Le
compendium métrique
L’unification des
poids et mesures
Le
compendium faisait partie du fonds scolaire obligatoire, au même titre que le
fonds de bibliothèque. On le trouve, composé à peu près de la même manière,
dans toutes les classes, quelle que soit leur ancienneté :
-
un spécimen des mesures de quantité liquide en métal blanc.
-
un spécimen des mesures de quantité, en bois cerclé, pour les grains.
-
une série de poids en fonte et en laiton destinés aux mesures sur balance
Roberval.
-
une mesure de longueur, une chaîne d'arpenteur à tiges métalliques de 20cm
reliées par des anneaux (double-décamètre) vers 1900, puis un ruban métallique
roulé dans une boîte en carton bouilli ou de bakélite pour les périodes
ultérieures.
-
un décimètre cube métallique avec une face en verre gradué et un robinet
d'évacuation permettant de transvaser et d'établir la correspondance du
décimètre cube et du litre
-
en outre, certains compendiums étaient complétés suivant la volonté et la
capacité du maître par des mesures de volume en bois: cylindre droit ou
incliné, cône et tronc de cône, pyramide, sphère. Des mesures en étain pour
l'alcool complétaient l'ensemble.
Les
"compendiums" (ou résumé des mesures en usage) étaient alors établis
suivant les normes du système métrique décimal décrété par le Directoire, mais
implanté difficilement dans les campagnes au cours du XIXème siècle, à des
dates très variables selon les provinces. La contenance du compendium marque la
volonté d'en finir avec les anciennes mesures qui, en fait, n'avaient pas
encore disparu. De 1798 à 1887, il y eut au moins six rappels des définitions
des mesures légales par les gouvernements successifs.
Ce
sera la loi du 2 avril 1919 qui définira définitivement les unités de mesure de
longueur, de masse et de temps, complétée le 20 juillet 1919 par les unités
secondaires.
P.P
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