jeudi 27 février 2025

Dans l'intimité de Joseph Juredieu, montcellien auteur du "Rémi et Colette"

 

Madame et Monsieur Juredieu

Par Clairette Coing

La famille Juredieu : Joseph, Alice et Claire

Madame et Monsieur Juredieu

Cet article fait suite à un autre paru sur ce blog, il y a quelque temps : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2024/06/remi-et-colette.html#more. Au de-là de l’œuvre de Joseph Juredieu, montcellien célèbre et normalien de Mâcon (promotion de la Grande guerre 1916-1919), Clairette Coing nous propose ici, un éclairage beaucoup plus intimiste, qui mêle le destin de deux familles, somme toute d’un milieu fort différent, mais qui fixe un instantané, montre une image, de ce que fut cette société pas si lointaine. Découvrons avec elle, l’humanisme, la générosité et le respect au quotidien de ces deux familles.

Madame et Monsieur Juredieu

Par Clairette COING


Vers 1960, de nombreux élèves ont appris la lecture dans la méthode Rémi et Colette, écrite par Joseph Juredieu, inspecteur de l’enseignement primaire et Eugénie Mourlevat, directrice d’école maternelle. Beaucoup se souviennent aussi des livres Lisons de belles histoires, écrits vers 1967 par Joseph et Alice Juredieu, directrice d’École Normale qui leur ont donné le goût de la lecture.

Monsieur Pluchot, responsable du musée de l’école de Montceau-les-Mines https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/ a rendu hommage, en juin 2024, aux auteurs de Rémi et Colette dans un article intitulé « Si Rémi et Colette nous étaient contés, Joseph Juredieu, un montcellien remarquable ».

Je souhaiterais aussi rendre hommage à Madame et Monsieur Juredieu, ce couple de professeurs de lettres originaire de Saône-et-Loire (Autun pour Madame, Montceau-les-Mines pour Monsieur). Ils ont tenu des postes importants au sein de l’Éducation Nationale. Grâce à ma maman, je suis fière de les avoir rencontrés.

À quelle occasion Georgette Gey, ma maman, a-t-elle connu Madame et Monsieur Juredieu ?

Dans le petit village de Roussillon-en-Morvan, l’activité était essentiellement agricole et les familles étaient nombreuses. Mon grand-père Nicolas, son épouse Marie possédaient leur ferme, quelques terrains et bois. Ma maman, née en 1914, était la 7ème de la fratrie qui comptait 10 enfants. La taille de l’exploitation ne permettait pas de fournir du travail à tous : dès l’obtention du Certificat d’Études, les garçons partaient dans la région parisienne travailler dans l’industrie, accueillis par un oncle/un cousin qui les avait devancés quelques années plus tôt. Quand le patriarche voyait ses forces diminuer, un de ses fils (voire deux) (re)venait à la ferme pour prendre le relais. Les filles étaient embauchées comme employée de maison, cuisinière par des familles bourgeoises « à la ville » avant de fonder leur foyer. En plus de leurs dix enfants, mes grands-parents ont élevé une fille placée par l’Assistance Publique. 

C’est ainsi qu’en 1933, Madame et Monsieur Juredieu, tous deux professeurs de lettres, proposèrent à mes grands-parents de prendre maman (19 ans) à leur service, comme employée de maison et pour s’occuper de leur fille Claire, alors âgée de 6 ans. Ils habitaient Nevers (cf. registre matricule de Joseph Juredieu, 3 avenue de la Gare en 1929).

Pourquoi Madame et Monsieur Juredieu ont-ils frappé à la porte de Marie et Nicolas Gey, cultivateurs à Roussillon-en Morvan pour y chercher leur employée de maison ? Comment étaient-ils entrés en relation ? J’échafaude des hypothèses :

- Alice Dechaume, épouse Juredieu était née à Anost, fille de Dechaume Jean-Pierre, employé, et de Lagneau Marie le 5 octobre 1902 (ADSL Anost 5E_009_01_0128). En 1925, ses parents demeuraient à Autun, rue Saint-Andoche. Anost étant la commune d’origine mes grands-parents. Y avait-il un lien de parenté entre les familles Gey, Surly, Dechaume et Lagneau ?

- Joseph Juredieu était né à Montceau-les-Mines, fils de Claude, mineur, et de Bonnot Jeanne le 2 juin 1900 (état-civil de Montceau, naissances vue 42/107). En 1920, ses parents demeuraient à Saint-Vallier, lieudit l’Étang Chevrier. Mais à ma connaissance, aucun membre de la famille n’était installé dans le Bassin minier susceptible de connaître la famille Juredieu. 

Des recherches généalogiques plus poussées résoudront peut-être un jour l’énigme…

En 1933, maman partit donc travailler chez Mme et M. Juredieu à Nevers, à 100km de son village natal. L’année 1933/1934 s’écoula tranquillement ; maman voyait assez souvent sa famille car Roussillon est sur l’axe Nevers-Autun-Montceau, itinéraire emprunté par M. et Mme pour se rendre dans leur famille respective (Autun pour Madame ou Montceau-les-Mines pour Monsieur).

Mais en 1934, le couple d’enseignants fut muté à Niort (Deux-Sèvres) où Madame était directrice de l’École Normale de jeunes filles. Ils occupaient un logement de fonction dans cet établissement, 41 rue de la Burgonce. Georgette les suivit. Monsieur et Madame étaient des patrons très respectueux. Malheureusement, les retours en Bourgogne n’avaient lieu qu’en fin d’année et lors des grandes vacances. Elle les accompagnait dans leurs sorties ; ils lui firent découvrir les plages de la côte Atlantique (Royan, les Sables d’Olonne). Pour lutter contre le « mal du pays », Georgette entretenait une abondante correspondance avec ses parents, ses frères et sœurs, ses cousines, ses amis de Roussillon. Madame Juredieu suivait la vie de la famille Gey à distance comme celle de sa propre famille. Elle donnait à maman des vêtements, sacs à main, chapeaux etc. Ainsi vêtue, maman avait le look d’une « demoiselle de la ville » lorsqu’elle revenait dans sa campagne natale. Ses patrons lui fournissaient des livres et la conseillaient sur les choix de lecture.

Pas de changement de 1934 à la déclaration de guerre de la deuxième Guerre mondiale. Joseph Juredieu est mobilisé le 2 septembre 1939. L’École Normale de Niort manque de professeurs, eux aussi mobilisés. Les bâtiments de l’École Normale sont partagés en deux : une partie garde sa fonction, l’autre partie est transformée en hôpital militaire auxiliaire.

Richard, jeune soldat originaire du Nord de la France, après une intervention chirurgicale subie à l’hôpital de Pont-Sainte-Maxence (Oise), est évacué en convalescence sur l’hôpital auxiliaire de Niort en juin 1940. Il y fait la connaissance de Georgette. Un mois plus tard, Richard en sortira guéri. Démobilisé le 23 juillet 1940, Richard ne peut rejoindre son régiment qui a quasiment disparu suite à la terrible bataille de Dunkerque à laquelle il n’a pas participé pour cause de santé. Il quitte Niort et essaie de rejoindre l’Angleterre sans y parvenir. Richard et Georgette échangent de nombreuses cartes, lettres et photos qui me permettront de suivre le parcours du soldat.

Richard travaille 5 mois à Alès (Gard), 7 mois à Hem (Nord), 5 mois en région parisienne, à la SNCF. Georgette et Richard décident de se marier en janvier 1942. Georgette quitte son emploi chez Madame et Monsieur Juredieu à Niort fin 1941, Richard trouve un emploi à Autun chez un blanchisseur. Le couple demeure rue du Faubourg Saint-Andoche. Ont-ils l’occasion de côtoyer à ce moment-là les parents de Madame habitant la même rue ? C’est fort possible. Cette proximité a certainement entretenu les relations amicales entre Madame et maman.

Richard quitte un temps l’entreprise de blanchisserie Malard pour rejoindre le maquis Maurice (qui s’était constitué tardivement) début août jusqu’à la Libération d’Autun le 10 septembre 1944. Un immense espoir renaissait dans les foyers. Tout projet était permis, notamment celui d’avoir un enfant… Le 12 juin 1945, naquit à la maternité d’Autun une petite fille que Richard et Georgette prénommèrent Clairette, dans l’espoir qu’elle soit aussi intelligente que Claire Juredieu ! Richard, rappelé par l’armée pour terminer son service militaire, ne fut démobilisé que le 18 septembre 1945.

Vers 1948, Richard et Georgette apprennent qu’un fonds de commerce de laverie est mis en vente à Montceau-les-Mines, rue d’Autun. Ils aimeraient bien l’acquérir mais la question épineuse du financement se pose. Leurs maigres économies ne suffisent pas. Ils confient leur projet à Madame et Monsieur Juredieu ; ceux-ci n’hésitent pas à leur prêter une somme d’argent conséquente pour réaliser cet achat. Ils font confiance à Richard et Georgette, honnêtes, travailleurs acharnés qui leur rembourseront sans faute cet argent.

Leur installation à Montceau-les-Mines a lieu en octobre 1948. Le travail ne manque pas. Les locaux deviennent bientôt trop exigus, les conditions de travail difficiles. Vers 1957, Richard et Georgette achètent dans la même rue un terrain sur lequel se trouve une petite maison d’habitation et un local industriel dans lequel ils pourront développer leur activité. Les affaires prospèrent et une extension sur ce terrain permet d’acquérir de nouvelles machines.

Pendant ma scolarité à l’école primaire, M. et Mme Juredieu m’envoyaient régulièrement des livres dont certains étaient dédicacés et des ouvrages spécimens. Je les garde en souvenir.

Dédicace en page 1 du tome 1 du livre « Lisons de belles histoires »

Dédicace en page 1 du tome 2 du livre « Lisons de belles histoires »

Vers 1960, j’avais environ quinze ans quand vint le jour de solder la créance. Mme et M. Juredieu habitaient Avenue Thermale à Vichy ; une date fut décidée pour leur rendre visite et leur remettre la dernière mensualité. Arrivés à Vichy, nous fûmes impressionnés par les beaux hôtels privés de cette avenue. Plus nous nous rapprochions du numéro de bâtiment, plus les habitations devenaient luxueuses à nos yeux. Arrivés à l’adresse indiquée, papa ouvrit le portail en fer forgé de la clôture qui séparait l’immeuble du trottoir. Le cœur battant, émue, nous gravîmes les quelques marches qui conduisaient à la porte d’entrée, papa actionna la sonnette. Madame Juredieu vint nous accueillir et nous pria d’entrer. La pièce était grande, plutôt sombre mais meublée avec raffinement. J’étais fort intimidée pour répondre aux questions posées. Madame n’a pas manqué de prendre des nouvelles de toute la famille Gey. Elle confia à maman ses inquiétudes au sujet de la santé de leur fille, Claire, médecin, qui travaillait trop. Monsieur est arrivé. Il a parlé « affaires » avec papa, demandé des détails sur l’activité « blanchisserie » etc. Les tasses à café et les biscuits étaient préparés pour notre venue sur un guéridon Napoléon III… Après la remise des fonds, but de notre déplacement, après la petite collation, nous prîmes congé pour rentrer à la maison. J’avais vécu une journée mémorable, pleine d’émotion.

C’est grâce au grand « coup de pouce » de départ, par le prêt d’argent consenti que mes parents ont pu réaliser leur projet de créer leur entreprise et devenir travailleurs indépendants. Rêve pas toujours rose, qui vira au cauchemar quand maman tomba malade en 1968 et mourut quelques mois plus tard.

Peu de temps après le décès, Madame et Monsieur, très affectés par la disparition de maman nous rendirent visite à Montceau. Je crois que ce fut leur dernière visite.

Malheureusement, les échanges de correspondances se firent plus rares. J’ai appris tardivement le décès de M. Juredieu en 1980, puis celui de Madame en 1992. Le hasard fait que leur sépulture est située au cimetière du Bois Roulot carré A dans la rangée près du mur nord, à seulement quelques mètres de mon domicile.

Vue du monument funéraire Juredieu-Dechaume.


Inscriptions sur la partie horizontale

Cette proximité me permet de me rendre régulièrement sur leur tombe dont je veille à la propreté ; j’ai une pensée émue pour eux et je les remercie pour ce qu’ils m’ont apporté. Ils avaient l’intelligence, la simplicité, la modestie et la générosité du cœur.

ANNEXES

Annexe 1 – Photo et transcription de la fiche matricule de J. Juredieu : 

Fiche matricule de J. Juredieu (AD71_1R_1920_04424_D)

Etat civil : Joseph Juredieu, né le 2 juin 1900 à Montceau-les-Mines, département de Saône-et-Loire, résidant à Saint-Vallier, canton de Montceau-les-Mines, département de Saône-et-Loire, profession d’Élève École Normale/professeur école primaire supérieure, fils de Claude et de Bonnot Jeanne, domiciliés à Saint-Vallier étang Chevrier, canton de Montceau, département de Saône-et-Loire.

Numéro matricule du recrutement : 1623.

Classe de mobilisation : 1918.

Signalement : cheveux châtain foncé. Yeux bruns. Front découvert. Nez rectiligne. Visage ovale. Taille 1m77.

Degré d’instruction : 4.

Décision du conseil de révision et motifs. Inscrit sous le n° 187 de la liste du canton de Montceau-les-Mines. Classé dans la 1ère partie de la liste en 1918.

Corps d’affectation :

Dans l’armée active : 158erégiment d’artillerie à pied (matricule 1723).

Disponibilité et réserve de l’armée active : 159e Régiment d’Artillerie à Pied. 169Régiment d’Artillerie à Pied. 188Régiment d’Artillerie Lourde. Centre Mobilisateur d’Artillerie (n° 327). Sans affectation du 24-5-36.

Armée territoriale de réserve : 17-9-36.

Localités successives habitées :

11 octobre 1926, Beuzec-Conq, 4 avenue Thiers, chez Mme Mas (résidence).

5 novembre 1929, Nevers, 3 avenue de la Gare (résidence).

13-10-34, Niort, 41 rue de la Burgonce (Deux-Sèvres) (domicile).

1-6-36. Niort, 41 rue de la Burgonce (Deux-Sèvres). ES intérieur le 31-12-59.

Détail des services et mutations diverses.

Incorporé au 158Régiment d’Artillerie à pied à compter du 18 mars 1920 ; arrivé au corps et canonnier de 2classe le 19 mars 1920. N° d’incorporation 1723. Brigadier le 16 juillet 1920. Maréchal des Logis le 25 mars 1921. Envoyé dans la disponibilité le 4 mars 1922. Certificat de bonne conduite « Accordé ».

Passé par changement de domicile dans la subdivision Niort le 1er juin 1936.

Rappelé à l’activité le 2 septembre 1939. Arrivé au corps ledit jour. Démobilisé le 10 août 1940.

Campagnes.

Zone de l’intérieur du 2-9-39 au 15-6-40.

Zone des Armées du 6-6-40 au 25-6-40.

Zone de l’Int ES du 26-6-40 au 31-7-40.

Périodes d’exercices dans la Réserve. 1ère dans le 188Régiment d’artillerie lourde du 1er au 25 septembre 1927.

Annexe 2 – Photo et transcription de l’acte de mariage de Joseph Juredieu avec Alice Marie Dechaume :

Transcription de l’acte de mariage de Joseph Juredieu avec Alice Marie Dechaume (registre état-civil d’Autun 1925)

« Le 11 août 1925, dix heures trente minutes devant nous ont comparu publiquementen l’hôtel de ville Joseph Juredieu, professeur de lettres, né à Montceau-les-Mines, arrondissement de Chalon-sur-Saône, le 2 juin 1900, vingt-cinq ans, domicilié à Saint-Vallier (Saône-et-Loire), lieudit Étang Chevrier, fils de Claude Juredieu, mineur et de Jeanne Zoé Bonnot, son épouse, sans profession, domiciliés audit lieu de Saint-Vallier, d’une part,
Et Alice Marie Dechaume, professeur de lettres, née à Anost, arrondissement d’Autun le 5 octobre 1902, vingt-deux ans, domiciliée à Autun rue Saint-Andoche numéro 32 et résidante à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), Grande rue numéro 79, fille de Jean-Pierre Dechaume, employé et de Marie Lagneau, son épouse, sans profession, domiciliés à Autun, même adresse présents et consentants, d’autre part, aucune opposition n’existant. Les futurs époux, les père et mère de la future épouse déclarent qu’il n’a pas été fait de contrat de mariage. Joseph Juredieu et Alice Marie Dechaume ont déclaré l’un après l’autre vouloir se prendre pour époux et nous avons prononcé au nom de la Loi qu’ils sont unis par le mariage. En présence de Joseph Pierre marqueur aux Mines de Blanzy (Saône-et-Loire) et Jean Lagneau, propriétaire à Courbevoie (Seine), témoins majeurs, qui, lecture faite, ont signé avec les époux, les père et mère de l’épouse et Nous, Jean Trémeau, Maire de la ville d’Autun ».

En 1925, Alice Marie Dechaume, jeune professeure de lettres résidait à Thonon-les-Bains où elle avait été affectée.

Annexe 3 – Quelques dates dans la presse et les archives en ligne :

Le 16 août 1925, le Courrier de Saône-et-Loire, dans la rubrique « état-civil du 8 au 14 août 1925 », publie de mariage de « Joseph Juredieu, professeur de lettres à Saint-Vallier, et Alice-Marie Dechaume, professeur de lettres à Autun »

Le 8 août 1926, le Courrier de Saône-et-Loire publie « Mme Juredieu (née Alice Dechaume, ancienne élève du cours complémentaire, a passé avec succès les épreuves du professorat ès-lettres (2e partie) et a été reçue dans un très bon rang ».

Le 11 octobre 1926, Joseph Juredieu et son épouse demeurent à Beuzec-Conq 4 avenue Thiers (cf. fiche matricule).

Le 5 mars 1927, leur fille Claire naît à Beuzec-Conq, avenue Thiers (journal Ouest-France à la rubrique « état-civil »).

En novembre 1929, le couple réside à Nevers, 3 avenue de la Gare (cf. fiche matricule).

Le 13 octobre 1934 et le 1er juin 1936, Joseph Juredieu déclare à l’armée son domicile 41 rue de la Burgonce à Niort (cf. fiche matricule).



Dates et lieux de naissance et de décès de M. et Mme Juredieu (née Dechaume) et de leur fille Claire.
(Source INSEE par le site genedc.fr)

Annexe 4 – Quelques photos de la famille lorsqu’ils habitaient à Niort : 

Claire Juredieu à Niort en 1934

Claire Juredieu et Georgette à Niort-vers 1938

Claire Juredieu à Niort vers 1938

Claire Juredieu à Niort vers 1938

Claire Juredieu à Niort

Madame Juredieu à Niort en 1941

L’école normale d’institutrices à Niort au début du XXe siècle

 

Clairette Coing – Blanzy - le 15/02/2025.



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