mardi 7 juin 2022

Instituteurs-naturalistes de Saône-et-Loire

 

Instituteurs-Naturalistes autodidactes

François Chassignol et Emile Château

« Pour enseigner un peu, il faut savoir beaucoup »

 

Sans doute, ces deux instituteurs saône-et-loiriens en avaient-ils conscience, comme tous les bons maîtres, et s’en faisaient une règle. Tous deux se documentaient alors sur toutes les matières qu’ils dispensaient dans leur école. Tous deux aussi, bien avant de se connaître, avaient senti grandir en eux cette passion pour la Botanique de terrain et la Biologie végétale. Les ambitions intellectuelles de ces maîtres de campagne étaient malheureusement bridées par leur isolement, sans bibliothèque suffisante, sans conseils éclairés et le découragement faillit maintes fois les pousser vers l’abandon… Jusqu’à leur rencontre et à l’amitié qui s’ensuivit. 

vendredi 27 mai 2022

Apprendre à compter

 



Savez-vous compter ?

Les bonnes vieilles méthodes

Ecole rue Buffon, Paris 5ème, photographie Robert Doisneau, 1956 (auction.fr)

Quel est le problème ?

Autrefois, la maîtrise du calcul excéda-t-elle de beaucoup les quatre opérations ? La France de la deuxième moitié du 19e siècle, nation de petits entrepreneurs agricoles, artisanaux ou commerçants, enseigne à ses fils les vertus de l’épargne, de l’accumulation du patrimoine et de sa transmission héréditaire. Ferdinand Buisson, directeur de l’enseignement primaire de Jules Ferry, définit la méthode : « voir avec les yeux avant de voir avec la tête » « partir du concret pour aller vers l’abstrait ». De fait, les écoliers apprirent à compter en manipulant des bûchettes et en poussant les boules de couleurs de leur boulier.

60 problèmes à la fin de l’article, révisez vos fondamentaux…


mardi 10 mai 2022

Conférence au musée

 

Conférence au musée

François Dulac

Architecte de la République




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vendredi 29 avril 2022

Les illustrations de Dascher-chapitre 7

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 7

Nos filles, l’honneur de la France

Où sont les femmes ?

(Patrick Juvet, 1950-2021)

Ce titre, clin d’œil, pose malgré tout une question à laquelle il faut répondre en matière d’histoire. Si Charlemagne avait eu les honneurs de la première couverture de la série Les noms de nos fils (1), produite en 1895, il semble qu’aucune de nos filles n’ait eu un talent suffisant pour en faire autant. Curieuse conception du rôle qu’occupera la femme au sein des personnages historiques. Toutefois, sur cette couverture-annonce ou « couverture-pilote », comme le diraient nos publicitaires d’aujourd’hui, l’une d’entre elles vient de naître et les bonnes fées se penchent sur son berceau, délicatesse toute féminine. Mais quel prénom donner à cette blanche colombe ? Un large choix sera proposé dans la série Les noms de nos filles, forte de plus de 40 protège-cahiers illustrés par Georges Dascher bien sûr.  


vendredi 15 avril 2022

De Jean Zay au régime de Vichy



 

De Jean Zay au régime de Vichy

Deux visions de l’enseignement


La rupture

Depuis la Révolution française et au cours des différentes républiques, l’école n’avait plus pour but de former des sujets, mais de former des citoyens, dimension toujours éminemment politique. De fait, l’école a toujours été le vecteur idéologique principal des institutions en place. L’école de Vichy, pour la plupart des historiens, constitue une école rétrograde, véritable instrument de propagande de la Révolution nationale, dont les pratiques paramilitaires sont à rapprocher des mouvements de jeunesse mis en place par l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie. Une école aux antipodes de l’école républicaine de la fin de la Troisième République incarnée par le Cartel des gauches et le Front populaire d’avant-guerre 39/45.

 

vendredi 1 avril 2022

Les illustrations de Dascher-chapitre 6

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 6

Nos garçons, l’honneur de la France

De l’école romantique à l’école méthodique

Dès 1830, rendre l’histoire de France et sa géographie obligatoires fut un vœu de la Monarchie de Juillet, mais ce souhait ne sera mis en œuvre que beaucoup plus tard, en 1860, par Victor Duruy, ministre du Second Empire. Dans l’enseignement de l’histoire, l’école romantique, dans toute la première partie du 19e siècle, sera la première à donner une fonction aux personnages historiques. Cette période « romantique » chère à Michelet, va faire des « héros de la France »,  des personnages de roman. Ce fut, en effet, l’âge d’or de la biographie romancée, magnifiée et instrumentalisée. Le portrait de Jeanne d’Arc fait par Michelet en est un brillant exemple : « Le sauveur de la France devait être une femme. La France était femme elle-même. Elle en avait la mobilité, mais aussi l’aimable douceur, la pitié facile et charmante, l’excellence au moins du premier mouvement. Lors même qu’elle se complaisait aux vaines élégances et aux raffinements extérieurs, elle restait au fond de la nature »… Difficile de faire mieux. Georges Dascher s’y risqua tout de même, en 1895, en illustrant une série de plus de 40 couvertures de cahiers sous le titre Le nom de nos fils, mais les motivations politiques avaient quelque peu changé….

jeudi 10 mars 2022

Les abécédaires



 

Connaissez-vous votre alphabet ?


Quand les consonnes rencontrent les voyelles

L’abécédaire est l’un des plus anciens genres destinés aux jeunes enfants. C’est un petit livre, contenant l’alphabet, qui doit aider les futurs écoliers à apprendre à lire. Une multitude de ces petits livrets fut éditée, ils étaient modestes d’apparence, mais d’usage quotidien. Tantôt ludiques, tantôt studieux, ils furent illustrés de gravures austères à leur début, bientôt remplacées par des vignettes colorées. Les thématiques furent d’abord tirées du savoir encyclopédique (histoire, géographie), avant d’être puisées dans l’univers familier des enfants. Alors l’abécédaire fut peuplé de jouets, d’animaux, de métiers ou d’objets du quotidien. Pénétrons un instant dans la magie des abécédaires d’autrefois.

La Maison d’Ecole 140 ans d’histoire

 

La Maison d’Ecole

140 ans d’histoire


Après la Rédaction, le groupe de recherche pédagogique du musée

de la Maison d’École de Montceau-les-Mines vous propose son cahier numéro 2 :

La Maison d’École - 140 ans d’histoire.

Cet ouvrage rend compte du processus d’implantation de l’école publique dans la cité montcellienne et des débats qui l’émaillèrent. Il est organisé en sept chapitres : construction de la Maison d’École, naissance de l’école publique après les écoles de la Mine, deux palais scolaires dont l’école de filles, François Dulac architecte, école primaire supérieure, fanfare des Amis réunis, missions et perspectives du musée : une vision ethnographique. Plus de 200 illustrations et photographies.

Fruit d’un travail important de l’équipe du musée, cette somme historique constitue une ressource indispensable aux amateurs d’histoire locale, voire au-delà, car, ici, la petite histoire croise la grande...

(Format 25x25, 90 pages, dos carré collé, couverture Curious Métallics, pages intérieures couché satin 170g, impression quadrichromie. Préface : Fabien Ben, Directeur académique des services de l’Éducation nationale de S&L.)

 

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samedi 5 mars 2022

Assemblée générale de la Maison d'Ecole, 4 mars 2022

 

Assemblée générale

4 mars 2022

Ensemble patrimonial de la rue Jean Jaurès : dispensaire, musée, Syndicat des mineurs, trois sites classés

Une réflexion sur l’avenir

samedi 12 février 2022

Pauline Kergomard

 Pauline Kergomard

Pédagogue et écrivaine


Pauline Kergomard (Gallica.Bnf)

L’organisatrice méconnue des écoles maternelles

Contre les salles d’asile, « casernes pour enfants », Pauline Kergomard va œuvrer afin que ces dernières deviennent l’école maternelle française et soient un lieu d’épanouissement de l’enfant (1) : « Inutile de bourrer le crâne des jeunes enfants, il faut passer par le jeu ! ». Surprenante pédagogie pour l’époque ! Pauline évoque dès ses débuts une école maternelle qui deviendrait un lieu d’éveil et d’apprentissage. Une idée typiquement française, qu’à 18 ans, jeune institutrice, Pauline Reclus (mariée à 25 ans à Jules Kergomard), va creuser en faveur de l’éducation des tout-petits. Aussi, très tôt, elle devient directrice d’une école privée et va développer cette pédagogie révolutionnaire basée sur l’apprentissage par le jeu.