vendredi 29 mai 2020

L'école nouvelle (1)




L’école nouvelle, l’espoir nouveau
Période 1920-1931 ; les pionniers



« Dis, quelle est ta Patrie ? Ma belle France est ma Patrie, je saurai m’en souvenir. Je dois lui consacrer ma vie, pour elle je saurai mourir » (Livre unique de Morale et d’Instruction Civique, Editions Godchaux, avant 1900)


Guerre à la guerre

Les enfants qui ont clamé cette maxime de morale patriotique en classe avant 1900 sont morts sur le champ de bataille, à peine adultes, à l’image d’Antoine Chaînard, notre écolier de Marizy de la classe 1897 ou encore de Paul Constant Moutardier, notre instituteur montcellien de la classe 1915 (1). Au sortir de la Grande Guerre, dans toute l’Europe, les pédagogues font le même constat : l’école qui voulait former des citoyens éclairés a aussi préparé toute une société à l’obéissance et au sacrifice suprême. Il faut dorénavant rompre avec la vieille école et préparer la prochaine génération à la paix, il faut inventer une éducation nouvelle, pour un enfant nouveau qui ne fera plus jamais la guerre.

mercredi 20 mai 2020

Bureau typographique et alphabet Thollois


Du bureau typographique
à l’imprimerie scolaire

Bureau typographique Dumas, 1801 (CANOPE)

Louis Dumas (1676-1744)

Pédagogue de talent, Louis Dumas imagina un apprentissage de la lecture sans douleur, les enfants jouant avec les lettres de l’alphabet, les assemblant pour former des mots, imitant ainsi l’imprimeur composant une page. Il appela son invention le bureau typographique.

samedi 9 mai 2020

Marie Curie, femme de conviction



Marie Curie : prix Nobel et pédagogue
Une histoire de femmes



Marie Curie dans son laboratoire (pinterest.fr)



Marya Sklodowska

Une silhouette fantomatique, une allure austère, toujours vêtue de noir, cachée derrière une forêt d’éprouvettes débordant de lourdes vapeurs et de cristallisoirs fumants, voilà l’image de Marie Curie, née Marya Sklodowska. En réalité, derrière cette image erronée, se révéla une femme de combat, une femme d’action, humaniste et éprise de justice.



vendredi 1 mai 2020

l'abbé François Beraud, curé de Blanzy et de Montceau



François Beraud
Créateur d’écoles et directeur d’orphelinats






Entre abnégation et prosélytisme

J’entends encore résonner la voix de ma grand-mère, menaçant la marmaille d’une punition d’une autre époque : « Si t’continues, te vas finir vé l’curé B’raud, au va t’dresser lui ! ». Soixante ans après sa mort, le fantôme du « curé B’raud » planait toujours au-dessus du Bassin minier, un peu comme la Mère en Gueule. Nous n’avions pas idée des origines de la légende mais la seule évocation de ce nom était la promesse de la réclusion pensionnaire la plus dure…



jeudi 23 avril 2020

Les confinés finiront-ils confits ?



Confinés ou confits ?..
Ne pas confondre



Tableau mural « L’alcool, voilà l’ennemi », Galtier-Boissière, 1900, détail (collection musée)



"L'alcool, voilà l'ennemi".

Le confinement que nous subissons est marqué par une augmentation notable de la consommation de substances luttant - soi-disant - contre le stress (alcool, tabac, psychotropes). Même si les alcooliers Pernod-Ricard et Bacardi ont converti une partie de leur production en gel hydroalcoolique ces derniers temps, il est bon de rappeler que la lutte contre l’alcool fut, autrefois, une cause nationale, comme le fut la lutte contre la tuberculose. Retour sur une croisade scolaire.




vendredi 17 avril 2020

Histoire de protège-cahiers



Les protège-cahiers






De la propagande à la réclame

Le musée de la Maison d’Ecole conserve dans ses archives des séries importantes de protège-cahiers qui s’étalent des années 1890, date de leur apparition, jusqu’aux années 1960, date de leur disparition sous forme cartonnée. Si les premiers véhiculaient des idées patriotiques bien marquées, les seconds offraient une tribune de choix aux commerçants de tout poil.

vendredi 10 avril 2020

Antoine Méchin, instituteur



Antoine Méchin
Instituteur à Sanvignes, musicien et poète
Promotion 1884-1887


Extrait du Bulletin n° 44 de l’Amicale, 1913 (collection musée)



Instituteur, musicien et poète

Antoine Méchin est né le mercredi 20 mai 1868 à Charolles et décédé le mardi 6 mars 1951 à Chalon-sur-Saône. Il était le fils de Jean, commissionnaire en vins à Charolles, et de Claudine Savin (originaire de Vendenesse-les-Charolles). Durant ses études dans sa ville natale, il est remarqué comme « très bon élève aimant la musique » et intègre l’Harmonie de Charolles à 13 ans pour y jouer le bugle et le violon. Il en sera membre jusqu’en 1899.



lundi 30 mars 2020

les poissons d'avril à l'école!




Poisson d’avril ..!
Et mots d’excuse




Triste 1er avril 2020

Les écoles ne résonneront pas, cette année, des rires des enfants accrochant des poissons au dos des maîtresses et des maîtres. N’ayez pas trop de regrets, chers collègues, de toute manière, le 1er avril 2020 tombait un mercredi sans école et puis, une année qui s’écrit 20 et 20 ne pouvait-elle pas que nous amener la quarantaine… ?

samedi 28 mars 2020

Pierre humide, limographe et nardigraphe



Connaissez-vous le nardigraphe ?

Carte postale publicitaire réalisée au nardigraphe, date inconnue (collection musée)


Pour une pédagogie inventive


C’est en 1930 que fut publiée la brochure « Nos techniques d’illustration » par les Editions de l’Imprimerie à l’Ecole, reprise en 1949 (1). Dans cet ouvrage étaient rassemblées toutes les techniques découvertes et testées par les adeptes de la pédagogie Freinet concernant la décoration des journaux scolaires et des livres de vie, mais aussi la reproduction de cartes de géographie. Un des outils préconisés était le nardigraphe du nom de son inventeur. 


mercredi 18 mars 2020

La lutte contre la tuberculose


1900 la tuberculose : péril national
Ou comment éviter le contact a vaincu la maladie

Sanatorium proche de Paris, début du XXème siècle, Oise (collection privée)

Le confinement fut la solution, il le reste aujourd'hui !


Voilà un fléau dont on ne parle plus guère, mais qui, cependant, a mis en émoi le milieu scolaire pendant plus d’un demi-siècle.
Responsable de la mort de plus de 150 000 personnes annuellement en France, la tuberculose, en 1902, est devenue un péril national et le Ministre de l'Instruction publique prescrit les mesures à prendre dans les établissements d'enseignement quant à la contagion.