La destinée des Grappin
Claude
Denis Désiré GRAPPIN
Premier d’une dynastie
La Famille
Grappin :
Photo
prise en 1896, à Loisy (Saône-et-Loire) :
Assis
de gauche à droite :
L'épouse
de Jules Grappin, Grappin Claude Denis Désiré et son épouse, son fils Grappin
Jules
Debout
:
Ses
petits-enfants : Louise (fille de Jules, institutrice), Georges (fils de Jules,
instituteur), Andrée (cousine, postière...)
La
carrière d’un instituteur
C’est à la Chapelle Voland (Jura) que naquit
Claude Denis Désiré Grappin, en 1824. Entré à l’Ecole Normale de Mâcon en 1842
(promotion 1842-1844), il obtint son Brevet Supérieur en 1844 (1).
Nommé provisoirement au Planois à sa sortie de l’école mais titularisé
définitivement dans ce lieu en 1845, il fut rapidement détaché à Louhans en
1846. Vint alors sa mutation à Loisy en septembre de la même année où il resta
jusqu’en 1856, date à laquelle il fut nommé à Sainte-Croix.
Il devint membre correspondant à l’Académie
d’Enseignement en 1850 et obtint la Mention Honorable en 1862. Parti à la
retraite en 1882 après 38 ans de service, il rejoignit Loisy où il fut
Conseiller municipal. Elevé au rang d’Officier d’Académie en 1906 pour services
rendus à l’Instruction Publique (2), il décéda à Loisy en 1916 après
34 ans de retraite.
La destinée
des Grappin : être instituteur
Première
génération :
Claude Denis Désiré Grappin, né en 1824 et
décédé en 1916.
Deuxième
génération :
Son fils Jules, Instituteur et ancien élève
de l'Ecole Normale de Mâcon, né en 1851 et décédé en 1916.
Troisième
génération :
Son petit-fils Georges, Instituteur puis
Directeur d'école à Tournus, né en 1876 et décédé en 1965.
Sa petite-fille Louise.
Quatrième
génération :
Son arrière-petit-fils René, Instituteur et
ancien élève de l'Ecole Normale de Mâcon, puis Directeur du collège de Buxy, en
retraite en 1965.
Cinquième
génération :
Son arrière-arrière-petite-fille Jacqueline,
Institutrice à Chambéry (Savoie), mariée à Michel Dandelot.
Sixième
génération :
Son arrière-arrière-arrière-petite-fille
Catherine Dandelot, Institutrice et ancienne élève de l'Ecole Normale de
Grenoble en 1982.
Photo
prise en 1977 :
De droite à gauche :
Grappin René
Grappin-Dandelot Jacqueline
Dandelot Catherine.
(1) : La promotion de Claude Denis Désiré Grappin va connaître
le grand déménagement de 1843. En effet ; conformément à la loi Guizot,
l’Ecole Normale de Mâcon avait ouvert ses portes officiellement en 1833, bien
que la Saône-et-Loire en possédât une, comme de nombreux autres départements,
entre 1828 et 1832.
Cette dernière était installée dans les
locaux de l’ancien couvent des Jacobins. Dans la fin des années 1830,
l’augmentation du bail et l’exiguïté des lieux poussèrent les autorités à
chercher un nouvel établissement et le choix se porta sur un bâtiment situé
entre la rue de l’Oratoire et la rue des Gîtes qu’occupait auparavant un
couvent d’Oratoriens. Les normaliens s’installèrent donc dans ce nouvel endroit
le 4 novembre 1843, malgré toutes les réserves formulées par le ministre à la
suite d’une enquête constatant le voisinage mal famé du quartier et
recommandant au préfet de « nettoyer » les environs.
Il faudra attendre le 13 avril 1866 pour que
la rentrée des normaliens se fasse enfin dans des locaux dignes de ce nom rue
de l’Héritan.
(2) : Les palmes académiques furent instituées par le décret du
17 mars 1808 portant organisation de l'Université impériale. Le paragraphe 2 du
titre IV, « Des titres attachés aux fonctions », prévoyait trois
titres honorifiques :
- les titulaires de l’Université, titre
accordé de droit au grand-maître, au chancelier, au trésorier et aux
conseillers à vie ;
- les officiers de l’Université, titre
accordé de droit aux conseillers ordinaires, inspecteurs de l’Université,
recteurs et inspecteurs d’académie ainsi qu'aux professeurs de facultés ; il
pouvait aussi être accordé aux proviseurs, censeurs et professeurs des deux
premières classes des lycées « les plus recommandables par leurs talents
et services » ;
- les
officiers des académies, titre accordé
de droit aux proviseurs, censeurs, professeurs des deux premières classes des
lycées et principaux des collèges ; il pouvait être accordé également à des
régents de collèges, chefs d’institutions et aux autres professeurs des lycées
en raison de « services éminents ».
Les professeurs et agrégés des lycées, les
régents des collèges et les chefs d’institution n’ayant pas obtenu les titres
d’officier de l’Université ou des académies, ainsi que les maîtres de pension
et les maîtres d’études portaient seulement le titre de « membre de
l’Université ».
Les titres de titulaires, officiers de
l’Université et d’officier des académies, étaient matérialisés par une double
palme (laurier et olivier) brodée en soie bleue et blanche pour les
officiers des académies, en argent pour les officiers de l’Université et en or
pour les titulaires de l’université. Ils donnaient par ailleurs droit à
pension.
En 1837, les officiers des académies prirent
le titre d’officier d’académie.
Par l’ordonnance du 1er novembre 1846, les
palmes furent étendues à l’instruction primaire. Les instituteurs pouvaient
recevoir le titre d’officier d’académie s’ils avaient au moins vingt ans de
service. Sous le Second Empire, la médaille d’argent des instituteurs était
exigée pour recevoir le titre d’officier d’académie (médaille créée en 1818
avec deux distinctions : bronze et argent).
P.P
Toujours très intéressant... et instructif !
RépondreSupprimerJean Pirou