après son régiment et adhéra au PCF en 1936.

D’abord instituteur à Sanvignes-les-Mines il y fit connaissance de Joseph Labaune, militant communiste et syndicaliste important de la région montcellienne. Actif pour l’aide aux réfugiés républicains espagnols, pendant la période du Front populaire, Henri Badet fut fait prisonnier au début de la guerre mais réussit à s’évader en novembre 1942. Il sera décoré de la Croix de guerre.

À la Libération, il exerça à Saint-Germain-du-Plain où il fut secrétaire de la section PCF et président du Comité cantonal de Libération. Membre du comité fédéral du PCF jusqu’en 1946, il fut candidat aux élections cantonales à Saint-Germain-du-Plain en septembre 1945. Nommé à Ciry-le-Noble en octobre 1945, il s’occupa, là aussi, de la section communiste, la police le signalant comme un des membres les plus influents de cette région minière de Ciry-le-Noble et Perrecy-les-Forges, formant l’extrémité sud du bassin de Blanzy. Lors de la grève des mineurs fin 1948, il s’occupa activement de la collecte de fonds pour les grévistes. En 1949, au congrès départemental des prisonniers de guerre à Louhans il intervint en faveur de la campagne de la paix, il était alors secrétaire de la section de l’ARAC et de la section des prisonniers de Ciry.

Mais parallèlement, il milita au Syndicat National des Instituteurs dont il fut membre du conseil syndical de 1945 à 1947 et de 1950 à 1970, année de sa retraite. Ses activités furent importantes, il fut responsable intersyndical intercantonal (primaire et secondaire) et assista à quasiment tous les congrès nationaux de la FEN. Communiste critique, il fit connaître ses doutes après 1956 tout en restant au PCF. Nommé à Saint-Vallier en 1952, il fut un des membres fondateurs du Centre aéré de ce qui est alors la plus grande ville communiste du département.

Henri Badet devint premier adjoint au maire de 1971 à 1977 et, devenu président de la fédération départementale de l’ARAC cette même année, il s’impliqua alors beaucoup dans cette association dont il fut jusqu’à la fin président d’honneur de la fédération départementale et membre d’honneur du Conseil national. Saxophoniste (il étudia au Conservatoire), Henri Badet fut membre des « Amis Réunis » dès 1930 et présida cette fanfare des Écoles laïques de Montceau-les-Mines de 1985 à 1997 ?. » https:/maitron.fr/spip.php?article15454

 (5) : Déclaration du vice-Président H. Badet au sujet du concours départemental de musique de Montceau, le 6 juin 1982 :



(6) : « Le grand départ du président Pandal », article du Journal Le Dauphiné du 16 septembre 1984 :

« Faisons connaissance avec M. Badet nouveau président des Amis Réunis », article du journal Le Courrier du 18 septembre 1984 :

(7) : « 1987 sera l’année du centenaire des Amis Réunis », article du journal Le Courrier du 16 septembre 1986 :

(8) : Extrait de la publication du centenaire des Amis Réunis : 





P.P

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