La discipline à l’école
La
tenue
L'élève doit avoir une bonne tenue pour
écrire et des instructions précises sont données à cet effet comme l'indique ce document :
"S'asseoir
naturellement, tenir le corps droit et d'aplomb. Ne pas placer, comme le
conseillent certaines méthodes, le côté gauche plus près de la table que le
côté droit ; il peut en résulter des attitudes vicieuses qui, chez les enfants,
occasionnent la torsion plus ou moins prononcée de la colonne vertébrale et la
déformation des côtes et des épaules (fig.1)"
"Ne
pas appuyer la partie antérieure du corps sur le rebord de la table.
Incliner
légèrement la tête en avant : autant seulement que la vue l'exige.
Placer
les deux jambes en avant, un peu au-delà de la verticale, éviter surtout de les
croiser ou de les replier en arrière.
Disposer
de la même manière les deux bras sur la table. Poser la main gauche à plat sur
le cahier pour le faire mouvoir ; que l'avant-bras gauche serve de léger point
d'appui au corps. Laisser à l'avant-bras droit toute sa liberté dans ses
mouvements, afin de conserver aux muscles des doigts toute leur souplesse.
Placer
le porte-plume entre les trois premiers doigts, sensiblement arqués, sans raideur
(fig. 1 et 3); le quatrième et le cinquième doigt, légèrement repliés,
serviront de point d'appui à la main. Descendre le majeur à la partie
inférieure du porte-plume. Tenir la hampe de celui-ci dirigée vers le bord
externe de l'épaule droite.
Disposer
le cahier devant la partie médiane du corps en l'inclinant vers la gauche de
manière à ce que la direction des lignes de pente de l'écriture ne soit
inclinée ni vers la droite ni vers la gauche (fig.4).
Se
servir d'une plume très souple. La tenir constamment posée sur les deux
becs."
Les récompenses
Aux débuts de l'école publique, les
récompenses étaient des plus platoniques. Les "Témoignages de
satisfaction" (très bien, bien ou assez bien, de couleur différente)
étaient soit neutres, comportant seulement les noms, classe de l'élève et date
de l'obtention, soit illustrés de maximes morales ou éducatives. Après les
années 20, on attribuait des bons-points à la manière des primes du commerce :
10 bons-points donnaient droit à une petite image ; 20 petites images permettaient
d’obtenir une grande image. A chaque échange, la maîtresse ou le maître récupérait
bons-points et petites images qu’il pouvait réinjecter dans le circuit...
Quand, à son tour ce système disparaîtra, certains parents en seront fort
déroutés. Comme le soulignait avec conviction l'un d'eux s'adressant à
l'Inspecteur Primaire: "C'est normal qu'on encourage avec des
bons-points puis avec des images ; à la Mine, on donne des primes au mineur qui
atteint le plus fort rendement"...
La
Croix d’Honneur
Parfois agrémentée d'un ruban rouge et
frappée au sceau du mérite, celle-ci était accrochée à la poitrine du bon
élève, souvent en fin de semaine pour que cet écolier promu puisse l'exhiber
fièrement auprès de ses proches. Elle était restituée le lundi et remise en
compétition afin que d'autres puissent à leur tour faire leurs preuves.
Des
récompenses pour le maître
P.P
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