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mardi 18 août 2020

Le Maistre d’école, le « Manœuvre de l’alphabet »



Le Maistre d’école
« Manœuvre de l’alphabet »



Le Maître d’école endormi, de Joseph Baume, 1831 (MUNAE)



Le « manœuvre de l’alphabet »


C’est ainsi qu’était qualifié l’« instructeur » devant apprendre à lire, écrire et chiffrer aux enfants sous l’Ancien Régime. Elu par l’assemblée du village, il est aussi l’auxiliaire du curé et du maire. Il est rétribué par les parents d’élèves pour chaque enfant auquel il dispense son enseignement : deux ou trois sous par mois pour apprendre à calculer, quatre ou cinq sous pour apprendre à écrire. Son salaire minimum est fixé à 150 livres par an, si la somme n’est pas atteinte avec les subsides des parents, la commune doit faire l’appoint. La plupart du temps, les maîtres exercent un deuxième métier pour compléter leurs émoluments : maçon, cordonnier, tailleur ou greffier de commune (futur secrétaire de mairie).  


dimanche 28 juin 2020

Corona's lesson




Conte à méditer pendant les vacances
Un clin d’œil de l’histoire


Jessie Mains, âgée de 7 ans (assise au centre dans une robe blanche) avec sa famille à Winnipeg au Canada en 1913


1918 : Corona’s lesson
(La leçon de Corona)

Courant 1918, la pandémie est au plus fort. La grippe dite « espagnole » (1) fait des ravages sur tous les continents, tout comme au Canada où les écoliers sont confinés à la maison en raison de la fermeture des écoles. Un journal pour enfants, The Tribune Junior,  lance des concours d’écriture pour occuper la jeunesse (ces journaux sont alors nombreux dans le pays (2)). Les thèmes en sont très moralistes à l’instar des histoires envoyées par les jeunes lecteurs. Jessie Mains, 12 ans cette année-là, envoie un conte intitulé « Corona’s lesson » (La leçon de Corona). Elle y narre la destinée de Corona, fillette peu obéissante qui ne suit pas les conseils de confinement de sa maman et qui entraînera toute sa famille dans la tragédie…

mardi 9 juin 2020

L'école nouvelle (2)



L’école nouvelle, l’espoir nouveau
Période 1932-1939 : la fin des pionniers






La lutte contre les extrêmes

Au début des années 30, la direction de la section française de la Ligue est prise par deux professeurs au Collège de France, intellectuels antifascistes, Paul Langevin et Henri Wallon. Ils animent la revue « Pour l’Ere Nouvelle ». Bientôt, la menace nationaliste totalitaire plane sur l’Europe.



vendredi 29 mai 2020

L'école nouvelle (1)




L’école nouvelle, l’espoir nouveau
Période 1920-1931 ; les pionniers



« Dis, quelle est ta Patrie ? Ma belle France est ma Patrie, je saurai m’en souvenir. Je dois lui consacrer ma vie, pour elle je saurai mourir » (Livre unique de Morale et d’Instruction Civique, Editions Godchaux, avant 1900)


Guerre à la guerre

Les enfants qui ont clamé cette maxime de morale patriotique en classe avant 1900 sont morts sur le champ de bataille, à peine adultes, à l’image d’Antoine Chaînard, notre écolier de Marizy de la classe 1897 ou encore de Paul Constant Moutardier, notre instituteur montcellien de la classe 1915 (1). Au sortir de la Grande Guerre, dans toute l’Europe, les pédagogues font le même constat : l’école qui voulait former des citoyens éclairés a aussi préparé toute une société à l’obéissance et au sacrifice suprême. Il faut dorénavant rompre avec la vieille école et préparer la prochaine génération à la paix, il faut inventer une éducation nouvelle, pour un enfant nouveau qui ne fera plus jamais la guerre.

samedi 9 mai 2020

Marie Curie, femme de conviction



Marie Curie : prix Nobel et pédagogue
Une histoire de femmes



Marie Curie dans son laboratoire (pinterest.fr)



Marya Sklodowska

Une silhouette fantomatique, une allure austère, toujours vêtue de noir, cachée derrière une forêt d’éprouvettes débordant de lourdes vapeurs et de cristallisoirs fumants, voilà l’image de Marie Curie, née Marya Sklodowska. En réalité, derrière cette image erronée, se révéla une femme de combat, une femme d’action, humaniste et éprise de justice.



vendredi 1 mai 2020

l'abbé François Beraud, curé de Blanzy et de Montceau



François Beraud
Créateur d’écoles et directeur d’orphelinats






Entre abnégation et prosélytisme

J’entends encore résonner la voix de ma grand-mère, menaçant la marmaille d’une punition d’une autre époque : « Si t’continues, te vas finir vé l’curé B’raud, au va t’dresser lui ! ». Soixante ans après sa mort, le fantôme du « curé B’raud » planait toujours au-dessus du Bassin minier, un peu comme la Mère en Gueule. Nous n’avions pas idée des origines de la légende mais la seule évocation de ce nom était la promesse de la réclusion pensionnaire la plus dure…



vendredi 10 avril 2020

Antoine Méchin, instituteur



Antoine Méchin
Instituteur à Sanvignes, musicien et poète
Promotion 1884-1887


Extrait du Bulletin n° 44 de l’Amicale, 1913 (collection musée)



Instituteur, musicien et poète

Antoine Méchin est né le mercredi 20 mai 1868 à Charolles et décédé le mardi 6 mars 1951 à Chalon-sur-Saône. Il était le fils de Jean, commissionnaire en vins à Charolles, et de Claudine Savin (originaire de Vendenesse-les-Charolles). Durant ses études dans sa ville natale, il est remarqué comme « très bon élève aimant la musique » et intègre l’Harmonie de Charolles à 13 ans pour y jouer le bugle et le violon. Il en sera membre jusqu’en 1899.



mercredi 18 mars 2020

La lutte contre la tuberculose


1900 la tuberculose : péril national
Ou comment éviter le contact a vaincu la maladie

Sanatorium proche de Paris, début du XXème siècle, Oise (collection privée)

Le confinement fut la solution, il le reste aujourd'hui !


Voilà un fléau dont on ne parle plus guère, mais qui, cependant, a mis en émoi le milieu scolaire pendant plus d’un demi-siècle.
Responsable de la mort de plus de 150 000 personnes annuellement en France, la tuberculose, en 1902, est devenue un péril national et le Ministre de l'Instruction publique prescrit les mesures à prendre dans les établissements d'enseignement quant à la contagion.

vendredi 13 mars 2020

Les écoles de Gourdon (71)



Naissance de l’école communale
 de Gourdon (71)

Projet d’une école de hameau à la Beluze, élévation postérieure, dessin de M. G. Rotival, architecte, 1887, approuvé et paraphé par le Préfet à Mâcon le 24 janvier 1889  (collection musée)


Une école communale à Gourdon avant 1850 ?


La présence de François Bourgogne, instituteur public à Gourdon est avérée au moins depuis 1832 (Voir article précédent). Etant donnée sa nomination « officielle », bien que provisoire par les autorités académiques, il devait vraisemblablement exercer dans un local communal et être rétribué, en partie du moins, par la commune. Mais dans quel lieu ?


samedi 29 février 2020

François Bourgogne, instituteur à GOURDON (71) de 1837 à 1850



François Bourgogne 
Instituteur à Gourdon (71)
(1837– 1850) 



« L’école des Pauvres », gravure anonyme 1840



François Bourgogne est né à Collonges (canton de La Guiche en Saône-et-Loire), le 16 floréal, an XIII, selon le calendrier républicain, ou le 6 mai 1804, d’après le calendrier grégorien, rétabli en 1806. Il était le fils d’un manœuvre, comme l’atteste son certificat de naissance, probablement d’un humble manœuvre agricole de village.

lundi 17 février 2020

La "Bibliothèque rose" et la "Bibliothèque verte"



La vie en rose … et vert 



Bibliothèque rose (collection musée)



150 ans d’histoires

Cette collection de livres plébiscités par les écoles est restée bien vivante jusqu’à nos jours. Si elle a assuré le succès de la comtesse de Ségur à partir de 1856 en « bibliothèque rose », il en fut de même pour les voyages extraordinaires de Jules Verne, en 1924, avec le lancement de la « bibliothèque verte ». Le succès fut toujours au rendez-vous. Les années 50 virent l’apparition d’Alice et du Club des Cinq, de Pierre et le Clan des Sept, suivis de Oui-Oui et Fantômette. Dès 2006, les filles prennent le pouvoir avec Sam, Clover, Alex, Will et Charlotte. La saga continuera de Lucky Luke à Kid Paddle, en passant par Titeuf. La richesse des auteurs et des séries devenues culte fera le reste…



vendredi 17 janvier 2020

La conscription : de l'écolier au soldat



La toise oubliée
De  l’écolier au conscrit



Carte postale humoristique, vers 1900 (Delcampe)



La toise du Conseil

C’est l’histoire d’une toise oubliée dans le grenier d’une mairie-école et devenue pièce de musée. Une vieille toise qui a vu des générations d’écoliers et de conscrits défiler en plus d’un siècle et demi. Quel rapport peut-il bien y avoir entre un écolier et un conscrit me direz-vous ? En réalité, l’un devient l’autre avec le même rituel…




jeudi 26 décembre 2019

Accusé Père Noël, levez-vous !



On a brûlé le Père Noël !
Dijon, le 23 décembre 1951






Mais que s’est-il passé en ce Noël 1951 ?

Il y a des faits divers qui marquent les mémoires mais peut-on réellement parler de fait divers en ce 23 décembre 1951 ? Ce jour-là, on fit brûler le Père Noël sur le parvis de la cathédrale de Dijon… Le vieux grand-père barbu et assurément païen avait été suspendu à la porte principale de la cathédrale Saint-Bénigne devant plusieurs centaines d’enfants des Patronages catholiques…



samedi 21 décembre 2019

Le conte de fée de Campénéac



1951 :  l’école Jean Jaurès de Montceau
Au secours de l’école de Campénéac (Morbihan)
Deuxième partie


Elèves de la classe de cours préparatoire et cours élémentaires 1 et 2, 1952, photographie prise par M. Quinio, leur instituteur, devant la « baraque » qui leur sert de local (collection musée)



Un véritable conte de fée pour cette fin d’année 2019
Une leçon de solidarité à méditer

Note de M. Joly, Directeur de l’école Jean JAURES à ses adjoints le 29 octobre 1952 :
 « Ci-joint la lettre d’un instituteur du Morbihan, annotée par M. l’Inspecteur d’Académie. M. l’Inspecteur Primaire nous demande d’être cette « école importante et riche » qui viendrait en aide à une école de l’Ouest en plein essor mais aussi en crise de croissance (..) Je n’ai pas voulu prendre d’engagement sans votre accord. Lorsque chacun aura vu cette lettre et réfléchi à la question, nous nous réunirons et verrons ce que nous pouvons faire. Pour ma part, j’estime que ce serait pour nous une occasion de montrer que nous sommes laïques et que nous pouvons le prouver autrement que par des paroles. »



vendredi 6 décembre 2019

L'école Jean Jaurès marraine de l'école de Campénéac (Morbihan)



1951 :  l’école Jean Jaurès de Montceau
Au secours de l’école de Campénéac (Morbihan)
Première partie


Elèves de la classe de cours moyen/fin d’études de Campénéac, 1951, photographie prise par M. Quinio, leur instituteur, devant la « baraque » qui leur sert de local (collection musée)


Un contexte scolaire particulier

En 2019, l’enseignement catholique scolarise toujours 40 % des élèves bretons (deux fois plus qu’au niveau national) mais l’école publique a tout de même progressé dans son implantation et sa reconnaissance. Ce ne fut pas toujours le cas et surtout pas dans les années d’après-guerre où l’école de la République était vue d’un mauvais œil par le clergé en ces terres de religion.
Voici donc le récit de la difficile naissance de  l’école publique de Campénéac, filleule de l’école Jean Jaurès de Montceau, face au monopole privé. Mais dans ce premier chapitre, rappelons la situation juste avant 1951…



vendredi 29 novembre 2019

1940-1945 ou la chronique des années noires



Chronique des années noires

L’école instrumentalisée, affiche de propagande, 1943 (collection privée)


Le Bulletin de l’Enseignement primaire de 1940 à 1945

La lecture attentive du Bulletin de l’Enseignement Primaire révèle assez bien l’atmosphère de l’époque : l’ignominie, l’hypocrisie, l’appel moralisateur s’y mêlent intimement aux propos ambigus. Une lecture critique y décèlerait même le double sens dont usèrent parfois les plumes de l’époque.


vendredi 18 octobre 2019

Exposition du Centenaire de l'arrivée des migrants polonais dans le Bassin minier : "Les écoles polonaises"



Centenaire de l’arrivée des migrants polonais dans le Bassin minier
Exposition octobre 2019
Les écoles polonaises


« Le coq chante », livre de bibliothèque, cours de polonais, 1984 (collection musée)

L’immigration polonaise

Le conflit de 14-18 laisse la France exsangue de ses travailleurs, elle doit trouver de la main d’œuvre et, de fait, elle signe avec la Pologne restaurée une convention fixant le cadre d’une émigration d’ouvriers polonais de Westphalie-Rhénanie et de Pologne. Le gouvernement polonais laisse les pleins pouvoirs aux autorités françaises quant à la gestion de ses ressortissants sur le sol français. Malheureusement, la convention omet d’aborder le problème de l’instruction des enfants d’immigrés polonais.

vendredi 11 octobre 2019

Freinet et les réfugiés espagnols en 1939



Il y a 80 ans, la guerre d’Espagne
Seconde partie
Célestin Freinet l’humaniste


Réfugiés espagnols à Vence


Les réfugiés espagnols de Vence


Célestin Freinet, blessé pendant la Première Guerre mondiale, ressentira toute sa vie les affres de cette tragédie. Il se forgera un idéal de paix, de fraternité et de solidarité qui ne pourra que le conduire à accueillir des réfugiés dans son école de Vence. Plus que jamais, ce sera le lieu de la tolérance, du respect où se construisent de futurs citoyens. Avant qu’il n’entrât dans la résistance à l’occupant après 1940, Célestin Freinet offrit refuge à ces nombreux enfants qui fuirent l’Espagne franquiste.


vendredi 4 octobre 2019

Libertad, réfugiée espagnole en 1939



Il y a 80 ans, la guerre d’Espagne
Première partie
Libertad : de Saragosse à l’école de filles de Navilly


Joseph Renau, Estudios n° 158, novembre 1936


Libertad Medon-Navarro


Libertad a 16 ans en 1939, elle est la fille de Joachina Medon-Navarro, née le 30 mai 1903  à Médiana en Aragon (Espagne) et de Manuel Lazaro. Libertad et son frère subiront la tragédie des enfants de républicains espagnols expatriés durant la guerre civile. Voici son histoire…

samedi 17 août 2019

Jacques Ozouf dans "Cent ans d'école"



Retour sur une enquête
Suite de l’article  « L’idée républicaine à l’école avant 1914 »


Elève de l’Ecole Normale de Mâcon, promotion 1909-1912 (collection musée)



Image des Maîtres d’avant 1914

La publication du livre Cent Ans d’Ecole par notre musée en 1981 fut l’occasion de réunir un groupe de travail local et d’illustres chercheurs en éducation parmi lesquels participèrent Antoine Prost, Georges Duby, Jacques Ozouf, Pierre Caspard, Serge Chassagne, Yves Lequin ou encore Guy Vincent. Cent ans après les lois Ferry, il s’agissait de conter fidèlement la naissance de l’école de la République et de fixer un instantané des maîtresses et des maîtres de cette époque. Retour sur une enquête…