Ecoliers des campagnes-Ecoliers des villes
A la campagne
« Voici
venir Marcel en son accoutrement d’hiver. Il porte un sarrau de cotonnade neuve
et raide qui lui bleuit les mains, une casquette de velours élimé dont la
visière, autrefois vernie, s’effiloche et lui ombrage la joue (..) en dessous,
trottinent deux petites jambes chaussées de bas rouges et de sabots de bois
blanc. » Institutrice,
Ecoliers et Paysans de J. Brun-Lefebvre, 1923.
Souvent
emmitouflé dans une pèlerine à « capuchon » pointu, un cache-nez gris
enroulé autour du cou, en sabots ou en galoches, l’écolier des campagnes ou
celui des quartiers ouvriers des villes cheminait à pied vers l’école éloignée.
Son appartenance sociale est trahie par son
aspect vestimentaire.
Dans les milieux ruraux ou populaires, les habits des
enfants sont fréquemment taillés dans les parties récupérées des vêtements des
parents. Tant que l’usure ne sera pas complète, ils passeront d’un enfant à l’autre
sans qu’aucune mode ne vienne perturber ce cycle. A partir de 1900, le port du
béret en feutre de laine noir ou bleu marine se généralisera.
Si les robes des femmes descendent jusqu’au pied, celles des
écolières descendent juste en dessous du genou et laissent apparaître de solides
bas de laine. Là encore, peu de place pour la mode et les fanfreluches, la
seule touche de fantaisie peut se trouver dans la dentelle du col de la blouse de
coton sombre.
« Bien
vite, le garçonnet prend sa casquette, chausse ses sabots, passe une blouse sur
son gilet à manches, tout comme un homme, et un gros cache-nez autour du cou
(..) le voilà en route tout équipé de neuf, ainsi qu’un soldat qui entre en
campagne. La capeline sur la tête, le tablier à la taille, la jupe courte
balançant aux hanches, la fillette marche avec lui de compagnie, du même pas
encore mal assuré qui est celui des poussins, des cannetons et des bambins quand
ils partent au fin matin pour ne rentrer que le soir à la brune au logis… »
Choix de Lecture, Cours Moyen, A. Mironneau.
A la ville
Sur
ces photographies de classes prises autour de 1900 à l’école publique du centre-ville
de Montceau pour les filles, et à l’école de la Mine pour les garçons, on remarque
une différence de milieu social par rapport aux campagnes. Il arrive que les
enfants de familles plus aisées portent des bottines, des souliers et des
chaussures montantes en cuir pour l’hiver. Les tenues sont quant à elles
beaucoup plus coquettes pour les filles et beaucoup plus élégantes pour les
garçons dont le costume de marin et la cravate étaient de mise !
P.P
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