vendredi 20 décembre 2024

Cadeaux et récompenses

 

As-tu bien travaillé ?

Récompenses scolaires et cadeaux de Noël


Panneau d’élocution Rossignol, Le Sapin de Noël, détail, « La bonne écolière reçoit un prix en présence du maire » (collection musée)

La tradition de Noël

Une des traditions de Noël est d'insister parfois sur la notion de récompense : « Si tu n’as pas bien travaillé à l’école, le Père Noël ne passera pas ! ». Le don de cadeau a pu être soumis à cette condition, toutefois doublée de : « Tu as été sage cette année ? »Je me souviens d’une vieille voisine revêche qui déclarait, lors de la tournée du Jour de l’An de notre joyeuse bande d’enfants : « Vous n’avez pas été bien sages, mais je vous donne quand même une étrenne ! ». Le goût amer de la mandarine et de la papillote…

mercredi 4 décembre 2024

Ecole ou gendarmerie ?

 

D’une gendarmerie à l’autre

Quand la confusion s’installe

Acte I

Depuis 1856, le hameau du Montceau était devenu une commune, empruntant des fractions de territoire aux communes limitrophes. Blanzy céda quelques lieux-dits : le Monceau, le Bois-du-Verne, les Etivaux, la Petite-Sorme, Bel-Air, le Plessis, le Moulin, les Grands-Bois, le Bois-de-Gueurce ; Saint-Vallier en céda d’autres : les Oiseaux, Lucy, Barrat, la Saule ; Saint-Bérain-sous-Sanvignes n’en céda qu’un : le Bois-Garnier, de même que Sanvignes avec le Magny. 2302 habitants changèrent ainsi de commune sans se déplacer… En 1868, Blanzy et Sanvignes vont être mises à nouveau à contribution. À nouvelle commune, nouvel Hôtel de Ville et nouvelle gendarmerie, ce sera chose faite en 1874-75, car, jusqu’alors, la vie de Montceau-les-Mines était intimement liée à celle de la Mine, notamment au niveau des locaux communaux. Il est en effet établi qu’à sa création et pour de longues années, la commune ne posséda aucun édifice public et n’eut ni rues, ni places, ni ressources pécuniaires…

samedi 23 novembre 2024

La Vie de Paul Contant Moutardier : 1894-1918



 Paul Constant Moutardier

Instituteur à Montceau-les-Mines

Mort pour la France le  9 juin 1918

Le sergent P.C. Moutardier en permission, photographie Fafournoux (collection musée)

La promotion sacrifiée

La promotion d’École Normale de Paul Constant Moutardier, la 1913/1916, dite « Promotion sacrifiée », porta ce nom du fait du peu de temps qu’elle passa en formation (un an). Elle avait vu tous ses normaliens versés dans les écoles primaires en 1914 en remplacement des maîtres mobilisés. Paul Constant fut nommé instituteur intérimaire à l’école de la Coudraie, au Bois-du-Verne (Montceau) à la rentrée 1914, avant d’être mobilisé à son tour en février 1915. Sa courte vie vous est contée aujourd’hui dans la vidéo de cet article et avait fait l’objet d’une exposition : « Les Instits du Centenaire : Défendre la Patrie, période 1914-1918 » (1), mise en prêt actuellement par le musée.


jeudi 7 novembre 2024

Projection exceptionnelle des films des Journées Européennes du Patrimoine

 

Le musée de la Maison d’Ecole

Fête ses 50 ans

Suite à la forte demande des personnes n'ayant pas eu accès  aux projections des 21 et 22 septembre : projection exceptionnelle le 11 novembre


mardi 29 octobre 2024

La méthode directe par les tableaux auxiliaires Delmas

 

Les tableaux auxiliaires Delmas

Naissance de l’enseignement des Langues Vivantes Étrangères

Extrait du livret pédagogique du musée de la Maison d’École Cycle III (collection musée)

L’imagerie au secours de la méthode directe

Les agrégations d’anglais et d’allemand sont créées en 1848, celles d’espagnol et d’italien le seront en 1900. Naturellement, l’enseignement de l’anglais et de l’allemand dominera durablement. Quoi qu’il en soit, c’est dans les années 1870-1880 que de nombreux manuels scolaires destinés à l’apprentissage des langues seront édités. Ainsi va naître, en cette fin de siècle, la didactique des langues vivantes étrangères et la méthode directe que définira M. l’inspecteur général des langues vivantes Firmery, le 10 octobre 1902 : « C’est, par définition, celle d’après laquelle on enseigne une langue directement, c’est-à-dire sans l’intermédiaire de la langue maternelle » (in Revue politique et parlementaire). Les tableaux auxiliaires Delmas en seront l’outil d’élocution précieux.  

jeudi 17 octobre 2024

Apprendre à lire (2) : méthode globale ou mixte ?

 

Apprendre à lire : méthode globale ou mixte ?

Les clés de la liberté

Les instructions de 1923 : une révolution ?

Tout d’abord, revenons à notre registre des conférences pédagogiques de Palinges. Messieurs les Inspecteurs se sont succédé depuis 1881, après M. Clère et M. Lapaiche, M. Schlique a pris les rênes de la circonscription de Montceau-les-Mines. C’est donc à lui qu’incombe la tâche d’expliquer le sens de la réforme de 1923, et notamment au niveau de l’enseignement de la lecture. Pour chaque matière, les généralités seront abordées lors de la conférence du 20 octobre 1923. Au sortir du grand conflit qui a ébranlé les certitudes des fondateurs de la Troisième République, va venir le temps des recherches pédagogiques, de l’innovation, du développement de la psychopédagogie et de la prise en compte de l’enfant, vaste chantier.

vendredi 20 septembre 2024

 

Souvenirs de 1940

Paul Moutardier (1930-2023) lors de l’exposition consacrée à Paul Constant Moutardier, son oncle, musée de la Maison d’École, 2016 (collection musée)

Paul Moutardier, enfant de Rouverat

Paul Moutardier, écolier « au Magny », avait fait bénéficier le musée de la Maison d’École des archives familiales concernant son oncle, Paul Constant Moutardier, aussi écolier « au Magny », normalien, instituteur à l’école du Bois-du-Verne, en 1915, mort pour la France en 1918, après 3 ans de guerre (1). Ses souvenirs d’enfance, recueillis sous forme de témoignage, vont nous replonger aujourd’hui dans « le vieux Montceau », autour des années 40. La transcription a respecté le récit de Paul Moutardier afin de conserver toute la fraîcheur et toute la spontanéité du témoignage. Tout comme son oncle, Paul Moutardier passa sa jeunesse à « Rouvrat ». In memoriam.  

vendredi 13 septembre 2024

50 ans du Musée de la Maison d'Ecole

 

Le musée de la Maison d’Ecole

Fête ses 50 ans

Suite de l’article et programme comlet sur :

https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/

ATTENTION : Ouverture exceptionnelle du musée le samedi 14 septembre de 14 à 18 heures

Animation écriture à la plume, entrée gratuite pour les enfants accompagnés

mardi 27 août 2024

1940 : les enfants dans l'exode

 

Les enfants de 40

Panneau scolaire Rossignol, l’exode en 1940, détail (collection musée)

Avant l’occupation, l’exode

Après l’invasion de la Pologne par l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à cette dernière, le 3 septembre 1939. Après une courte « drôle de guerre », round d’observation, les Allemands envahissent la France par la Belgique, le Luxembourg neutre et les Pays-Bas. 520 000 civils sont immédiatement évacués des zones frontalières, puis la panique jette entre 6 et 8 millions de français sur les routes en direction du sud. Dans cette cohue indescriptible, un tiers sont des enfants et 90 000 d’entre eux se perdront et seront ainsi séparés de leurs parents, à l’image de la petite Paulette (Brigitte Fossey), errant dans la France sordide du film Jeux interdits de René Clément (à revoir).

vendredi 2 août 2024

Les buvards publicitaires

 

Buvard, raconte nous ton histoire

La naissance de la réclame

La révolution industrielle de la deuxième moitié du 19e siècle va entraîner peu à peu une augmentation de la consommation. On produit de plus en plus, mais encore faut-il faire connaître ses produits pour les écouler. Ainsi, en cette fin de siècle, va naître la « réclame ». Bien que rudimentaire à ses débuts, elle sera partout : dans la presse, sur les affiches et les placards publicitaires. A la Belle Epoque, on inventera l’« objet publicitaire » qui sera distribué, souvent sous forme de cadeau, par les magasins, les entreprises, les grandes enseignes et les grandes marques. L’école n’y échappera pas, à travers les buvards… entre autres.