Chronique d’une défaite
Il y a 80 ans
Les instituteurs Saône-et-Loiriens morts pour la
France, 1939-1945
Le 28 juin 1944, Jean Bouvet
est froidement assassiné par la milice en représailles de l’exécution de
Philippe Henriot
Les
oubliés
L’hécatombe
de la Grande Guerre et les commémorations de son centenaire ont fait oublier
les 58 829 « officiels » tués au combat, les 123 000 blessés et
les 1 845 000 prisonniers de la bataille de France, de l’offensive
allemande de Sedan (10 mai 1940), jusqu’à la demande d’armistice du
gouvernement Pétain (22 juin 1940). On se doit, évidemment, d’y ajouter les
« combattants de l’ombre » de 1940 à 1945. Nombre d’instituteurs y
laissèrent la vie, les Bulletins de l’Instruction primaire de Saône-et-Loire de
1945 (n° 646, 647, 650 et 652), de 1946 (n° 653 et 654) et 1947 (n° 658 et 664)
leur rendent hommage dans un Livre d’Or. La liste de leurs noms, non
exhaustive, on peut le penser, figure dans cet article. On notera
l’« absence » des femmes résistantes, peu représentées dans ces
bulletins… Revenons sur cette période trouble de l’école de la République
bafouée.
In
memoriam
« Morts pour la France »
MEUNIER Émile : instituteur,« décédé
aux armées » le 12 décembre 1939.
GAIN
Paul : instituteur, « tué à l’ennemi » le 12 mai 1940.
MARY :
instituteur
à Montchanin, « tué à
l’ennemi » le 15 mai 1940.
PROU
Cyrille : instituteur, « décédé aux armées » le 31 mai 1940.
COULON
Jean : instituteur, « tué à l’ennemi » le 14 juin 1940.
PERRUSSET
Gaston : instituteur, « tué à l’ennemi » le 16 juin 1940.
VERAT
Robert : instituteur, « tué à l’ennemi » le 19 juin 1940.
TRIBOUY
Émile : instituteur, « décédé aux armées » le 10 août 1940.
CHAUMET
F. : professeur adjoint au Lycée de Mâcon, « tué à l’ennemi » le 24 août 1940.
LEBEAU
Robert : instituteur, « décédé aux armées » le 11 octobre 1940.
BARTOLI
Titus : instituteur, « fusillé par les Allemands » le 22 octobre 1940.
DAMICHEL
Jean : instituteur, « fusillé par les allemands » le 15 décembre 1940.
BRIERE :
instituteur
à Flacé, « déporté en 1943 ».
MENAT
Louis : instituteur, « tué en captivité » le 17 mai 1943.
Mme
LEQUIN née BOUILLON : institutrice, « tuée au cours d’un bombardement » le 20 juin 1943.
DANDELOT
Eugène : instituteur, « décédé en captivité » le 4 décembre 1943.
Mme
PAQUERIAUX : institutrice retraitée à Curdin, « arrêtée par la Gestapo en avril 1944,
déportée en Allemagne, n’est pas revenue ».
Mlle
ZIMBERLIN : professeur au Collège technique à Cluny, « déportée au camp de Ravensbrück,
décédée à son retour » le 14 avril 1944.
ANGEBAUD
Roger : professeur à l’École des Arts et Métiers de
Cluny, « abattu par la
milice lors d’une tentative d’évasion » le 16 mai 1944.
DESSOLIN
Simon : instituteur retraité, « FFI, mort pour la France » le 25 juin 1944.
BOUVET
Jean : professeur à l’École Normale de Mâcon, « assassiné par la Milice » le
28 juin 1944.
BOULON :
maître
d’internat au Lycée de Mâcon, « fusillé
par les Allemands » le 29 juin 1944.
FORET
Claude : instituteur, « tué à l’ennemi » le 16 juillet 1944 ;
DOREY
Raymond : instituteur, « fusillé par les Allemands » le 2 août 1944.
MUSETTA :
professeur
à l’École des Arts et Métiers de Cluny, « décédé
en captivité » le 7 août 1944.
SCHMITT
Albert : professeur au Collège Technique à Cluny, « tué à l’ennemi » le 11 août
1944.
MERCIER
René : instituteur, « tué à l’ennemi » le 4 septembre 1944.
PROTIN
Marcel : instituteur, « tué à l’ennemi » le 4 septembre 1944.
BERTHIER
Jean : instituteur au Creusot, « déporté politique, interné à Dachau, puis à Mauthausen », décédé le
11 novembre 1944.
WITTMER
Julien : professeur au Collège de Charolles, « tué à l’ennemi » le 22
novembre 1944.
JEANDOT :
instituteur
à St-Bonnet-en-Bresse, « déporté et
décédé en Allemagne » le 26 décembre 1944.
MARTIN :
instituteur
à Changy, « décédé en
captivité » le 26 janvier 1945.
DECERLE :
élève-maître
de la promotion 40-44 de l’EN de Mâcon, « tué
à l’ennemi à Karlsruhe » le 1er avril 1945.
BECHARD
Gaston : professeur au collège technique de Montceau, « déporté, décédé au camp de
Mauthausen » le 2 avril 1945.
PERRUSSET :
instituteur
à Verjux, « déporté, décédé à son
retour » le 2 juillet 1945.
MALLET
Gaston : instituteur à Fragnes, « résistant arrêté en 1944, déporté au camp de Dachau, décédé des
suites des souffrances et des tortures qu’il a endurées» le 2 avril
1946.
NICOLLET
Henri : professeur au Collège moderne de Tournus, « arrêté par la Gestapo, déporté en
juillet 1944 pour le camp de Neuengamme, décédé à Lübeck-Neustadt » le
3 mai 1945.
LECHERE
Louis : instituteur à Chalon, « arrêté par la Gestapo en avril 1944, décédé le 12 mai 1945
à Sandbastel ».
On notera qu’à l’échelle nationale cette fois, les statistiques, au demeurant très incomplètes, ne permettent pas de discriminer les maîtresses et les maîtres frappés pendant la « drôle de guerre » des victimes de la Résistance. Le bilan est tout de même édifiant : 875 tués sur les champs de bataille, 500 tués ou disparus au cours des bombardements, 292 morts en déportation et 189 fusillés, parmi lesquels on se remémorera les quatre jeunes normaliens de Dijon fusillés sans même un simulacre de jugement le 7 mars 1942…
La
chasse aux instituteurs
Depuis 1848 et les purges du
« Prince-président » qui suivirent en 1851, les instituteurs faisaient
l’objet d’attaques permanentes de la part de la
réaction. Plus tard, ce fut
l’instituteur français qui avait fait perdre la guerre de 70, il en sera de
même en 1940, à l’arrivée de Philippe Pétain. L’idée première du Régime de
Vichy est de chasser les instituteurs qui, de près ou de loin, avaient pris au
sérieux l’idée de « sacerdoce
laïque », une expression d’Emery (lui-même rallié de Vichy !). On
suspendit, pêle-mêle, de simples républicains, des libertaires, des patriotes,
des libres penseurs, des juifs, des communistes, des socialistes, des
syndicalistes… Figurèrent, dans la même charrette, les francs-maçons, y compris
ceux qui étaient « en sommeil » depuis des années, sur la foi de
vieux annuaires ou des dénonciations plus ou moins vraies du fameux journal Pilori ! Leurs luttes les avaient
souvent séparés et voilà que la répression va les unir.
Du jour au lendemain, et
sans que l’arrêté officiel ne fournît une quelconque raison, des milliers
de maîtresses et de maîtres furent
suspendus. Certains succombèrent au
chant des sirènes pétainistes,
mais malgré tout, la majorité des instituteurs cristallisèrent dans les
villages, à la fois la résistance et le
secours aux populations. Le secrétariat de mairie qu’ils assumaient souvent
devenait entre leurs mains une redoutable arme de combat : fabrication de
fausses cartes et de faux papiers, asile aux réfractaires et aux proscrits
traqués, diffusion de nouvelles interdites, ravitaillement direct illégal
quelquefois par la transformation des caves d’école en boucherie, et surtout,
indications précieuses pour la Résistance armée.
Une
période sombre pour l’école publique
Les
ministères du 11 juillet 1940-20 août 1944
Sous le ministère Laval (11
juillet 1940-25 janvier 1941) :
Jacques Chevalier est
ministre de l’Instruction publique depuis le 18 septembre 1940 au moins,
officialisé le 14 décembre. Etrange personnage, fanatique du surnaturel. Dans
ses cours sur Descartes à l’université de Grenoble, en 1920, il prétendait que « l’infini est le pain de notre
intelligence » et que l’homme sevré de Dieu est « le plus piètre ou le plus dangereux des animaux ». Il voulut
réintroduire le « Tout-Puissant » dans les programmes de l’école
publique, persuadé que l’on ne pouvait « reconstruire
le pays sans faire des devoirs envers Dieu la pierre d’angle de
l’édifice ». Curieux métaphysicien qui oubliait au passage que les
« devoirs envers Dieu », bien que tombés en désuétude par respect de
la neutralité, figuraient toujours officiellement dans les instructions en
vigueur, bref, comment enfoncer une porte ouverte…
Le
17 juillet 1940 : il avait été décrété que « Tout fonctionnaire au service de
l’État et de la Justice peut être relevé de ses fonctions par décret
ministériel ».
Le
13 août 1940 : la franc-maçonnerie est dissoute et ses
adhérents révoqués.
Affiches de propagande
antimaçonnique (BnF)
Le
3 septembre 1940 : les congréganistes, interdits depuis la
loi « Combes » du 7 juillet 1904, sont autorisés à enseigner à
nouveau.
Le
15 septembre 1940 : chaque enseignant reçoit deux modèles de
déclaration par lesquelles il doit reconnaître sur l’honneur son appartenance
ou sa non appartenance à la Franc-maçonnerie.
Modèle de déclaration sur
l’honneur (BnF)
Le
18 septembre 1940 : le baccalauréat est exigé des
instituteurs ou institutrices, les candidats sont envoyés au lycée sans y
recevoir la formation spécifique des Écoles Normales. Celles-ci sont supprimées
sauf aux chefs-lieux d’Académie, pour faire suivre là, aux élèves-maîtres, une
4e année de formation professionnelle.
Le
15 octobre 1940 : les enfants des écoles
« libres » peuvent être secourus par la caisse des écoles.
Le
6 décembre 1940 : les devoirs envers Dieu « (re)paraissent »
au programme des écoles primaires.
Le
6 janvier 1941 : les municipalités sont autorisées à
subventionner les écoles « libres » et les curés sont autorisés à
faire le catéchisme dans les écoles, celui-ci étant inscrit au programme comme
matière facultative.
Le
22 février 1941 : les élèves des écoles
« libres » peuvent recevoir des bourses de l’Etat.
En somme, sous ce ministère,
on peut dire que le Régime de Vichy commence à appliquer des mesures hostiles à
l’école laïque.
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Sous le ministère Darlan (25
janvier 1941-17 avril 1942) :
Jérôme Carcopino est
secrétaire d’État à l’Education nationale et à la Jeunesse. Il ne semble pas
partager le sectarisme de son prédécesseur Jacques Chevalier. C’est un ministre
à la personnalité contrastée. Paradoxalement, ce « grand
universitaire » (expression empruntée à A. Prost), ministre d’un
gouvernement du Régime de Vichy antirépublicain, fut animé par le souci de
mettre de l’ordre dans l’enseignement. Par quel moyen ? En continuant la
réalisation de l’école unique que Jean Zay avait ébauchée dans sa réforme
avortée de 1938, alors qu’il était Ministre de l’Education Nationale, pendant
le Front Populaire et la Troisième République de 1936 à 1939… Carcopino préféra
démissionner à la fin du ministère Darlan. Il fut mis en jugement à la
Libération, comme beaucoup d’autres, pour collaboration avec le Régime de
Vichy, il bénéficia d’un non-lieu en 1947. Dix ans plus tard, il entrait à l’Académie
française.
Le 10 mars 1941 : l’instruction religieuse
doit être donnée en dehors des écoles, selon le nouveau ministre. Il remplace
dans les programmes les devoirs envers Dieu par « les valeurs spirituelles, la patrie, la civilisation
chrétienne ».
Le 15 août 1941 : les lois Carcopino
transforment les Ecoles Primaires Supérieures en Collèges modernes. C’est un
début heureux de coordination entre les enseignements primaire et secondaire, mais
il supprime la gratuité de l’enseignement secondaire.
Le 2 novembre 1941 : il accorde une subvention
aux écoles « libres ».
Fichier antimaçonnique (BnF)
Sous le ministère Laval (17
avril 1942-17 août 1944) :
Déclaration individuelle de
race juive (BnF)
Abel Bonnard est
nommé Ministre-secrétaire d’État à l’Education nationale et de la Jeunesse du
18 avril 1942 au 20 août 1944. À l’initiative du Commissaire général aux
questions juives, c’est à lui que reviendra de diffuser aux enseignants et au
personnel sous sa responsabilité, la circulaire ministérielle du 16 juin 1942
relative au recensement des juifs (1). C’est avec une rare hypocrisie
que cette loi scélérate menaçait les intéressés s’ils ne se faisaient pas
connaître, comme si en étant assimilés à la prétendue « race juive »,
ils n’avaient pas risqué les pires représailles de la part des Allemands !
De plus, le Régime de Vichy prétendit éviter aux juifs des expropriations, des
déportations aux buts prétendus inconnus de lui, quelque fût le sexe ou l’âge.
Ainsi, par le statut qu’il imposa le 18 octobre 1940, il commença de les
désigner dangereusement, les excluant des fonctions publiques (anciens
combattants exceptés, pour un temps) et des activités telles que le
journalisme, la radio…
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Après la Libération :
Toute discrimination raciale
est abolie. La Quatrième République, commencée en 1944, dans ses premiers
actes, rétablit la légalité républicaine, l’école primaire publique redevenant
laïque et les Écoles Normales étant rouvertes, en maintenant la préparation au
Baccalauréat et la formation professionnelle de 4e année. Le 28
janvier 1945, la gratuité est rétablie dans le secondaire tandis que la
coordination entre le primaire et le secondaire prévue par la loi Carcopino est
conservée. Les choses reprennent leur cours après cette tragique parenthèse que
Bernanos jugera sévèrement : « Cette
minorité impopulaire qui profita du désastre national pour triompher »… Citation
tirée de l’ouvrage Chronique d’une
défaite, Jean-Pierre-Bloch, 1980.
Retour
sur les ministres de l’Education Nationale de 1938 à 1940
LAGRANGE
Léo : du 13 mars au 9 avril 1938, Sous-secrétaire
d’État à l’Education nationale, chargé de l’Education physique, des Sports et
des Loisirs.
JULIEN
Alfred Jules : du 24 janvier 1936 au 9 avril 1938,
Sous-secrétaire d’État de l’enseignement technique.
ZAY
Jean Elie Paul : du 4 juin 1936 au 10 septembre 1939,
Ministre de l’Education nationale.
DELBOS
Yvon : du 13 septembre1939 au 20 mars1940, Ministre
de l’Education nationale.
SARRAUT
Albert Pierre : du 21 mars 1940 au 5 juin 1940, Ministre
de l’Education nationale.
DELBOS
Yvon : du 5
juin 1940 au 16 juin 1940, Ministre de l’Education nationale.
Les
ministres de l’Education Nationale de 1940 à 1944
sous
le gouvernement de Vichy
RIVAUD
Georges : du 16 juin 1940 au 12 juillet 1940, Ministre
de l’Education nationale. À la Libération, il est suspendu de toutes ses
fonctions administratives et il est traduit en Haute Cour de justice, il est
l’objet d’un non-lieu.
MIREAUX
Emile Bernard : du 12 juillet 1940 au 6 septembre 1940,
Secrétaire d’État de l’Instruction publique et des Beaux-arts. Aurait eu des
contacts avec la Résistance et vécut caché jusqu’en 1945.
RIPERT
Georges : du 6
septembre 1940 au 13 décembre 1940, Secrétaire d’État à l’Instruction publique
et à la Jeunesse. À la Libération, il est arrêté le 16 novembre 1944 mais
libéré le 14 février 1945. La Haute Cour de justice prononce un non-lieu en sa
faveur le 21 mai 1947 pour actes de résistance… On peut s’en étonner au regard
de son action contre les juifs durant son ministère.
CHEVALIER
Jacques : du
14 décembre 1940 au 24 février 1941, Ministre de l’Education nationale. Le 11
mars 1946, il passera devant la Haute Cour de justice où, à une voix près, il
échappe à la peine de mort. Il est condamné à 20 ans de travaux forcés, frappé
d’indignité à vie et spolié de la moitié de ses biens présents et à venir. Le
12 mars 1947, il bénéficie de l’amnistie prononcée par le président Auriol qui
le libère et le relève de toutes ses peines.
CARCOPINO
Jérôme : du 25 février 1941 au 18 avril 1942, Secrétaire d’État de
l’Instruction nationale et de la Jeunesse. Révoqué de ses fonctions à la
Libération, il est emprisonné à Fresnes en août 1944 (dans la même cellule que
Sacha Guitry). Mis en liberté provisoire en février 1945, la Haute Cour de
justice rend un non-lieu pour services rendus à la Résistance, le 11 juillet
1947.
BONNARD
Abel : du 18 avril 1942 au 20 août 1944,
Ministre-Secrétaire d’État de l’Education nationale et de la Jeunesse. En fuite,
il fut condamné à la peine de mort par contumace à la Libération. Exilé en
Espagne franquiste, il fut exclu de l’Académie française. Rejugé en 1960, il
voit sa peine commuée en « bannissement ». Il resta à Madrid et y
mourut.
Les
ministres de l’Education Nationale à la Libération
CAPITAN
René :du 9 novembre1943 au 4 septembre 1944,
Commissaire à l’Education nationale du Comité Français de Libération Nationale
(CFLN).
WALLON
Henri Paul Hyacinthe : du 20 août 1944 au 6
septembre 1944, Secrétaire d’État de l’Education nationale.
CAPITAN
René : du 4 septembre 1944 au 21 novembre 1945,
Ministre de l’Education nationale.
Patrick PLUCHOT
Sources et
bibliographie :
-
Documentation et archives musée.
-
Bulletins de l’Instruction primaire de
Saône-et-Loire de 1945 (n°646, 647, 650 et 652), de 1946 (n°653 et 654) et 1947
(n°658 et 664)
-
Fonds Gillot.
-
Revoir la publicationMaîtres et Maîtresses de Saône-et-Loire dans la tourmente…n’oublions
jamais, Amicale de Anciens Élèves de
l’EN de Mâcon, 2015.
- Revoir
les articles du blog : D’une guerre
à l’autre, les mobilisés deux fois : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2019/02/les-mobilisees-deux-fois.html#more ;
De Jean Zay au régime de Vichy : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2022/04/de-jean-zay-au-regime-de-vichy.html#more ; L’école de la Résistance : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2023/03/concours-de-la-resistance-et-de-la.html#more ; Chronique
des années noires : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2019/11/1940-1945-ou-la-chronique-des-annees.html#more ; Regard sur l’école sous Vichy : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2018/06/lecole-sous-vichy.html#more ;
Les enfants de 40 : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2024/08/1940-les-enfants-dans-lexode.html#more.
- Histoire de
l’enseignement en France de 1800 à 1967,
Antoine PROST.
- L’école en
Saône-et-Loire, Joly, Rivière et
Gillot.
(1) :
Bulletin de l’Instruction primaire de Saône-et-Loire, n° 631, 1942 :
« j’ai
l’honneur de vous transmettre ci-dessous les précisions données par Monsieur le
Commissaire général aux questions juives sur la situation, au regard de la loi du 2 juin 1941, des
fonctionnaires, possédant des noms ou des prénoms à consonance hébraïque, ou
ayant des ascendants présumés israélites : « Ces faits constituent à
l’égard des intéressés des présomptions d’appartenance à la race juive
suffisante pour qu’il soit dès lors légitime de leur demander d’apporter la
preuve qu’ils ne sont pas juifs au regard de la loi. En conséquence, ils
doivent être invités et, s’il est nécessaire, mis en demeure d’apporter ces
preuves dans un délai très court, et s’ils négligent ou s’ils refusent de se
conformer à cette invitation ou à cette mise en demeure, ils doivent être
licenciés, sans préjudice de toutes autres sanctions par eux encourues pour le
cas où ils auraient également omis de se faire recenser. »
merci Pat, quel beau travail!
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