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mardi 9 juin 2020

L'école nouvelle (2)



L’école nouvelle, l’espoir nouveau
Période 1932-1939 : la fin des pionniers






La lutte contre les extrêmes

Au début des années 30, la direction de la section française de la Ligue est prise par deux professeurs au Collège de France, intellectuels antifascistes, Paul Langevin et Henri Wallon. Ils animent la revue « Pour l’Ere Nouvelle ». Bientôt, la menace nationaliste totalitaire plane sur l’Europe.



vendredi 29 mai 2020

L'école nouvelle (1)




L’école nouvelle, l’espoir nouveau
Période 1920-1931 ; les pionniers



« Dis, quelle est ta Patrie ? Ma belle France est ma Patrie, je saurai m’en souvenir. Je dois lui consacrer ma vie, pour elle je saurai mourir » (Livre unique de Morale et d’Instruction Civique, Editions Godchaux, avant 1900)


Guerre à la guerre

Les enfants qui ont clamé cette maxime de morale patriotique en classe avant 1900 sont morts sur le champ de bataille, à peine adultes, à l’image d’Antoine Chaînard, notre écolier de Marizy de la classe 1897 ou encore de Paul Constant Moutardier, notre instituteur montcellien de la classe 1915 (1). Au sortir de la Grande Guerre, dans toute l’Europe, les pédagogues font le même constat : l’école qui voulait former des citoyens éclairés a aussi préparé toute une société à l’obéissance et au sacrifice suprême. Il faut dorénavant rompre avec la vieille école et préparer la prochaine génération à la paix, il faut inventer une éducation nouvelle, pour un enfant nouveau qui ne fera plus jamais la guerre.

vendredi 13 mars 2020

Les écoles de Gourdon (71)



Naissance de l’école communale
 de Gourdon (71)

Projet d’une école de hameau à la Beluze, élévation postérieure, dessin de M. G. Rotival, architecte, 1887, approuvé et paraphé par le Préfet à Mâcon le 24 janvier 1889  (collection musée)


Une école communale à Gourdon avant 1850 ?


La présence de François Bourgogne, instituteur public à Gourdon est avérée au moins depuis 1832 (Voir article précédent). Etant donnée sa nomination « officielle », bien que provisoire par les autorités académiques, il devait vraisemblablement exercer dans un local communal et être rétribué, en partie du moins, par la commune. Mais dans quel lieu ?


vendredi 5 mars 2021

Enquête sur les écoles de Saône-et-Loire 1884

 

Enquête sur les écoles de Saône-et-Loire

1884

L’Ecole primaire supérieure de Montceau



La Communale

En juin 1884, Armand Fallières, ministre de l’Instruction publique du gouvernement de Jules Ferry, lance la grande enquête nationale annuelle sur l’état des écoles publiques en France et Algérie. L’opération a deux objectifs, d’une part, faire l’inventaire matériel des besoins et, d’autre part, assurer la mise en œuvre des lois de 1881 et 1882 rendant l’instruction des filles et des garçons obligatoire, laïque et gratuite dans les « communales » (1). La consultation de ces archives remarquables a le mérite de lever le voile sur l’implantation concrète de l’Ecole primaire supérieure de garçons de Montceau en 1884, fournissant notamment les plans des classes.


samedi 21 janvier 2023

L'école de filles de la rue Centrale (actuelle rue Carnot) aujourd'hui disparue

 

Souvenirs de l’école publique de filles de la rue Centrale

Par Clotilde Gillot (1915-2002)



L’école publique de filles de la rue Carnot, vers 1900 (écomusée)

Deux sœurs jumelles

Par délibération du Conseil municipal de Montceau, en date du 9 février 1879, l’architecte Dulac avait été choisi pour dresser le devis de construction de deux groupes scolaires. Ces plans et projets ayant été acceptés par délibération du Conseil municipal du 1er août 1879, c’est donc M. Dulac, architecte, qui se vit confier la direction des travaux des deux écoles : une école de filles rue Centrale (actuelle rue Carnot) et une école de garçons rue de l’Est (actuelle rue jean Jaurès, bâtiment du musée). (extrait des archives départementales de Saône-et-Loire, série T, liasse 150).

lundi 29 mars 2021

1871 : à l’école de la Commune de Paris

 

1871 : à l’école de la Commune de Paris

Par Gérard Burtin



La Commune de Paris fête son 150e anniversaire en cette année 2021. Sa pensée éducative et son action effective en matière scolaire sont encore très peu connues car le modèle dominant de l’histoire scolaire française les oublie systématiquement.


vendredi 15 avril 2022

De Jean Zay au régime de Vichy



 

De Jean Zay au régime de Vichy

Deux visions de l’enseignement


La rupture

Depuis la Révolution française et au cours des différentes républiques, l’école n’avait plus pour but de former des sujets, mais de former des citoyens, dimension toujours éminemment politique. De fait, l’école a toujours été le vecteur idéologique principal des institutions en place. L’école de Vichy, pour la plupart des historiens, constitue une école rétrograde, véritable instrument de propagande de la Révolution nationale, dont les pratiques paramilitaires sont à rapprocher des mouvements de jeunesse mis en place par l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie. Une école aux antipodes de l’école républicaine de la fin de la Troisième République incarnée par le Cartel des gauches et le Front populaire d’avant-guerre 39/45.

 

vendredi 1 février 2019

L'imprimerie Freinet à l'école




L’imprimerie à l’école :
au-delà de la technique
par
Jean Gaumet

Le 15 octobre 2018, la poste émet un timbre à l’effigie d’Elise et Célestin Freinet (Maitron)

Freinet le précurseur (1896-1966)


Célestin FREINET, instituteur,  fut blessé très grièvement d’une balle au poumon droit, à l’offensive du Chemin des Dames en 1917. Malgré une longue convalescence, il souffrira toujours des conséquences de cette blessure. Dans sa classe  de Bar sur Loup, ne pouvant plus physiquement assurer un enseignement traditionnel du haut de la « chaire », il innova en ouvrant l'école sur l'extérieur avec des sorties dans le village et dans la nature, sorties qui étaient autant de leçons vivantes de géographie, d'histoire locale  et même de calcul. 


mercredi 4 décembre 2024

Ecole ou gendarmerie ?

 

D’une gendarmerie à l’autre

Quand la confusion s’installe

Acte I

Depuis 1856, le hameau du Montceau était devenu une commune, empruntant des fractions de territoire aux communes limitrophes. Blanzy céda quelques lieux-dits : le Monceau, le Bois-du-Verne, les Etivaux, la Petite-Sorme, Bel-Air, le Plessis, le Moulin, les Grands-Bois, le Bois-de-Gueurce ; Saint-Vallier en céda d’autres : les Oiseaux, Lucy, Barrat, la Saule ; Saint-Bérain-sous-Sanvignes n’en céda qu’un : le Bois-Garnier, de même que Sanvignes avec le Magny. 2302 habitants changèrent ainsi de commune sans se déplacer… En 1868, Blanzy et Sanvignes vont être mises à nouveau à contribution. À nouvelle commune, nouvel Hôtel de Ville et nouvelle gendarmerie, ce sera chose faite en 1874-75, car, jusqu’alors, la vie de Montceau-les-Mines était intimement liée à celle de la Mine, notamment au niveau des locaux communaux. Il est en effet établi qu’à sa création et pour de longues années, la commune ne posséda aucun édifice public et n’eut ni rues, ni places, ni ressources pécuniaires…

vendredi 27 septembre 2019

Les travaux manuels à l'école autrefois



Les travaux manuels





Les travaux manuels à l’école : une histoire de filles ?

Jusqu’aux Instructions de 1923, l’enseignement du travail manuel était, semble-t-il, surtout réservé aux filles. Il consistait en étude de points divers sur canevas, puis sur toile de plus en plus fine… mais pas que.

vendredi 2 février 2018

Historique de l'école publique à Montceau


Naissance et développement
de  l’école publique à Montceau
Période 1850-1902

Deuxième partie : l’école publique à Montceau

L’école publique de filles de la rue Carnot, Montceau-les-Mines, vers 1900 (Ecomusée)

Un contexte peu favorable

Montceau vivait de l’exploitation minière surtout. Et tandis que la population quintuplait de 1856 à 1877, le nombre des élèves aux écoles des houillères augmentait de 8 à 9 fois. C’est ainsi que les effectifs des 12 établissements scolaires de la mine étaient de 2 600 enfants. Il n’en va cependant pas de même pour l’école publique :

« A Montceau même, malgré l’accroissement extraordinairement rapide de la population, qui, de 1300 habitants en 1856 est passée à 11011 habitants en 1878, l’école communale, créée en 1864 seulement, garde des proportions très modestes. En 1874, pour une population de 8287 habitants, les écoles publiques scolarisent 157 enfants seulement. La même année, le Conseil Municipal, que préside Léonce Chagot, approuve enfin le projet de construction d’une Mairie-école dans laquelle pourront être aménagées trois classes, pour « les enfants de parents qui ne travaillent pas à la mine ». Ces trois classes dont la construction est envisagée doivent être rapportées aux six écoles que les mines ont fait construire sur le territoire de la commune. Cette restriction des effectifs de l’école publique par la limitation de la capacité des locaux est une politique constante de la municipalité à la tête de laquelle se trouve le cogérant de la Compagnie des Mines. » La politique scolaire d’une entreprise industrielle au XIXème siècle : Les écoles des mines de Blanzy de 1833 à 1904, Jacques VACHER

jeudi 24 novembre 2022

Une école maternelle pilote dans le quartier de la Lande à Montceau-les-Mines

 

Avant l’oubli

Souvenir des écoles de la Lande


Une lueur en pays noir

 

Il fut une époque où le « pays noir » portait bien son nom. La poussière de houille recouvrait rues et maisons, et comme le raconte Henri Besseige : « on s’imprègne en respirant l’air lourd, l’air qui sent la benzine et le goudron, l’air de mon pays sans beauté, sans passé, sans poésie, sans gloire…, Montceau-les-Mines, le pays noir…, mon pays ! » (1). Montceau-les-Mines, ville nouvelle créée en 1856, vit son développement suivre la progression de la mine. Au contraire de la plupart des villes qui s’accroissaient sur toute leur périphérie, Montceau s’est logiquement développée vers le sud-ouest, suivant la découverte des nouvelles couches d’extraction. Ainsi le quartier de la Lande prit-il son essor, occupant une des régions les plus élevées et les plus aérées du bassin…

samedi 21 décembre 2019

Le conte de fée de Campénéac



1951 :  l’école Jean Jaurès de Montceau
Au secours de l’école de Campénéac (Morbihan)
Deuxième partie


Elèves de la classe de cours préparatoire et cours élémentaires 1 et 2, 1952, photographie prise par M. Quinio, leur instituteur, devant la « baraque » qui leur sert de local (collection musée)



Un véritable conte de fée pour cette fin d’année 2019
Une leçon de solidarité à méditer

Note de M. Joly, Directeur de l’école Jean JAURES à ses adjoints le 29 octobre 1952 :
 « Ci-joint la lettre d’un instituteur du Morbihan, annotée par M. l’Inspecteur d’Académie. M. l’Inspecteur Primaire nous demande d’être cette « école importante et riche » qui viendrait en aide à une école de l’Ouest en plein essor mais aussi en crise de croissance (..) Je n’ai pas voulu prendre d’engagement sans votre accord. Lorsque chacun aura vu cette lettre et réfléchi à la question, nous nous réunirons et verrons ce que nous pouvons faire. Pour ma part, j’estime que ce serait pour nous une occasion de montrer que nous sommes laïques et que nous pouvons le prouver autrement que par des paroles. »



vendredi 1 décembre 2023

Contexte social et origine des écoles du Bassin minier (deuxième partie)

 

Contexte social et origine des écoles

En Bassin minier

Deuxième  partie : la Mine et ses écoles, de l’apogée au déclin

Ecole publique de filles de la rue Centrale, actuelle rue Carnot (collection musée)

La Mine toute puissante

A douze ou treize ans, les élèves de la Mine pouvaient se faire embaucher[1], non sans se prévaloir d’une attestation d’étude obtenue à l’école de la Mine, qui avait pu leur être délivrée, avec une note, ou plutôt une appréciation, sur l’acquisition des matières enseignées. On mentionnait d’abord la religion[2], puis dans un but étroitement utilitaire, semble-t-il, l’orthographe, les « trois genres d’écriture », les fractions, les règles d’intérêts, les opérations commerciales… entre autres. Ces attestations étaient obtenues à la suite de 2 examens, organisés pour les écoles privées du Bassin Minier, dont les lauréats jugeaient les épreuves difficiles. Peu souvent, les élèves des écoles de la Mine, et les garçons encore moins souvent que les filles (leur emploi étant assuré par la société), semblent avoir été présentés à l’examen du Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires (public), organisé part la loi de 1882.



[1]Jacques Vacher : op cit, page 8.

[2]Le certificat d’instruction primaire élémentaire, le C.E.P.E.

vendredi 13 janvier 2023

La mémoire effacée

 

Derniers soubresauts d’une école de quartier

Partie de l’école de la Sablière détruite par le feu (photographie la Renaissancehebdo, Nelly Desplanches)

La Mère en Gueule part en fumée

Les habitants du Bassin minier ont perdu une partie de leur mémoire ouvrière après le sinistre qui a frappé le local de la Mère en Gueule. Il serait bon de rappeler à chacun, la réalité de ce symbole qui a été détruit. C’était un symbole et un patrimoine dont nous étions tous les héritiers. Un chapitre de la vie de la Mère en gueule a pris fin aujourd’hui, et, ironie du sort, là-même où l’histoire du Montceau a commencé le 24 juin 1828. La Mère en Gueule survivra à cette épreuve, sans nul doute, mais avec l’aide et le soutien de tous. Retour pour mémoire, sur le quartier des Alouettes/la Sablière, premier quartier montcellien.

vendredi 9 avril 2021

Vercingétorix à l'école

 

Le roman national

Toute une histoire !


Vercingétorix, figure emblématique du roman national patriotique, Petit Lavisse, 1913

Le débat n’est pas clos

Périodiquement, le débat sur le retour du « roman national » dans l’enseignement de l’histoire refait surface. Il y a quelques années, lors de la parution des nouveaux programmes d’histoire, certains, y compris des historiens, prônaient ce retour de l’enseignement du « roman national ». Pour comprendre cette mouvance, il faut remonter à l’école voulue par Jules Ferry et à un certain Ernest Lavisse qui répondit à l’appel de la patrie.


mardi 20 décembre 2022

Sur les chemins de l'école

 

Si l’école m’était contée…

Sur les chemins de l’école

Exposition DULAC, Maison d’Ecole Montceau, à voir ou revoir en 2023 (collection musée)

Témoignage du passé

Pour les anciens, il est souvent difficile de différencier un souvenir d’enfance d’un rêve, un souvenir d’autant plus irréel que le monde auquel ils appartenaient s’efface inexorablement. Chez certains, le chemin parcouru pour se rendre à l’école a laissé plus de souvenirs que le contenu des journées de classe. Même si la véracité des témoignages a toujours tracassé l’historien, en cette période de fêtes, laissons ces écoliers d’antan nous (ra)conter leur réalité, peuplée de matin neigeux comme il n’y en a plus, de brume glacée qui pinçait les joues, d’hiver en culotte courte et  grosses chaussettes…

jeudi 17 octobre 2024

Apprendre à lire (2) : méthode globale ou mixte ?

 

Apprendre à lire : méthode globale ou mixte ?

Les clés de la liberté

Les instructions de 1923 : une révolution ?

Tout d’abord, revenons à notre registre des conférences pédagogiques de Palinges. Messieurs les Inspecteurs se sont succédé depuis 1881, après M. Clère et M. Lapaiche, M. Schlique a pris les rênes de la circonscription de Montceau-les-Mines. C’est donc à lui qu’incombe la tâche d’expliquer le sens de la réforme de 1923, et notamment au niveau de l’enseignement de la lecture. Pour chaque matière, les généralités seront abordées lors de la conférence du 20 octobre 1923. Au sortir du grand conflit qui a ébranlé les certitudes des fondateurs de la Troisième République, va venir le temps des recherches pédagogiques, de l’innovation, du développement de la psychopédagogie et de la prise en compte de l’enfant, vaste chantier.

mercredi 22 novembre 2023

Contexte social et origine des écoles du Bassin minier (première partie)

 

Contexte social et origine des écoles

En Bassin minier

Première partie : la naissance d’une dynastie



Dans les limites de son exploitation, le Bassin minier dit « de Blanzy », sur un territoire approximativement long de 10 kilomètres du Nord-Est au Sud-Ouest, et large de 8 kilomètres du Nord-Ouest au Sud-Est, groupe actuellement, plus ou moins, une population de 37 000 habitants, alors qu’elle en comptait plus de 50 000 en 1975[1].  Cette population est surtout répartie entre les bourgs et les quartiers des communes de Blanzy, Sanvignes, Saint-Vallier, même Saint-Bérain, et essentiellement Montceau-les-Mines. Cet article est la reprise en trois épisodes, complétée, mise à jour par de nouvelles données et illustrée, de l’étude « Origine des Ecoles du Bassin minier de Blanzy, dans leur contexte social, de 1832 à 1956, environ » issue du fonds Gillot archivé au musée de la Maison d’Ecole et signée Pierre Gillot en décembre 1979.



[1] Dans l’ordre suivi ci-dessus des noms des communes ; nombre de leurs habitants : 4975 + 6 278 + 10272 +  910 + 28 204 = 50 639 habitants (Sources I.N.S.E.E 1975).

lundi 5 juillet 2021

Chronique des héros du Roman national : Charlemagne.

 

Sacré Charlemagne !

Chronique des héros du Roman National


Lithographie en couleur, 1902

Qui a eu cette idée folle un jour d’inventer l’école ?

D’où vient donc cette affirmation que Charlemagne aurait inventé l’école le 23 mars 789 ? On peut d’ores et déjà dire que cette idée reçue ne date pas des sixties et de la chanteuse France Gall puisque l’illustre personnage fait son apparition dans les programmes d’histoire dès les années 1870 en promoteur de l’enseignement populaire. C’est, du reste, durant cette période que sont « exhumés » nombre de personnages mythiques, héros nationaux nourrissant le roman national, venant au secours de la Troisième république naissante, avide de modèles après la cuisante défaite de 1871…