vendredi 9 juin 2017

La fin d'un mythe


Le Certificat d’Etudes Primaires

La fin d’un mythe

Rédaction du Certificat d'Etudes Primaires, session 1979 (collection musée)


Le Certificat d’Etudes Primaires s’est éteint à l’âge de 107 ans... mais restera pour longtemps dans la mémoire collective des français et dans les œuvres de Pagnol, de Colette et de bien d’autres encore. Créé dans sa forme définitive par Jules Ferry dans sa loi du 28 août 1882. Il fut enterré par un décret paru au Journal Officiel le 28 août 1989. Sa mort était annoncée par le Conseil de l’Enseignement Général et Technique depuis 1987, mais le fameux décret n’entra en vigueur que le 1er janvier 1991, année de la dernière session de cet examen mythique, encore plus emblématique peut-être que le baccalauréat. Malgré cela, les jeunes y  étant toujours nombreux à briguer le « certif », il fut maintenu à titre exceptionnel dans les Territoire d’Outre-Mer et Mayotte. 



50 000 candidats s’étaient encore présentés en 1989 (dont 4 000 adultes), ils étaient 85 200 en 1981, 453 000 en 1971 et près de 600 000 en 1968. Le Certificat d’Etudes laissa la place au seul Certificat de Formation Générale, tout d’abord réservé aux plus de 16 ans et aux adultes, institué en juin 1983. A noter que les sessions plus récentes de ce CFG se sont aussi ouvertes aux élèves dans leur dernière année de scolarité obligatoire, aux élèves de troisième d’insertion et de troisième des enseignements généraux et professionnels adaptés (SEGPA de collège et EREA) ainsi qu'aux jeunes ou adultes ayant suivi une action de formation en alternance dans un dispositif d’insertion sociale et professionnelle ou une formation continue.

Diplôme du Certificat de Formation Générale (collection privée)


L’allongement des études (14 ans à partir de 1936 et 16 ans à partir de 1959) a progressivement sonné le glas de ce qui fut autrefois le couronnement de la scolarité et la fierté des français. La suppression des classes de fin d’études primaires et l’entrée de toute une classe d’âge dans les sixièmes des collèges accélérèrent le processus. Le BEPC (Brevet d'Etudes du Premier Cycle du Second Degré) est créé en 1947 (il est remplacé  par Le Brevet des Collèges en 1987). Le BEPC ayant focalisé toutes les ambitions depuis plusieurs décennies, qui passait encore le Certificat au milieu des années 80, à l’époque de sa remise en question ? Des adultes animés par le désir d’avoir un diplôme, mais surtout, pour l’essentiel, des élèves en classes préparatoires à l’apprentissage pour qui c’était le seul diplôme général possible.
Pour de nombreux historiens, le « certif »  a défini une véritable citoyenneté, beaucoup grâce aux instituteurs, Hussards noirs de la République, chers à Péguy. Pour d’autres, même s’il avait permis d’homogénéiser l’instruction au niveau national, il avait trop longtemps encouragé un vaste « bachotage », sans explications ni analyses.

Quoi qu’il en soit, nos aïeux n’avaient qu’un grand objectif dans leur scolarité : obtenir leur Certificat et cette volonté populaire remontait à bien avant Jules Ferry. En effet, un certificat avait déjà été instauré en 1866. L’introduction de ce nouveau diplôme avait été progressive. Victor Duruy, Ministre de l’instruction publique de 1863 à 1869, se contenta, le 20 août 1866, d’une circulaire, dans laquelle il « recommandait » aux recteurs d’inviter les inspecteurs d’académie à organiser un certificat dans les écoles de leur département. Il souhaitait, sans trop bousculer les traditions, remplacer les concours cantonaux divers et l'examen de fin d’études imaginé en 1834 sans grand effet, attestant simplement du niveau, bon ou mauvais, de l’élève.  Préoccupé par le nombre d’analphabètes, Victor Duruy obtint dans la foulée que toute commune de plus de cinq cents habitants crée une école de filles, mais il ne convainquit pas Napoléon III d’imposer ce nouveau CEP et de rendre l’instruction primaire obligatoire. Ce n’est que bien plus tard que la Troisième République et son ministre Jules Ferry reprendront le flambeau, y compris dans nos colonies et autres protectorats (4).  
Comme le constate l’historien de l’éducation Claude Lelièvre, lutter contre l’analphabétisme passe par la fréquentation scolaire et « L’objectif de Jules Ferry était de créer une émulation pour que tous les écoliers passent le certificat d’études avec le même type d’épreuves. Il voulait surtout récompenser l’assiduité à l’école. » Dans les milieux modestes, garçons et filles étaient souvent réquisitionnés pour aider leurs parents dans les travaux domestiques ou agricoles et la scolarisation fut difficile. Il fallut attendre la création des allocations familiales, en 1932, pour voir une nette amélioration. Malheureusement, la volonté de Jules Ferry de démocratiser le certificat d’études ne résista pas à une certaine forme de sélection. Comme le dit C. Lelièvre : « On peut estimer à seulement 25 % la proportion d’une classe d’âge qui obtient le certificat de fin d’études dans les années 1880, au tiers dans les premières années de l’entre-deux-guerres et à presque la moitié juste avant la seconde guerre mondiale. La proportion de lauréats du certificat de fin d’études primaires ne dépassera jamais 55 % d’une classe d’âge », et pour cause, dès les années 50, l'attrait de la sixième ôte mécaniquement au certificat une partie de sa clientèle potentiellement reçue.
Comment expliquer des taux de réussite aussi faibles ? D’une part parce que tout le monde n’était pas autorisé à passer le « certif », et de loin. Ce sont l’instituteur ou le directeur de l’école communale qui décidait d’y présenter les élèves qui avaient le plus de chances de le réussir. D’autre part, Il fallait beaucoup mémoriser pendant un an ou deux, ce qui n’était pas du goût, de la compétence ou des possibilités sociales de tous les élèves.
Malgré cela, un beau matin de mai ou de juin, les heureux élus se rendaient au chef-lieu du canton. Les épreuves s’enchaînaient alors, dont la sacro-sainte dictée éliminatoire et les problèmes de calcul (1) (2) (3). S’en suivait le rituel des résultats, annoncés par l’inspecteur d’académie, parfois jusqu’au soir. Pour les lauréats, l’heure était à la consécration : très vite, le certificat devint précieux pour accéder aux premiers échelons de la fonction publique ou pour « entrer dans les chemins de fer », bien que qualifié de « bacho des gueux » par les classes dominantes : la minorité des plus riches allant au collège et au lycée longtemps payants.

Carte postale envoyée par un maître à la suite des épreuves du "certif"


Par contre, le taux de reçus parmi les présentés fut très élevé dès les premiers temps : de l’ordre de 66 % au début des années 1880, de 80 % une dizaine d’années plus tard et de près de 90 % à partir du XXe siècle. L’historien Philippe Savoie émet l’hypothèse qu’« Un faisceau de facteurs tire le CEP vers une forme d’élitisme » au niveau du primaire. Parmi ces facteurs, l’aura sélectif des anciens concours locaux et leur souvenir resta toujours vivace, ainsi que la résistance des instituteurs à présenter plus de candidats : le taux de réussite au certificat était une preuve de leurs propres compétences, bien qu’aucune promotion officielle ne soit liée à ce résultat, malgré le contrôle des réussites à l’examen dans les rapports d’inspections… Des assouplissements furent proposés pour rendre le certificat plus accessible, mais les ministres successifs échouèrent, par exemple, à obtenir que la dictée ne soit plus éliminatoire pour « cinq fautes majeures », qui valaient un « zéro ».
A contrario, en mai 1948, les « maîtres » sont de nouveau mis en demeure dans une circulaire ministérielle : « Un certain nombre d’instituteurs se refusent, malgré les instructions qui leur ont été données, à présenter à l’examen d’admission dans les classes de sixième des ou collège les élèves qui manifestent le désir de continuer leurs études. Il importe de rappeler énergiquement aux instituteurs que le certificat est l’examen qui consacre la fin de la scolarité obligatoire et que seuls les élèves qui ne désirent pas continuer leurs études au-delà de 14 ans doivent être engagés dans cette voie. ». Finalement, les réformes du début de la Ve République conduiront peu à peu tous les élèves du primaire vers le secondaire.

(1) : Quelques exemples de sujets piochés dans les annales du CEP 1900 :
Problèmes

a). On fait un mélange de 84 litres de vin avec 16 litres d'eau. Que faut-il ajouter de vin pour que 75 litres du nouveau mélange ne contienne que 4 litres d'eau ?
a'). Un ouvrier dépense 52,50 Fr par mois pour sa nourriture, 14 Fr par mois pour son entretien, 72 Fr par an pour frais divers. Il place 108 Fr par semestre à la Caisse d'Epargne. Combien gagne-t-il annuellement ? Dans combien d'années pourra-t-il acheter, avec ses économies, une maison estimée 2 052 Fr ?
a''). On a vendu 6 doubles-décalitres de blé à raison de 31,50 Fr l'hectolitre, et on reçoit en  paiement du savon à 75 Fr les 100 kg. Combien reçoit-on de kg de savon ?
a'''). Quel est le tiers et demi de 25 ?  

b). Un sac de monnaie pèse 389,5 g. Il comprend le plus grand nombre possible de pièces de 5 Fr, puis de 2 Fr, de 0,50 Fr et 0,20 Fr. Quel est le nombre de pièces de chaque espèce ?  
b'). Un champ de 2,50 ha produit 23 hl de blé par ha. Combien peut-on faire de kg de farine avec ce blé, sachant qu'un double-décalitre pèse 15,250 kg, que 100 kg de blé donnent 85 kg de farine ?  

b''). Un père a 28 ans, son fils a trois ans. Dans combien de temps l'âge du père sera-t-il le double de celui du fils ?
Rédaction

a). Le fer, son extraction. Les préparations qu'on lui fait subir avant de l'employer, ses usages.
a'). Les plaines de France.

a''). Les croisades : expéditions, buts, résultats.
a'''). La protection due aux animaux.

a''''). Quelques jours avant la révision, un jeune conscrit s'est mutilé volontairement. Dans une lettre à un ami, racontez le fait et votre indignation inspirée par une telle faute.
Dessin

a). Une circonférence de 0,02 m de diamètre. Inscrivez-y un carré, puis tracez une autre circonférence inscrite dans ce carré.
a'). Dessinez un croissant quelconque.

a''). Construisez un triangle rectangle de 3 cm de base, 4 de hauteur, et 5 d'hypoténuse. Sur chaque côté, élevez un carré que vous diviserez en centimètres carrés. Indiquez la surface du carré fait sur l'hypoténuse, et celle des deux autres carrés réunis.  
b). Dessinez à vue une chaise.

b'). Dessinez une feuille d'acanthe.  
b''). Dessinez une brindille de chêne avec feuilles et glands.  

b'''). Dessinez une rosace de plafond inscrite dans un rectangle.  
b''''). Dessinez une tête de femme vue de profil gauche.  

b'''''). Dessinez un ornement formé de morelle douce-amère.
Analyse grammaticale et logique

a). « Le petit agneau suit de loin sa mère, et court au-devant d'elle. »
 Analysez les mots soulignés. Citez une locution adverbiale, une locution prépositive. Quelle est la nature des propositions de cette phrase ?

a'). « Et le pâtre de la vallée troubla seul du bruit de ses pas le silence du mausolée. » 
Citez trois compléments déterminatifs. A quoi se rapporte «seul » ? Analysez le verbe contenu dans cette phrase. Combien voyez-vous de propositions ?

Arithmétique et système métrique
a). Comment simplifie-t-on une fraction ? Multipliez 49 par 10 000, et donnez la règle. Donnez dans le système métrique les équivalents admis pour une livre, une demi-livre, une once. On a payé 1,50 Fr., 5 décimètres de ruban. Trouvez mentalement le prix du mètre.

a'). Comment divise-t-on une fraction par un nombre entier ? On mélange 125 l de vin à 0,50 Fr le litre avec 1 ½ hl d'un autre vin à 70 Fr l'hl. A combien revient le litre de mélange ? Combien y a-t-il de m2 dans un hectomètre carré ?
a''). Comment le franc dérive-t-il du mètre ? Convertir en fraction décimale les fractions ordinaires : 4/5, 3/4, 7/8. Quelle est la valeur d'un kg d'or monnayé ?

Histoire
a). Quel progrès signale le commencement du XIIe siècle ? Qu'était cette charte que se faisaient octroyer les communes ? Comment l'obtention d'une charte améliorait-elle la situation des vilains au point de vue de l'impôt ? Au point de vue de l'administration ?

a'). Pendant la funeste guerre de 70, quelle victoire importante remporte l'armée de la Loire ? Qu'est-ce qui l'empêche de marcher sur Paris et peut-être de sauver la France ? Si le gouvernement de Défense nationale n'a pu sauver la patrie, qu'a-t-il au moins sauvegardé ?
Géographie

a). Préfectures et sous-préfectures des départements français limitrophes de l'Espagne. Places-fortes protégeant notre frontière du côté de l'Espagne.

a'). Principal centre horloger français ? Chef-lieu et sous-préfectures du département du Doubs ? Villes arrosées par le Doubs ?
a'').Principales plaines, principaux plateaux du territoire français.

Sciences et leçons de choses
 a). Quelles sont les couleurs de l'arc-en-ciel ? D'où proviennent ces couleurs ? De quel instrument se sert-on pour décomposer la lumière du soleil ? Qu'est-ce que les marsupiaux ? Quelles sont les matières premières employées dans la fabrication du verre ? Comment se fait une bouteille ordinaire ?

a'). Comment appelle-t-on la partie extérieure de l'oreille ? Et le conduit qui vient ensuite ? Donnez quelques explications au sujet du tympan. Qu'est-ce qu'un ébéniste ? Quels sont les bois indigènes utilisés ? Comment peut-on faire à  bon marché des meubles en acajou, palissandre, etc. ?
a''). Qu'appelle-t-on foyer d'une lentille ? Citez les reptiles sans pattes, à quatre pattes, à carapace. Qu'est-ce que le marbre ? Quelles sont les couleurs du marbre ?

Agriculture
a). Qu'est-ce que le terreau ? Quels sont les principaux instruments du jardinier ?

a'). Quels sont les engrais les plus actifs ? Qu'est-ce que le guano et la poudrette ? En quoi consiste le pacage des moutons ?
a''). Qu'est-ce que la greffe en fente ? La greffe en écusson ? A quelle époque fait-on cette greffe ? Qu'est-ce que la greffe par approche ?

Morale
a). Qu'est-ce qu'un faux en écriture ? Comment nomme-t-on celui qui se rend coupable de ce crime ?

a'). Les devoirs envers vos frères et sœurs ?
a''). Que faut-il faire pour remplir vos devoirs envers votre âme ?

a"") Qu'est-ce que la diffamation ? Si le fait publié est vrai, y a-t-il diffamation ?
Instruction civique

a). Quels sont les principaux droits civils ?
a'). Qu'est-ce qu'un agent de change ? Qu'est-ce que les biens meubles ?

a''). Qu'est-ce que la société française ? Quelles sont ses inégalités ? Peuvent-elles disparaître ? Qu'arriverait-il si, comme le veulent les communistes, le fruit du travail était  partagé entre tous ?
a''). Quels sont les cultes reconnus et subventionnés par l'Etat ? Qu'est-ce qu'un vice rédhibitoire ?

Chant
 a). Chantez une chanson  

b). Solfiez deux ou trois mesures d'une partition donnée.  
b'). Ecrivez sur une portée (clé de sol, mesure à deux temps) : sol blanche, pause, do aigu noire, si noire, la noire, sol noire, soupir, fa dièse noire, sol blanche.

Gymnastique
Quelques mouvements :

- Flexion des jambes.
- Saut en largeur avec élan.

- Flexion latérale du corps en quatre temps.
Pour les filles, économie domestique

a). Comment nettoie-t-on les poêles en fonte ? Les objets en cuivre, étain ?
a'). Comment se fait la lessive à la cendre ? Parlez des lessiveuses économiques.

a") Quels sont les légumes du pot-au-feu ? Comment donne-t-on de la couleur au pot-au-feu ? Comment doit être le feu sous le pot-au-feu ?
a"') Qu'est-ce que la Caisse d'Epargne ? Qu'est-ce que vivre au jour le jour ?

a"") Où est la place de la bonne ménagère ? En quoi bavardages et cancans sont-ils nuisibles ?
 (2): Les épreuves du Certificat d’Etudes dans les années 50 : vers une baisse du niveau déjà ?

- Une dictée d’une dizaine de lignes – contre 25 lignes en 1880 – (10 points mais un zéro éliminatoire si « cinq fautes majeures » étaient relevées), suivie de trois questions relatives à « l’intelligence du texte » et à la grammaire (10 points).
- Le calcul avec deux « problèmes de la vie pratique » (12 points, 50 minutes) et cinq questions de calcul mental (5 points).

- Une rédaction (10 points) servant d’épreuve d’écriture (5 points) pendant 50 minutes.
- Deux questions de sciences (10 points, 20 minutes).

- Une question d’histoire et une de géographie (5 points chacune, 20 minutes).
- Une « lecture expressive » d’une dizaine de lignes (5 points).

- Un dessin ou un travail manuel pour les garçons et dessin ou couture pour les filles (10 points, 40 minutes).
- Un chant (la Marseillaise était bienvenue), une récitation ou une exécution instrumentale d’un morceau simple (5 points).

Les sujets du certificat d'études primaires ont longtemps été différents d'un canton à l'autre. Au fil des années 1950, ils ont été progressivement uniformisés au niveau du département. Voici trois exemples des principales épreuves de 1960, 1955 et 1900. Testez-vous !
(3) : Quelques exemples de sujets piochés dans les annales du CEP 1960 :

Dictée
« Le soir dont je vous parle, je peux même dire que je m’ennuyais moins que jamais. Non, vraiment, je ne désirais pas que quelque chose arrivât. Et pourtant … Voyez- vous, cher monsieur, c’était un beau soir d’automne, encore tiède sur la ville, déjà humide sur la Seine. La nuit venait, le ciel était encore clair à l’ouest, mais s’assombrissait, les lampadaires  brillaient faiblement. Je remontais les quais de la rive gauche vers le pont des Arts. On voyait luire le fleuve, entre les boîtes fermées des bouquinistes. Il y avait peu de monde sur les quais : Paris mangeait déjà. Je foulais les feuilles jaunes et poussiéreuses qui rappelaient encore l’été. Le ciel se remplissait peu à peu d’étoiles qu’on apercevait fugitivement en s’éloignant d’un lampadaire vers un autre. Je goûtais le silence revenu, la douceur du soir. Paris vide. J’étais content. » La Chute, Albert Camus

Questions
 1. Donnez un titre à la dictée.

2. Sens des mots et expressions : lampadaire ; bouquinistes ; Paris vide ; qui rappelaient encore l’été.
3. Analyse des mots : clair ; fleuve (luire le fleuve) ; qu’ (qu’on apercevait) ; étoiles.

Rédaction. Choisir l’un des deux sujets
 1. On vous a donné une petite somme d’argent pour votre anniversaire en vous disant :

« Tu en feras ce que tu voudras. »
 Comment l’avez-vous employée ?

2. Votre maman vous demande d’écrire à votre grand frère au service militaire pour lui donner des nouvelles de la famille, du village, des travaux, de votre vie scolaire…Rédigez la lettre.
Calcul

I. Premier problème (noté sur 8 points)
 Une personne assure contre l’incendie sa maison qu’elle estime 38 000 NF (nouveaux francs), son mobilier et son linge estimés ensemble 12 500 NF. Elle s’est adressée à une compagnie d’assurance qui lui fait payer les tarifs suivants : - Assurance bâtiments : 0,60 °/°° (pour mille), mobilier et linge : 1°/°°. Quel sera le montant de la prime nette ? A cette prime s’ajoutent les impôts qui s’élèvent à 45 % de la prime nette. Quel sera le montant de la prime totale à payer, impôts compris.

2. Second problème (noté sur 12 points)
 Trois vignerons achètent en commun un tracteur enjambeur qui leur revient, net, à 14 400 NF. Chacun paiera une partie de la valeur du tracteur proportionnellement à la superficie qu’il exploite. Le premier exploite 2,55 ha, le second 19 500 mètres carrés, le troisième 270 ares. 1. Quelle est la somme due par chacun ? 2. Pour se procurer l’argent nécessaire au versement de sa part, le premier envisage de vendre du vin. Quelle quantité de vin devra-t-il vendre à raison de 300 NF l’hl ? 3. Le second dispose d’un terrain triangulaire de 130 m de base et de 100 m de hauteur. Il a  pour ce terrain, un acheteur. Combien devra-t-il vendre l’ha de ce terrain pour réunir les fonds nécessaires ? 4. Le troisième décide de recourir à l’emprunt. Il trouve un prêteur qui lui consent un taux de 6 %. La moitié du capital emprunté sera remboursée au bout d’un an, avec les intérêts dus à la fin de cette première année. Le reste sera remboursé à la fin de la seconde année, au même taux. Quel sera le montant de chaque versement ?

Sciences
1.     Question commune :

. Croquis de l’œil. Quels sont les principaux défauts de la vue ? Comment y remédie-t-on ?
2.     Garçons en école urbaine :

. Comment procédez-vous pour évaluer la sensibilité d’une  balance ? Contrôler sa justesse ? Sa fidélité ? Décrivez les opérations de la double pesée en  joignant les croquis. -
3.     Garçons en école rurale :

. Qu’est-ce qu’amender une terre ? Comment effectue-t-on un marnage ? Un chaulage ?
4.     Filles en école rurale ou urbaine :

 Quelles sont les précautions à prendre pour se servir d’un biberon et d’une tétine ? Comment feriez-vous pour préparer un biberon au lait en  poudre pour un bébé de huit jours ?
Histoire

 Quels souvenirs précis d’inventions ou de découvertes utiles à l’humanité vous  permettent d’évoquer chacun des noms suivants : Claude Bernard, Louis Pasteur, Pierre et Marie Curie ?
Géographie

 Croquis du département de la Saône-et-Loire. Tracez la Saône, la Loire, la Seille, le Doubs. Indiquez les grandes régions industrielles et d’élevage.
Dictée

Dans ma vallée vosgienne. A droite, à gauche, ce ne sont que sapins. La rivière court, capricieuse parfois, à travers un tapis d'herbe où paissent les bêtes; elle sort, ruisseau cascadant, des flancs du Donon, montagne jadis sacrée au sommet de laquelle on a relevé un temple de ses ruines. Cette  petite rivière ne se contente pas de féconder les prés et les champs; car elle actionne, sur les  pentes mêmes du Donon, des scieries auxquelles, dans la vallée, succèdent trente autres  scieries. Il faut entrer dans ces modestes hangars où les troncs sombres, amenés de la montagne, se débitent, dans une seule journée, en centaines de planches claires; les pieds dans la sciure blanche, fraîche, odorante, on regarde sans se lasser le travail de l'artisan qui surveille et règle l'opération. (Louis Madelin, Les Vosges.)
Questions

1. Quelles sont, d'après ce texte, les diverses activités des habitants de cette vallée (travaux et métiers) ?
 2. Justifier, en les expliquant, l'emploi des mots: capricieuse, cascadant, féconder.

3. Quelle est la fonction de chacun des mots ou groupes de mots suivants, en italique dans le texte : a) à travers un tapis d'herbe
b) on

c) trente autres scieries
d) ces.

Calcul
(NDLR : les prix sont en anciens francs d'avant 1959) 1. Une fermière vend d'abord le quart, puis le tiers des poulets qu'elle a apportés au marché. Elle a alors vendu 14 poulets : - Combien lui en reste-t-il à vendre ? - Quelle somme aura-t-elle reçue lorsqu'elle les aura tous vendus, sachant que, dans la  première vente, elle les cède à 350 F pièce, à la deuxième vente à 400 F l'un et à la troisième vente à 375 F chacun ? 2. Un appareil d'arrosage de jardin est mis en marche à 8 h 15 min. Le compteur à eau marque alors 342,7 m³. A 9 h 30 mn, il marque 343,825 m³ : - Quel est le débit de cet appareil par minute ? Par heure ? - Sachant que le mètre cube d'eau de la ville coûte 9,50 F, à combien reviendrait l'arrosage si l'appareil fonctionne de 8 h 15 mn à 11 heures ? - Combien de temps faudrait-il pour répandre avec un arrosoir à main de 1,2 dal (décalitre), la même quantité d'eau, si pour pomper l'eau du puits, la transporter et la répandre. Il faut 8 minutes par arrosoir ? Calculez la valeur de la main-d'œuvre à raison de 120 F l'heure.

Sciences
Question commune :

- Quelles sont les différentes fonctions de la peau ? Pourquoi et comment la tenir propre ?
Ecoles urbaines de garçons et de filles :

- Le courant électrique peut servir à différents usages dans un ménage. Enumérez les emplois que vous connaissez et précisez les  précautions qu'il faut prendre en manipulant l'un ou l'autre de ces appareils.
Ecoles rurales de garçons et de filles :

- Quels perfectionnements serait-il possible d'apporter aux installations sanitaires dans nos villages : a) Dans les maisons d'habitation ?  b) Dans les cours, étables, écuries ?

Histoire et géographie
I. Comment vivaient et travaillaient les paysans à l'époque féodale (cultures, récoltes, maisons...) ? II. Quels sont les grands ports de pêche français ? Dire sur quelles mers ils s'ouvrent et quel genre de pêche on y pratique.

Dessin
Tracez un cercle de 6 cm de rayon. Inscrivez un hexagone régulier que vous partagerez en 6 triangles en traçant les diagonales. Colorez ces triangles avec trois couleurs différentes.

Couture
Préparer un faux-ourlet sur une longueur de 10 cm. Coudre 5 cm. Faire une bride accrochée sur le faux-ourlet.

Calcul mental
1. Un facteur fait 12,5 km le matin et 8,25 km le soir. Quelle distance parcourt-il ? 2. Quel est le prix de 19 cahiers à 35 F ? 3. Un car part à 7 h 10 et arrive à 9 h 20. Quelle est la durée du trajet ? 4. J'ai dépensé les 2/5 de ce que j'avais pour acheter des sandales. Il me reste 2 100 F. Quel est le prix des sandales ? 5. Un champ triangulaire a 75 m2 de surface et 20 m de hauteur. Quelle est la longueur de sa base ? 

(4): Quelques exemples hors Métrople :






P.P





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