Journées Européennes du Patrimoine
2025
Une école maternelle nouvelle génération
Programme de la visite détaillé dans
cet article
Pour lire
l’article
https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/
Journées Européennes du Patrimoine
2025
Une école maternelle nouvelle génération
Programme de la visite détaillé dans
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Le texte libre
Selon Célestin Freinet
Texte libre « Camp de vacances des Francas »
« La
liberté d’écrire »
Selon
Freinet, le texte libre est une technique pédagogique incitant les enfants à
écrire selon leur désir propre, libérés des contraintes de sujet, ou de genre
imposés par le maître. Il n’a sans doute pas inventé le texte libre, mais il en
a fait le symbole de sa liberté pédagogique, portant haut ce désir d’« expression
libre » d’une pensée adressée à d’autres pour être lue, discutée, imprimée,
voire être diffusée dans le cadre de la coopération ou des journaux scolaires.
Cet article propose un recueil de textes libres illustrés, d’une classe de
Toulon-sur-Arroux, textes écrits au cours de l’année scolaire 1955-1956. Bonne
lecture.
Bonjour
Monsieur l’Inspecteur
École de la rue de l’Est
(rue Jean Jaurès, actuel musée), à gauche le bâtiment qui accueillit longtemps
l’inspection primaire maintenant désaffecté (collection musée)
L’implantation
de l’Instruction publique à Montceau-les-Mines
À ville nouvelle structures nouvelles. Jusqu’à la fin des années 1870, la vie de la toute jeune commune de Montceau-les-Mines, créée en 1856, fut intimement liée à celle de la Mine, notamment au niveau des locaux communaux et des écoles patronales. Il est en effet établi qu’à sa création et pour de longues années, la commune ne posséda aucun édifice public et n’eut ni rues, ni places, ni école publique digne de ce nom. Ce sera chose faite pour cette dernière en 1881, avec l’ouverture des deux premières écoles publiques de filles et de garçons. Suivra la création d’une École Primaire Supérieure, première du département, sous l’impulsion du maire républicain Octave Jeannin (1881) et la création de la circonscription scolaire de Montceau (1882). Revenons sur la nomination d’Edme Victor Achille Durlot, son premier inspecteur…
Connaissez-vous Pierre Laloi ?
Pseudonyme et nom de plume
Pseudonyme et nom de plume
Dans les années 1880, Pierre Laloi publie plusieurs manuels scolaires chez Armand Colin, destinés à l’enseignement de l’instruction morale et civique. Il suit les préconisations de la loi du 28 mars 1882 introduisant cette matière et la rendant obligatoire à l’école primaire publique. Un arrêté du 28 juillet suivant en définit les contenus en trois chapitres : Morale, Instruction civique et Notions d’économie politique. Rien d’anormal jusque-là, si ce n’est l’auteur des manuels en question, prudence ou supercherie ?
Adieu
Monsieur le Professeur
Pincement
au cœur
Nous y sommes ! C’est la fin de l’année scolaire, la fin des habitudes, le saut vers une autre expérience. Depuis quinze jours déjà, l’atmosphère avait changé dans les classes, plus décontractée, à l’image des vêtements que le retour du soleil avait rendus plus légers. Les réjouissances finales s’annonçaient : spectacles et expositions de fin d’année, ultime voyage scolaire… Une période particulière pour d’autres avec les révisions, les examens, les résultats annonçant un avenir plus ou moins serein. Mais pour élèves et professeurs, c’est maintenant le moment de la séparation, des adieux même, entre ceux qui s’étaient parfois côtoyés pendant plusieurs années. Que d’émotions ! Constat mitigé entre saut dans l’inconnu pour nos élèves et crise des vocations pour nos maîtres…
Les panneaux pédagogiques
Gloire et déchéance
Réduire
le handicap linguistique
La production des panneaux pédagogiques correspond à la scolarisation de masse, de la fin des années 40 à la fin des années 60. Leur objectif, approuvé dans les programmes, était de réduire le handicap linguistique auquel on imputait les inégalités sociales. Objectif louable qui devait permettre à l’enfant d’apprendre à parler et à communiquer. Ces panneaux paraissent désuets à travers leur illustration d’une France traditionnelle, souvent rurale, désormais disparue. Ils offraient une image de la vie quotidienne, à la ferme ou à la ville, à travers un inventaire « hexagonal » des activités et des terroirs, agrémentés de quelques tableaux des conquêtes coloniales que les cartes Vidal-Lablache avaient coloriées en rose… Mais pas que. Ils véhiculaient aussi l’image d’une organisation sociale qui implosera en 1968. Florilège et analyse… (La quarantaine d’illustrations de cet article est issue de la collection de plus de 1500 cartes et panneaux du musée, bientôt visibles, 4 rue de Bourbon-Lancy à Montceau, dans notre Centre de ressources du patrimoine scolaire, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2025).
La famille Juredieu
Complément d’enquête, suite et fin
La promotion 1918-1921 de
l’École Normale de Mâcon, René Juredieu (5e au 2e rang)
(collection musée)
Un
Juredieu peut en cacher un autre
Deux
ans après l’entrée de Joseph Juredieu (auteur du Rémi et Colette) à
l’École Normale de Mâcon dans la promotion 1916-1919, on trouve la trace un
autre Juredieu, qui a intégré, lui, la promotion 1918-1921. S’agissait-il d’un
simple homonyme ou un lien unissait-il les deux hommes ? Réponse dans cet
article.
Tableaux Rossignol
Une collection de 30 tableaux peu connue
Planche n°1 de la collection
Élocution-Vocabulaire
CE2 illustrée par Yves Thos (collection musée)
Le
chant des « Rossignol »
Au
lendemain de la seconde Guerre Mondiale, Madeleine et André Rossignol font le
constat que les méthodes éducatives n’ont que peu évolué malgré les progrès
timides des Instructions de 1923, d’une part, et, d'autre part, l’arrivée de la
pédagogie Freinet, suivie des propositions du ministre Jean Zay en 1938. Ce couple d’instituteurs invente le concept des « tableaux
pédagogiques » qui va bousculer les traditions austères qui maintenaient
jusqu’alors les enfants dans un rôle de récepteur de la parole du maître. Bien
sûr, l’« enseignement par l’image » existait depuis bien longtemps,
promu par Carpantier et Kergomard (1)
dans les salles d’asile qui allaient devenir écoles maternelles, mais il
n’avait que peu d’impact sur l’école élémentaire. Les séries produites par les
Éditions Rossignol sont bien connues du public, mais pas toutes. Zoomons sur la
peu connue série Vocabulaire-Élocution
de 1966 pour le Cours
élémentaire, illustrée par Thos, commentée par Jean Garagnon, instituteur, et
éditée par Rossignol.
Chronique d’une défaite
Il y a 80 ans
Les instituteurs Saône-et-Loiriens morts pour la
France, 1939-1945
Le 28 juin 1944, Jean Bouvet
est froidement assassiné par la milice en représailles de l’exécution de
Philippe Henriot
Les
oubliés
L’hécatombe
de la Grande Guerre et les commémorations de son centenaire ont fait oublier
les 58 829 « officiels » tués au combat, les 123 000 blessés et
les 1 845 000 prisonniers de la bataille de France, de l’offensive
allemande de Sedan (10 mai 1940), jusqu’à la demande d’armistice du
gouvernement Pétain (22 juin 1940). On se doit, évidemment, d’y ajouter les
« combattants de l’ombre » de 1940 à 1945. Nombre d’instituteurs y
laissèrent la vie, les Bulletins de l’Instruction primaire de Saône-et-Loire de
1945 (n° 646, 647, 650 et 652), de 1946 (n° 653 et 654) et 1947 (n° 658 et 664)
leur rendent hommage dans un Livre d’Or. La liste de leurs noms, non
exhaustive, on peut le penser, figure dans cet article. On notera
l’« absence » des femmes résistantes, peu représentées dans ces
bulletins… Revenons sur cette période trouble de l’école de la République
bafouée.
Le traumatisme de 1870
L’instrumentalisation de l’école
(deuxième partie)
L’Oublié ! Émile
Betsellère, 1872 (musée Bonnat-Helleu)
La tentative de « militarisation » de l’école
portée par Ernest Lavisse et Jules Ferry échouera. Comme l’a dit Olivier Loubes,
« La
Troisième République n’est pas Sparte (..) oui à la fabrique de citoyens, non à
la fabrique de soldats » (in Le patriotisme
dans l’école en France). Après 1870, le souvenir de la dernière guerre
« napoléonienne » est encore vif, mais, peu à peu, les parents d’écoliers
veulent plus protéger les enfants de la guerre, que faire de l’école une
fabrique à soldats, ce qui, pour eux, est un nouveau critère de dictature. À
partir de 1890, l’opinion publique se prononce contre les bataillons scolaires
qui vont disparaître du temps scolaire au bénéfice d’une instruction
militaire prise en charge par des
sociétés de tir extérieures à l’école primaire (1). Elle ne concernera plus tard, que des garçons en âge d’avoir
une préparation militaire. Parallèlement, le mot revanche disparaît du Petit Lavisse, manuel d’histoire le plus
répandu, sa célèbre maxime « comme les soldats battus de Crécy ont été vengés par
leurs fils, vous vengerez vos pères vaincus » n’est plus. L’auteur supprime ce thème mis en exergue dans
ses ouvrages de 1875-1876, en martelant, malgré tout, la responsabilité
prussienne…