lundi 15 février 2021

Collège Saint-Exupéry

 

Un quinquagénaire qui cache bien des trésors du patrimoine local.

Par Michel Billard

Du cours complémentaire de jeunes filles au collège St Ex

Le collège Saint Exupéry a été construit pour ouvrir à la rentrée de 1970, il y a donc eu cinquante ans cette année. Les travaux ont commencé en 1969 et il était à peine terminé en septembre 1970 pour accueillir ses premiers élèves, ceux-ci ont dû étudier le premier trimestre dans les locaux de l’ancien cours complémentaire et petit à petit ils ont intégré les salles flambant neuves des bâtiments « à peine secs » !


lundi 1 février 2021

L’encre et la plume (Troisième partie)

 

L’encre et la plume (Troisième  partie)

Une plume métallique pour écrire


Des plumes pour les écoliers et les fonctionnaires

Si la durée d’utilisation de la plume naturelle s’étala sur une longue période, ce ne fut pas le cas de la plume métallique dont la fabrication industrielle ne concerna que la période 1825-1960. La montée en force du nombre des écoliers et des fonctionnaires avait permis l’essor de cet outil d’écriture durant ce laps de temps somme toute assez court, avant l’apparition du stylographe (porte-plume à réservoir), remplacé rapidement par le stylo à cartouches, lui-même détrôné par les stylos traçants à bille, à pointe de feutre ou de nylon.


vendredi 22 janvier 2021

L'écriture à l'école


 L’encre et la plume (Deuxième partie)

La belle écriture




De la calligraphie à l’écriture

La calligraphie est, étymologiquement, « la belle écriture », l'art de bien former les caractères d'écriture manuscrite. Dans des temps plus anciens, cette dernière eut beaucoup en commun avec le dessin. Si aujourd’hui l’écriture ordinaire se pratique avec des « outils scripteurs standards » (la plupart du temps des stylos à bille), les instruments d’écriture traditionnels, souvent différents dans chaque culture écrite, continuent à être utilisés par des puristes qui considèrent que les instruments modernes ne peuvent pas produire la même typographie. Zoom sur l'écriture 


samedi 9 janvier 2021

Voir l'école en peinture

 

Les peintres et l’école


Le tour du Monde André-Henri Dargelas

Quand on pouvait voir l'école en peinture

 Profitons de ce début d’année pour lever un coin du voile sur les vues imagées de nos chers petits, si excités qu’ils sont encore, d’avoir vu le barbu en habit rouge (s’ils le méritaient !).

Les peintres du 17ème siècle s’intéressent déjà à la représentation de l’école, mais à la manière de l’époque, avec une vision anecdotique et familière, communément appelée « la scène de genre ». Malgré un caractère quelquefois burlesque ou caricatural, cette mise en « scène » des maîtres d’école montre assez bien, en contre-point, les difficultés de leur travail : dispenser un enseignement individuel, souvent à leur domicile, faute de local… A la fin du 19ème siècle, l’image des maîtres et des élèves deviendra photographique.


vendredi 1 janvier 2021

Voeux du musée pour 2021

 

Des vœux pour une bonne année 

2021

coopérative, solidaire et laïque




Ferdinand BUISSON, Directeur de l’enseignement primaire (1)

« Nouveau dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire », 1911

Notre école publique laïque est en première ligne puisqu’elle est la représentante de la République face à la jeunesse et à ses parents. Elle est bien seule aussi face à une société qui prône la liberté en oubliant la suite de la devise nationale : l’égalité et la fraternité. Peut-on toujours garantir la laïcité comme valeur de la République alors que le dualisme scolaire s’accentue avec le développement d’établissements de diverses religions, voire d’établissements commerciaux, parfois hors contrats et aussi hors contrôles. Notre pays pourra-il continuer d’ignorer cette ségrégation sociale et culturelle qui ne dit pas son nom, tout en parlant de lutte contre le séparatisme ? Et si la réponse était sous nos yeux, depuis les textes fondateurs de l’école publique ? Réponse de Ferdinand Buisson… en 1911.  


samedi 12 décembre 2020

Michel Serres, un philosophe à l'école

 

Dis Michel,

Il existe le Père Noël ?

École Rochechouart (Paris IXe), Michel Serres, 88 ans, a été accueilli par une multitude de questions d’écoliers de maternelle

Michel Serres nous a quittés le 1er juin 2019

Mais c’est en mars de la même année que le grand philosophe, professeur, académicien, écrivain et historien des sciences, passionné d’éducation et d’écologie, a vécu une dernière expérience extraordinaire : pour la première fois de sa vie, il fut confronté à un public ne sachant pas encore lire, 90 écoliers de maternelle, âgés de 3 à 5 ans… « C’est le plus beau jour de ma vie » a-t-il avoué devant enfants « J’ai toujours essayé d’être compris de la plus large majorité. Y arriver avec des enfants de cet âge, ça sauve une vie. »

dimanche 6 décembre 2020

Les sciences à l'école 1881-1970 (2)



 

L’enseignement des sciences 1881-1970

Apprendre par les choses

(Seconde partie)




Appelons un chat, un chat !

Les sciences naturelles, peut-être plus que toutes les autres matières de l'enseignement primaire, favorisent l’éducation de l’intelligence. L’étude des êtres et des choses qui peuplent le globe apprend à observer et à traduire l’observation à travers un langage approprié. Quand le mot représente une chose précise, il n'y a aucune raison pour ne pas en enrichir le vocabulaire de l'enfant. Si certains ouvrages « vulgarisateurs », à une époque récente, ont cru bon de supprimer « étamine » et « pollen » de la description des fleurs ou encore de désigner les vertébrés par « animaux à os », ce fut une erreur absurde. Nommons donc les choses… Tout simplement. 

vendredi 27 novembre 2020

Les sciences à l'école 1881-1970 (1)

 

L’enseignement des sciences 1881-1970

Apprendre par les choses

(Première partie)



L’éducation des sens

Bien avant les programmes Ferry, c’est d’une manière bien naturelle que Marie Pape-Carpantier (1) avait introduit dans les salles d’asiles, les prémices de la leçon de sciences en enseignant l’« explicitation des usages des choses » et en ayant une approche sensorielle qui convienne mieux à des petits enfants encore « bien éloignés de l’âge de raison ». Encore mieux que la future leçon de choses, cette démarche visant à éduquer les sens s’inscrivait, à l’instar de Jean-Jacques Rousseau, dans l’acceptation du postulat : « le jeune enfant apprend par intuition plutôt que par principe ». 

samedi 14 novembre 2020

Alice Besseyrias

 

Alice et la Maison d’Ecole 

Une longue histoire


Rentrée 1974-1975

S’il n’y avait pas eu un Inspecteur Primaire de Montceau et une professeure qui croyaient en l’Histoire de l’école de la République (Joseph Charnay et Suzanne Régnier)… S’il n’y avait pas eu la Principale du Collège d’Enseignement Secondaire Saint-Exupéry qui avait accordé d’emblée toute latitude pour permettre un travail muséographique efficace au sein de son établissement (Alice Besseyrias)… Il n’y aurait jamais eu la première exposition du futur musée : Cent ans d’Ecole et l’existence même de ce dernier aurait vraisemblablement été compromise.


mercredi 4 novembre 2020

le Livre d’Or des instituteurs de Saône-et-Loire 1915-1918

 

In memoriam

(le Livre d’Or des instituteurs de Saône-et-Loire 1915-1918)




Aux 143 normaliens morts pour la France

(avoir 20 ans en 1914)

« On a dit aux allemands : « En avant, pour la guerre fraîche et joyeuse ! Nach Paris et Dieu avec nous, pour la plus grande Allemagne ». Et les lourds allemands paisibles, qui prennent tout au sérieux, se sont ébranlés pour la conquête, se sont mués en bêtes féroces.

On a dit aux français « On nous attaque. C'est la guerre du Droit et de la Revanche. A Berlin ! » Et les français pacifistes, les français qui ne prennent rien au sérieux, ont interrompu leurs rêveries de petits rentiers pour aller se battre.

Vingt millions, tous de bonne foi, tous d'accord avec Dieu et leur Prince Vingt millions d'imbéciles Comme moi ! (..) ça commence comme une fête. » La Peur (1925) - Gabriel Chevallier

« Cette tranchée toute neuve était ourlée de terre fraîche, comme une fosse commune. C'était peut-être pour gagner du temps qu'on nous y avait mis vivants. » Les Croix de Bois (Avant l'attaque - 1915) - Dorgelès

Dans cet article, sont consignés :

- L’intégralité des pages des bulletins de l’Instruction concernant les instituteurs de Saône-et-Loire cités, prisonniers, blessés, disparus et morts durant la grande Guerre.

- Les photographies des jeunes normaliens des 6 promotions de l’Ecole Normale de Mâcon durant la Grande Guerre morts pour la France.

- L’index alphabétique des 143 normaliens morts pour la France.

 Peut-être y retrouverez-vous un ancêtre ?  

(Ne sont pas tous référencés : les morts au front de maladies, les nombreux morts des suites de leurs blessures dans les 10 ans d'après-guerre qui sont absents des monuments aux Morts, donc non "Mort pour la France"...)