Blog dédié au Musée de l'école à Montceau-les-Mines: Les illustrations de Georges Dascher Chapitre 4

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 4

L’exposition universelle de 1900

Les exercices physiques

Le pavillon de l’éducation et de l’enseignement à l’exposition universelle de Paris en 1900, assiette polychrome de la manufacture de Sarreguemines (musée Carnavalet)

Aux yeux des autorités, l’école de Jules ferry méritait bien ce bâtiment monumental, planté sur le Champ de Mars, au sein de l’Exposition universelle de 1900. Pour la représenter, le ministère de l’Instruction publique mit en valeur toutes les facettes de l’école républicaine, présentant pêle-mêle, l’école maternelle et l’école élémentaire, les cours complémentaires et les écoles primaires, supérieures, les écoles normales et l’école normale supérieure ; sans oublier les œuvres complémentaires et auxiliaires de l’école et les grandes innovations du moment : la galerie des projections lumineuses et des vues sur verre, les enseignements spéciaux dont les musées scolaires, l’école Somasco (1).

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https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5f/1900_-_The_Paris_Exposition_Universelle.webm

Pour « égayer » le pavillon de l’école, une commande spéciale du ministère fut passée à M. Geffroy, peintre renommé de l’école (2). Il produisit plusieurs tableaux sur ce thème, tableaux que l’on pouvait voir en divers endroits du parcours. Si les Arts ne furent pas oubliés, les éditeurs ne manquèrent pas non plus d’initiative et firent appel à Georges Dascher pour illustrer une série de protège-cahiers sur cette exposition universelle de 1900.

Couverture de cahier concernant le pavillon de l’école illustrée par Georges Dascher, 1905 (CANOPE). On observera trois matières représentées : la gymnastique, la couture et la géographie.

Les exercices physiques

Il n’aura échappé à personne que le protège-cahier présentant le pavillon de l’école à l’Exposition universelle de 1900 place au premier rang la gymnastique scolaire effectuée par les garçons tandis que les filles s’adonnent à leur travail manuel préféré : la couture. C’est la proposition de loi de 1879 du sénateur George qui avait demandé que la gymnastique soit rendue obligatoire, pour les garçons, dans les collèges et les écoles publiques (écoles non encore laïques et gratuites). Ce sont les instructions Ferry de 1882 qui instaureront la gymnastique obligatoire, pour les filles et pour les garçons, doublée d’exercices militaires pour ces derniers. Du reste, à cette date, les exercices physiques pour les garçons furent intimement liés au désir de militarisation de l’école après la défaite de 1871 et à la création effective des bataillons scolaires (3).

Quoi qu’il en soit, le relatif désintérêt de la population et la prise de distance de l’instruction publique en ce qui concerne les bataillons scolaires, dès 1895, amenèrent les autorités académiques à recentrer les activités sportives sur ce que l’on appela alors les « exercices physiques » avec ou sans appareils, laissant ainsi l’éducation militaire aux soins des sociétés extrascolaires et, notamment, la pratique du tir à balles réelles pratiquée jusqu’alors dans les cours d’école (4).

La série de protège-cahiers sur les exercices physiques fut réalisée par trois dessinateurs, Algis, Humbert et Georges Dascher qui dessina au moins 7 sports, présentés ci-dessous, sur les 16 couvertures de la série. Dascher se souvint-il alors qu’il participa probablement à l’illustration des couvertures de la série « Quand tu seras soldat ! » (5) ?

Sources :

- Documentation musée

- reseau-canope.fr

- gdascher.jimdofree.com

(1) :

Extrait du rapport du Ministère du commerce, de l’industrie, des postes et des télégraphes concernant le pavillon Education et enseignement, 1900 (Bnf)