Le musée de la Maison d’Ecole
Fête ses 50 ans
Suite à la forte demande des personnes n'ayant pas eu accès aux projections des 21 et 22 septembre : projection exceptionnelle le 11 novembre
37 rue Jean JAURES - 71300 - 03.85.57.29.36
Le musée de la Maison d’Ecole
Fête ses 50 ans
Suite à la forte demande des personnes n'ayant pas eu accès aux projections des 21 et 22 septembre : projection exceptionnelle le 11 novembre
Les
tableaux auxiliaires Delmas
Naissance
de l’enseignement des Langues Vivantes Étrangères
Extrait du livret
pédagogique du musée de la Maison d’École Cycle III (collection musée)
L’imagerie
au secours de la méthode directe
Les
agrégations d’anglais et d’allemand sont créées en 1848, celles d’espagnol et
d’italien le seront en 1900. Naturellement, l’enseignement de l’anglais et de
l’allemand dominera durablement. Quoi qu’il en soit, c’est dans les années
1870-1880 que de nombreux manuels scolaires destinés à l’apprentissage des
langues seront édités. Ainsi va naître, en cette fin de siècle, la didactique
des langues vivantes étrangères et la méthode directe que définira M.
l’inspecteur général des langues vivantes Firmery, le 10 octobre 1902 : « C’est, par définition, celle
d’après laquelle on enseigne une langue directement, c’est-à-dire sans
l’intermédiaire de la langue maternelle »
(in Revue politique et parlementaire). Les
tableaux auxiliaires Delmas en seront l’outil d’élocution précieux.
Apprendre
à lire : méthode globale ou mixte ?
Les
clés de la liberté
Les
instructions de 1923 : une révolution ?
Tout
d’abord, revenons à notre registre des conférences pédagogiques de Palinges.
Messieurs les Inspecteurs se sont succédé depuis 1881, après M. Clère et M.
Lapaiche, M. Schlique a pris les rênes de la circonscription de
Montceau-les-Mines. C’est donc à lui qu’incombe la tâche d’expliquer le sens de
la réforme de 1923, et notamment au niveau de l’enseignement de la lecture.
Pour chaque matière, les généralités seront abordées lors de la conférence du
20 octobre 1923. Au sortir du grand conflit qui a ébranlé les certitudes des
fondateurs de la Troisième République, va venir le temps des recherches
pédagogiques, de l’innovation, du développement de la psychopédagogie et de la
prise en compte de l’enfant, vaste chantier.
Souvenirs
de 1940
Paul Moutardier (1930-2023) lors de
l’exposition consacrée à Paul Constant Moutardier, son oncle, musée de la
Maison d’École, 2016 (collection musée)
Paul Moutardier, enfant de Rouverat
Paul Moutardier, écolier « au Magny », avait fait bénéficier le musée de la Maison d’École des archives familiales concernant son oncle, Paul Constant Moutardier, aussi écolier « au Magny », normalien, instituteur à l’école du Bois-du-Verne, en 1915, mort pour la France en 1918, après 3 ans de guerre (1). Ses souvenirs d’enfance, recueillis sous forme de témoignage, vont nous replonger aujourd’hui dans « le vieux Montceau », autour des années 40. La transcription a respecté le récit de Paul Moutardier afin de conserver toute la fraîcheur et toute la spontanéité du témoignage. Tout comme son oncle, Paul Moutardier passa sa jeunesse à « Rouvrat ». In memoriam.
Le
musée de la Maison d’Ecole
Fête
ses 50 ans
Suite de l’article et programme comlet sur :
https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/
ATTENTION : Ouverture exceptionnelle du musée le samedi 14
septembre de 14 à 18 heures
Animation écriture
à la plume, entrée gratuite pour les enfants accompagnés
Les enfants de 40
Panneau scolaire Rossignol,
l’exode en 1940, détail (collection musée)
Avant
l’occupation, l’exode
Après l’invasion de la Pologne par l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à cette dernière, le 3 septembre 1939. Après une courte « drôle de guerre », round d’observation, les Allemands envahissent la France par la Belgique, le Luxembourg neutre et les Pays-Bas. 520 000 civils sont immédiatement évacués des zones frontalières, puis la panique jette entre 6 et 8 millions de français sur les routes en direction du sud. Dans cette cohue indescriptible, un tiers sont des enfants et 90 000 d’entre eux se perdront et seront ainsi séparés de leurs parents, à l’image de la petite Paulette (Brigitte Fossey), errant dans la France sordide du film Jeux interdits de René Clément (à revoir).
Buvard,
raconte nous ton histoire
La
naissance de la réclame
La
révolution industrielle de la deuxième moitié du 19e siècle va
entraîner peu à peu une augmentation de la consommation. On produit de plus en
plus, mais encore faut-il faire connaître ses produits pour les écouler. Ainsi,
en cette fin de siècle, va naître la « réclame ». Bien que
rudimentaire à ses débuts, elle sera partout : dans la presse, sur les
affiches et les placards publicitaires. A la Belle Epoque, on inventera l’« objet
publicitaire » qui sera distribué, souvent sous forme de cadeau, par les
magasins, les entreprises, les grandes enseignes et les grandes marques. L’école
n’y échappera pas, à travers les buvards… entre autres.
Innocentes comptines et
chansons d’autrefois
Pour
écoliers en vacances
Quelques
fois pas si innocentes que cela…
Il
est important de remarquer que, souvent, le diable se cache dans les détails !
Les comptines et chansons d’autrefois, bien que destinées aux enfants (et
notamment aux écoliers), ne sont pas toutes « politiquement correctes ».
Les auteurs malicieux aiment à cacher des messages derrière les mots… Les
chansons d’origines lointaines furent toutefois conçues à une époque où l’écolier
était plus considéré comme un adulte en devenir que comme un enfant en
construction. Elles pouvaient ainsi faire allusion de façon détournée, à des
événements historiques ou à des satires politiques ou sociales. La grivoiserie n’était
pas non plus absente : le titre de « Il
court, il court, le furet » n’était-il
pas une contrepèterie (1) ?
Les
villes décorées
(collection musée)
Protège-cahiers
et idées patriotiques
Tous
les éditeurs du dernier quart du 19e siècle produisirent
des séries de protège-cahiers sur les combats héroïques. Agrémentées d’illustrations colorées et suggestives, elles
retiennent l’attention des écoliers, à l’instar des illustrations
de Georges Dascher. La série « Les villes décorées » fut distribuée dans toutes les écoles,
car elle reprenait la liste des villes
ayant obtenu la médaille de la Légion d’Honneur pour leur résistance ou leur
martyre, durant les guerres.
Apprendre
à lire : la méthode syllabique
Le
plaisir de lire
(collection musée)
Méthodes
et techniques d’inculcation
Lire
individuellement dans un syllabaire, lire collectivement sur des planches
murales, épeler d’une voix chantonnante, furent longtemps les règles contraintes
qui devaient habituer l’oreille et l’œil de l’élève au décryptage des phonèmes.
Mais durant des siècles, en même temps qu’il décryptait, l’enfant s’imprégna d’une religion au début, puis
d’une idéologie par la suite. Avec ou sans Dieu, l’école fonctionna comme un
système de normalisation socio-culturelle : je dois travailler, je dois
aimer mes parents, je dois défendre ma patrie, principes qui trouveront un
dernier écho à Vichy… Il faudra attendre l’après-Grande Guerre et la réforme de
1923, pour voir apparaître une méthode de lecture « En riant »,
suivie d’autres, plus adaptées à l’imaginaire enfantin. Apprendre à lire pouvait-il,
dès lors, être un plaisir ?