Meilleurs vœux 2023
Liberté,
égalité, fraternité, laïcité et démocratie
Quand,
au seuil de cette nouvelle année, deux grands hommes nous rappellent que l’éducation
est le seul rempart contre l’obscurantisme… à méditer.
Meilleurs vœux 2023
Liberté,
égalité, fraternité, laïcité et démocratie
Quand,
au seuil de cette nouvelle année, deux grands hommes nous rappellent que l’éducation
est le seul rempart contre l’obscurantisme… à méditer.
Si
l’école m’était contée…
Sur
les chemins de l’école
Exposition DULAC, Maison
d’Ecole Montceau, à voir ou revoir en 2023 (collection musée)
Témoignage
du passé
Pour
les anciens, il est souvent difficile de différencier un souvenir d’enfance
d’un rêve, un souvenir d’autant plus irréel que le monde auquel ils
appartenaient s’efface inexorablement. Chez certains, le chemin parcouru pour
se rendre à l’école a laissé plus de souvenirs que le contenu des journées de
classe. Même si la véracité des témoignages a toujours tracassé l’historien, en
cette période de fêtes, laissons ces écoliers d’antan nous (ra)conter leur
réalité, peuplée de matin neigeux comme il n’y en a plus, de brume glacée qui
pinçait les joues, d’hiver en culotte courte et grosses chaussettes…
Clovis
Chronique des héros du Roman National
Clovis, Histoire Junior,
Hachette, 1990 (collection musée)
Les
francs, barbares ignorants et cruels, vêtus de peaux de bêtes…
L’avènement
de Clovis, en 481, préside à une période dite « mérovingienne » de
trois siècles. Une période de transition entre la fin de l’Antiquité et le
début du Moyen Age, devenue, au 19e siècle, le mythe fondateur
national idéalisant les changements sociétaux de l’époque : victoire du
christianisme, victoire contre les Huns, naissance de la France. Controversé, le personnage de Clovis apparut au cours
des siècles, selon les postures politiques, tantôt barbare, tantôt fondateur de
la France. Retour en arrière…
Avant l’oubli
Souvenir des écoles de la Lande
Une lueur en pays
noir
Il fut une époque où le « pays noir » portait bien son nom. La poussière de houille recouvrait rues et maisons, et comme le raconte Henri Besseige : « on s’imprègne en respirant l’air lourd, l’air qui sent la benzine et le goudron, l’air de mon pays sans beauté, sans passé, sans poésie, sans gloire…, Montceau-les-Mines, le pays noir…, mon pays ! » (1). Montceau-les-Mines, ville nouvelle créée en 1856, vit son développement suivre la progression de la mine. Au contraire de la plupart des villes qui s’accroissaient sur toute leur périphérie, Montceau s’est logiquement développée vers le sud-ouest, suivant la découverte des nouvelles couches d’extraction. Ainsi le quartier de la Lande prit-il son essor, occupant une des régions les plus élevées et les plus aérées du bassin…
Commémoration 14/18 :
Marie-Clémence Fouriaux
La « sainte laïque »
Les femmes héroïnes de la guerre 14-18 sont-elles si rares pour que seuls les combattants soient toujours honorés ? En ce jour de commémoration, et après Emilienne Moreau que nous mîmes en exergue l’an passé (1), voici une autre de ces oubliées de la Grande Guerre : Marie-Clémence Fouriaux, institutrice née en 1857, que rien ne prédestinait à un destin glorieux, sauf peut-être, un caractère affirmé. A 57 ans, fidèle à ses convictions, elle s’engage dans la lutte.
RAPPEL : Conférence du 11 novembre reportée à une date ultérieure
Les
promotions de la Grande Guerre
Promotions de l’Ecole Normale de Mâcon
de la 1911/1914 à la 1916/1919
Le creuset
intellectuel de la France sacrifié
La Grande
Guerre de 1914-1918 vint perturber au plus haut point la vie des normaliens et
du personnel enseignant. Les élèves de l’Ecole normale de Mâcon, comme leurs
collègues dans toute la France, furent successivement mobilisés en 6
promotions, depuis celle de 1911-1914, jusqu’à celle de 1916-1919 incluses. Ils
subirent des pertes comparables à celles des anciens normaliens mobilisés des
20 autres promotions concernées par l’âge de départ à la guerre. 25 % des
effectifs appelés périrent, extrême sacrifice d’instituteurs de bonne volonté,
force vive de la Nation, obligés de défendre la cause de la liberté qui leur
était si chère.
Voir la
vidéo en fin d'article
Les illustrations de Georges Dascher
Chapitre 9
Le sport
Quand la mythique Sparte secoue les bancs de la
Convention
Sous la Convention (21 septembre 1792-26 octobre
1795), les législateurs définissent les bases de l’éducation des jeunes
citoyens et, notamment, leur éducation physique obligatoire, seul moyen de
« régénérer » les jeunes corps selon eux. Les guerres révolutionnaires,
puis napoléoniennes, qui avaient impressionné l’Europe entière par la
résistance physique des soldats français, renverront aux calendes grecques ce
remarquable élan. Il faudra attendre la défaite de 1870 pour voir se développer
le sport à l’école.
Hommage à Rémi Derain
Rémi Derain (1938-2022)
Rémi nous a quitté sur la pointe des pieds, retiré qu’il
était de la vie sociale depuis quelques années. Directeur d’école honoraire,
engagé associatif de toujours, il fut, jusqu’à son retrait forcé de sa vie
militante, membre du Conseil d’administration du Musée de la Maison d’Ecole.
Savoir
écrire
Tableau de la première
exposition Cent
ans d’école, primée et installée pendant
trois semaines à la biennale de Venise, pérennisée à la Maison d’Ecole le 31
janvier 1978 (collection musée)
En
1977, Edouard Bled (1899-1996), rendu célèbre par ses manuels d’orthographe,
écrivait dans son livre souvenir Mes Ecoles : « L'écriture retenait l'attention de
nos maîtres. Ils voulaient que nous eussions d'abord une écriture régulière et
lisible, puis belle et élégante. Nous avions tout un jeu de plumes dans un
étui. Je n'y insisterai jamais assez, leur art atteignait à la perfection, pour
certains, plus que de l'écriture, c'était de la gravure, ce qui avait pour
effet de rendre clair dans nos esprits ce qu'ils écrivaient et de nous inciter
à bien présenter notre travail. » Scolarisé
au tout début du 20e siècle, il gardait la nostalgie de la belle
écriture, mais ses souvenirs étaient-ils vraiment fondés ? Pas si sûr, à
en croire la préface d’un ouvrage pédagogique de 1889…
Morceaux choisis de nos collections de cahiers d’écriture en fin d’article
Avis
de recherche
L’école et la mine il y a 40 ans
Journées européennes du
patrimoine
Projections les 17 et 18 septembre 2022 à 15 heures
Ateliers du jour, Auditorium Jean Maillot à
Montceau-les-Mines
Vous
pourrez revoir le docu-fiction « Les enfants de l’égalité » diffusé le 25 novembre 1981, par TF1,
dans le cadre d’une série d’émissions intitulées « Portrait d’une journée de
l’histoire »
avec la participation de nombreux élèves de l’école Jean Jaurès de Montceau.
Cette fiction raconte l’histoire de l’école publique face aux écoles de la Mine
Sa durée sera de 11 minutes 20.
Précédemment,
une première émission avait été tournée pour partie au musée avec une autre
classe, diffusée le 3 novembre 1980, sous le titre de « Les enfants de l’industrie » dans une série d’émissions intitulée « Au grenier du présent », ce film contient aussi des images de la
mine en 1980, la création du musée de la Mine à Blanzy avec l’écomusée, l’industrie
du Creusot et ses écoles (50
minutes).
Une
troisième sera à nouveau tournée, toujours au musée, diffusé le 23 mars 1982,
sous le titre de « La
Maison d’Ecole »
dans une série d’émissions intitulée « Mémoires
de France » (9
minutes 47).
Le
dernier tournage en date effectué au musée eut lieu en 2014 à la suite de la
première exposition sur l’architecte DULAC. Elle fut diffusée sous le titre « L’école en mouvement » dans une série d’émissions intitulées « Pourquoi chercher plus
loin ». Ce
film explique la naissance de l’exposition sur l’architecture DULAC, exposition
que vous pouvez revoir au musée actuellement
(8 minutes 07).
Ce
sont ces quatre films, dont 3 récupérés à l’INA (Institut National de
l’Audiovisuel), que nous projetterons les 17 et 18 septembre 2022, à 15 heures,
à l’Auditorium Jean Maillot des Ateliers du jour à Montceau. Certains s’y
reconnaîtront sûrement et ils nous parleront peut-être de ce souvenir extraordinaire
d’écolier.
Trombinoscope dans la suite de l’article (dont photo de classe). Si
vous avez participé à ces tournages, si vous reconnaissez quelqu’un sur les
photographies tirées des films, si vous vous reconnaissez, rendez-vous samedi
ou dimanche à 15 heures.