C’était mieux avant…
Mythe ou réalité ?
Là
est la constante de l’avant, du présent et du futur
Nous avons tous une kyrielle
d'instituteurs et d'institutrices dans le cœur. Tous ceux qui ont impressionné
(au sens quasi photographique) notre jeune cervelle de moineau. Ce souvenir-là
réunit le meilleur et le pire : on a adoré Mme. X ou M. Y, on a détesté M. V ou
Mlle P. Comme Claudine à l'école a aimé et détesté tout à la fois la fameuse
Mlle Sergent. Que sait-on d'eux et d'elles ? Rien. Ils et elles sont passés
dans nos existences comme des images d'autorité, de devoirs, de leçons, de
récréations, de réussites ou d'échecs. Et pour les plus de 50 ans, ils et elles
s'associent à des encriers, des tableaux noirs, des craies ou des cartes
murales. À nos enfants et petits-enfants, d'autres images resteront, depuis le
poisson rouge de la classe jusqu'au premier stylo, la première tablette ou le
tableau numérique et sa floraison d'images. Mais le maître et la maîtresse de
la maternelle, promus profs au CE1 ou au CM2, seront toujours ces premiers
repères adultes hors parents dont on ignore tout, au fond. Qui les a inventés,
puisque ce n'est pas Charlemagne ? Comment apprenait-on avant Jules Ferry et sa
grande réforme ? Et ces instituteurs de la « communale », comment étaient-ils
formés ? Pourquoi les a-t-on appelés des « hussards noirs » ? Aujourd'hui, ces
« professeurs des écoles » choisissent-ils toujours ce métier par vocation,
passion, ont-ils toujours l'envie d'être le maître ou la maîtresse ? Nous avons
tout appris à l'école, le monde, les autres, la vie. Auprès de ces passeurs
dont nous fûmes un jour la joie, l'espoir ou l'inquiétude. Et qui, tous, nous
ont aimés, malgré tout. Parce que leur métier l'exige (1).