jeudi 8 mai 2025

Les instituteurs de Saône-et-Loire morts pour la France en 1939-1945

 

Chronique d’une défaite

Il y a 80 ans

Les instituteurs Saône-et-Loiriens morts pour la France, 1939-1945

Le 28 juin 1944, Jean Bouvet est froidement assassiné par la milice en représailles de l’exécution de Philippe Henriot

Les oubliés

L’hécatombe de la Grande Guerre et les commémorations de son centenaire ont fait oublier les 58 829 « officiels » tués au combat, les 123 000 blessés et les 1 845 000 prisonniers de la bataille de France, de l’offensive allemande de Sedan (10 mai 1940), jusqu’à la demande d’armistice du gouvernement Pétain (22 juin 1940). On se doit, évidemment, d’y ajouter les « combattants de l’ombre » de 1940 à 1945. Nombre d’instituteurs y laissèrent la vie, les Bulletins de l’Instruction primaire de Saône-et-Loire de 1945 (n° 646, 647, 650 et 652), de 1946 (n° 653 et 654) et 1947 (n° 658 et 664) leur rendent hommage dans un Livre d’Or. La liste de leurs noms, non exhaustive, on peut le penser, figure dans cet article. On notera l’« absence » des femmes résistantes, peu représentées dans ces bulletins… Revenons sur cette période trouble de l’école de la République bafouée.

In memoriam

« Morts pour la France »

MEUNIER Émile : instituteur,« décédé aux armées » le 12 décembre 1939.

GAIN Paul : instituteur, « tué à l’ennemi » le 12 mai 1940.

MARY : instituteur à Montchanin, « tué à l’ennemi » le 15 mai 1940.

PROU Cyrille : instituteur, « décédé aux armées » le 31 mai 1940.

COULON Jean : instituteur, « tué à l’ennemi » le 14 juin 1940.

PERRUSSET Gaston : instituteur, « tué à l’ennemi » le 16 juin 1940.

VERAT Robert : instituteur, « tué à l’ennemi » le 19 juin 1940.

TRIBOUY Émile : instituteur, « décédé aux armées » le 10 août 1940.

CHAUMET F. : professeur adjoint au Lycée de Mâcon, « tué à l’ennemi » le 24  août 1940.

LEBEAU Robert : instituteur, « décédé aux armées » le 11 octobre 1940.

BARTOLI Titus : instituteur, « fusillé par les Allemands » le 22 octobre 1940.

DAMICHEL Jean : instituteur, « fusillé par les allemands » le 15 décembre 1940.

BRIERE : instituteur à Flacé, « déporté en 1943 ».

MENAT Louis : instituteur, « tué en captivité » le 17 mai 1943.

Mme LEQUIN née BOUILLON : institutrice, « tuée au cours d’un bombardement » le 20 juin 1943.

DANDELOT Eugène : instituteur, « décédé en captivité » le 4 décembre 1943.

Mme PAQUERIAUX : institutrice retraitée à Curdin, « arrêtée par la Gestapo en avril 1944, déportée en Allemagne, n’est pas revenue ».

Mlle ZIMBERLIN : professeur au Collège technique à Cluny, « déportée au camp de Ravensbrück, décédée à son retour » le 14 avril 1944.

ANGEBAUD Roger : professeur à l’École des Arts et Métiers de Cluny, « abattu par la milice lors d’une tentative d’évasion » le 16 mai 1944.

DESSOLIN Simon : instituteur retraité, « FFI, mort pour la France » le 25 juin 1944.

BOUVET Jean : professeur à l’École Normale de Mâcon, « assassiné par la Milice » le 28 juin 1944.

BOULON : maître d’internat au Lycée de Mâcon, « fusillé par les Allemands » le 29 juin 1944.

FORET Claude : instituteur, « tué à l’ennemi » le 16 juillet 1944 ;

DOREY Raymond : instituteur, « fusillé par les Allemands » le 2 août 1944.

MUSETTA : professeur à l’École des Arts et Métiers de Cluny, « décédé en captivité » le 7 août 1944.

SCHMITT Albert : professeur au Collège Technique à Cluny, « tué à l’ennemi » le 11 août 1944.

MERCIER René : instituteur, « tué à l’ennemi » le 4 septembre 1944.

PROTIN Marcel : instituteur, « tué à l’ennemi » le 4 septembre 1944.

BERTHIER Jean : instituteur au Creusot, « déporté politique, interné à Dachau, puis à Mauthausen », décédé le 11 novembre 1944.

WITTMER Julien : professeur au Collège de Charolles, « tué à l’ennemi » le 22 novembre 1944.

JEANDOT : instituteur à St-Bonnet-en-Bresse, « déporté et décédé en Allemagne » le 26 décembre 1944.

MARTIN : instituteur à Changy, « décédé en captivité » le 26 janvier 1945.

DECERLE : élève-maître de la promotion 40-44 de l’EN de Mâcon, « tué à l’ennemi à Karlsruhe » le 1er avril 1945.

BECHARD Gaston : professeur au collège technique de Montceau, « déporté, décédé au camp de Mauthausen » le 2 avril 1945.

PERRUSSET : instituteur à Verjux, « déporté, décédé à son retour » le 2 juillet 1945.

MALLET Gaston : instituteur à Fragnes, « résistant arrêté en 1944, déporté au camp de Dachau, décédé des suites des souffrances et des tortures qu’il a endurées» le 2 avril 1946.

NICOLLET Henri : professeur au Collège moderne de Tournus, « arrêté par la Gestapo, déporté en juillet 1944 pour le camp de Neuengamme, décédé à Lübeck-Neustadt » le 3 mai 1945.

LECHERE Louis : instituteur à Chalon, « arrêté par la Gestapo en avril 1944, décédé le 12 mai 1945 à Sandbastel ».

On notera qu’à l’échelle nationale cette fois, les statistiques, au demeurant très incomplètes, ne permettent pas de discriminer les maîtresses et les maîtres frappés pendant la « drôle de guerre » des victimes de la Résistance. Le bilan est tout de même édifiant : 875 tués sur les champs de bataille, 500 tués ou disparus au cours des bombardements, 292 morts en déportation et 189 fusillés, parmi lesquels on se remémorera les quatre jeunes normaliens de Dijon fusillés sans même un simulacre de jugement le 7 mars 1942…

La chasse aux instituteurs

Depuis 1848 et les purges du « Prince-président » qui suivirent en 1851, les instituteurs faisaient l’objet d’attaques permanentes de la part de la

réaction. Plus tard, ce fut l’instituteur français qui avait fait perdre la guerre de 70, il en sera de même en 1940, à l’arrivée de Philippe Pétain. L’idée première du Régime de Vichy est de chasser les instituteurs qui, de près ou de loin, avaient pris au sérieux l’idée de « sacerdoce laïque », une expression d’Emery (lui-même rallié de Vichy !). On suspendit, pêle-mêle, de simples républicains, des libertaires, des patriotes, des libres penseurs, des juifs, des communistes, des socialistes, des syndicalistes… Figurèrent, dans la même charrette, les francs-maçons, y compris ceux qui étaient « en sommeil » depuis des années, sur la foi de vieux annuaires ou des dénonciations plus ou moins vraies du fameux journal Pilori ! Leurs luttes les avaient souvent séparés et voilà que la répression va les unir.



Du jour au lendemain, et sans que l’arrêté officiel ne fournît une quelconque raison, des milliers de  maîtresses et de maîtres furent suspendus. Certains succombèrent au  chant des sirènes  pétainistes, mais malgré tout, la majorité des instituteurs cristallisèrent dans les villages, à la fois la résistance  et le secours aux populations. Le secrétariat de mairie qu’ils assumaient souvent devenait entre leurs mains une redoutable arme de combat : fabrication de fausses cartes et de faux papiers, asile aux réfractaires et aux proscrits traqués, diffusion de nouvelles interdites, ravitaillement direct illégal quelquefois par la transformation des caves d’école en boucherie, et surtout, indications précieuses pour la Résistance armée.

Une période sombre pour l’école publique

Les ministères du 11 juillet 1940-20 août 1944

Sous le ministère Laval (11 juillet 1940-25 janvier 1941) :

Jacques Chevalier est ministre de l’Instruction publique depuis le 18 septembre 1940 au moins, officialisé le 14 décembre. Etrange personnage, fanatique du surnaturel. Dans ses cours sur Descartes à l’université de Grenoble, en 1920, il prétendait que « l’infini est le pain de notre intelligence » et que l’homme sevré de Dieu est « le plus piètre ou le plus dangereux des animaux ». Il voulut réintroduire le « Tout-Puissant » dans les programmes de l’école publique, persuadé que l’on ne pouvait « reconstruire le pays sans faire des devoirs envers Dieu la pierre d’angle de l’édifice ». Curieux métaphysicien qui oubliait au passage que les « devoirs envers Dieu », bien que tombés en désuétude par respect de la neutralité, figuraient toujours officiellement dans les instructions en vigueur, bref, comment enfoncer une porte ouverte…

Le 17 juillet 1940 : il avait été décrété que « Tout fonctionnaire au service de l’État et de la Justice peut être relevé de ses fonctions par décret ministériel ».

Le 13 août 1940 : la franc-maçonnerie est dissoute et ses adhérents révoqués.


Affiches de propagande antimaçonnique (BnF)

Le 3 septembre 1940 : les congréganistes, interdits depuis la loi « Combes » du 7 juillet 1904, sont autorisés à enseigner à nouveau.

Le 15 septembre 1940 : chaque enseignant reçoit deux modèles de déclaration par lesquelles il doit reconnaître sur l’honneur son appartenance ou sa non appartenance à la Franc-maçonnerie.


Modèle de déclaration sur l’honneur (BnF)

Le 18 septembre 1940 : le baccalauréat est exigé des instituteurs ou institutrices, les candidats sont envoyés au lycée sans y recevoir la formation spécifique des Écoles Normales. Celles-ci sont supprimées sauf aux chefs-lieux d’Académie, pour faire suivre là, aux élèves-maîtres, une 4e année de formation professionnelle.

Le 15 octobre 1940 : les enfants des écoles « libres » peuvent être secourus par la caisse des écoles.

Le 6 décembre 1940 : les devoirs envers Dieu « (re)paraissent » au programme des écoles primaires.

Le 6 janvier 1941 : les municipalités sont autorisées à subventionner les écoles « libres » et les curés sont autorisés à faire le catéchisme dans les écoles, celui-ci étant inscrit au programme comme matière facultative.

Le 22 février 1941 : les élèves des écoles « libres » peuvent recevoir des bourses de l’Etat.

En somme, sous ce ministère, on peut dire que le Régime de Vichy commence à appliquer des mesures hostiles à l’école laïque.


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Sous le ministère Darlan (25 janvier 1941-17 avril 1942) :

Jérôme Carcopino est secrétaire d’État à l’Education nationale et à la Jeunesse. Il ne semble pas partager le sectarisme de son prédécesseur Jacques Chevalier. C’est un ministre à la personnalité contrastée. Paradoxalement, ce « grand universitaire » (expression empruntée à A. Prost), ministre d’un gouvernement du Régime de Vichy antirépublicain, fut animé par le souci de mettre de l’ordre dans l’enseignement. Par quel moyen ? En continuant la réalisation de l’école unique que Jean Zay avait ébauchée dans sa réforme avortée de 1938, alors qu’il était Ministre de l’Education Nationale, pendant le Front Populaire et la Troisième République de 1936 à 1939… Carcopino préféra démissionner à la fin du ministère Darlan. Il fut mis en jugement à la Libération, comme beaucoup d’autres, pour collaboration avec le Régime de Vichy, il bénéficia d’un non-lieu en 1947. Dix ans plus tard, il entrait à l’Académie française.

Le 10 mars 1941 : l’instruction religieuse doit être donnée en dehors des écoles, selon le nouveau ministre. Il remplace dans les programmes les devoirs envers Dieu par « les valeurs spirituelles, la patrie, la civilisation chrétienne ».

Le 15 août 1941 : les lois Carcopino transforment les Ecoles Primaires Supérieures en Collèges modernes. C’est un début heureux de coordination entre les enseignements primaire et secondaire, mais il supprime la gratuité de l’enseignement secondaire.

Le 2 novembre 1941 : il accorde une subvention aux écoles « libres ».


Fichier antimaçonnique (BnF)

Sous le ministère Laval (17 avril 1942-17 août 1944) :


Déclaration individuelle de race juive (BnF)

Abel Bonnard est nommé Ministre-secrétaire d’État à l’Education nationale et de la Jeunesse du 18 avril 1942 au 20 août 1944. À l’initiative du Commissaire général aux questions juives, c’est à lui que reviendra de diffuser aux enseignants et au personnel sous sa responsabilité, la circulaire ministérielle du 16 juin 1942 relative au recensement des juifs (1). C’est avec une rare hypocrisie que cette loi scélérate menaçait les intéressés s’ils ne se faisaient pas connaître, comme si en étant assimilés à la prétendue « race juive », ils n’avaient pas risqué les pires représailles de la part des Allemands ! De plus, le Régime de Vichy prétendit éviter aux juifs des expropriations, des déportations aux buts prétendus inconnus de lui, quelque fût le sexe ou l’âge. Ainsi, par le statut qu’il imposa le 18 octobre 1940, il commença de les désigner dangereusement, les excluant des fonctions publiques (anciens combattants exceptés, pour un temps) et des activités telles que le journalisme, la radio…


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Après la Libération :

Toute discrimination raciale est abolie. La Quatrième République, commencée en 1944, dans ses premiers actes, rétablit la légalité républicaine, l’école primaire publique redevenant laïque et les Écoles Normales étant rouvertes, en maintenant la préparation au Baccalauréat et la formation professionnelle de 4e année. Le 28 janvier 1945, la gratuité est rétablie dans le secondaire tandis que la coordination entre le primaire et le secondaire prévue par la loi Carcopino est conservée. Les choses reprennent leur cours après cette tragique parenthèse que Bernanos jugera sévèrement : « Cette minorité impopulaire qui profita du désastre national pour triompher »… Citation tirée de l’ouvrage Chronique d’une défaite, Jean-Pierre-Bloch, 1980.

Retour sur les ministres de l’Education Nationale de 1938 à 1940

LAGRANGE Léo : du 13 mars au 9 avril 1938, Sous-secrétaire d’État à l’Education nationale, chargé de l’Education physique, des Sports et des Loisirs.

JULIEN Alfred Jules : du 24 janvier 1936 au 9 avril 1938, Sous-secrétaire d’État de l’enseignement technique.

ZAY Jean Elie Paul : du 4 juin 1936 au 10 septembre 1939, Ministre de l’Education nationale.

DELBOS Yvon : du 13 septembre1939 au 20 mars1940, Ministre de l’Education nationale.

SARRAUT Albert Pierre : du 21 mars 1940 au 5 juin 1940, Ministre de l’Education nationale.

DELBOS Yvon :  du 5 juin 1940 au 16 juin 1940, Ministre de l’Education nationale.

Les ministres de l’Education Nationale de 1940 à 1944

sous le gouvernement de Vichy

RIVAUD Georges : du 16 juin 1940 au 12 juillet 1940, Ministre de l’Education nationale. À la Libération, il est suspendu de toutes ses fonctions administratives et il est traduit en Haute Cour de justice, il est l’objet d’un non-lieu.

MIREAUX Emile Bernard : du 12 juillet 1940 au 6 septembre 1940, Secrétaire d’État de l’Instruction publique et des Beaux-arts. Aurait eu des contacts avec la Résistance et vécut caché jusqu’en 1945.

RIPERT Georges : du 6 septembre 1940 au 13 décembre 1940, Secrétaire d’État à l’Instruction publique et à la Jeunesse. À la Libération, il est arrêté le 16 novembre 1944 mais libéré le 14 février 1945. La Haute Cour de justice prononce un non-lieu en sa faveur le 21 mai 1947 pour actes de résistance… On peut s’en étonner au regard de son action contre les juifs durant son ministère.

CHEVALIER Jacques : du 14 décembre 1940 au 24 février 1941, Ministre de l’Education nationale. Le 11 mars 1946, il passera devant la Haute Cour de justice où, à une voix près, il échappe à la peine de mort. Il est condamné à 20 ans de travaux forcés, frappé d’indignité à vie et spolié de la moitié de ses biens présents et à venir. Le 12 mars 1947, il bénéficie de l’amnistie prononcée par le président Auriol qui le libère et le relève de toutes ses peines.

CARCOPINO Jérôme : du 25 février 1941 au  18 avril 1942, Secrétaire d’État de l’Instruction nationale et de la Jeunesse. Révoqué de ses fonctions à la Libération, il est emprisonné à Fresnes en août 1944 (dans la même cellule que Sacha Guitry). Mis en liberté provisoire en février 1945, la Haute Cour de justice rend un non-lieu pour services rendus à la Résistance, le 11 juillet 1947.

BONNARD Abel : du 18 avril 1942 au 20 août 1944, Ministre-Secrétaire d’État de l’Education nationale et de la Jeunesse. En fuite, il fut condamné à la peine de mort par contumace à la Libération. Exilé en Espagne franquiste, il fut exclu de l’Académie française. Rejugé en 1960, il voit sa peine commuée en « bannissement ». Il resta à Madrid et y mourut.

Les ministres de l’Education Nationale à la Libération

CAPITAN René :du 9 novembre1943 au 4 septembre 1944, Commissaire à l’Education nationale du Comité Français de Libération Nationale (CFLN).

WALLON Henri Paul Hyacinthe : du 20 août 1944 au 6 septembre 1944, Secrétaire d’État de l’Education nationale.

CAPITAN René : du 4 septembre 1944 au 21 novembre 1945, Ministre de l’Education nationale.


Patrick PLUCHOT

 

Sources et bibliographie :

-       Documentation et archives musée.

-       Bulletins de l’Instruction primaire de Saône-et-Loire de 1945 (n°646, 647, 650 et 652), de 1946 (n°653 et 654) et 1947 (n°658 et 664)

-       Fonds Gillot.

-       Revoir la publicationMaîtres et Maîtresses de Saône-et-Loire dans la tourmente…n’oublions jamais, Amicale de Anciens Élèves de l’EN de Mâcon, 2015.


-       Revoir les articles du blog : D’une guerre à l’autre, les mobilisés deux fois : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2019/02/les-mobilisees-deux-fois.html#more ; De Jean Zay au régime de Vichy : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2022/04/de-jean-zay-au-regime-de-vichy.html#more ; L’école de la Résistance : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2023/03/concours-de-la-resistance-et-de-la.html#more ; Chronique des années noires : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2019/11/1940-1945-ou-la-chronique-des-annees.html#more  ; Regard sur l’école sous Vichy : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2018/06/lecole-sous-vichy.html#more ; Les enfants de 40 : https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/2024/08/1940-les-enfants-dans-lexode.html#more.

-       Histoire de l’enseignement en France de 1800 à 1967, Antoine PROST.

-       L’école en Saône-et-Loire, Joly, Rivière et Gillot.

 

(1) : Bulletin de l’Instruction primaire de Saône-et-Loire, n° 631, 1942 :

« j’ai l’honneur de vous transmettre ci-dessous les précisions données par Monsieur le Commissaire général aux questions juives sur la situation, au  regard de la loi du 2 juin 1941, des fonctionnaires, possédant des noms ou des prénoms à consonance hébraïque, ou ayant des ascendants présumés israélites : « Ces faits constituent à l’égard des intéressés des présomptions d’appartenance à la race juive suffisante pour qu’il soit dès lors légitime de leur demander d’apporter la preuve qu’ils ne sont pas juifs au regard de la loi. En conséquence, ils doivent être invités et, s’il est nécessaire, mis en demeure d’apporter ces preuves dans un délai très court, et s’ils négligent ou s’ils refusent de se conformer à cette invitation ou à cette mise en demeure, ils doivent être licenciés, sans préjudice de toutes autres sanctions par eux encourues pour le cas où ils auraient également omis de se faire recenser. »


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