lundi 27 novembre 2017

Une famille d'instituteurs


La destinée des Grappin


Claude Denis Désiré GRAPPIN
Premier d’une dynastie


La Famille Grappin :
Photo prise en 1896, à Loisy (Saône-et-Loire) :
Assis de gauche à droite :
L'épouse de Jules Grappin, Grappin Claude Denis Désiré et son épouse, son fils Grappin Jules
Debout :
Ses petits-enfants : Louise (fille de Jules, institutrice), Georges (fils de Jules, instituteur), Andrée (cousine, postière...)



La carrière d’un instituteur

C’est à la Chapelle Voland (Jura) que naquit Claude Denis Désiré Grappin, en 1824. Entré à l’Ecole Normale de Mâcon en 1842 (promotion 1842-1844), il obtint son Brevet Supérieur en 1844 (1). Nommé provisoirement au Planois à sa sortie de l’école mais titularisé définitivement dans ce lieu en 1845, il fut rapidement détaché à Louhans en 1846. Vint alors sa mutation à Loisy en septembre de la même année où il resta jusqu’en 1856, date à laquelle il fut nommé à Sainte-Croix.
Il devint membre correspondant à l’Académie d’Enseignement en 1850 et obtint la Mention Honorable en 1862. Parti à la retraite en 1882 après 38 ans de service, il rejoignit Loisy où il fut Conseiller municipal. Elevé au rang d’Officier d’Académie en 1906 pour services rendus à l’Instruction Publique (2), il décéda à Loisy en 1916 après 34 ans de retraite.

La destinée des Grappin : être instituteur

Première génération :
Claude Denis Désiré Grappin, né en 1824 et décédé en 1916.

Deuxième génération :
Son fils Jules, Instituteur et ancien élève de l'Ecole Normale de Mâcon, né en 1851 et décédé en 1916.

Troisième génération :
Son petit-fils Georges, Instituteur puis Directeur d'école à Tournus, né en 1876 et décédé en 1965.
Sa petite-fille Louise.

Quatrième génération :
Son arrière-petit-fils René, Instituteur et ancien élève de l'Ecole Normale de Mâcon, puis Directeur du collège de Buxy, en retraite en 1965.

Cinquième génération :
Son arrière-arrière-petite-fille Jacqueline, Institutrice à Chambéry (Savoie), mariée à Michel Dandelot.

Sixième génération :
Son arrière-arrière-arrière-petite-fille Catherine Dandelot, Institutrice et ancienne élève de l'Ecole Normale de Grenoble en 1982.


Photo prise en 1977 :
De droite à gauche :
Grappin René
Grappin-Dandelot Jacqueline
Dandelot Catherine.


(1) : La promotion de Claude Denis Désiré Grappin va connaître le grand déménagement de 1843. En effet ; conformément à la loi Guizot, l’Ecole Normale de Mâcon avait ouvert ses portes officiellement en 1833, bien que la Saône-et-Loire en possédât une, comme de nombreux autres départements, entre 1828 et 1832.  
Cette dernière était installée dans les locaux de l’ancien couvent des Jacobins. Dans la fin des années 1830, l’augmentation du bail et l’exiguïté des lieux poussèrent les autorités à chercher un nouvel établissement et le choix se porta sur un bâtiment situé entre la rue de l’Oratoire et la rue des Gîtes qu’occupait auparavant un couvent d’Oratoriens. Les normaliens s’installèrent donc dans ce nouvel endroit le 4 novembre 1843, malgré toutes les réserves formulées par le ministre à la suite d’une enquête constatant le voisinage mal famé du quartier et recommandant au préfet de « nettoyer » les environs.
Il faudra attendre le 13 avril 1866 pour que la rentrée des normaliens se fasse enfin dans des locaux dignes de ce nom rue de l’Héritan.   

L'Ecole Normale de garçons de la rue de l'Héritan (collection particulière)

(2) : Les palmes académiques furent instituées par le décret du 17 mars 1808 portant organisation de l'Université impériale. Le paragraphe 2 du titre IV, « Des titres attachés aux fonctions », prévoyait trois titres honorifiques :
- les titulaires de l’Université, titre accordé de droit au grand-maître, au chancelier, au trésorier et aux conseillers à vie ;
- les officiers de l’Université, titre accordé de droit aux conseillers ordinaires, inspecteurs de l’Université, recteurs et inspecteurs d’académie ainsi qu'aux professeurs de facultés ; il pouvait aussi être accordé aux proviseurs, censeurs et professeurs des deux premières classes des lycées « les plus recommandables par leurs talents et services » ;
- les officiers des académies, titre accordé de droit aux proviseurs, censeurs, professeurs des deux premières classes des lycées et principaux des collèges ; il pouvait être accordé également à des régents de collèges, chefs d’institutions et aux autres professeurs des lycées en raison de « services éminents ».
Les professeurs et agrégés des lycées, les régents des collèges et les chefs d’institution n’ayant pas obtenu les titres d’officier de l’Université ou des académies, ainsi que les maîtres de pension et les maîtres d’études portaient seulement le titre de « membre de l’Université ».
Les titres de titulaires, officiers de l’Université et d’officier des académies, étaient matérialisés par une double palme (laurier et olivier) brodée en soie bleue et blanche pour les officiers des académies, en argent pour les officiers de l’Université et en or pour les titulaires de l’université. Ils donnaient par ailleurs droit à pension.
En 1837, les officiers des académies prirent le titre d’officier d’académie.
Par l’ordonnance du 1er novembre 1846, les palmes furent étendues à l’instruction primaire. Les instituteurs pouvaient recevoir le titre d’officier d’académie s’ils avaient au moins vingt ans de service. Sous le Second Empire, la médaille d’argent des instituteurs était exigée pour recevoir le titre d’officier d’académie (médaille créée en 1818 avec deux distinctions : bronze et argent).


Palmes d’officier d’Académie, modèle de luxe en or ciselé et émail, les lauriers à 5 fruits sont sertis de pierres rouges, ruban à rosette (catalogue contemporain)

Palme d’officier d’Académie, modèle miniature en argent travaillé à jours, enrichi de brillants et de grenats, ruban à rosette (collection particulière)


P.P




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