« Petite histoire d’un écolier
d’autrefois expliquée aux enfants
d’aujourd’hui »
CHAPITRE II
« N’oublie rien… »
« Bon sang, il ne faut pas que
j'oublie de ramener une noix pour la classe..." une noix,
certes, mais quoi d’autre ? Un
cartable bien sûr ! "Quelques jours avant la rentrée des
classes, on m'acheta un beau képi neuf, on me fit faire de beaux sarraus noirs
pour aller à l'école; on m'acheta un sac d'écolier, un beau sac neuf, jaune, en
toile et en cuir avec des dessins, et une courroie en cuir glacé; on m'acheta
des beaux crayons neufs à un sou, des beaux porte-plumes neufs, et de belles
plumes neuves." (Témoignage). A la fin du XIXme siècle, les
enfants étaient souvent munis de musettes en toile confectionnées par la
famille plutôt que d'un cartable, c’était le cas de Jules. Les écoliers
issus d'un milieu plus aisé possédaient une sacoche ou un cartable en cuir
parfois lui-même protégé par une housse en tissu. Après la seconde guerre mondiale
apparaîtront les cartables de confection industrielle en carton bouilli qui ne
faisaient que rarement la "carrière scolaire" de l'enfant,
contrairement à leurs solides ancêtres.