L’école nouvelle, l’espoir
nouveau
Période 1920-1931 ; les pionniers
« Dis, quelle est ta
Patrie ? Ma belle France est ma Patrie, je saurai m’en souvenir. Je dois
lui consacrer ma vie, pour elle je saurai mourir » (Livre unique de Morale et d’Instruction
Civique, Editions Godchaux, avant 1900)
Guerre
à la guerre
Les
enfants qui ont clamé cette maxime de morale patriotique en classe avant 1900
sont morts sur le champ de bataille, à peine adultes, à l’image d’Antoine
Chaînard, notre écolier de Marizy de la classe 1897 ou encore de Paul
Constant Moutardier, notre instituteur montcellien de la classe 1915 (1). Au sortir de la Grande Guerre, dans
toute l’Europe, les pédagogues font le même constat : l’école qui voulait
former des citoyens éclairés a aussi préparé toute une société à l’obéissance
et au sacrifice suprême. Il faut dorénavant rompre avec la vieille école et
préparer la prochaine génération à la paix, il faut inventer une éducation
nouvelle, pour un enfant nouveau qui ne fera plus jamais la guerre.