mardi 8 novembre 2016

L’école dans les premières heures de la Grande Guerre

L’école dans les premières heures de la

Grande Guerre

Affiche de la mobilisation générale (collection privée)


Les Hussards Noirs de la République :

Cette période 14/18 montre à tous que l'Ecole Laïque n'est pas antipatriotique comme ses adversaires le lui reprochaient. Les maîtres de la République, sous-officiers pour la plupart, défendent la Patrie sur les fronts de la Marne, de l'Yser, de Salonique ou de Verdun. 35817 sont mobilisés, 8119 mourront pour la France et des milliers, blessés ou mutilés reprendront leur classe. Ils ont démontré par leur courage et leur bravoure qu'ils n'étaient pas corrompus ni "le chancre dont la France allait mourir".




Pendant cette période, l'Ecole Publique continue son œuvre : on fait appel à de jeunes remplaçants et les enseignants du nord et de l'est sont déplacés dans d'autres régions.

"Quel que soit le trouble causé par la guerre, la vie nationale ne saurait s'arrêter; partout où nous disposerons d'un local et d'un personnel, nous ouvrirons nos écoles au jour fixé par la rentrée..." (Circulaire ministérielle du 27 août 1914, lettre de Monsieur l'Inspecteur d'Académie du 9 septembre 1914 aux enseignants du département de Saône-et-Loire).  



Cahier de Berthe L., élève de cours moyen, Toulon-sur-Arroux,1915



Premières citations portées au Livre d’Or :

Monsieur Marot, Inspecteur Primaire à Montceau-les-Mines, sous-lieutenant au 334ème Régiment d'Infanterie : "les 15 et 16 octobre 1915, dans un détachement entouré par l'ennemi pendant 30 heures, a puissamment contribué à maintenir le moral de ses hommes par l'exemple du calme et du sang-froid dans des circonstances très critiques et sous des bombardements très violents".
Monsieur Barault, instituteur adjoint à Montceau-les-Mines, caporal au 9ème Génie : "Excellent gradé, très intelligent, très dévoué, qui a réussi à courte distance de l'ennemi des travaux dangereux sous le feu des mitrailleuses ennemies".



Bulletin de l'Instruction, novembre 1914 (Collection Musée)



Les premières victimes du Bassin minier :

Jouveshommes Pierre, instituteur adjoint à Montceau-les-Mines, tué au combat de Saulsures (Alsace) le 24 août 1914.
Jeanguyot Pierre, directeur de l'Ecole Primaire Supérieure de Montceau-les-Mines, tué au combat de la Bassée le 31 octobre 1914.
Cognard Jean-Baptiste, instituteur adjoint à l'école de Bellevue, décédé le 20 octobre 1914 des suites de ses blessures.
Gauthier Léon, instituteur adjoint à Blanzy, blessé et en congé.
Vallet, instituteur adjoint à Montceau-les-Mines, prisonnier.

A l’arrière du front :

Par une circulaire du 29 septembre 1914, Monsieur le Ministre de l'Instruction Publique prescrit d'augmenter dans toutes les écoles de filles les heures de travaux manuels afin de fournir des vêtements d'hiver et du linge à nos soldats. Il précise aussi : "que nos institutrices restent donc à l'école durant leurs heures de loisirs, elles auront le droit - et peut-être le devoir de mettre leur activité au service des œuvres d'assistance, d'organiser des travaux pour les soldats en campagne et pour les blessés. Mais ce n'est pas une raison pour qu'elles perdent de vue leur mission principale qui demeure l'enseignement."
Clémentel, Ministre de l’Agriculture et René Viviani, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de l’Instruction Publique et des Beaux Arts ne sont pas en reste non plus et lance un appel commun aux établissements scolaires.
Malheureusement, cette guerre qui devait être « courte » et « rondement menée » ne faisait que commencer…

P.P


Affiche de mobilisation des écoliers et des étudiants (Collection privée)

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