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samedi 12 avril 2025

Le traumatisme de la guerre de 1870. L'école instrumentalisée (Deuxième partie)

 

Le traumatisme de 1870

L’instrumentalisation de l’école (deuxième partie)

L’Oublié ! Émile Betsellère, 1872 (musée Bonnat-Helleu)

La tentative de « militarisation » de l’école portée par Ernest Lavisse et Jules Ferry échouera. Comme l’a dit Olivier Loubes, « La Troisième République n’est pas Sparte (..) oui à la fabrique de citoyens, non à la fabrique de soldats » (in Le patriotisme dans l’école en France). Après 1870, le souvenir de la dernière guerre « napoléonienne » est encore vif, mais, peu à peu, les parents d’écoliers veulent plus protéger les enfants de la guerre, que faire de l’école une fabrique à soldats, ce qui, pour eux, est un nouveau critère de dictature. À partir de 1890, l’opinion publique se prononce contre les bataillons scolaires qui vont disparaître du temps scolaire au bénéfice d’une instruction militaire  prise en charge par des sociétés de tir extérieures à l’école primaire (1). Elle ne concernera plus tard, que des garçons en âge d’avoir une préparation militaire. Parallèlement, le mot revanche disparaît du Petit Lavisse, manuel d’histoire le plus répandu, sa célèbre maxime « comme les soldats battus de Crécy ont été vengés par leurs fils, vous vengerez vos pères vaincus » n’est plus. L’auteur supprime ce thème mis en exergue dans ses ouvrages de 1875-1876, en martelant, malgré tout, la responsabilité prussienne… 

vendredi 28 mars 2025

Journée internationale pour les droits des femmes 2025


Journée pour les droits des femmes 2025

Être  Normalienne en 1920

École Normale de Mâcon

Yvonne à l’École Normale de filles de Mâcon en 1920 (collection musée)

Être Normalienne en 1920, entre sacerdoce et carcan ?

L’imposante grille de l’École Normale de filles de la rue de Flacé s’est refermée sur elles. Ceinte de hauts murs, l’École va séparer, de la rue, de la ville, de la famille, de la vie sociale, les heureuses élues de la promotion 1920-1923, pour un temps… Désormais, ces dernières vont intégrer le microcosme créé à l’intérieur de ces murs : « le séminaire laïque » comme le décrira Maurice Gontard. Tout sera modèle durant ces trois années. La rigueur va s’imposer, dans les cours des professeurs, dans l’école annexe où elles s’entraineront à respecter les canons de la leçon modèle, à l’internat enfin, où se forgeront les bonnes habitudes et ce maintien ferme et réservé qui, mieux que l’austère tenue vestimentaire, désignera « l’Institutrice » qu’elles deviendront. La figure tutélaire de la Directrice de l’École Normale, modèle parmi les modèles, y veillera… Une éducation à l’image de la société de l’époque.


jeudi 13 mars 2025

Le traumatisme de la guerre de 1870. L'école instrumentalisée (Première partie)

 

Le traumatisme de 1870

L’instrumentalisation de l’école (première partie)

« Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine », chanson de Villemer et Nazet, 1871 (wikipedia)

« Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine »

Il convient d’être prudent avec le regard que nous avons l’habitude de porter sur cette période d’après la guerre de 1870 qui aurait induit tous les cataclysmes provoqués par la perte de l’Alsace et d'une partie de la Lorraine. Même lorsque Charles Péguy, en 1913, nous parle de ses maîtres, ces « hussards noirs de la République », normaliens des années 1880 chers à son cœur, c’est avec nostalgie qu’il nous parle de ce temps où il était écolier. Lorsqu’il décrit l’engagement des maîtres dans un enseignement national patriotique, c’est déjà un passé qu’il regrette. Dans les faits, les images véhiculées dans les écoles de la toute jeune Troisième république, juste après le conflit de 70, sont des images guerrières et revanchardes s’il en est. Mais, ont-elles perduré ? Introduisons quelques nuances et penchons-nous un instant sur les représentations proposées aux écoliers durant la période 1870-1890.

vendredi 14 février 2025

La classe de sixième : Collèges, lycées, ou groupes d'observation dispersés ?

 

Qui se souvient encore des G.O.D ?

Groupes d’Observation Dispersés

Classe de 6e au G.O.D des Gautherets à Saint-Vallier (côté garçons-Sanvignes), dit « C.E.G des Gautherets », année scolaire 1963-1964, la maîtresse est Christiane Céceille, fille de Raoul Céceille (voir annexe 3) (collection privée)

La « massification » scolaire naît avec la Ve République

Jean Zay, par la loi du 9 août 1936, avait fixé l’obligation scolaire à 14 ans. C’est l’ordonnance n° 59-45 du 6 janvier 1959 qui va la prolonger à nouveau et jusqu’à 16 ans cette fois. Avant cette réforme, à l’issue du CM2, quelques garçons partaient dans les écoles primaires supérieures (que Jérôme Carcopino transformera en collèges modernes en 1941), quelques filles partaient dans les cours complémentaires (qui deviendront Collèges d’Enseignement Général-C.E.G en 1959), d’autres, encore plus rares, intégraient les 6e des lycées, mais une grande partie finissait leur scolarité dans les classes de fin d’études de l’école primaire, préparant au « certif ». Pour scolariser jusqu’à 16 ans, dans le Bassin minier, comme ailleurs, il fallut inventer une structure qui n’existait pas jusqu’alors : les Groupes d’Observation Dispersés.

vendredi 31 janvier 2025

Ecoles ménagères patronales à Montceau et au Creusot

 

Deuxième partie

L’école ménagère

L’école ménagère de la Mine à Montceau, école de la 9e Écluse, cours de cuisine vers 1930 (collection musée)

Les écoles ménagères

Elles furent majoritairement d’origine privée : écoles patronales ou associations catholiques principalement. On notera tout de même les quelques tentatives de la Ligue de l’Enseignement, présidée par Jean Macé, à la fin du 19e siècle, ou encore la création d’une école ménagère « ambulante » par le Conseil général de Saône-et-Loire, en 1923 (1). On vit naître aussi des écoles ménagères publiques agricoles dans quelques départements (dont celui du Doubs, école ouverte en 1913 et de la Côte-d’Or) (2). Ces dernières s’adressaient à des jeunes filles de plus de 12 ans, issues d’écoles primaires rurales travaillant déjà à la ferme familiale ; ces jeunes filles pouvaient prétendre à l’obtention d’un Certificat d’instruction ménagère agricole après une formation assurée par des institutrices publiques titulaires du Brevet Agricole Ménager délivré par le ministère de l’agriculture. Voyons ce qu’il en fut dans le bassin Montceau-Le Creusot…

jeudi 16 janvier 2025

L'enseignement ménager public à Montceau-les-Mines et en France

 

Première partie

Les cours d’enseignement ménager

Section d’enseignement ménager au nouveau Collège moderne et technique de Bel Air (futur lycée nommé  Henri Parriat en 1987) qui intègre la section industrielle féminine de la section professionnelle du Cours Complémentaire de la rue de l’Hôpital (le « Queque »), cliché de 1958

La couture (collection musée)

Clin d’œil aux jeunes filles d’aujourd’hui

A d’autres temps, d’autres mœurs : afin de clore le Congrès de l’enseignement primaire de Paris, en 1900, Octave Gréard, vice-Recteur et éminent pédagogue, fit voter une résolution de principe : « L’enseignement de l’économie domestique et des devoirs du ménage doit être obligatoire à tous les degrés de l’enseignement primaire. » La chose était entendue déjà depuis deux décennies : pendant que les garçons seraient formés aux exercices militaires et agricoles, les filles le seraient à la vie domestique et aux tâches ménagères avec la devise « Épouses et mères parfaites ». Parallèlement aux enseignements ménagers de l’Instruction publique, on vit fleurir ça et là, des « écoles ménagères » privées, à Montceau et au Creusot comme ailleurs. Historique de cet enseignement, et vidéo d’époque, dans l’article.

vendredi 3 janvier 2025

Vœux 2025 : La chasse à l'enfant de Jacques Prévert

 

La chasse à l'enfant

De Jacques Prévert



BONNE ANNEE 2025

Nouvelle année, nouveau souhait

On attribue à Victor Hugo la citation « Ouvrir une école, c’est fermer une prison », il aurait pu prononcer ces mots, lui qui disait, en son temps, que la prison ne répondait pas à son objectif principal : l’amendement des condamnés, et que l’instruction par l’école publique était seule capable de jouer un rôle préventif. À la fin du 19e et au début du 20e siècle, La réalité était bien plus cruelle encore pour les enfants délinquants. Jacques Prévert en fit un poème à la suite des événements tragiques qui sont relatés dans cet article. Les valeurs de l’école de la République : éduquer, émanciper, partager la culture, promouvoir la démocratie, restent d’une cruciale actualité. Meilleurs vœux pour 2025.


vendredi 20 décembre 2024

Cadeaux et récompenses

 

As-tu bien travaillé ?

Récompenses scolaires et cadeaux de Noël


Panneau d’élocution Rossignol, Le Sapin de Noël, détail, « La bonne écolière reçoit un prix en présence du maire » (collection musée)

La tradition de Noël

Une des traditions de Noël est d'insister parfois sur la notion de récompense : « Si tu n’as pas bien travaillé à l’école, le Père Noël ne passera pas ! ». Le don de cadeau a pu être soumis à cette condition, toutefois doublée de : « Tu as été sage cette année ? »Je me souviens d’une vieille voisine revêche qui déclarait, lors de la tournée du Jour de l’An de notre joyeuse bande d’enfants : « Vous n’avez pas été bien sages, mais je vous donne quand même une étrenne ! ». Le goût amer de la mandarine et de la papillote…

mercredi 4 décembre 2024

Ecole ou gendarmerie ?

 

D’une gendarmerie à l’autre

Quand la confusion s’installe

Acte I

Depuis 1856, le hameau du Montceau était devenu une commune, empruntant des fractions de territoire aux communes limitrophes. Blanzy céda quelques lieux-dits : le Monceau, le Bois-du-Verne, les Etivaux, la Petite-Sorme, Bel-Air, le Plessis, le Moulin, les Grands-Bois, le Bois-de-Gueurce ; Saint-Vallier en céda d’autres : les Oiseaux, Lucy, Barrat, la Saule ; Saint-Bérain-sous-Sanvignes n’en céda qu’un : le Bois-Garnier, de même que Sanvignes avec le Magny. 2302 habitants changèrent ainsi de commune sans se déplacer… En 1868, Blanzy et Sanvignes vont être mises à nouveau à contribution. À nouvelle commune, nouvel Hôtel de Ville et nouvelle gendarmerie, ce sera chose faite en 1874-75, car, jusqu’alors, la vie de Montceau-les-Mines était intimement liée à celle de la Mine, notamment au niveau des locaux communaux. Il est en effet établi qu’à sa création et pour de longues années, la commune ne posséda aucun édifice public et n’eut ni rues, ni places, ni ressources pécuniaires…

jeudi 7 novembre 2024

Projection exceptionnelle des films des Journées Européennes du Patrimoine

 

Le musée de la Maison d’Ecole

Fête ses 50 ans

Suite à la forte demande des personnes n'ayant pas eu accès  aux projections des 21 et 22 septembre : projection exceptionnelle le 11 novembre


mardi 29 octobre 2024

La méthode directe par les tableaux auxiliaires Delmas

 

Les tableaux auxiliaires Delmas

Naissance de l’enseignement des Langues Vivantes Étrangères

Extrait du livret pédagogique du musée de la Maison d’École Cycle III (collection musée)

L’imagerie au secours de la méthode directe

Les agrégations d’anglais et d’allemand sont créées en 1848, celles d’espagnol et d’italien le seront en 1900. Naturellement, l’enseignement de l’anglais et de l’allemand dominera durablement. Quoi qu’il en soit, c’est dans les années 1870-1880 que de nombreux manuels scolaires destinés à l’apprentissage des langues seront édités. Ainsi va naître, en cette fin de siècle, la didactique des langues vivantes étrangères et la méthode directe que définira M. l’inspecteur général des langues vivantes Firmery, le 10 octobre 1902 : « C’est, par définition, celle d’après laquelle on enseigne une langue directement, c’est-à-dire sans l’intermédiaire de la langue maternelle » (in Revue politique et parlementaire). Les tableaux auxiliaires Delmas en seront l’outil d’élocution précieux.  

jeudi 17 octobre 2024

Apprendre à lire (2) : méthode globale ou mixte ?

 

Apprendre à lire : méthode globale ou mixte ?

Les clés de la liberté

Les instructions de 1923 : une révolution ?

Tout d’abord, revenons à notre registre des conférences pédagogiques de Palinges. Messieurs les Inspecteurs se sont succédé depuis 1881, après M. Clère et M. Lapaiche, M. Schlique a pris les rênes de la circonscription de Montceau-les-Mines. C’est donc à lui qu’incombe la tâche d’expliquer le sens de la réforme de 1923, et notamment au niveau de l’enseignement de la lecture. Pour chaque matière, les généralités seront abordées lors de la conférence du 20 octobre 1923. Au sortir du grand conflit qui a ébranlé les certitudes des fondateurs de la Troisième République, va venir le temps des recherches pédagogiques, de l’innovation, du développement de la psychopédagogie et de la prise en compte de l’enfant, vaste chantier.

vendredi 20 septembre 2024

 

Souvenirs de 1940

Paul Moutardier (1930-2023) lors de l’exposition consacrée à Paul Constant Moutardier, son oncle, musée de la Maison d’École, 2016 (collection musée)

Paul Moutardier, enfant de Rouverat

Paul Moutardier, écolier « au Magny », avait fait bénéficier le musée de la Maison d’École des archives familiales concernant son oncle, Paul Constant Moutardier, aussi écolier « au Magny », normalien, instituteur à l’école du Bois-du-Verne, en 1915, mort pour la France en 1918, après 3 ans de guerre (1). Ses souvenirs d’enfance, recueillis sous forme de témoignage, vont nous replonger aujourd’hui dans « le vieux Montceau », autour des années 40. La transcription a respecté le récit de Paul Moutardier afin de conserver toute la fraîcheur et toute la spontanéité du témoignage. Tout comme son oncle, Paul Moutardier passa sa jeunesse à « Rouvrat ». In memoriam.  

vendredi 13 septembre 2024

50 ans du Musée de la Maison d'Ecole

 

Le musée de la Maison d’Ecole

Fête ses 50 ans

Suite de l’article et programme comlet sur :

https://musee-ecole-montceau-71.blogspot.com/

ATTENTION : Ouverture exceptionnelle du musée le samedi 14 septembre de 14 à 18 heures

Animation écriture à la plume, entrée gratuite pour les enfants accompagnés

vendredi 21 juin 2024

Apprendre à lire (1) : la méthode syllabique

 

Apprendre à lire : la méthode syllabique

Le plaisir de lire

(collection musée)

Méthodes et techniques d’inculcation

Lire individuellement dans un syllabaire, lire collectivement sur des planches murales, épeler d’une voix chantonnante, furent longtemps les règles contraintes qui devaient habituer l’oreille et l’œil de l’élève au décryptage des phonèmes. Mais durant des siècles, en même temps qu’il décryptait, l’enfant  s’imprégna d’une religion au début, puis d’une idéologie par la suite. Avec ou sans Dieu, l’école fonctionna comme un système de normalisation socio-culturelle : je dois travailler, je dois aimer mes parents, je dois défendre ma patrie, principes qui trouveront un dernier écho à Vichy… Il faudra attendre l’après-Grande Guerre et la réforme de 1923, pour voir apparaître une méthode de lecture « En riant », suivie d’autres, plus adaptées à l’imaginaire enfantin. Apprendre à lire pouvait-il, dès lors, être un plaisir ?

vendredi 7 juin 2024

Rémi et Colette

 

Si Rémi et Colette nous étaient contés

Joseph Juredieu, un montcellien remarquable


(collection musée)

Une méthode de lecture qui bat des records de popularité

Je vous parle d’un temps que les moins de cinquante ans ignorent, mais qui aura marqué la génération de leurs parents ou grands-parents. C’est en 1947 que Joseph Juredieu, né le 2 juin 1900 à Montceau-les-Mines, et Eugénie Mourlevat, créèrent le fameux livre de lecture « Rémi et Colette ». Ce manuel de lecture, complété au fil du temps, par des fiches pédagogiques, des cahiers d’écriture, des planches didactiques, des étiquettes, des tableaux muraux, des jeux de lecture et divers accessoires, verra une dernière édition paraître en 2015. Retour sur cet ouvrage et son créateur.  

vendredi 17 mai 2024

Sarrau, tablier et uniforme

 

Sarrau, blouse et tablier

Elèves d’une école de Blanzy (71), vers 1900 (collection musée)

La République et son école publique n’a jamais imposé d’uniforme aux écoliers. Pas plus que ce ne fut la tradition dans les « petites écoles » paroissiales ou communales d’avant les lois Ferry. On n’entendait pas imposer aux familles modestes le coût d’un uniforme scolaire qui aurait été préjudiciable à l’obligation scolaire que certains tentaient toujours de contourner pour soumettre leurs enfants à un travail précoce, les mêmes qui auraient pu ainsi, de bonne ou de mauvaise foi, mettre en avant leur extrême pauvreté pour justifier l’absentéisme scolaire. Ne trouve-t-on d’ailleurs pas, dans les mots d’excuses des registres d’appel, et ce jusqu’après la Grande Guerre : « n’a pas de sabots » !

vendredi 26 avril 2024

Le Code Soleil

 

Le Code Soleil

La bible des instituteurs (et des institutrices)

Joseph Soleil, Le livre des instituteurs, traité complet des devoirs et des droits des membres de l’enseignement, Paris, librairie le Soudier, 1933, 346 pages, 8e édition (collection privée)

Connaissez-vous Joseph Soleil ?

Cet obscur chef de bureau honoraire au ministère de l’Instruction publique, au début du 20e siècle, Officier d’Académie, aurait pu rester dans l’ombre, malgré son remarquable ouvrage édité en 1910, Le Livre des Paysans, honoré de Souscriptions des Ministères de l’Instruction publique et de l’Agriculture, ouvrage qui avait obtenu le prix Fabien de l’Académie. Toutefois, sa tâche était l’organisation des conférences de législation scolaire aux Ecoles Normales Supérieures de Saint-Cloud (réservée aux garçons, 1882) et Fontenay-aux-Roses (réservée aux filles, 1880), thématique pour laquelle il développa une réelle passion. De cette passion jaillit la lumière en 1923, avec la publication de son ouvrage, Le livre des instituteurs traité complet des devoirs et des droits des membres de l’enseignement, qui deviendra le Code Soleil !

jeudi 7 mars 2024

Les sciences au certificat d'études primaires

 

Révisons le Certificat ensemble

Les épreuves de sciences

Une période magnifiée

Ah, le temps béni du certif ! Certif dont les anciens se réclament dans un unanime « moi, de mon temps, on savait lire, écrire, compter… ». Sans vouloir briser leurs rêves, on peut avancer que leurs souvenirs, sur un fond de vérité, peuvent être involontairement transformés, erronés, ou volontairement aussi, afin de coller avec ce qui est pensé de nombreuses années plus tard, et ainsi servir de justification à des prises de positions hasardeuses. Quoi qu’il en soit, de la naissance de l’école, gratuite, laïque et obligatoire de Jules Ferry, jusqu’en 1900, la proportion des élèves sortant de l’école primaire avec le Certificat d’études n’avoisinait péniblement que les 25 % de la classe d’âge. Quid des autres ?

jeudi 8 février 2024

filles et garçons ou l'éternelle inégalité

 

Filles et garçons

L’éternelle inégalité ?


Tableau mural d’élocution, CE1, Nathan, 1967

L’inégalité garçons-filles : liée aux inégalités sociales ?

Les lois Ferry de 1881 et 1882 imposent une école publique, gratuite, laïque et obligatoire, mais qui ne sera pas fréquentée par tous. Les filières payantes dites du « petit lycée » (dès le CP) sont maintenues, elles scolarisent principalement les enfants de la bourgeoisie et essentiellement des garçons. Les lycées de filles sont encore considérés par certains, comme des « bizarreries » inutiles, malgré leur institution par la loi Camille Sée, en 1880… Dès 1920, la pression exercée par les enseignants se fait de plus en plus forte, demandant l’alignement des programmes des « petits lycées » sur ceux de l’enseignement primaire. Ce sera bientôt chose faite, mais les classes élémentaires payantes des lycées ne seront supprimées qu’en 1945… sans que la filière, devenue gratuite, ne disparaisse pour autant avant les années 1960.