vendredi 13 janvier 2023

La mémoire effacée

 

Derniers soubresauts d’une école de quartier

Partie de l’école de la Sablière détruite par le feu (photographie la Renaissancehebdo, Nelly Desplanches)

La Mère en Gueule part en fumée

Les habitants du Bassin minier ont perdu une partie de leur mémoire ouvrière après le sinistre qui a frappé le local de la Mère en Gueule. Il serait bon de rappeler à chacun, la réalité de ce symbole qui a été détruit. C’était un symbole et un patrimoine dont nous étions tous les héritiers. Un chapitre de la vie de la Mère en gueule a pris fin aujourd’hui, et, ironie du sort, là-même où l’histoire du Montceau a commencé le 24 juin 1828. La Mère en Gueule survivra à cette épreuve, sans nul doute, mais avec l’aide et le soutien de tous. Retour pour mémoire, sur le quartier des Alouettes/la Sablière, premier quartier montcellien.

samedi 31 décembre 2022

Meilleurs vœux 2023

 

Meilleurs vœux 2023


Liberté, égalité, fraternité, laïcité et démocratie

Quand, au seuil de cette nouvelle année, deux grands hommes nous rappellent que l’éducation est le seul rempart contre l’obscurantisme… à méditer.


mardi 20 décembre 2022

Sur les chemins de l'école

 

Si l’école m’était contée…

Sur les chemins de l’école

Exposition DULAC, Maison d’Ecole Montceau, à voir ou revoir en 2023 (collection musée)

Témoignage du passé

Pour les anciens, il est souvent difficile de différencier un souvenir d’enfance d’un rêve, un souvenir d’autant plus irréel que le monde auquel ils appartenaient s’efface inexorablement. Chez certains, le chemin parcouru pour se rendre à l’école a laissé plus de souvenirs que le contenu des journées de classe. Même si la véracité des témoignages a toujours tracassé l’historien, en cette période de fêtes, laissons ces écoliers d’antan nous (ra)conter leur réalité, peuplée de matin neigeux comme il n’y en a plus, de brume glacée qui pinçait les joues, d’hiver en culotte courte et  grosses chaussettes…

vendredi 9 décembre 2022

Chronique des héros du roman National : Clovis

 

Clovis

Chronique des héros du Roman National

Clovis, Histoire Junior, Hachette, 1990 (collection musée)

Les francs, barbares ignorants et cruels, vêtus de peaux de bêtes…

L’avènement de Clovis, en 481, préside à une période dite « mérovingienne » de trois siècles. Une période de transition entre la fin de l’Antiquité et le début du Moyen Age, devenue, au 19e siècle, le mythe fondateur national idéalisant les changements sociétaux de l’époque : victoire du christianisme, victoire contre les Huns, naissance de la France. Controversé, le personnage de Clovis apparut au cours des siècles, selon les postures politiques, tantôt barbare, tantôt fondateur de la France. Retour en arrière…

jeudi 24 novembre 2022

Une école maternelle pilote dans le quartier de la Lande à Montceau-les-Mines

 

Avant l’oubli

Souvenir des écoles de la Lande


Une lueur en pays noir

 

Il fut une époque où le « pays noir » portait bien son nom. La poussière de houille recouvrait rues et maisons, et comme le raconte Henri Besseige : « on s’imprègne en respirant l’air lourd, l’air qui sent la benzine et le goudron, l’air de mon pays sans beauté, sans passé, sans poésie, sans gloire…, Montceau-les-Mines, le pays noir…, mon pays ! » (1). Montceau-les-Mines, ville nouvelle créée en 1856, vit son développement suivre la progression de la mine. Au contraire de la plupart des villes qui s’accroissaient sur toute leur périphérie, Montceau s’est logiquement développée vers le sud-ouest, suivant la découverte des nouvelles couches d’extraction. Ainsi le quartier de la Lande prit-il son essor, occupant une des régions les plus élevées et les plus aérées du bassin…

lundi 7 novembre 2022

11 novembre 2022 : une institutrice héroïque pendant la Grande Guerre

 

Commémoration 14/18 : Marie-Clémence Fouriaux

La « sainte laïque »


Les femmes héroïnes de la guerre 14-18 sont-elles si rares pour que seuls les combattants soient toujours honorés ? En ce jour de commémoration, et après Emilienne Moreau que nous mîmes en exergue l’an passé (1), voici une autre de ces oubliées de la Grande Guerre : Marie-Clémence Fouriaux, institutrice née en 1857, que rien ne prédestinait à un destin glorieux, sauf peut-être, un  caractère affirmé. A 57 ans, fidèle à ses convictions, elle s’engage dans la lutte.

RAPPEL : Conférence du 11 novembre reportée à une date ultérieure

dimanche 30 octobre 2022

Le creuset intellectuel de la France sacrifié

 

Les promotions de la Grande Guerre

Promotions de l’Ecole Normale de Mâcon

 de  la 1911/1914 à la 1916/1919

Promotion 1912-1915, la plus décimée : 12 morts pour la France sur 30 élèves

Le creuset intellectuel de la France sacrifié

 

La Grande Guerre de 1914-1918 vint perturber au plus haut point la vie des normaliens et du personnel enseignant. Les élèves de l’Ecole normale de Mâcon, comme leurs collègues dans toute la France, furent successivement mobilisés en 6 promotions, depuis celle de 1911-1914, jusqu’à celle de 1916-1919 incluses. Ils subirent des pertes comparables à celles des anciens normaliens mobilisés des 20 autres promotions concernées par l’âge de départ à la guerre. 25 % des effectifs appelés périrent, extrême sacrifice d’instituteurs de bonne volonté, force vive de la Nation, obligés de défendre la cause de la liberté qui leur était si chère.

 

Voir la vidéo en fin d'article


jeudi 20 octobre 2022

Les illustrations de Dascher-chapitre 9

 

Les illustrations de Georges Dascher

Chapitre 9

Le sport


Quand la mythique Sparte secoue les bancs de la Convention

Sous la Convention (21 septembre 1792-26 octobre 1795), les législateurs définissent les bases de l’éducation des jeunes citoyens et, notamment, leur éducation physique obligatoire, seul moyen de « régénérer » les jeunes corps selon eux. Les guerres révolutionnaires, puis napoléoniennes, qui avaient impressionné l’Europe entière par la résistance physique des soldats français, renverront aux calendes grecques ce remarquable élan. Il faudra attendre la défaite de 1870 pour voir se développer le sport à l’école.

vendredi 7 octobre 2022

Hommage à Rémi Derain

 

Hommage à Rémi Derain

Rémi Derain (1938-2022)

Rémi nous a quitté sur la pointe des pieds, retiré qu’il était de la vie sociale depuis quelques années. Directeur d’école honoraire, engagé associatif de toujours, il fut, jusqu’à son retrait forcé de sa vie militante, membre du Conseil d’administration du Musée de la Maison d’Ecole.

vendredi 23 septembre 2022

Bien écrire, la discipline des ânes ?


Savoir écrire

Tableau de la première exposition Cent ans d’école, primée et installée pendant trois semaines à la biennale de Venise, pérennisée à la Maison d’Ecole le 31 janvier 1978 (collection musée) 


En 1977, Edouard Bled (1899-1996), rendu célèbre par ses manuels d’orthographe, écrivait dans son livre souvenir Mes Ecoles : « L'écriture retenait l'attention de nos maîtres. Ils voulaient que nous eussions d'abord une écriture régulière et lisible, puis belle et élégante. Nous avions tout un jeu de plumes dans un étui. Je n'y insisterai jamais assez, leur art atteignait à la perfection, pour certains, plus que de l'écriture, c'était de la gravure, ce qui avait pour effet de rendre clair dans nos esprits ce qu'ils écrivaient et de nous inciter à bien présenter notre travail. » Scolarisé au tout début du 20e siècle, il gardait la nostalgie de la belle écriture, mais ses souvenirs étaient-ils vraiment fondés ? Pas si sûr, à en croire la préface d’un ouvrage pédagogique de 1889…

Morceaux choisis de nos collections de cahiers d’écriture en fin d’article