mardi 10 janvier 2017

Ecolière et écolier


Ecoliers des campagnes-Ecoliers des villes

Ecoliers, Blanzy, vers 1900 (collection musée)


A la campagne

« Voici venir Marcel en son accoutrement d’hiver. Il porte un sarrau de cotonnade neuve et raide qui lui bleuit les mains, une casquette de velours élimé dont la visière, autrefois vernie, s’effiloche et lui ombrage la joue (..) en dessous, trottinent deux petites jambes chaussées de bas rouges et de sabots de bois blanc. » Institutrice, Ecoliers et Paysans de J. Brun-Lefebvre, 1923.





Sarrau pour les garçons (collection musée)


Souvent emmitouflé dans une pèlerine à « capuchon » pointu, un cache-nez gris enroulé autour du cou, en sabots ou en galoches, l’écolier des campagnes ou celui des quartiers ouvriers des villes cheminait à pied vers l’école éloignée. Son appartenance sociale est trahie par son aspect vestimentaire. 

Dans les milieux ruraux ou populaires, les habits des enfants sont fréquemment taillés dans les parties récupérées des vêtements des parents. Tant que l’usure ne sera pas complète, ils passeront d’un enfant à l’autre sans qu’aucune mode ne vienne perturber ce cycle. A partir de 1900, le port du béret en feutre de laine noir ou bleu marine se généralisera. 


Les galoches...

...à semelles de bois !


Si les robes des femmes descendent jusqu’au pied, celles des écolières descendent juste en dessous du genou et laissent apparaître de solides bas de laine. Là encore, peu de place pour la mode et les fanfreluches, la seule touche de fantaisie peut se trouver dans la dentelle du col de la blouse de coton sombre.

« Bien vite, le garçonnet prend sa casquette, chausse ses sabots, passe une blouse sur son gilet à manches, tout comme un homme, et un gros cache-nez autour du cou (..) le voilà en route tout équipé de neuf, ainsi qu’un soldat qui entre en campagne. La capeline sur la tête, le tablier à la taille, la jupe courte balançant aux hanches, la fillette marche avec lui de compagnie, du même pas encore mal assuré qui est celui des poussins, des cannetons et des bambins quand ils partent au fin matin pour ne rentrer que le soir à la brune au logis… » Choix de Lecture, Cours Moyen, A. Mironneau.


Blouse pour les filles (collection musée)


A la ville


Ecole de filles de la rue Centrale (rue Carnot) à Montceau (collection musée)

Ecole de la Mine à Montceau, le frère Léonce et sa classe (collection musée)


Sur ces photographies de classes prises autour de 1900 à l’école publique du centre-ville de Montceau pour les filles, et à l’école de la Mine pour les garçons, on remarque une différence de milieu social par rapport aux campagnes. Il arrive que les enfants de familles plus aisées portent des bottines, des souliers et des chaussures montantes en cuir pour l’hiver. Les tenues sont quant à elles beaucoup plus coquettes pour les filles et beaucoup plus élégantes pour les garçons dont le costume de marin et la cravate étaient de mise !


Blouse et béret du maître vers 1950 (collection musée)


P.P








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire